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Le chant du Barde
Par Ange Musicien le 26/1/2003 à 20:30:06 (#3105972)
Quelqu'un aurait-il des envies ?
Par Mellinsa le 27/1/2003 à 5:09:41 (#3108493)
Par Frohnir le 27/1/2003 à 8:55:31 (#3108779)
Entendant un nouveau barde proposer ses services à lassistance, il savance presque timidement, longe le mur de granit, sempare dune chaise, et, avide de récits et de poésie sassied au pied de la scène prêt à entendre les refrains et autres paroles mielleuses de ce troubadour à lallure prometteuse
Une voix s'élève et demande de la romance, il approuve, mais ajoute avec un peu trop d'enthousiasme : de la tragédie aussi !
Par Ange Musicien le 27/1/2003 à 20:03:28 (#3113600)
"Un soleil dazur sécorche au firmament
On sait des ombres pâles qui flottent dans les sables
Des lambeaux de lumières emportés par le vent
Se profilent sans bruits au branches des érables
Une jeune elfe est perdue dans les dunes humides
Envoûtée par les flots qui murmurent non loin
Elle semble enlacée par un souffle divin
Et promène ses pas sur les collines arides
Elle entre dans lécume, et giflée par les crêtes
Savance dans les flots, une lueur de plaisir
Brillante au creux des yeux. Elle demeure muette,
Fixant sur lhorizon un souffle de désir
Les nuages se crèvent, et leurs ventres percés
Vomissent les torrents dont ils sont délectés
Frappée par les averses et fouettée par le vent
Immobile.
Elle semble une déesse au cheveux ondulants.
Sa robe sans couleur se déchire et sélance
Emportée par le souffle qui roule les nuées
Dévoilant son corps lisse aux fureurs iodées
Resplendissant de charme et teintée de souffrance
Un goéland non loin qui battait le rivage
Se pose, émerveillé de la beauté diaphane
Eperdu de ce corps aux violences sauvages
Qui respire lhumus et lombre des platanes
Lelfe entrouvre alors ses lèvres nacrées de sang
Sa gorge nue tendue vers les eaux déchaînées
Pousse un cri de douleur et de passion mêlés
Et plonge son corps avide dans le noir Océan."
Un silence flotte dans la salle. Le Barde a fini son introduction, il peut maintenant plonger dans lhistoire elle-même. Latmosphère se modifie, tandis quune note ambrée sinstalle dans les cordes de la lyre.
Par Frohnir le 27/1/2003 à 20:19:22 (#3113739)
Par Tiana Lin Mel le 27/1/2003 à 23:06:44 (#3114834)
Par Ange Musicien le 29/1/2003 à 19:42:12 (#3128495)
A des miles de là, dans des forêts neigeuses,
Griffés par les bourrasques, aux cimes déchirées
Un vieil homme gravit, sur un bâton courbé
Les promontoires abrupts et les sentes rocheuses
Il pose pied soudain sur un plateau désert
Balayé par les vents au flanc de la montagne
Relâche un grognement, et réprimant sa hargne
Progresse avec lenteur sur les vastes congères
Il semble isolé, fébrile et boitillant
Il avance plié, sur ses jambes raidies
Pareil à une branche, qui par le gel durcie
Aurait craqué soudain, au souffle du printemps
Il sarrête enfin, au centre du plateau
Découvert, minuscule, tel un frêle arbrisseau
Il ouvre ses bras gourds pour écouter la terre
Et lui parle doucement, dans la langue des pierres.
« Toi que le temps préfère et qui rit de la mort
Toi qui garde nos pères et qui suit nos aurores
Je tappelle. Je te nomme. Je te supplie enfin,
Il faut que tu pardonnes au triste baladin. »
Mais la terre se tait, et le brouillard glacé
Se répand sans un bruit dans les vertes vallées
Le vieil homme demeure, tel une statue de marbre
Ecoutant le bruit sourd du vent parmi les arbres.
« Voilà ce que me vaut lamour dune immortelle
Lindicible souffrance et les temps éternels
Pour pleurer chaque jour, et hurler chaque nuit
Pour pouvoir en souffrir, on ma donné la vie
Je ne peux pas mourir. Les Dieux mont arraché
Mon cur et cest le sien qui bat dans ma poitrine
Un témoin désolé de la noirceur divine
Voilà ce que me vaut lamour dAstarté
Elle est derrière la mer, tout au bout de la nuit
Derrière ces eaux glacées quelle aimait avec force
Séparé de son âme, comme larbre par lécorce
Chronos ! Aie pitié de ma lente agonie »
Par Naphylis Amandier le 30/1/2003 à 9:36:16 (#3131967)
Mais comment pouvait-on rester insensible à tant de beauté ?
A l'entendre, l'humilité revenait au galop. Soudain, le Maître-Lame s'en voulait presque d'avoir délaissé la musique et les chants pour le maniement de ses lames. Certes leur était envoûtant, enivrant même. Il ne comptait d'ailleurs plus les heures qu'il avait passé à danser avec elles en un ballet mortel...
Mais qu'es-ce en comparaison de la musique et du chant ?
Soit remercié mon ami pour avoir retiré ce voile qui m'aveuglait ! Merci, merci ! *
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