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L'enfance de Cazou Tyrhius
Par Cazou Tyrhius le 18/1/2003 à 21:32:36 (#3050651)
Chapitre I: 8 ans de pauvreté
Cazou Tyrhius, petit enfant abandonné, errait dans les grandes avenues dEauprofonde, il ne vivait que de petits bouts de pain et deau sale des rigoles
Traînant dans lavenue du ***name***, avec des vêtements en loque, pantalon large, gris et boueux et une veste, cette fois ci trop courte toujours aussi boueuse, couleur bordeaux, elle devait être jadis rouge et elle appartenait sûrement a une fille car la veste était bien trop cintrée pour pouvoir être porté par un jeune homme. Le teint pâle, les cheveux ébouriffés, mi-courts, il avançait toujours, cétait sa principale activité de la journée, a part essayer de voler et de faire les poubelles, il avançait
Un peu plus tard dans la journée, alors quil venait de vomir son dernier repas, la main contre le mur, et les tripes en lair, un vieil homme avança vers lenfant, il devait bien avoir 50 ans, ce qui est un grand âge pour les vieillards des rues, et lui mis la main sur lépaule, celui-ci sursauta, et il recula devant le visage ridé de lhomme qui se tenait devant lui. Il recula, mais il toucha le mur où sa main était précédemment appuyée et sentit un liquide chaud lui couler dans le cou. Le vieil homme avança sa main mais en un éclair Cazou dégaina sa dague et tenta de lenfoncer violemment dans la main qui se tendait vers lui
Le vieillard ne parut pas surpris et en une fraction de seconde, la dague rouillée du jeune prétentieux qui avait osé lattaquer vola dans les airs et tomba quelques mètres plus loin, disparaissant dans la foule qui occupait lavenue adjacente.
Le vieillard reposa sa main sur lépaule de Cazou, et a sa grande surprise il vit que le vieillard était doué dune force hors du commun pour un vieil homme de cet age, pendant ses 8 années dexistence Cazou avait su reconnaître les personnes faibles : les vieux, les bourgeoises ( qui nétaient pas accompagnées ), leurs enfants gâtés, et ces pseudo nobles qui, par soucis pour leur compte en banque, allaient faire leurs courses dans ce genre de quartier
Le vieillard ne faisait pas partit de cette catégorie de personne, Cazou pensa que ce devait être une personne qui avaient pu voyager, cétait sûrement un ex-aventurier.
Le vieux esquissa un sourire, ces rides se tirèrent et ses lèvres gercées commencèrent à se mouvoir :
«- Bonsoir, jeune chenapan, dit le vieux avec une voix roque mais qui se voulait douce et rassurante, je suis heureux de faire votre connaissance
»
Cazou, fut étonné par le langage soutenu du vieillard, la première pensée quil lui vint à lesprit fut celle quil imitait un noble, mais, en y réfléchissant un peu on se demandait pourquoi un vieillard essayait de parler normalement à un enfant, surtout si cet homme était un ex-aventurier, tous les aventuriers étaient grands, forts et peu intelligents
Au fond, il navait jamais vu daventuriers, et sûrement pas lhomme qui lui avait vendu sa dague près des Docks. « Regarde mon petit, cette dague porte lémeraude de Djookdjik Djik
Grand dieu de ces Royaumes
». Le jeune enfant navait pu que tomber dans le piège, il avait dépensé ses économies de toute sa vie, il avait à peu près 15 pièces dor et presque autant dargent
il avait dépensé tout cet argent pour acheter une dague ornée dun vulgaire morceau de verre poli ! Cétait il y a trois ans, il était encore naïf mais cela lui avait servi de leçon et il nacheta que du pain ou de la nourriture depuis ce jour-ci, la seule chose quil savait reconnaître.
« -Bonsoir, lui répondit timidement Cazou, qui nétait pas trop rassuré.
-Bon, jirais droit au but, dit sèchement lhomme, je souhaite que tu deviennes mon apprenti. »
Cazou fut hébété, pourquoi avait-il changé brusquement de façon de parler, se demanda-t-il ? Peut être quil voulait juste que le garçon lécoute, et, maintenant que la communication était-établie, il pouvait parler librement ? Peut importe, Cazou voyait bien que le vieil homme était bien vieux et que, maintenant quil avait du mal à marcher le vieux voulait un assistant pour aller lui chercher à manger, lui ranger ses affaires ou toutes autres bricoles dans le genre.
« - Pourquoi devrais-je vous aider ? Et pourquoi moi ? Je ne suis quun gamin et je nai pas envie daller faire vos courses. En plus je nai nullement besoin dapprendre, je peux vivre seul ! Cazou était fier de son semblant dindépendance, il sétait retenu pour ne pas insulter le vieux.
- Tu es bien orgueilleux, pour un gosse, la rue ta bien mal éduqué. Si je veux que tu soies mon apprenti, cest parce que jai eu pitié de toi. Cette réplique fit monter une colère sombre chez lenfant. Mais je sais que tu nes pas comme les autres enfants, qui crèvent dans la rue. Tu as un potentiel qui pourrait nous être utile, à nous deux. Tu es un piètre combattant et tu ne réfléchis guère, mais je peux faire de toi quelque chose, te souviens-tu de la fois où tu tes fait poursuivre par les gardes du secteur sud ?
Le secteur sud évoqua une foule de souvenirs dans la tête de Cazou mais celui de la bourse de Jung était un des plus intense de sa vie.
Cétait il y a trois mois, il avait appris par des contacts, quun noble de Calimshan allait sinstaller dans une petite bâtisse en attendant que sa villa soit disponible. Cazou décida donc de se loger au-dessus de cette maison. Cétait une maison qui ne devait guère faire plus de dix mètres sur une quinzaine. Elle possédait trois étages mais le propriétaire avait condamné le troisième à cause des rats, lentretien de ce grenier était devenu impossible. Son nid serait donc basé dans ce trou à rat.
Le plan était de pénétrer au deuxième étage, chercher la chambre de Jung (drôle de nom pour un noble, pensa-t-il ) qui devait sûrement ce trouver à cet étage, puis de voler tout ce quil pouvait transporter. Ce plan était un peu flou, mais il ne pouvait faire mieux avec le peut dinformation quil avait put soutirer à son informateur. A cet age, Cazou avait bien du mal à se faire respecter dans ce monde de brutes, il ny arrivait même pas
En plus il avait dut dépenser, ce quil lui paraissait une fortune pour ce quil lui paraissait, aussi, le coup du siècle.
Il progressait donc, de toiture en toiture, vers le lieu désiré, dans le quartier Sud.
Cazou arriva sur un toit, pente douce, fabriqué en briques, il sarrêta, rêva un moment, regardant devant lui, les dix mètres que lui offrait son champ de vision, le reste étant caché par les bâtiments qui étaient plus haut que celui sur lequel il était perché. Le jeune voleur commença la laborieuse tache qui était celle de faire un trou dans le toit pour pouvoir se loger en dessous. Apres quelques tentatives infructueuses, la première tuile se délogea, les cinq autres suivirent plus facilement. Un rayon de lumière se diffusa dans la pénombre du grenier. Cazou jeta un il, mais il ne vit rien, il perçu seulement quune dizaine de rat prirent peur et senfuirent, dans les coins, voire les trous quil pouvait y avoir dans les murs.
Le gosse sauta
le planché craqua, et les quelques rats téméraires qui avaient pensé faire fasse à la grosse bête, senfuirent. Un épais nuage de poussière sétait formé, la lumière qui nétait déjà pas bien présente se fit rarissime. Ses yeux se remplirent de larmes, il ferma les yeux et coupa sa respiration
plusieurs secondes passèrent, la poussière retomba, tout en réouvrant les yeux, le jeune garçon sessuya le visage de la couche de poussière qui commençait à le démanger. Il observa la pièce, au début il ne voyait rien, mais ses yeux finirent par shabituer à lobscurité et a la poussière qui flottait encore
Il distingua, quelques vieux meubles mités : deux meubles, une table où il manquait un pied, rien dintéressant, mais il pourrait vivre ici pendant quelques jours. Jung devait arriver le lendemain, et Cazou cétait fixé une semaine maximum pour agir. Il ouvrit une fenêtre, elle grinça et un de ses volet tomba, en même temps quun tourbillon de poussière séchappait, et se logea sur le crane dune pauvre femme dont le sort malheureux nintéressait personne, la foule continua à avancer tandis quelle gisait sur le sol froid. Des rats séchappèrent du nouvel orifice qui venait dêtre formé par le grand inconnu aux cheveux grisâtres. Deux dentre eux subirent le même sort que le volet, mais cette chute leur fut fatale, à eux
Cazou entreprit de faire un peu de ménage dans la pièce, il commença par retirer les cadavres des rats et les jeta par la fenêtre, la pauvre femme qui venait de se relever de la première attaque du volet du subire un second assaut, une pluie de rat. Elle abandonna son panier et partit en courrant, en jurant des mot quune personne censée nécouterait pas. Une idée lugubre, vînt à lesprit du jeune enfant, il simaginait en rat-humain, se faisant jeter sur la tête dun géant par un petit morveux, mais faisant cent fois sa taille. Lidée lamusa, mais il se remit à sa tache, bien plus importante que cette histoire de rats, sortit un chiffon du sac quil portait en bandoulière et se mis à dépoussiérer son nouveau logis. Quelques heures plus tard, la pièce était habitable.
Deux jours passèrent, il étudia les faits et gestes de Jung, et en appris un peu plus sur les manières de noble : se laver, se parer de bijoux, manger avec des couverts
Il ne savait pas ce quil pouvait se passer en dessous du second étage, il nobservait que grâce aux trous quavaient formés les rats dans la toiture. Cazou avait raison, le noble vivait au second étage, sans ses gardes qui devaient manger et se loger en dessous, il remarqua quun noble était toujours capricieux, on lentendait jurer sur létat des lieux, sur la nourriture, sur le service, pour Jung rien nallait sauf quand il était avec ses filles, dans sa chambre.
Le jeune brigand décida quil était temps de passer à laction, il allait délester le locataire de quelques objets de valeur, il était un peu plus de trois heures du matin, quand il tenta douvrir la porte qui le séparait de Jung, malheureusement la poignée de bois lui resta dans la main, il crut un instant quil venait dacquérir une force surhumaine, mais quand il regarda létat du bois, ses espoirs partirent en fumée. Il décida donc de frapper un grand coup dans la porte, elle céda, dans un bruit sourd, Cazou faisait maintenant face a un escalier. Toutes les marches craquèrent sous son poids, bien léger dailleurs ; il vit de nouveau face a une porte, bien plus ressente cette fois-ci, elle était fermée par un simple loquet, ce qui permettait au propriétaire, de faire des économies supplémentaires. Dune simple pression sur la barre de fer, la porte souvrit en grinçant.
Un couloir lui faisait face, simplement décoré, une tapisserie rouge, quelques peintures représentant quelques paysages de Féérune, le jeune cambrioleur avança et rentra dans la pièce sur sa gauche. Il était maintenant un peu plus de trois heure et demi, un ronflement unanime se faisait entendre. Les gardes dormaient en bas, car le volume sonore était bien élevé, presque autant que celui du vieux porc qui pionçait dans le lit qui faisait face au garçon. Le gros avait le ventre a moitié a lair, le drap cachant une partie de son corps qui répugnait tant son harem de Calimshan. Cazou navait jamais senti une odeur aussi nauséabonde comme il navait jamais sentit un homme puer autant en dormant. Le dégoût envahit lesprit de lenfant, il fallait quil agisse vite sinon il devrait vomir le rat qui avait constitué son dîner. Cazou entreprit douvrir les tiroirs des meubles, il ny trouva que des affaires bien trop amples pour un enfant de son âge, il fouilla donc la table de chevet et trouva une sacoche en cuir, une bource replie de pièces dor. Cazou se rendit compte de limportant poids de la bouse en la soupesant, il devait bien avoir une cinquantaine de pièces dor ! Sur sa bouche, on distinguait un sourire narquois, il venait de faire laffaire de sa vie. Lenfant, heureux, regarda une dernière fois le visage rêveur de son bienfaiteur, dont la bouche laissait échapper un filet de bave blanchâtre qui était relié à une flaque située au dessous de sa tête
Cazou ferma les yeux sur cette pitoyable scène et se dirigea vers la sortie, en trébuchant. La bourse virevolta dans les airs et se répandit dans un terrible fracas. Elle se renversa sur le sol, les trois quart de lor étalé sur le planché. Cet immense vacarme ne manqua pas de réveiller le gros Jung, qui dans un élan de surprise, se mit à uriner violemment dans ses draps de soie. Remarquant tout de suite lintrus qui avait osé pénétrer dans sa chambre Jung poussa un aigu cri dalerte en finissant sa jouissive tâche.
« - A laide !!! Un intrus ma volé mon or !!! Poursuivez le ! Quil ne séchappe pas avec mon or »
Cazou était en age, il navait jamais essuyé de tel fiasco, il ramassa la bourse qui avait été allégée dune grande partie de son or, une goutte de sueur coulant le long de son visage, tandis que les gardes montaient quatre à quatre les escaliers qui les séparaient de leur maître. Ils nétaient que cinq, la grande partie de sa garde était occupée à déménager les affaires de Calimshan. Les gardes étaient simplement vêtus dune armure de cuir et armée dune épée courte : leur salaire misérable ne leur permettait pas davoir fière allure comme les gardiens des temples de Lathandre ou même nimporte quel membre de la milice aquafondaise.
Cazou grimpa sur la fenêtre du troisième étage, les gardes firent de même, il sen suivit une interminable couse poursuite sur les toits
Le rêveur fut tiré de ses souvenirs par le vieillard :
« - Il faut y aller ! La milice approche ! » dit brusquement le vieux qui semblait moins sûr de lui. Le Seigneur dEauprofonde avait lancé une campagne répressive contre les brigands. Cazou, qui nétait pas au courrant quil existait des Seigneurs cachés, trouva cette idée bien ridicule. Etant un enfant de la rue, il savait bien que cette mesure ne servait qua rassurer la population, les braves et courageux miliciens par souci pour leur propre sécurité préféraient arrêter les vieillard errant dans les rues plutôt que la racaille des tavernes.
Cétait bien la milice du Quartier Sud, les bottes faisaient un bruit distinctif : les plaques nétaient pas attachées, il paraît que cest mieux à porter, mais cest encore mieux pour avertir les voleurs ou les assassins que les force de lordre arrivent. Leurs armures non attachés faisait autant de bruit quune femme enragée jetant son argenterie par la fenêtre parce que leurs mari a oublier denlever ses bottes boueuses avant dentrer dans le logis familial. En plus il fallait multiplier ce boucan par dix soit le nombre de milicien par patrouille
Cazou fut de nouveau tiré de sa méditation par le mystérieux vieillard qui lentraînait dans la foule pour échapper à un sort fatal
Par Frolo Xeres le 19/1/2003 à 9:20:10 (#3052156)
Super histoire, j'attends impatiemment la suite...
La miennes est un peu plus longue si tu veux la lire :
http://forums.jeuxonline.info/showthread.php?threadid=144002
En tout cas merci pour ce début prometteur :merci::merci::merci:
Par Sano Rong le 29/1/2003 à 11:23:53 (#3124346)
continue sur ta lancée....
:D
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