Amertume

Par Anika d'Orcanie le 17/1/2003 à 12:21:08 (#3040900)

Le soleil se couchait sur la cité de Camelot, baignant ses murs illustres d'une couleur enflammée. Pourtant, l'activité n'était pas moins fébrile et une petite foule d'artisans s'affairaient encore à leur travail méticuleux. Bien sûr, ce n'était qu'une infime partie de l'agitation qui régnait durant la journée, mais même les gardes chargés de patrouiller la capitale ne s'étonnaient plus de voir autant de monde, maintenant que cette situation dure depuis plusieurs jours.

C'est pourquoi ils ne prêtaient guère trop attention à la jeune clerc qui marchait sans but, la tête baissée. La souffrance était le lot quotidien des albionais, avec cette guerre contre les autres royaumes, les ravages causés par d'horribles monstres au sein même des terres intérieures, et les disputes parfois virulentes qui existait entre les différentes guildes. Qu'était donc un visage de plus reflétant une ou partie de ces calamités ? Ils en avaient trop vu, et ne désiraient en voir davantage.

Anika ne savait plus où aller, son esprit résonnant encore des paroles qui poignardèrent son coeur. Celui-ci désormais, saignait de blessures béantes, mais elle n'avait plus personne avec qui le panser. Sa simple présence faisait souffrir tous ceux qu'elle aimait, et cette seule pensée ne cessait de revenir, malgré tout ce qu'elle pouvait faire. Où pourrait-elle enfin trouver la sérénité, sans que son odieux passé ne la rattrape ?

Ses pas s'arrêtèrent alors qu'elle releva la tête, découvrant la majestueuse forme de l'Eglise de Camelot à son côté. Le noble bâtiment semblait toujours aussi impressionnant que la première fois où elle l'avait aperçu. Les pierres blanches luisaient d'une sorte de lumière intérieure, alors que les rayons du soleil mouraient par-delà les remparts de la cité. Les arcades délicatement ciselées semblaient inviter chacun et chacune à passer sous leur bienveillant regard. Il n'y avait pas de porte, car la Lumière laisse tout le monde entrer quant il le désire. La jeune femme fixa ce passage béant, chaleureux...et se sentit inexorablement attirée par lui.

Elle gravit les marches, lentement, timidement, presque hésitante. Elle ne savait pas si elle avait encore le droit de venir en ces lieux saints. Le coeur de l'Eglise semblait toujours aussi vaste et harmonieux que lorsque ses yeux émerveillés de novice s'étaient posés dessus. Il y avait là quelques ecclésiastiques qui vaguaient à leurs occupations du soir, et aucun ne semblait s'insurger de sa présence. Alors elle se dirigea vers l'autel de la Lumière, là où elle avait autrefois prêté serment. Cinq larges vitraux, leurs couleurs scintillant à travers la clarté du jour qui se termine, encadraient cette sainte table sur laquelle deux chandeliers d'argents veillaient sur les Commandements Sacrés de la Lumière de Camelot. Anika trembla quelque peu, alors qu'elle s'agenouilla devant le saint tome, se recroquevillant sur elle-même comme la pécheresse qu'elle était.

-Je pensais avoir trouvé ma voie, mais je continue pourtant à souffrir..." dit-elle dans un souffle. Elle savait que sa place n'était plus ici, mais elle n'avait nulle part où aller...quelle folle espérance l'avait donc guidée en cet endroit ? Elle l'ignorait, mais elle ne pouvait lui résister davantage. Alors elle osa relever son visage, affrontant le jugement de verre des vitraux qui la fixaient.

-Est-ce là ma destinée ? Est-ce là mon châtiment ? N'y a t'il point de rémission pour moi ?" Sa voix était suppliante, mais seul le silence lui répondit. Alors elle se résigna, quittant lentement le sacristie, n'osant guère souiller davantage cette place de plénitude par son ignoble présence. Comment pouvait-il en être autrement pour une traîtresse, une parjure ? La douleur était sa récompense, et cela ne pouvait être effacé.

C'est avec cette seule vérité dans son âme que la clerc déchue disparut dans la crypte.

Par Mejai le 17/1/2003 à 12:42:12 (#3041033)

Seule dans Camelot je navigue, anonyme parmis tant d'autre.Je ne sais que faire, j'ai perdu ce en quoi je croyais le plus..enfin je crois.
Mon coeur a reformer sa carapace et les tenebres l'envahissent peu a peu comme elles l'avaient fait il y a si longtemps, mes yeux sont secs je n'ai meme plus de larmes.
Pourtant je sais qu'il y a un espoir, je ne veut pas me l'avouer mais je le sais.
La situation doit changer car en me faisant mal je leur fait mal je doit lutter pour elles sinon pour moi.
Elles seront peu etre a cornouaille, nous devons nous parler, pour enfin vivre heureuse.

Par Chantrys le 17/1/2003 à 12:50:02 (#3041071)

Que de trouble, que de tristesse. Que faire?

Non cela ne me concerne pas. Laissons là seule.

Par Clemence Naerth le 17/1/2003 à 12:56:54 (#3041124)

A peine les mots étaient sortis de ma bouche que je les regrettais amèrement.
Ils brûlent mon coeur comme un fer rouge. Je ne suis que mort et destruction, je suis vouée a faire souffrir ceux que j'aime

Je rentre chez moi, le coeur lourd, je l'ai vue s'éloigner vers ce lieu ou je ne peut rentrer; Elle m'as ordonnée de la laisser seule, encore une fois je lui obéi.
Pourtant je veut la rattraper, lui expliquer mais mes jambes refusent de bouger.

Je m'attable a mon bureau et je lui écrit une lettre, oui une lettre car je suis lâche et je n'ose affronter son regard. J'ai mit en doute ce qu'elle me disait, je suis impardonnable

Je pleure en écrivant la lettre, ma main tremble, ma vue se brouille, les larmes tachent le papier a multiple reprise, je rature mes mots ne sachant comment lui expliquer, comment me faire pardonner. J'ai y mit tout mon coeur. Est ce que cela seras suffisant, est ce que j'ai un coeur au moins.

La souffrance n'est pas une solution. Il y a toujours un choix. C'est elle qui me l'as apprit, j'espere qu'elle y pensera.

Au fond de moi je sens l'Autre bouger prête a revenir en force encore plus terrible qu'avant. Calysta n'est pas la retenue au loin, je doute de Mejai et Anika me fuit. Je suis si seule.

Je regarde la dague qui est pendue devant mon bureau. Comme cela serais facile, rapide, indolore. Je sais ou frapper pour que le mort me prenne rapidement Peut être que les autres souffriront moins sans moi, Calysta auras enfin la chance de trouver la femme qui pourras la combler, Anika et Mejai pourrons enfin être heureuse.

Et moi je ne redouterais plus de devoir les tuer un jour, de vivre avec cette peur tenace en moi

Tous les gens qui m'aime, souffre. J'en suis l'unique cause.

Je suis une Arme, un Epée forgée dans les Pleurs et le Sang.

Pourtant, j'ose encore espérer, je cachete la lettre et je charge mon meilleur pisteur de l'apporter à Anika.

Je regarde une dernière fois la dague et je la décroche de son râtelier.

Ce serait si facile.......

Par Frau/Nailo le 17/1/2003 à 13:50:39 (#3041516)

Alors que je m'affairais à entretenir mes armes, je me fais une coupure à l'index.
Portant mon doigt à la bouche pour arrêter le sang de couler, je ressens comme une pointe me picorant le coeur.

J'en suis bouleversee, il faudra que je lui parle, que je la rassure peut être. J'ai bien compris que le hasard n'a pas provoqué cet incident.


Frau Eternel
Maitresse d'Armes

Par Bowen De Bénoïc le 17/1/2003 à 15:24:41 (#3042178)

.....

Par Frau/Nailo le 17/1/2003 à 15:37:59 (#3042268)

Je ne suis pas sure que cette dâme trouverait le repos de son ame en devenant tueuse de l'Église Sir Bowen.

Plutot que de chercher à poser des problèmes intérieurs, cherchez plutôt des nouveaux alliés extérieurs pour lutter contre l'ennemi, vous seriez utile, pour une fois.




Frau Eternal

Maitresse d'Armes

Par Bowen De Bénoïc le 17/1/2003 à 16:18:58 (#3042553)

....

Par Juhanna le 17/1/2003 à 16:33:35 (#3042667)

Clemence ... je ressend ton trouble tu n'est pas seule je suis la et je serai toujours la pour toi. Tu peux compter sur mon pere aussi mais ca tu le sais deja ... Je ne sais que dire j'aimerai tellement que tu ailles mieux ...

Par Frau/Nailo le 17/1/2003 à 16:34:13 (#3042672)

Vous etes fier d'avoir porter la mort chez vos ennemis Bowen, alors vous aussi etes un tueur. Et de longue date en plus.

Mais ce n'est pas un defaut que d'aimer ça.

Le discours officiel de la lumiere est que tuer n'est pas bien non?

Pourtant, ses clercs benissent les grands actes de massacre que sont les champs de bataille.

Je connais bien cela, ma mere est clerc et mon pere paladin.

Si vouloir vous montrer, en paroles et non avec les armes, que vous etes dans l'erreur est une insulte, alors oui, s'en est une.

Laissez donc monter vos instincts de tueur, je vous laisse le choix pour le lieu de notre rencontre.


Frau Eternal
Maitresse d'Armes

Par Chantrys le 17/1/2003 à 17:01:44 (#3042850)

Une âme souffre et vous vous querellez. Je n'ai pas votre expérience, je n'ai pas affronter nos ennemis comme vous. Pourtant, même si aujourd'hui les duels sont permis, comment pouvez-vous en arrivez à de telle extrémités.

Albion a bien changer, il va être dur de redorer son blason.

Que la lumière pardonne nos querelles et qu'elle protège Albion et ceux qui la servent.

Mon père m'a fait comprendre que l'important c'est le royaume, peut importe les croyances, peu importe les buts, tant que la royaume est protégé. Trop des notres sont morts pour ce royaume, pour que nous en arrivions à nos battre entre nous.

Par Frau/Nailo le 17/1/2003 à 17:06:42 (#3042875)

Je suis bien d'accord chantrys, je ne cherche pas le duel non plus, mais ce n'est pas pour ça que je dois garder ma langue dans ma bouche.



Frau ETernal
Maitresse d'Armes

Par Stellara le 17/1/2003 à 17:13:57 (#3042917)

Parfois ne pas répondre est mieux dame Frau. La colère se calme alors d'elle même.

Bowen je suis triste de voir mon ami, que vous vous queurellez encore, je croyais que nous avions dépassé cela. Acceptes les choses telles qu'elles sont. Tu te fais souffrir inutilement.

Par Axelle / Nailo le 17/1/2003 à 18:27:28 (#3043505)

Paroles pleines de sagesses Dame Kelisia*sourit*




Frau Eternal
Maitresse d'Armes

Par Stellara le 17/1/2003 à 18:32:55 (#3043547)

J'ai édité pour cause d'oublie de signature.

Pour préciser que c'est de Kelisia qu'émanaient ces paroles.

Par Anika d'Orcanie le 17/1/2003 à 18:39:19 (#3043583)

Je voulais juste dire que mes textes que j'écris sur ce forum, sont là dans le double but de faire partager aux autres une partie d'une histoire, ainsi que de donner des informations supplémentaires / des éclaircissements au jeu de rôle qui se fait dans DAoC.

Par contre, ils n'ont pas été rédigés dans le but d'être un sujet de discorde ou fermer catégoriquement toute possibilité d'ouverture de cette histoire au jeu de rôle des autres.

Par Bowen De Bénoïc le 18/1/2003 à 20:21:31 (#3050312)

Voila c'est fait