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Politique et jeux videos

Par Ango le 8/1/2003 à 17:51:34 (#2974353)

Je suis tombé sur un dossier trés interessant traité sur planete jeu avec comme theme les implications politique dans les jeux videos.

Vu que je sais que ces deux sujets font beaucoup parler d'eux ici je pense que ca peut en interesser certains :D

Par Edel [EdC] le 8/1/2003 à 19:00:34 (#2974961)

Ca me fait toujours penser a l'etude d'oeuvres d'art ou litteraire, ou l'on ne pouvait que se demander si "l'artiste" ou l'ecrivain avait vraiment penser a tout ca en faisant le jeu.

Bref, c'est du vent. Je t'en sortirai, moi, du "inconsciemment ceci, inconsciemment cela". Insupportable, l'intellectuel lambda avec son petit discours sur "on est tous manipulé inconsciemment sans le savoir, mais Moi! je sais, et je vous le dis!!".

Par Sarevok Valygar le 8/1/2003 à 19:02:51 (#2974979)

Provient du message de Edel [EdC]
Ca me fait toujours penser a l'etude d'oeuvres d'art ou litteraire, ou l'on ne pouvait que se demander si "l'artiste" ou l'ecrivain avait vraiment penser a tout ca en faisant le jeu.

Bref, c'est du vent. Je t'en sortirai, moi, du "inconsciemment ceci, inconsciemment cela". Insupportable, l'intellectuel lambda avec son petit discours sur "on est tous manipulé inconsciemment sans le savoir, mais Moi! je sais, et je vous le dis!!".


je suis entierement daccord avec toi!

Ca me saoule de trouver plein de sous entendus dans une simple phrase d'un écrivain lambda

Par Felomes le 8/1/2003 à 21:34:17 (#2976267)

:lit:
C'est assez intéressant et assez bien vu.

Et les réactions des deux gugus du dessus ne m'étonnent pas trop.. ne s'étant jamais posés de questions, ils ne vont pas commencer maintenant à s'interroger sur les valeurs véhiculées par les jeux vidéo dont ils s'abreuvent.

Par Caepolla le 8/1/2003 à 22:00:49 (#2976494)

Intéressant. Mais l'article fait se côtoyer des passages extrêmement bien vus avec d'autres suprêmement crétins.

- très bien vus : le parallèle entre les mécanismes du jeu vidéo et l'économie libérale. C'est-à-dire une dimension politique inconsciente, qui n'est pas forcément désirée mais témoigne simplement du fait que les valeurs du créateur déterminent un goût pour certains mécanismes de jeux, qui à leur tour plaisent aux joueurs qui s'y retrouvent inconsciente : compétition, accumulation des richesses et de puissance, valorisation de l'esprit d'initiative, etc.

- le très crétin : GTA qui serait "subversif" alors que America's Army serait "fasciste et chais plus quoi". Bref écrasez des piétons en bagnole, mais ne tirez pas sur les afghans à coup de M16.
Là ça concerne le message politique explicite du jeu vidéo. Or, justement, rien ne dit qu'il est efficace et que le joueur qui joue à cause des mécanismes du jeu qui lui plaisent adhèrent aux valeurs du personnage incarné : je ne soutiens pas les terroristes parce que je joue à CS, les nazis parce que je joue à RtCW, Bush parce que joue à America's Army ou Brigitte Bardot avec Lemmings, et je ne suis pas subversif en jouant à GTA3.

Par Thalack Zauviir le 8/1/2003 à 22:28:22 (#2976696)

Interessat tout ça. Mais si on rend tout au premier degré, des questions se posent. Commenous sommes apparemment tous manipulé, sauf l'auteur évidemment :ange: , que doit-on déduire de cette page ? A savoir un certain drapeau rouge avec une crois gammée au milieu ? Serait-ce de la publicité ?:enerve:
Si on commence à chercher des messages cachés partout , on a pas finit: :lit: lit: :lit: Il va falloir si mettre à plusieurs.


Dans le doute, je retourne sur Soldier of Fortune quand même. :hardos::

Par LoneCat le 9/1/2003 à 10:36:09 (#2979029)

J'ai trouvé l'article très pertinent.

Provient du message de Caepolla

- le très crétin : GTA qui serait "subversif" alors que America's Army serait "fasciste et chais plus quoi". Bref écrasez des piétons en bagnole, mais ne tirez pas sur les afghans à coup de M16.
Là ça concerne le message politique explicite du jeu vidéo. Or, justement, rien ne dit qu'il est efficace et que le joueur qui joue à cause des mécanismes du jeu qui lui plaisent adhèrent aux valeurs du personnage incarné : je ne soutiens pas les terroristes parce que je joue à CS, les nazis parce que je joue à RtCW, Bush parce que joue à America's Army ou Brigitte Bardot avec Lemmings, et je ne suis pas subversif en jouant à GTA3.


Po d'accord: en particulier, il ne dit pas que l'un est bien et l'autre pas. Le qualificatif de "fasciste" est destiné à Soldier of Fortune, AA étant crédité d'un autre adjectif que j'ai oublié. Dans certains jeux, pour réussir ou progresser tu dois accomplir des actes ignobles (qu'ils soient subversifs ou fasciste, peu importe). Soit tu arrêtes de jouer au jeu, soit tu accomplis ces actes. L'effet de banalisation et de propagation de valeurs douteuses voire d'idéologie me semble réel (statistiquement parlant) sur la masse de joueurs concernés.

Bref: je trouve les passages que tu qualifies de "crétins" aussi pertinents que les autres. Tu les a peut-être lus trop vite.

Je regrette qu'il ne développe pas assez le côté "récup" de certains jeux dont le sujet est a priori subversif mais dont le seul et unique objet est de faire des brouzoufs en surfant sur une mode du moment. Il ne fait qu'effleurer ce sujet, dommage.

En tout cas ça me fait doucement rigoler, en comparaison du caractère "subversif" de bien d'autres activités qui se pratiquent couramment sur l'Internet. Pas la peine de s'étendre, ce n'est pas le sujet du thread.

Ciao,
LoneCat

Bein....

Par son of Mama le 9/1/2003 à 11:37:30 (#2979352)

J'ai lu je ne pense pas que ce soit si bien vu que ça. Il n'y a pas besoin de faire autant de page pour prouver a ceux qui ne l'avaient pas encore vu que jouer a des jeux de stratégie ( du moins gagner ) c'est faire l'éloge du capitalisme. Et qu ils sont tous marqués, de façon plus ou moins différente, de l'époque dans laquelle on vit.
Enfin j'ai trouvé ça bien long pour pas grand chose

Ca me fait toujours penser a l'etude d'oeuvres d'art ou litteraire, ou l'on ne pouvait que se demander si "l'artiste" ou l'ecrivain avait vraiment penser a tout ca en faisant le jeu


En fait quand on y réfléchi, l'artiste est toujours conscient que tel ou tel terme sert à l'ambiance de son bouquin et dépend aussi de son époque et de son mode de vie. Mais quand j'étais jeune je ne réfléchissais pas aussi ai je eu l'occasion un jour de demander a un auteur que l'on avait étudié si nos conclusions ne tenaient pas un peu de la science divinatoire. Il m avait répondu une phrase qui grosso modo voulait dire oui mais avec un telle sincérité qu il ne m'est plus jamais arrivé de douter du fait que tout ce que l'on "découvre" il l' a construit sciemment.

Puis je ne trouve pas d'exemple la tout de suite mais je ne pense plus que tout les jeu porte l'empreinte du manichéisme. D'ailleurs je me suis toujours interrogé sur la série mario/wario sans rire :), parfois même j'ai du mal a trouver le sommeil

Par Caepolla le 9/1/2003 à 12:02:10 (#2979534)

Provient du message de LoneCat
Po d'accord: en particulier, il ne dit pas que l'un est bien et l'autre pas. Le qualificatif de "fasciste" est destiné à Soldier of Fortune [...] L'effet de banalisation et de propagation de valeurs douteuses voire d'idéologie me semble réel (statistiquement parlant) sur la masse de joueurs concernés.
Bref: je trouve les passages que tu qualifies de "crétins" aussi pertinents que les autres. Tu les a peut-être lus trop vite.


Je me suis mal exprimé je pense. :)
Oui, le caractère fasciste était pour SoF, pas AA. Mea culpa.
Mais je maintiens le reste.
Voilà ce qu'ils disent sur GTA 3 :

La volonté de faire sauter les barrières traditionnelles dans le virtuel est bien l'objectif avoué. Le joueur doit mettre au placard sa "bonne conscience" pour parvenir à s'immiscer en gangster ou en hooligan le temps d'une partie. Au menu : rixes entre gangs, poursuites avec les flics, saccage de magasins, braquages de banques…

Je ne pense pas que l'auteur de l'article considère les comportements du personnage de GTA3 comme désirables en société. Pourtant le jeu ne le choque pas, au contraire. A raison à mon avis : comme il est dit, l'univers est virtuel, et le jeu repose sur le fait de "se lâcher" par rapport à sa morale quotidienne, sans dommages pour quiconque. Si l'auteur de l'article apprécie le jeu, c'est bien à cause de cette idée implicite de distinction virtuel/réel.

Seulement, sur SoF (que je n'aime pas non plus, mais pour d'autres raisons purement ludiques), tout autre discours :

Le jeu les banalise et le joueur est bien poussé à perpétrer des tueries (voire exactions : incitation à démembrer ses victimes, à s'acharner sur des cadavres) dont la finalité semble plus qu'évasive. Soldier of Fortune se plaît à instrumentaliser la violence qui virtuellement attire les jeunes pour mieux la banaliser selon l'adage "la fin justifie les moyens", ce qui pourrait pousser certains jeunes à adhérer à l'idéologie aux relents militaro-fascistes de l'association en question. Et ce n'est pas l'apanage du gore qui va adoucir le propos de cette dernière…

Pourquoi ici il n'y a pas le discours tenu pour GTA3 ? Pourquoi aucune mention de la différence entre virtuel et réel et pourquoi le jeu ne peut reposer sur des principes totalement opposés à notre morale ? Ici, au contraire, on a droit au pathos typique des médias généralistes : le joueur ne fait pas la différence entre virtuel et réel (et vas-y que je te fais des amalgames à la noix entre nazis et joueurs de RtCW).

Maintenant, certainement qu'il y a des barbouzes dans l'âme qui joue à SoF et des chauffards tueurs qui jouent à GTA3. Mais le jeu ne les a pas convaincu du bien-fondé de leur comportement. C'est plutôt l'inverse : le jeu est investi d'une certaine manière à cause des valeurs préexistantes du joueur. Quant à celui qui a des valeurs opposées à celles du personnage, le jeu n'est bien possible que parce que le joueur investit le jeu en distinguant virtuel et réel et s'amusant à être un instant le contraire de ce qu'il est.
Reste que je ne comprends toujours pas pourquoi SoF est voué aux gémonies pendant que GTA3 est encensé par l'auteur.

Provient du message de LoneCat

Je regrette qu'il ne développe pas assez le côté "récup" de certains jeux dont le sujet est a priori subversif mais dont le seul et unique objet est de faire des brouzoufs en surfant sur une mode du moment. Il ne fait qu'effleurer ce sujet, dommage.


Là je suis tout à fait d'accord. :)

Provient du message de son of Mama

En fait quand on y réfléchi, l'artiste est toujours conscient que tel ou tel terme sert à l'ambiance de son bouquin et dépend aussi de son époque et de son mode de vie. Mais quand j'étais jeune je ne réfléchissais pas aussi ai je eu l'occasion un jour de demander a un auteur que l'on avait étudié si nos conclusions ne tenaient pas un peu de la science divinatoire. Il m avait répondu une phrase qui grosso modo voulait dire oui mais avec un telle sincérité qu il ne m'est plus jamais arrivé de douter du fait que tout ce que l'on "découvre" il l' a construit sciemment.


Je ne comprendrai jamais cette volonté d'identifier signification et intention de l'auteur.
D'abord parce qu'on est pas toujours conscient de ce qu'on dit («Je est un autre»). Ensuite parce que la signification se comprend nécessairement par rapport à un contexte, et que les références du lecteur peuvent ne pas être celles de l'auteur (pensez à la citation de Pascal, «Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point», pique contre Descartes et l'impossible connaissance de Dieu selon l'ordre de sa méthode, qui est devenue aujourd'hui une réflexion sur l'amour passionnel... simplement parce que les dénotations de coeur ne sont plus les mêmes).

:) :merci:

Par Sarevok Valygar le 9/1/2003 à 12:10:31 (#2979602)

Provient du message de Felomes
:lit:
C'est assez intéressant et assez bien vu.

Et les réactions des deux gugus du dessus ne m'étonnent pas trop.. ne s'étant jamais posés de questions, ils ne vont pas commencer maintenant à s'interroger sur les valeurs véhiculées par les jeux vidéo dont ils s'abreuvent.


Ce genre de commentaire tu te les garde ok?

T'es peut être un grand intellectuel passionné de philosophie, de français et d'autres trucs que je qualifierais personnellement de "conneries ennuyeuses", mais t'es pas dispensé de respecter l'avis des autres.
je me pose plein de questions mais rarement "pourquoi le fond des forums JOL est brun... est ce que ça a une connotation politique ou religieuses" alors que ça n'a été choisi que par esthetique.

Moi jprefere les maths et la physique :p

Par Pr Jozhef Kelso le 9/1/2003 à 13:45:59 (#2980428)

La différence principale entre GTA3 et Soldiers of Fortune, qui n'est pas, je crois, précisée, et qui rend justement à mon avis pertinent l'article, c'est le protagoniste.

Dans GTA3, on a le discours sur la virtualité et compagnie, le fait qu'on peut se lâcher parce que le héros est hors la loi, n'est pas un modèle (comme dans Mafia, d'ailleurs la fin de ce dernier vient contrebalancer toute identification)

Mais dans SoF, le héros est un sauveur, un type bien, violent, mais qui fait son boulot pour nous sauver. Certes, c'est virtuel et on ne s'y identifie pas, mais la morale est que, dans ces circonstances, la violence est justifiée.

En gros, GTA3 est virtuel en ce qu'il met en scene une situation tres peu probable tandis que SoF lui incite à la violence dans une situation de guerre, nettement plus vraisemblable.

Cela étant, ce qui m'etonne c'est le debinage systematique des chercheurs sur ce forum. Non, toute recherche en science humaine ou sociale n'est pas de la masturbation intellectuelle. Et effectivement, on ne peut pas produire quoi que ce soit sans vouloir vehiculer un message.

Par Karsus le 9/1/2003 à 13:47:12 (#2980443)

sujet interessant et tres bien argumenté je trouve :)

le seul truc que j'aurais à reprocher, c'est qu'il ne dis pas que ( enfin d'apres moi ), les jeux video dis sibversifs ( ceux contre le systeme en place ) font quand meme l'apologie d'autres systeme ( il faut quand meme etre le plus efficace possible, mais plutot donc à un niveau economique que culturel... )... enfin chez po suis chui tres clair... :)

Par LoneCat le 9/1/2003 à 14:42:56 (#2980966)

Provient du message de Caepolla

Je ne pense pas que l'auteur de l'article considère les comportements du personnage de GTA3 comme désirables en société. Pourtant le jeu ne le choque pas, au contraire. A raison à mon avis : comme il est dit, l'univers est virtuel, et le jeu repose sur le fait de "se lâcher" par rapport à sa morale quotidienne, sans dommages pour quiconque. Si l'auteur de l'article apprécie le jeu, c'est bien à cause de cette idée implicite de distinction virtuel/réel.

Seulement, sur SoF (que je n'aime pas non plus, mais pour d'autres raisons purement ludiques), tout autre discours.

Pourquoi ici il n'y a pas le discours tenu pour GTA3 ? Pourquoi aucune mention de la différence entre virtuel et réel et pourquoi le jeu ne peut reposer sur des principes totalement opposés à notre morale ? Ici, au contraire, on a droit au pathos typique des médias généralistes : le joueur ne fait pas la différence entre virtuel et réel (et vas-y que je te fais des amalgames à la noix entre nazis et joueurs de RtCW).

Maintenant, certainement qu'il y a des barbouzes dans l'âme qui joue à SoF et des chauffards tueurs qui jouent à GTA3. Mais le jeu ne les a pas convaincu du bien-fondé de leur comportement. C'est plutôt l'inverse : le jeu est investi d'une certaine manière à cause des valeurs préexistantes du joueur. Quant à celui qui a des valeurs opposées à celles du personnage, le jeu n'est bien possible que parce que le joueur investit le jeu en distinguant virtuel et réel et s'amusant à être un instant le contraire de ce qu'il est.

Reste que je ne comprends toujours pas pourquoi SoF est voué aux gémonies pendant que GTA3 est encensé par l'auteur.


Je suis retourné lire l'article tellement on n'a pas lu la même chose :)

Je ne vois nulle part de passage où l'auteur "encense" GTA3, et même ou l'auteur dit qu'il "apprécie" ce jeu.

Ce qui m'étonne, c'est que tu mélanges allégrement 2 passages qui ne traitent pas du même sujet:

- la passage sur GTA3 parle des jeux qui ont un sujet apparemment subversif (pour conclure que c'est de la fumisterie, même si cet aspect n'est pas assez développé).

- le passage sur AA et SoF parle des jeux financés en partie ou en totalité dans un but de propagande.

Ce n'est pas un autre discours, c'est l'objet même des jeux, comme le passage que tu quotes l'explique plutôt bien. Pourquoi une association militariste d'extrême droite financerait-elle un jeu ou tu dois massacrer l'étranger basané si ce n'est pour essayer de propager ses idées ?

Il s'agit bien d'instrumentaliser le jeu et plus particulièrement la violence qu'on y trouve. Il ne dit pas que c'est ce qui se passe et que tous les joueurs sont influencés, mais bien que c'est le but recherché. Donc je ne vois pas trop où tu retrouves le "pathos" en question.

Ton commentaire sur Castle Wolfenstein reste complètement incompréhensible pour moi après la relecture du passage concerné.

En particulier le problème ne se pose pas pour les joueurs qui ont déjà des "valeurs". Le problème se pose pour des joueurs qui n'ont pas forcément assez de recul ou de culture historique pour distinguer le vrai du faux. Autant dans GTA3 n'importe quel bambin de 5 ans sait qu'il est interdit d'écraser les mémé sur les routes, autant ce gamin ne percevra pas la signification historique des uniformes SS et de la croix gamée qui risquent de devenir pour lui des symboles comme les autres (le maillot de foot de son équipe et son écusson). Il y a bien une banalisation et un risque de confusion entre le virtuel et l'historique (le jeu est même basé sur le mélange de l'historique et du virtuel si j'ai bien compris).

Reste que GTA3 n'a pas été financé par un mouvement anarchiste dans un but de propagande, alors que les 2 autres l'ont été. Voilà qui explique la différence des propos et le fait qu'il y ait 2 sections différentes dans l'article. Par ailleurs GTA3 n'est pas encensé (enfin, je n'ai pas vu où).

Voili, voilou. On est donc po d'accord, et ce n'est pas bien grâve :)

Ciao,
LoneCat

Par LooSHA le 9/1/2003 à 15:17:19 (#2981249)

Moi j'ai évidemment bien aimé le chapitre « Les jeux vidéo, vecteurs de l'idéologie dominante» et notamment ces passages :

Cette course à la puissance, ultra-paramétrée n'est autre qu'une transposition virtuelle de la concurrence acharnée que se livrent les Etats ou les sociétés dans le monde actuel.

De même, l'organisation du travail dans beaucoup de jeux de stratégie est calquée sur le taylorisme.(...) Inconsciemment, la plupart des jeux vidéo font comme si la division du travail était un principe universel alors qu'il s'agit d'un processus propre à nos sociétés contemporaines qui n'a véritablement été théorisé qu'au XVIIIème siècle. Ils renient à ce titre le passage d'une solidarité mécanique entre les individus d'une société à une solidarité organique au sens de Durkheim car ceux-ci sont toujours spécialisés dans un métier particulier (forgeron, bûcheron, fermier..). La division du travail est donc très souvent présentée comme l'unique modèle de fonctionnement économique assimilable et ce, quelle que soit l'époque ou la civilisation concernée.

, la plupart des jeux vidéo surexploitent avec habilité cette ficelle qui traduit bien nos désirs insatiables d'accumulation ("plus j'ai d'argent, mieux je vis") et la volonté d'être propriétaire de tel ou tel objet, une finalité qui se transpose aisément dans notre vie quotidienne : ("Plus tard, je m'acheterai une Ferrari" ).

:D


Quand l'article parle de Tropico, c'est bien vu aussi, tout comme à propos de Nomad soul.


J'aime bien ça aussi :


Car si une certaine contre-culture se développe à travers certains jeux vidéo, c'est moins par adhésion à l'idéologie socialiste (ou plutôt anti-libérale) que par l'exploitation du nouveau filon commercial hérité du " politiquement incorrect" voire carrément du trash. Tout simplement parce que ces jeux ne sont pas du tout issus de la mouvance contestataire ou alter-mondialiste mais de l'industrie libérale pour ne pas dire des multinationales. De plus, la sortie de la plupart d'entre eux s'est accompagné d'un débat (souvent stérile) sur la violence dans les jeux vidéo et non d'une réflexion plus globale sur les idéologies véhiculées par ces types de jeux. Bref, aucune de ces productions n'a véritablement servi les mouvements contestataires


Le passage sur GTA & co m'a semblé pertinent.
D'ailleurs je voudrais prolonger le propos. J'ai toujours été profondément choqué par la fascination qu'opère l'univers mafieu : avec des films comme Scarface, Le Parrain, French connection, La mentale et j'en passe, ou des jeux comme GTA, Mafia, Gangsters. Là on n'est plus dans le simple gendarmes & voleurs. En dehors de la qualité artistique ou de représentation des films, du jeux des acteurs, de la beauté formelle, il y a une apologie du grand banditisme souvent doublé de valeurs troubles (dont le soit-disant code d'honneur). Pour les jeux en dehors de l'amusement et de la capacité exutoire d'incarner un vrai méchant, on retrouve cette même fascination.

Je me souviens d'une publicité dans un journal cinéma gratuit distribué chez UGC ou Gaumont, où on voyait un panneau d'affichage sur fond de cité dortoir. Sur le panneau il y avait la publicité pour le DVD (la k7 VHS plutôt) de Scarface, et qui regardait le panneau ? Ben deux jeunes à casquette qui disaient : « Total respect »
Dans le même ordre d'idée, j'ai vu un coffret à la FNAC comprenant GTA 3, le jeu Mafia le film DVD, Mafia : la Trahison de Gotti. Le nom du coffret ? Respect.

http://ww3.rueducommerce.fr/jeuxvideo/images/produits/info/large/156.120.jpg

Par Caepolla le 10/1/2003 à 0:19:10 (#2985501)

Provient du message de LoneCat
Je suis retourné lire l'article tellement on n'a pas lu la même chose :)



Je crois qu'en effet, on ne comprend pas la même chose. Pas bien grave cependant. :)
Sinon, pour SoF, je crois que le jeu n'a pas été financé ou commandité par lesdits barbouzes (contrairement à AA qui est vraiment une commande de l'armée) mais que l'équipe de développement pour mieux vendre utilise son nom et ses conseils (un peu comme Tom Clancy pour les Rainbow Six par exemple). Bon évidemment, ce n'est pas trop un argument commercial pour moi, mais il a peut être ses fans au sein de militants de la NRA, qui sait. :)

Par Perle le 10/1/2003 à 0:39:35 (#2985615)

Effectivement, Capoella, on n'a pas lu la même chose. J'avoue ne pas avoir trouvé grand chose susceptible de laisser entendre la moindre sympathie de l'auteur pour GTA.

Ce qui m'étonne, c'est qu'effectivement, tu ne distingues pas les registres auxquels s'apparentent les jeux incriminés, registres pourtant clairement délimités dans l'article. En l'occurence, les jeux dont l'esprit est subversif, comprendre, remettant en question des codes de conduite communément admis dans toute forme de vie sociale (le fameux "écraser les piétons"), et ceux dont la réalisation et le propos sont nauséabonds, en ce qu'ils véhiculent de façon plus forte certains comportements dont rares, dans le public concerné, se procurant le jeu, connaissent la teneur réelle.

En clair, le public de GTA3 a l'expérience de la vie en société, des règles susceptibles de la gérer, ses limites, et sait qu'écraser ses congénères ne fait pas encore partie du quotidien du quidam lambda. Par contre, le public de SoF ou AA n'a pas l'expérience de la guerre, hormis ce qu'il peut en voir à la télévision, (dont il aura eu une expérience "propre" et "télégénique", les frappes étant devenues "chirurgicales"). Il n'a pas forcément non plus l'expérience de la symbolique de CW... Et je rejoins ici encore Lonecat...

Par Caepolla le 10/1/2003 à 0:48:45 (#2985661)

Pour Perle : effectivement, je crois que tu mets le doigt sur le point qui fait qu'on a ensuite une compréhension différente de l'ensemble. ;)

Par Ulgrim le 10/1/2003 à 1:04:28 (#2985754)

Aucun créateur n'est jamais innocent dans ce qu'il écrit, sculpte, peint, dessine, filme, etc, etc, ... Sauf cas peu fréquents où involontairement telle ou telle scène fait penser à ceci ou cela.
Il est d'ailleurs amusant de constater que souvent font débat les parties d'oeuvres auxquelles l'artiste a attaché le moins d'importance ( désolé, pas d'exemple en tête, juste des relents de coupure de journaux ;) ).

Pour ce qui est du petit essai sur les influences que subissent les jeux vidéos, et les influences que ces derniers pourraient exercer sur les joueurs, je trouve que c'est plutôt bien senti.

Cependant, je pense dans un premier que très peu de joueurs font des introspections après avoir joué pour savoir si oui ou non le jeu est une propagande, si inconsciemment il a une quelconque influence sur son comportement. Je joue depuis l'âge de 5 ans ( MattelIntelvision ... 1st console :) ), et je dois bien avouer que jusqu'à l'âge de 20 ou même 21 ans, je ne me posais aucune question sur ce à quoi je jouais.

Je jouais, point barre. Dans les 10 minutes qui passaient je pensais à autre chose.
Les jeux vidéos étant encore joués par une majorité de 8 -> 20 ans ( mais cet état de fait change à une vitesse phénoménale, je me demande même s'il n'y a pas plus de joueurs de plus de 21 ans de nos jours, que ceux de la tranche d'âge inférieure ), je pense que toutes les considérations présentées par l'auteur restent sans objet. Ce qui ne veut pas dire sans intérêt.

Il est clair que certains jeux tentent de véhiculer des messages, mais au-delà, et comme le dit l'auteur, c'est avant tout un créneau marketing porteur que cherchent l'éditeur ( voire les dév' eux-mêmes ), plus qu'un message politique dissimulé dans le jeu.

Les jeux de gangsters marchent ? Ok, on fait du gangster. Dans 90 % des productions, ça ne va pas plus loin.

Par ailleurs, pour ce qui est de la propagande, je rejoins certains d'entre vous : Qui s'est posé la question de savoir si c'était bien ou mal de prendre les "terro" dans Counter-Strike ? 95% des joueurs s'en tapent royalement, moi aussi d'ailleurs, l'intérêt du jeu n'est pas là.

Au fond, je crois qu'il faut différencier le prétexte du jeu ( souvent un scénar' réduit à la taille d'un morceau de PQ ), et le fond du jeu.
Les catégories de jeux sont d'ailleurs parlantes : Quand on dit FPS, c'est First Person Shooter, pas " Jeu à tendance politique où il faut incarner les bons, contre des volontaires pour faire les méchants".
Cela n'enlève en rien le fait que l'auteur met le doigt sur des problèmes intéressants, qui touchent notre société, et certains jeux, peu d'entre eux, me mettent mal à l'aise. Je dois vous avouer que ça me fait chier de voir des tonnes de croix gamées dans un jeu, mais bon, chacun son avis.

Au fond, je pense qu'il ne faut pas trop projeter de morale dans les productions ludiques actuelles. Le premier intérêt reste tout de même : quel est le meilleur moyen de gagner ? Le joueur mettra tout en oeuvre pour remplir le défi, c'est tout. Les considérations politiques, morales, éthiques entrent peu en compte dans la tête de 90 % des joueurs.

L'auteur n'a pas parlé de ce jeu qui va sortir, un STR, ( à un moment il s'appelait Impossible Creature, je crois qu'il a changé de nom ), vu dans le joy' de ce mois-ci, où l'objectif est de faire des croisements entre animaux pour obtenir les unités les mieux adaptées au combat et aux tactiques de l'ennemi. Que dire d'un pareil jeu ? Est-ce un appel aux manipulations génétiques, aux expériences sur les animaux, à l'eugénisme ?
Soyons sérieux, 90% des joueurs ne se poseront pas ces questions, mais une autre et unique interrogation : " Sachant que Kevin a des loups-hérissons, esski vodrait pas mieux que je fasse des requins-hiboux ?"

P..S. : Souvent je me pose cette question : si j'avais un jeune marmot, est-ce que je le laisserai jouer à ce à quoi je joue actuellement ? J'ai des doutes ...

Par LoneCat le 10/1/2003 à 1:12:26 (#2985788)

Provient du message de Ulgrim
P..S. : SOuvent je me pose cette question : si j'avais un jeune marmot, est-ce que je le laisserai jouer à ce à quoi je joue actuellement ? J'ai des doutes ...


Ben j'ai un jeune marmot, et dans mon cas la réponse est NON. En fait je coupe le PC quand il est dans le coin, et basta: je joue quand le marmot est au pieu ou quand il est occupé ailleurs.

Et encore, je ne joue pas aux jeux cités dans l'article :)

Ciao,
LoneCat

Par Perle le 10/1/2003 à 1:17:05 (#2985807)

Tu as encore le temps de jouer vu celui que tu consacres à trainer sur ces forums ?

(pas gonflée la Déesse supérieure sur ce coup là !!!)


Je ne dirais rien, je viens de mettre les miens (de marmots) au... clavier des bébés... Quelle horreur ! Ils doivent gonfler des ballons au clavier... et les "éclater" à la souris ! tant de violence !:chut:

Par Panda Mc Keen le 10/1/2003 à 2:12:30 (#2986056)

Bah, faut pas pousser, c'est que du jeu.

Sur certains jeux, j'ai un comportement immonde pourtant je suis tres sociable et plutot bienveillant irl.

Si il y a bien quelque chose que je ne cherche pas dans un jeu, c'est une orientation politque.

Ce genre d'analyse peut se faire aussi avec des dessins animés, des series télé ou des trucs futiles qui n'ont comme ambition que de distraire, pas de faire reflechir.

Par Zdravo, le le 10/1/2003 à 2:19:03 (#2986083)

tout se qu'on produit à un sous entendu ?
heu... :doute: :confus: :aide:

*dessine*



<(^_^)>



dite moi le sous-entendu ou mouvements,idées, véhiculé par ce dessin. :aide:

si vous y arriver, j'vous passe 1 mars et 100 balles :).

Oui doit bien y avoir des jeux dans lesquels des messages passent.. mais de là à généralisé.

Bientot faudra être en Doctorat de psycho ou philo pour jouer à Pong ! :maboule: :monstre:

Par Felomes le 10/1/2003 à 5:21:43 (#2986473)

Selon moi, le problème principal n'est pas la violence dans le jeu video, mais plutôt la banalisation du modèle dominant : la démocratie souvent fausse (ou hypocrite), le néocapitalisme, le consumérisme, le "winnerisme". Le fait que certaines valeurs sont véhiculées massivement, sans remise en question : qu'elles passent pour normales et évidentes.

- petite parenthèse illustratoire : la plupart des gens jouent à The sims au premier degré (que ce soit l'intention des créateurs du jeu ou non ne change rien en l'occurrence) et sans aucun recul : c'est pourtant ce qu'on peut imaginer de plus bête, de plus caricatural, de plus consumériste, de plus "americanwayoflifisant", de plus kitsch. Ca fait un tabac. -

Je cite un exemple de l'article qui m'avait frappé lorsque j'ai joué à Civilization 3 (je n'ai pas trop joué au 2 et le 1 n'a pas, ou a moins ce travers) : le modèle "démocratie" (de Civilization 2 et 3), qui est le modèle le plus performant et celui vers lequel nous devons tendre, idéologie et humanisme mis à part, pour avoir les meilleurs chances de remporter la partie (que ce soit pour faire la guerre, gagner des sous, faire des découvertes scientifiques, diminuer la corruption (sic)).
Il n'est, dans ce cas précis, pas évident, a fortiori pour un Américain moyen déjà abreuvé de CNN et de discours politiciens agités du fanion (c'est-à-dire celui qui va acheter le jeu, donc celui qui "fait le jeu" - hélas -) de voir cette prise de position des créateurs du jeu, d'avoir un peu de recul... tous ces jeux vont s'intégrer à sa culture; naturellement et sans violence. Je ne dis pas que la démocratie est une mauvaise chose, bien sûr, mais tout bêtement que les choses ne sont pas si simples et que rien ne dit, surtout quand on sait que c'est un jeu où l'on décide des priorités, notamment économiques (c'est un jeu où l'on peut être un peu méchant et cruel ) de sa civilisation, que c'est le modèle le plus efficace pour atteindre tous les objectifs.

De la même manière, dans la plupart des jeux, le simplisme des personnages et des objectifs n'est pas le seul fait d'une volonté de "faire simple" : c'est l'adoption, sans douleur, du modèle dominant et de la mode. Je ne dis pas que c'est la volonté des créateurs de jeux, qui seraient les grands manipulateurs de l'opinion; ils le font d'une part inconsciemment parceque ces modèles "évidents" sont les leurs, et ils le font, d'autre part, parcequ'ils sont soumis à la censure économique (et pas économique). L'un dans l'autre, nous ne sommes pas prêts d'en sortir.


C'est qu'il faut bien vivre, Mâdâme.

Par LeuMeuFeu le 10/1/2003 à 8:41:53 (#2986782)

perso chui assez d'accord avec l'article. j'en tire une conclusion tout à fait personnel : les concepteurs de jeux s'inspirent avant tout de ce qui existe et conçoivent les jeux pour les vendre.
tout comme les autres artistes concevant des arts "concrets" et "réalistes".

à moins d'habiter sur une planète où l'amour et le respect d'autrui soient le modèle de vie, et que ça se vende, je ne vois pas comment un jeu, conçut par quelqu'un vivant sur cette planète, ne soit pas "inspiré" pas des guerres et de "la raison du plus fort"... bref par la vie qui nous entoure. :sanglote:

Après, que l'on soit influencé par de tels jeux, je crois vraiment que c'est une question d'individu.

Par Bubuk le Lombric le 10/1/2003 à 12:49:19 (#2988099)

L'article à l'origine du débat, même s'il a des faiblesses a au moins le mérite d'exister. Je dois confesser qu'à l'image de certains d'entre vous je n'avais jamais cherché la "substantifique moëlle", le sens profond d'un jeu. A défaut d'être inébranlable; au moins cet article a t il le mérite de nous faire prendre conscience de ce a quoi nous jouons. Jouer à Alerte rouge sous un nouveau jour ?? En voilà une idée qu'elle est bonne ! J'essayerai un jour de jouer les méchants alliés européens.

Les messages de Lonecat et de Felomes sont a mon sens très pertinents.



Felomes
dans la plupart des jeux, le simplisme des personnages et des objectifs n'est pas le seul fait d'une volonté de "faire simple" : c'est l'adoption, sans douleur, du modèle dominant et de la mode [...]
ils le font d'une part inconsciemment parceque ces modèles "évidents" sont les leurs, et ils le font, d'autre part, parcequ'ils sont soumis à la censure économique (et pas économique).

LoneCat
En particulier le problème ne se pose pas pour les joueurs qui ont déjà des "valeurs". Le problème se pose pour des joueurs qui n'ont pas forcément assez de recul ou de culture historique pour distinguer le vrai du faux.
.

Pour continuer sur l'objet de débat de l'article j'ajouterai que l'évolution actuelle des jeux tend à l'emergence de logiciels politiques à proprement parler. Civilization en est la meilleure représentation. Même si, comme le souligne Felomes, l'idée politique/ culturelle reste contestable nous assistons à une évolution plus abstraite du système de jeu.
Je serai également indulgent pour ces dits jeux prefereant le terme d'erreur de jeunesse plutot que celui de tentative deliberée de véhiculer une idée particulière de la société - le jeu de gestion n'en étant encore, malgre son passé qu'a ses débuts -.
Le but des créateurs de jeu est de s'approcher le plus possible de la réalité, il est évident ( a mon sens) qu'a moyen terme nous arriverons à des jeux plus aboutis historiquement, culturellement socialement même s'ils ne pourrons occulter en totalité les acquis culturels des auteurs.

Post qui n'apportent pas enormement au débat, désolé, mais j'ai tellement eu de plaisir a lire cet article qu'il fallait bien que je trouve qqch d'autre a dire que " c'était génial taupe coule"

Hormi les réponses des deux 1ers energumenes je suis assez content des réactions que sucite l'article.
Je me plais ici, je vais rester :D

Bubuk

Par Hunter le 10/1/2003 à 19:52:42 (#2991354)

Provient du message de Perle
Effectivement, Capoella, on n'a pas lu la même chose. J'avoue ne pas avoir trouvé grand chose susceptible de laisser entendre la moindre sympathie de l'auteur pour GTA.

Ce qui m'étonne, c'est qu'effectivement, tu ne distingues pas les registres auxquels s'apparentent les jeux incriminés, registres pourtant clairement délimités dans l'article. En l'occurence, les jeux dont l'esprit est subversif, comprendre, remettant en question des codes de conduite communément admis dans toute forme de vie sociale (le fameux "écraser les piétons"), et ceux dont la réalisation et le propos sont nauséabonds, en ce qu'ils véhiculent de façon plus forte certains comportements dont rares, dans le public concerné, se procurant le jeu, connaissent la teneur réelle.

En clair, le public de GTA3 a l'expérience de la vie en société, des règles susceptibles de la gérer, ses limites, et sait qu'écraser ses congénères ne fait pas encore partie du quotidien du quidam lambda. Par contre, le public de SoF ou AA n'a pas l'expérience de la guerre, hormis ce qu'il peut en voir à la télévision, (dont il aura eu une expérience "propre" et "télégénique", les frappes étant devenues "chirurgicales"). Il n'a pas forcément non plus l'expérience de la symbolique de CW... Et je rejoins ici encore Lonecat...


Pensé que les joueurs meme jeune gerent le fait d'ecraser des gens mais pas celui de massacrer a l'arme a feu son congenere me semblent ridicule, je tendrais meme a pensé l'inverse : Abattre un homme a coup de fusil a pompe est consideré comme un crime par 99,999% des gens, ecrasé un pieton par contre comme un regretable accident qui peut arriver a tous le monde (sic).

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