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Une vie. [Chapitre I]
Par Leoll le 4/1/2003 à 0:17:24 (#2939396)
Chapitre 1.
OOOOO Lhomme traverse rapidement la rue, il pleut à grosses gouttes, les maisons qui la bordent sont sinistres, les murs de pierres sont abîmés et donnent limpression de ruines, présentes depuis laube des temps. Un torrent sest formé sur la chaussée, un petit bateau en papier file le long des flots, tentant de ne pas chavirer, afin que ses occupants, dessinés, ne sombrent pas dans cette mer trop agitée. Lembarcation continue son chemin jusquune bouche dégout, le courant est bien trop fort, le navire ne peut pas lutter, il est entraîné vers cette cascade qui traduira sa mort, la mort des passagers. Une main vient ramasser le bout de papier, dans une main, le bateau perd toute sa magie. Le petit garçon qui vient de le ramasser le sait bien, et le laisse à nouveau aller, hors de portée de la gueule béante qui créait le courant. Lembarcation continue son chemin périlleux, évitant comme elle le peut les embûches de ce fleuve agité. Il tangue, il tourne sur lui-même, comme le tourniquet avec lequel jouent les enfants dans le jardin public, au bout de lavenue
Les gouttes de pluie font des obstacles supplémentaires au petit navire, mais celui-ci de débrouille bien et arrive à garder les voiles hors de leau. Petit à petit, la pluie cesse, et le petit bateau commence à se stabiliser, la vitesse décroissant. Malgré cette vitesse qui décélère, il se dirige droit, à nouveau, vers une bouche dégout, personne ne pourra maintenant le sauver. Ce sera un bien triste naufrage, après avoir échappé à mille périls, la fin du bateau est proche
les derniers centimètres, et le bateau chute dans les abysses. Un rayon de soleil, se faisant de la place entre les épais nuages au dessus de la ville éclaire lendroit où le bateau a disparu
Ce rayon de soleil est suivi par ses comparses, et toute la rue, toute la ville est maintenant plongée dans un soleil magnifique. Un arc en ciel prend place dans le ciel et y est souverain. Les oiseaux reprennent leurs places sur les branches des arbres qui commencent à se dénuder. Ils piaillent, ils chantent une ode au retour du soleil et de sa douce chaleur.
Les parapluies se baissent et sur les visages quelques sourires de satisfaction se lisent. Un homme fait sonner une porte. Une voix nasillarde sort de linterphone et lui dit dentrer. Il ne semble pas le bienvenu, mais entre tout de même, la tête haute.
Il ressort peu de temps après, une mallette à la main. Ses gants en cuir luisent au soleil et éblouissent ceux qui les regardent. Lhomme à la mallette reprend sa route, à grandes enjambées, comme sil ne voulait pas quon ne le voie dans les parages. Alors quil tourne à droite, une voiture dans laquelle quatre hommes sont installés démarre. Cest une Ford, une vieille voiture, qui passe inaperçu.
OO « - Chef, on va continuer longtemps à le suivre ?
OO -Le temps quil faut
Répondit lhomme qui se faisait nommer chef.
OO -Ca peut être long
Rétorqua le conducteur.
OO -On verra bien. »
OOOOO La vieille Ford continue sa route, lentement, suivant lhomme. Cet homme, se sentant suivi, décélère son allure. La voiture passe devant lui, et il fait demi tour. Il se retourne, puis voyant que la voiture nest plus là, il se met à courir.
OO « Mais merde ! Quels cons ! Vous êtes des incapables, bordel !
OO -Mais chef
OO -Y a pas de « mais » qui tiennent bon sang !
OO -Cest pas notre faute
Si jétais pas passé dvant lui, il nous aurait repérés
»
OOOOO Lhomme qui se fait appeler chef se prénomme Danny. Il est depuis peu commissaire dans la police nationale. Il est entrain de réaliser sa première enquête, et semble à cran. Accros au café et à la cigarette, Danny est un bûcheur. Il na que très peu de vie privée, et préfère se donner entièrement à son boulot. On peut dire quil aime faire des excès de zèle et est donc très bien vu par ses supérieurs. Ca fait une semaine quil est arrivé au commissariat, et il est déjà détesté par pratiquement tous les hommes, mis à part les plus hauts gradés, qui le gratifient déjà. Il ne veut pas que cette enquête lui soit retirée, et il veut à tout prix la résoudre lui-même. Il a dit tout cela au divisionnaire, qui a accepté, mais lui a laissé deux semaines tout au plus, or, ça fait déjà une semaine quil est là-dessus. Il narrive pourtant pas à avancer. Son équipe et lui-même son entrain de rechercher un homme, qui selon un indic préparerait un massacre
rien est sûr, mais comme dit le proverbe : « mieux faut prévenir que guérir ». Donc, Danny doit retrouver cet homme. Le suspect, pour le moment, est la personne que la voiture suivait. Mais il a disparut.
Et pendant ce temps, pendant que les flics se disputent inutilement
le principal suspect de laffaire retourne chez lui, la mallette jetée sur le lit, unique meuble de la pièce. Elle est carrée, sur les murs, de longues fissures, la peinture est écaillée, elle devait être blanc crème, mais elle ne ressemble plus à rien, des traces de doigts la jonchent, des trous dus aux anciens tableaux qui devaient égailler la pièce, maintenant sinistre, comme le reste de la ville sous temps orageux. La mystérieuse mallette
Elle reste posée sur le lit alors que lhomme retire son chapeau et le jette par-dessus. Son crâne est immaculé de toute chevelure, on dirait quil ny a jamais eu quoique ce soit dessus, mis à part le chapeau. Il reluit à la lueur du soleil déclinant doucement. La lumière qui pénètre dans la petite pièce est dune teinte orangée, allant parfaitement avec la couleur des feuilles dautomne, une impression dêtre dans un tableau, une pièce noire, ninspirant rien, illuminée magnifiquement par un soleil chatoyant. Lhomme est accoudé à la fenêtre et regarde dehors, la rue est tranquille, quelques passants flânent en rentrant chez eux, pour retrouver leur famille et passer une bonne soirée, décompresser, avant de repartir au travail après une nuit, plus ou moins longue de sommeil.
OOOOO Les étoiles commencent à scintiller alors que lhomme, si mystérieux va se coucher, tout habillé, sur le lit une place. Il ne se glisse pas dans les draps, et reste sur le dos, fixant dabord le plafond, puis ses yeux se ferment, et un calme étrange tombe sur la pièce. La lune est pleine et ses rayons blafards se fixent sur le visage dur de lhomme. Son sommeil semble paisible, aucune pensée ne semblent lenvahir, il a lair totalement mettre de son sommeil.
OOOOO Pendant ce temps, Danny est dans son bureau, devant son tableau, sur lequel les maigres indices quil a à sa portée sont affichés. Un nom se fige parmi les quelques photos prisent dans la voiture, dans la journée. Ce nom est : Gabriel. Peut-être un rapport avec lArchange
Danny se pose sans cesse la question. Ce nom est-il bien celui de lhomme quils suivaient et qui leurs a échappés ? Il veut des certitudes, mais pas moyen den obtenir. Il ne voit pas. Il allume une cigarette et sassied sur le bord du bureau
il boit une gorgée de café. Il est prêt à sarracher les cheveux, mais il faut quil tienne bon. Cest est assez pour ce soir. Il sort du commissariat et salue le policier de garde. Le commissaire se dirige vers sa voiture et démarre. Il sort du parking et décide derrer un peu dans le quartier avant de rentrer dans son studio. Les lampadaires éclairent faiblement la rue déserte. Il repasse devant la rue dans laquelle ils ont perdus Gabriel et tourne à gauche afin de passer devant la maison dont il sortait. Il ralentit au bon numéro et regarde attentivement. Rien. Il y fait noir et il a du mal à voir quelque chose. Il poursuit sa route dans la nuit étoilée, sous lil vigilant de la lune.
Par Kaezias le 4/1/2003 à 0:26:35 (#2939452)
Par Rainn le 4/1/2003 à 16:56:20 (#2943774)
Bravo Leoll .
Attendons la suite .. :lit:
Par Titplume dChou le 5/1/2003 à 13:22:01 (#2948989)
Par C-Murder le 5/1/2003 à 13:29:52 (#2949036)
Wesh Leoll
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