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DĂ©part en mer... "se risque a mettre une histoire Oo."

Par Gaelle Drake3RD le 30/12/2002 Ă  16:04:03 (#2909369)

Un départ…

Le bien-aimé Neïrahet avait attendu onze ans dans cette citée appelé Windhowl le retour de son navire, le même qui devait le ramener dans ses terres natales.

Comme à tous les matins, ce matin la de la onzième année, il gravit lentement la colline et son regard allant au-dessus des murs de la cité, il scrutait avec anxiété l’horizon. Et ce matin là, en levant les yeux, il le vit. Son navire s’approchait avec la brume.

Aussitôt les portes de son cœur s’ouvrirent avec force et sa joie se précipita par-delà l’océan. Fermant les yeux, il médita quelques instants dans les silences de son âme, apaisant ainsi son effervescence. Il descendit la colline en hâte. Une grande tristesse l’envahit et il pensa en son cœur.

Comment puis-je m’en aller avec sérénité et sans remords, sans regrets ? Non, je quitterai cette ville avec une profonde blessure au cœur lorsque le moment des adieux sera présent. J’ai vécu tellement de longues journées de souffrance et de longues nuit d’isolement. Ce n’est point sans regrets, lorsque l’instant du départ sera la, que je me libérerai de la souffrance et de la solitude…

J’ai souvent laissé de mon âme au tournant de chacune de ses rues comme milles images dispersées de ma mémoire et mon attente s’est communiquée. D’elle a essaimé cette multitudes d’enfants nus qui errent de-ci de-la dans les collines et que je ne saurais quitter sans que m’en pèse la douleur.

Mais je ne peux différer mes adieux plus longtemps. La mer qui rappelle toute chose me réclame et je dois prendre le large.

Par Gaelle Drake3RD le 30/12/2002 Ă  16:07:25 (#2909393)

Comme il redescendait la colline, il se retourna encore une fois vers la mer. Reconnaissant les marins sur la proue du bateau qui approchait du port. CÂ’Ă©tait les hommes de son pays.

Vous qui tant de fois avez navigué dans mes rêves, vous êtes maintenant venus jusqu’à cette heure de ma métamorphose, qui sera de tous mes songes, le plus profond…

Comme il marchait, il vit que des hommes et des femmes quittaient en grand nombre champs et vergers depuis les terres lointaines et se hâtaient aussi vers les portes de la cité. Il les entendit évoqués son nom et se héler d’un champ à l’autre pour annoncer la venue du vaisseau.

Lorsqu’il entra finalement dans la ville. Le peuple était rassemblé autour de lui. Les anciens de la cité s’approchèrent de lui et dirent.

Ne nous quitte pas tout de suite. Tu as été un déferlement de soleil dans notre crépuscule et ta jeunesse nous a comblés de rêves à rêver. Tu n’étais pas un invité ni même un étranger parmi nous, mais un fils et notre bien-aimé. Nous prions pour que nos yeux ne se trouble pas déjà de chercher partout ton visage.

Les prĂŞtres et les prĂŞtresses lui dirent.

Ne laisse pas les vagues de la mer nous séparer si tôt et ne permets pas que les années passées en notre compagnie ne deviennent pour nous qu’un souvenir lointain. Tu as fait passé un esprit parmi nous et même ton ombre sur nos visages les illuminait. Nous t’avons tant aimé.

Maintenant notre amour te réclame et veut se dévoilé devant toi. Hélas ! il en a toujours été ainsi, l’amour ne découvre toute sa profondeur qu’au moment de la séparation.

Et d’autre vinrent aussi et lui adressent leurs suppliques. Mais il ne répondit pas. Il laissa choir quelque peu sa tête, et ceux qui étaient le plus près de lui virent des larmes couler sur sa poitrine. C’est alors qu’une femme sortit du Sanctuaire, son nom était Marielsya. C’était une voyante. Il avait pour elle dans le regard une infinie tendresse. Elle avait été la première à l’attendre et à croire en lui dès son premier jour dans la cité. Elle parla ainsi.

Cher et tendre ami, longuement tu as attendu ce vaisseau et maintenant qu’il est la tu te dois de le prendre et de partir. Ton désir brûle de rejoindre tes terres, de reprendre la mer, et si grand que soit notre amour et notre peine, ils ne voudraient pas te retarder ni nos besoins de te retenir…


Par Gaelle Drake3RD le 30/12/2002 Ă  16:09:29 (#2909404)

Avant de partir il leur parla de l’amour, du don de soi, de l’existence des Dieux et plusieurs heures passèrent ainsi. Le moment de la séparation vint. Il descendit les marches de la cité, les gens le suivirent jusqu’au rivage.

Bonne gens, le vent me presse de vous quitter. Je part avec ce vent, gens, mais non pas pour me perdre dans le néant. Aussi ayez l’assurance que je ressurgirai du grand silence. Adieu bonne gens, voici la fin du jour qui se referme comme le nymphéa se replie sur ses lendemains. Séchez vos larmes, et mon retour attendez patiemment

Comme il disait cela, il fit signe aux marins et ayant aussitôt levé l’encre et dégagé le navire de ses amarres, ils remontèrent vers l’Est. Alors un cri s’éleva comme d’un même cœur et s’élança dans le crépuscule pour aller résonner sur l’étendue de la mer, comme une trompe de brume.

Seule Marielsya restait silencieuse, qui cherchait à ne pas perdre de vue la forme évanescente du navire dans le lointain. Et alors que tout le monde était parti, elle demeura seule sur le bord de mer et dans le fond de son cœur elle se remémorait ses dernières phrases. Caressant instinctivement son ventre naissant…

…Avant longtemps, lors d’une brève accalmie de tous les vents, une femme donnera naissance et je reviendrai…

Ses yeux demeurèrent longtemps rivés sur l’océan, pleurant en silence…

Par Camelias le 30/12/2002 Ă  16:37:42 (#2909645)

C'est magnifique, merci.. voilà ce à quoi ça m'a fait penser en lisant.


Puisque tu pars

Puisque l'ombre gagne
Puisqu'il n'est pas de montagne
Au-delĂ  des vents, plus haute que les marches de l'oubli

Puisqu'il faut apprendre
A défaut de le comprendre
A rêver nos désirs et vivre des ainsi soit-il

Et puisque tu penses
Comme une intime Ă©vidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire

Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton cÂśur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir

Puisque tu pars



Que les vents te mènent où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus

Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le mĂŞme
Si tu te trahissais, nous t'aurions tout Ă  fait perdu

Garde cette chance
Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste Ă  venir

Et loin de nos villes
Comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile



Sans drame, sans larmes
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur

Puisque ta maison
Aujourd'hui, c'est l'horizon
Dans ton exil, essaie d'apprendre Ă  revenir

Mais pas trop tard



Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars

J'aurais pu fermer, oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste, mais tu ne l'as pas fait

J'aurais pu donner tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais, ça n'était pas encore assez
Pas assez, pas assez, pas assez...

Jean Jacques Goldman
;)

Par Tampopo le 31/12/2002 Ă  3:50:06 (#2913512)

Que dire, Ă  part que j'adore


Une femme souffla ces quelques mots vers la mer

Dans un tumulte sourd ton cur se fait la guerre,
Il se blesse parfois et se soigne et se tue,
Victime consentante, esclave délétère,
Vainqueur apostrophé par les chanteurs de rue.

On entre en habitude, ornée dindifférence,
Comme on fait vu dexil aux portes du couvent ;
A labri du soleil, et de lombre, et des transes
Des attentes déçues quon oublie en buvant.

Dans lentonnoir suspect file le temps davant
Se meurent les joies, les rires et nos jeux dantan,
Se désintègrent vivement nos souvenirs.
Là voici, notre vie, truquée dans les faux rires.

Voici que coulent encore nos profondes ivresses
Senfoncent dans le sablier de nos mémoires
Reste les chimères que nos vies caressent,
Enfuies, ces joies auxquelles nous oublions de croire

Tu nous manqueras à tous, homme de bonté,
Tu pars aujourd'hui, pour de nouvelles horizons,
Toi, qui est arrivé, il y a onze années,
Mais saches que jamais, moi, nous, ne t'oublierons.

Par Ame de Sapho le 31/12/2002 Ă  13:21:38 (#2915663)

Magnifique toutes les trois et désolé de mon manque d'inspiration, juste cette phrase de St Exupery

Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre
Mais regarder ensemble, dans une mĂŞme direction

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