Le silence de Noel.

Par Yolinne Ninette MIP le 26/12/2002 à 11:52:44 (#2880806)

Comme c'est étrange, comme c'est bizarre... Perdue dans le flou je ne distingue pas grand chose. Quelques phrases restent planer lentement, comme libérées d'un rêve, ou si quelque drogue agissait sournoisement pour me pousser à l'Oubli. Le silence est de mise, même si l'on est plusieurs. Les voix se sont tues brusquement dans la liesse. Une gêne qui se propage au sein même de ceux que l'on a toujours vus. Etrange...


Ce jour de fête tant adulé et espéré, celui qui retrace la naissance de ce symbole ecclésiastique, la vie remaniée à la sauce joyeuse et édulcorée. Petite parenthèse sera faite, ce culte immense qui parle d'amour et de tendresse, de vie, a tout de même forgé son règne dans la mort, paradoxal n'est ce pas... Et bien oui paradoxe, ce fut le cas aussi cette fois ci. La cause du silence. L'ange est venu cette année mais a récupéré son dû, a force d'annoncer, il voulait être payé. C'était à prévoir sans être prévu, on ne veut pas prévoir ces choses là en fait de compte, ce que tout le monde appelle "ça". On ne nomme rien, on se tait. Silence. On aimerait parler, crever l'abcès, mais on nous impose ce silence troublant, c'est la coutume, opposée à l'autre.


C'est une douleur commune et pourtant nul ne veut la partager. Ces bris de douleurs qui s'éparpillent sans jamais s'unir. Illusion d'une famille resserrée, illusion amère, mais au fond que peut on y faire..


Fin du monologue, tout est dit, le silence peut revenir.

Par Dodgee MIP le 26/12/2002 à 12:21:08 (#2880983)

Tant de choses, pourtant, qu'on ne peut consigner,
Comme il passe le temps, que l'on reste esseulé,
Mais on garde en mémoire, ceux qui nous ont marqués,
C'est un droit, un devoir, de ne pas oublier.

On est seul désormais, à porter ce fardeau,
S'accrochant à cette vie qui est plus que la notre,
Cette vie qu'on écrit, pour elle, lui et les autres,
Pour, à travers, donner, notre plus beau cadeau.

Un hommage au passé, ces derniers souvenirs,
Qui nous laissent, nostalgique, à vouloir en mourir,
Ces douleurs réveillées, par un mot, une pensée,

Tous ces instants tragiques qu'on ne peut oublier,
On les garde constamment, comme un précieux trésor,
Une richesse, un tourment, pour nous plus que de l'or.

Par Rendakith le 26/12/2002 à 12:27:53 (#2881031)

:lit: ...

Par L'âme de Zeed le 26/12/2002 à 13:03:37 (#2881261)

Le besoin d'affection revient avec les "fêtes".
Donner et recevoir bien plus que des cadeaux.
Pouvoir porter sa vie plus que sur son seul dos.
Partager un moment, pause dans la tempête.

Offrir et accepter un instant de tendresse,
Loin de la religion être là pour les siens.
Parfois une pensée suffit pour faire le lien,
Confier et accepter ses forces et ses faiblesses.

Parfois le seul présent que l'on puisse envoyer,
Consiste en un sourire et de tendres baisers,
Pour les gens que l'on aime et qui sont éloignés.

Et je ne doute pas que vous en receviez,
Tout comme sûrement vous en aurez lancé,
Dans cet air hivernal bien loin d'être glacé.