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Coeur-Radiant (Génèse de l'ordre-4)

Par THEPP le 24/12/2002 Ă  17:04:03 (#2871119)

Rencontres. (4ème épisode)

Le jour se levait sur un matin froid et brumeux, Conrad Briskhaven avait passé une nuit difficile peuplée de cauchemars. Le sommeil avait été long à venir et il aurait finalement presque préféré ne pas dormir.
Il ne lui restait guère le choix, sa conscience le torturerait encore longtemps s'il ne pouvait retrouver Korben. Même s'il était mort, on pourrait au moins lui offrir une sépulture digne d'un soldat.
Il s'approcha de l'aiguière, s'aspergea d'eau glaciale. et ne pu réprimer un frisson, au moins les brumes de la nuit commençaient à se dissiper dans son esprit. Il enfila ses vêtements et quitta la chambre pour rejoindre les cuisines.

L'odeur du pain frais avait toujours eu un effet extraordinaire sur le Père Greybeard, et mieux que le chant du coq, les doux arômes provenant des cuisines permettaient à l'homme d'église de se lever du bon pied. Beaucoup croyaient qu'il désirait dormir dans les cuisines pour être plus proches de ses hommes, pour montrer que l'église est proche du peuple, mais peu réalisaient que la raison principale était tout autre….

Conrad était parmi les perspicaces et c'est pourquoi il ne fut pas étonné de trouver le Père Greybeard déjà attablé, dégustant une miche de pain frais et un bol de lait tiède.
" Et bien mon père déjà prêt pour le départ ? " commença Briskhaven un sourire timide au lèvre. La douleur de la veille était loin d'être dissipée.
" Houm,… " répondit le père en avalant une dernière bouchée. " Mais ou allons-nous Chevalier ? "
Le visage de Briskhaven redevint sérieux. " Je veux offrir à tous nos soldats une sépulture digne. Il ne sera pas dit que j'ai abandonné l'un de mes hommes aux loups.". Le ton de Briskhaven était presque devenu agressif et il s'en rendit compte. Il n'avait aucune raison de s'en prendre à ce pauvre Greybeard. et reprit donc d'un ton plus posé. " Il me semble que c'est le minimum que je puisse faire pour Korben, il a toujours été à mes côtés, et savoir que son corps sert de repas aux charognards me révolte. "
" Avouez, Chevalier, vous gardez espoir qu'il soit vivant ? " répondit le prêtre.
Briskhaven s'assit au coté du père, et se coupa une tranche de pain. Pendant quelques secondes il ne répondit rien, semblant chercher les mots qui convenaient. " Peut-être est-il mort mon père, mais tant qu'un peu d'espoir subsistera, j'ai pour devoir de protéger mes hommes…. "
" Bien sur Chevalier, bien sur " Un long moment se passa, les deux hommes mangeant silencieusement.
" Je vais me préparer, Chevalier ", Greybeard se leva. " Loin de moi l'idée de vouloir m'immiscer dans les affaires militaires, mais je pense que vous devriez régler quelques détails sur la gestion du fort avant votre départ. Le chevalier de Beaumont est jeune et fougueux, et ses rapports avec le Comte de Harkt étaient déjà tendu, mais maintenant avec l'arrivée du Baron de Sonnersee et de sa suffisance, j'ai peur que les actes remplacent les paroles. "
" Vos paroles sont sages, Père Greybeard, et me ramènent à la réalité. Nous partirons dans 1 heures, mais avant je vais rencontrer ces gentilshommes pour leur laisser quelques instructions " Le chevalier de Briskhaven se lève à son tour et se dirige vers les appartements du Comte de Harkt.

C'est Thorvald qui introduit le chevalier dans les appartements du Comte. Ce dernier est en train de déjeuner à côté de l'âtre dans lequel les bûches crépitent.
" Bonjour Chevalier " salue le Comte " Je suis heureux de vous voir, nous devons parler de choses importantes et urgentes ".
" Bonjour Comte, moi aussi je voulais vous entretenir de quelques problèmes… " répond le chevalier.
" Mais asseyez-vous donc,… Avez-vous déjà déjeuné " l'interrompit le comte.
Briskhaven prit un siège. " Nom merci Comte, j'ai déjà pris un repas ce matin avec le père Greybeard ".
" Fort bien, comment va-t-il ? ".
" Bien, la journée d'hier fut éprouvante pour tous mais le devoir nous rappelle à l'ordre "
En se tournant vers son garde le comte reprit. " Thorvald m'a dit qu'il pensait que les Vikings que les hommes de Sonnersee ont interceptés, ne devaient pas faire partie des clans frontaliers. ". Il se retourne vers Briskhaven attendant une réaction.
" Qu'est qui peut lui faire penser cela ? " réagit vivement le chevalier. " A-t-il des amis parmi ces assassins qui l'ont renseigné ". Briskhaven regrettait déjà ses paroles prononcées trop vite.
" Non pas chevalier, non pas, Thorvald est maintenant aussi Albionnais que vous ou moi. En fait, il pense que le Clan de l'Ours n'aurait pas fait de prisonnier. Ce n'est pas dans leurs habitudes ".
Briskhaven se tourne vers Thorvald qui reste impassible Ă  quelque pas de lĂ . " Et vous en concluez quoi Comte ".
" Moi ? Rien, je vous informe, à vous d'en tirer les conclusions qui s'avèrent utiles " répondit Harkt. " Mais vous vouliez m'entretenir de quelques choses ".
Le cerveau du Chevalier continue d'analyser l'information que lui a fourni le comte. " Et bien, …. " Son esprit se refocalise sur les problèmes immédiats. " L'arrivée du Baron pourrait apporter quelques problèmes. Surtout qu'il semble que vous ne soyez pas en de très bons termes avec lui. "
Les yeux du comte s'étaient rempli d'une haine presque tangible. " A vrai dire, Chevalier, je soupçonne le Baron de mettre à profit cette escapade sur mes terres pour s'en emparer. Mais ne vous inquiétez pas, je ne suis pas né de la dernière pluie. J'ai placé quelques espions dans son camps et… "
" Holà comte, je vous rappelle que nous servons tous le même roi, et je ne voudrais en aucun cas que des querelles pour quelques arpents de terres mettent en danger les frontières de mon suzerain. " Briskhaven lève la main pour empêcher le comte de reprendre la parole. " Rassurez-vous, je m'en vais de ce pas tenir un discours similaire à notre bon Baron. Et j'entends bien qu'il respecte lui aussi son serment de fidélité à notre roi. "
" Bien sur Chevalier, j'espère qu'il vous écoutera avec autant de respect que moi ", c'est sur c'est parole que le Chevalier de Briskhaven quitte la chambre du Comte et croise le regard de Thorvald qui le fixe avec insistance.

Pendant le trajet vers le campement du baron, Conrad essayait de passer en revue tous ce qu'il avait appris, essayant de trouver un sens à tous cela. Ces vikings devaient certainement appartenir au Clan de l'Ours, ils avaient changé leurs habitudes ou bien reçu des ordres du haut conseil à Trondheim voilà tout. Il lui faudrait toutefois qu'il en fasse part au roi et à ses conseillers.
En passant dans la cours, il croisa le Père Robert qui préparait avec 2 éclaireurs le voyage vers le lieu de l'embuscade. En voyant le prêtre, il repensa au serment qu'il avait fait à sa douce Salindra. Ils devaient s'épouser dans quelques semaines tout au plus quelques mois, une fois de retour de cette mission. Ils avaient échangé leur vœux devant le père Greybeard, le soir du départ. Et chaque jour, il puisait dans l'amour qu'il ressentait pour la douce Sarrasine un peu plus de courage pour accomplir sa tâche. Et aujourd'hui, il avait vraiment besoin de courage.
Les tentes du Baron de Sonnersee Ă©taient en vue.
Mais ce qu'il vit lui fit oublier son aimée et presser le pas. Le chevalier de Beaumont venait d'entrer dans la tente du Baron. En quelques foulées, il fut près de la tente, et y entra sans se faire annoncer. Le baron était attablé une bouteille de vin à la main, en train de servir le Chevalier. Le baron et Pierre sursautèrent et ne purent cacher un certain malaise.
" Conrad, je…. " commença le Chevalier de Beaumont. Le baron l'interrompit prestement " Chevalier de Brishaven, c'est un honneur de vous recevoir dans ma tente " un sourire affable aux lèvres. " Je me suis permis d'inviter le Chevalier de Beaumont à prendre un verre de vin. Je me sentais coupable de l'avoir quelque peu sous-estimé devant l'assemblée hier, et je voulais m'en excuser. "
Conrad observait la scène pendant que le Baron servait un troisième verre et le lui tendait. Pierre semblait honteux, comme un enfant pris la main dans le sac. L'orgueilleux et fougueux Chevalier acceptant des excuses, voilà qui expliquait cette mine. Il savait que Pierre jouait souvent un rôle plutôt que de laisser libre cours à son vrai caractère, mais l'éducation si stricte de son père le poussait constamment à se montrer intransigeant envers lui-même. Conrad souriait en pensant que Pierre devait maintenant redouter qu'il aille tout raconter à son Père et qu'il l'accuse de faiblesse ou pire. Jeune cheval fougueux sans cervelle pensa-t-il, enfin un peu de réflexion dans tes actes et tu crois que je vais m'y opposer. " Baron, je suis heureux que vous ayez constaté que vos paroles étaient peut-être un peu blessantes, et quant à toi Pierre, je ne peux que me féliciter de la noblesse et de la rigueur avec lesquelles tu as fait face aux événements que tu viens de vivre. "
" Je propose que nous portions un toast " Conrad prit la coupe de vin sur la table et la leva devant lui " Aux défenseurs d'Albion ". Pierre et Sonnersee prirent leur coupe et les levèrent à leur tour en proclamant " Aux défenseurs d'Albion ". L'atmosphère s'était détendue autour de la table et Briskhaven s'en félicita. Il avait peut-être jugé un peu hâtivement le Baron de Sonnersee. De toute façon, c'était maintenant bien plus facile de présenter les choses.
" Je suis content de vous rencontrer tout deux " commença Conrad. " J'avais besoin de vous entretenir au sujet de la défense du château et des éventuelles attaques vikings "
Les visages redevinrent plus grave. Conrad fit signe aux deux hommes de s'asseoir en continuant " Commençons par vous Baron ". Il tourna la tête en direction de Sonnersee. " Je viens de rencontrer le Comte de Harkt, et je crois que vous n'êtes pas dans les meilleurs termes. Je vous demanderais donc d'essayer de limiter, en dehors des missions militaires, les mouvements de vos hommes à l'enceinte de votre campement. Je vous demande ça comme un service à rendre à notre roi. Il ne sert à rien que nous nous entretuions pour laisser ensuite les vikings achever le survivant. " Le visage du baron s'était assombri quelques instants, mais rapidement le sourire qui lui collait aux lèvres revint.
" Bien sur Chevalier, je n'ai aucune intention d'interférer dans les affaires du Comte, il faut me comprendre, j'aime taquiner ce bon Harkt, il se sent si facilement menacé,… " décidément il était vraiment difficile de cerner la personnalité de ce Baron pensa Conrad.
" Mes hommes sont aux services du roi et donc aux ordres de son représentant mandaté, vous-même " termina le Baron en inclinant la tête vers Conrad.
" Eh bien, je ne vous cache pas que tout ceci n'agrée parfaitement et me rassure dans l'optique de mon départ " répondit Briskhaven.
" Partir,Â… mais ou vas-tu Conrad ? " dit Pierre de Beaumont.
" C'est à ce sujet que je voulais t'entretenir Pierre, le corps de Korben n'est pas parmi les morts, et tu sais qu'il est à mes côtés depuis presque 15 ans. Je ne saurais dormir tranquille tant que je ne lui aurais pas offert une tombe digne du soldat qu'il était. "
" MaisÂ… "
" Pas de mais, tu assureras le commandement pendant mon départ, et les paroles du Baron me confortent dans cette idée. Tu es un Chevalier de valeur et je ne serais absent que tout au plus une ou deux journées. J'en profiterais certainement pour examiner les traces des vikings et faire la tournée des fermes isolées. "
Briskhaven se leva, la conversation était terminée et il avait donné ses instructions.
" Oh une dernière chose, j'emmène le Père Greybeard avec moi, j'ai l'impression que la vie dans un château ne lui est pas profitable, il a besoin d'exercice,… "
Conrad retourna au château pour rejoindre le peloton de cavalier qui l'attendait déjà. Le père Greybeard s'afférait pour le chargement du chariot de ravitaillement. Il rejoignit son écuyer et vérifia l'harnachement de son cheval.
Entre-temps Pierre le héla. " Conrad, je viens de demander à Koufir de t'accompagner, mon éclaireur a fait partie de la patrouille, il pourra mieux te guider. "
" Bonne idée Pierre, dis-lui de se presser et de nous rejoindre, nous partons.". Et levant le bras, tout en regardant si ses cavaliers étaient prêts, il s'écria " En avant, Fils d'Albion, que nos lames tranchent les ennemis du roi ". Il éperonna son palefroi et pris la direction des bois.
La neige avait cessé de tomber depuis ce matin et la patrouille de 20 cavaliers était prête à tout.

Quelque part dans les bois, un homme se relevait avec difficulté. Sa poitrine souffrait encore de l'impact de l'arme du Troll. Il s'était vu mort et le voilà maintenant couché sur des feuilles dans une caverne semble-t-il. Lentement, il tenta de se lever pour retomber à cause de la vive douleur. Ou était-il ? Prisonnier ? En tout cas, il n'avait plus d'armes, il se sentait de toute façon incapable de les brandir. La couverture qui masquait l'entrée de la caverne s'écarta pour laisser place à un homme et à une femme.
La voix grave de l'homme raisonna dans la caverne. " Sergent, je vois que vous avez repris connaissance. " Il s'assit sur le bord du lit. " Pourriez-vous répondre à quelques questions ? "
Le jeune femme, car elle était jeune, s'interposa entre les deux hommes " Mage des robes rouges crois-tu vraiment que j'ai sauvé cet homme pour que tes questions le tuent quelques heures plus tard, laisse-le au moins se reposer, il sera encore temps demain matin. " En parlant, elle avait écarté le mage de la couche et s'était approché en posant ses douces mains sur les parties douloureuses du corps de Korben. " Je vais remettre du baume, les plaies pourraient s'infecter malgré la magie, vous étiez gravement blessé, soldat. Et sans l'arrivée de Louverius vous auriez probablement péri. ".
Korben se rappelait maintenant l'homme, il était arrivé peu de temps après le départ des vikings et avait cherché parmi ses compatriotes s'il y avait des survivants. Ensuite, il s'était approché de lui et l'avait chargé sur son dos, pour le transporter durant de longues heures jusqu'ici. Avec difficulté Korben essaya de parler " Pui.. Puis-je… co.. connaître le nom… de mes … bien..faiteurs ? ".
Le mage répondit " Bien sur Sergent, nous aurions du nous présenter plus tôt, je suis Louverius des Robes Rouges, en mission pour mes maîtres d'Avalon sur les terres frontalières. Et voici, Dame Nemea, moniale de l'ordre de la vie sacrée, vous êtes dans sa retraite. "
Dame Nemea lève la tête en souriant. " Retraite où je n'aurais du rencontrer personne, Louverius. Et voilà que débarquent 2 hommes, j'espère que vous pourrez m'aider à me justifier auprès de mon ordre… "
Le mage et la moniale continuaient de s'entretenir d'un ton badin, mais déjà le sommeil avait gagné sa bataille sur le sergent Divineright.




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