Coeur-Radiant (Chronique-Fakr Oktay)

Par THEPP le 17/12/2002 à 16:24:41 (#2814051)

Le vent du désert

« Tends les mains vers moi Fakr Ibn Oktay » dit le vieil homme.
« Oui maître » lui répondit le jeune homme en tendant ses mains paumes vers le ciel.
« Bien, maintenant tu vas fermer les yeux. Ton corps et ton esprit ne doivent plus faire qu’un avec le désert. Concentres-toi sur l’infini des sables. »
Lentement le vieil archer dégagea un poignard de sa botte et ensuite détacha un sac de sa ceinture.
« Tu vas plonger la main dans un sac et y prendre une plume ». Tout en parlant, il guidait la main de son élève.
« Voilà, je l’ai. Puis-je ouvrir les yeux Maître ».
« Non, surtout pas, tu dois rester concentré, l’épreuve commence fils de Oktay, fait honneur à tes aïeux et calme ton ardeur ».
Il reposa son sac, pour dégainer le poignard et saisir la main libre du jeune sarrasin.
« La lumière du juste guide ma lame » Le poignard trace un courbe rapide dans la paume du jeune homme qui pousse un petit gémissement étouffé.
« Maintenant ferme les mains et plonge au plus profond de ton âme »
Pendant de longues minutes seul le sifflement de vent empêchait que le silence fut complet.
« Fakr Ibn Oktay, tu es venu auprès de moi pour ton passage à l’age adulte »
« Oui maître »
« Fakr fils d’Oktay le magnifique, par le sang et la plume que vois-tu ? »
« Rien maître, rien qu’un immense tourbillon ». Le regard du vieil homme s’assombrit et sur ces traits se peignit la tristesse. La déception était perceptible sur tout son être « Fakr, il était peut-être trop tôt, je… »
« Maître, au bout du tourbillon, je vois le désert ». Un sourire s’ébaucha sur les lèvres parcheminées du mentor.
« Continue Fils d’Oktay, que vois-tu d’autre ? ».
« Je vole, maître, entre les falaises abruptes des Monts de Corinthe. C’est merveilleux, mon corps est léger, et je peux sentir le vent me porter, me caresser. Comment décrire cette sensation. Je suis libre, … libre comme un animal sauvage. Je, je suis un animal, je suis un … Faucon. Oui un Faucon, j’en prend conscience. »
Le visage du vieil archer s’était illuminé, il ne s’était finalement pas trompé, son élève avait passé l’épreuve de l’identification.
« Maître, je vois une proie, un lièvre, c’est presque plus fort que moi, je dois l’attraper. Je replie mes ailes et plonge pour m’en emparer… Il s’enfuit, mais je suis plus rapide que lui, et voilà mes serres s’en sont emparé. Je plonge mon bec dans son cou et je sens le sang…. » Les yeux du jeune sarrasin était maintenant ouvert. Tout son corps encore tremblant de l’expérience qu’il venait de vivre, il fixait son maître.
« Fakr Ibn Oktay », tu est maintenant un archer et tu sera connu comme Fakr le faucon. N’oublie jamais les leçons de la vie et défends l’honneur des Oktay… »

C’était il y a 3 mois, maintenant appuyé au bastingage du navire qui l’emmenait défendre les alliés de son peuple dans la lointaine Albion, Fakr gardait encore cette journée en mémoire comme si c’était hier.
Et il pensait « Oui Maître, je montrerai à nos alliés que les Oktay sont des guerriers d’honneur »

Par ManTos-earTh le 17/12/2002 à 19:36:05 (#2816008)

:lit:
/cheer