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L'Ă©preuve de Gwodry (3)

Par gwodry le 13/12/2002 Ă  14:48:40 (#2777575)

Salut Ă  tous, la suite des 2 posts de ce matin.

Maintenant, l'essentiel est dit.

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La voix d’Adribard le sortit de ses réflexions.

« -L’Ordre est le garant de la sécurité d’Albion. Quand le grand Roy Arthur dirigeait le royaume, son énergie galvanisait nos troupes. Nul n’aurait oser manquer à son devoir. Même nos frères d’armes mercenaires et maître d’armes se conformaient à la discipline la plus stricte alors qu’ils n’avaient pas notre Sainte Règle pour guider leurs pas. C’est cette cohésion qui faisait notre force. Arthur en était tout à la fois le ciment et le garant.

-Aujourd’hui, le roy Kystennin ne parvient pas à empêcher les dissensions de s’installer dans nos rangs. Les guildes qui devraient rassembler les enfants d’Albion pour les mener au combat se déchirent dans d’ineptes querelles pour former des alliances inefficaces. Nous avons perdu bien plus que notre Roy à la mort d’Arthur, l’ordre et la discipline sont morts avec lui. Même les paladins de notre Ordre oublient leurs vœux, oublient l’obéissance qu’ils doivent à leurs chefs. La Lumière de Camelot les aurait elle abandonnés ? Nous ne pouvons pas laisser faire cela. Il faut qu’ils reviennent dans le droit chemin par le retour à l’humilité et la pénitence. En ces temps troublés, seul le retour aux valeurs fondamentales de l’Ordre peut nous sauver. Combattre un ennemi farouche, souffrir sous ses coups et y trouver le renouveau de sa foi constitue, à mon avis , une excellente pénitence. Adribard s’était levé et le regardait droit dans les yeux.

-Frère Lansar, votre conseiller spirituel m’a fait part des de vos doutes récents sur la force vos vœux. La présence dans votre entourage d’une de nos sœur semble avoir apporté le trouble dans votre âme. N’oubliez pas qu’elle et vous êtes tenus par les mêmes vœux et que les renier constituerait un grave péché car il vous éloignerait tous deux de la Lumière de Camelot. Frère Lansar ne pense pourtant pas que vous soyez sur la pente dangereuse d’un tel péché. Je dois vous mettre en garde car la tolérance de celui ci face à un tel péché me semble dangereuse. La cohésion de notre Ordre est pour moi une sainte mission et je ne saurais tolérer que deux membres de l’Ordre donnent un si mauvais exemple. La vie de garnison n’a pas pour but de former des couples mais de protéger notre royaume. Tout autre occupation n’est que perte de temps et vous courez personnellement un plus grand risque encore, si votre âme se détourne de la Lumière de Camelot. J’attends des explications de votre part, Gwodry.

La dureté d’Adribard était connue de tous. Etre membre de sa légion signifiait devoir se conformer à la plus stricte discipline. Il n’avait jamais fait la preuve de la moindre tolérance et réclamait souvent un retour aux valeurs essentielles de l’Ordre lors des conciles de celui ci. Alors pourquoi avait il convoqué Gwodry pour cet entretien ? Pourquoi lui dire tout cela alors qu’un simple ordre transmis par son officier aurait suffit à envoyer Gwodry loin de sa tendre amie. Il y avait il une chance à saisir pour expliquer ce que Gwodry venait de vivre ? Il prit alors la parole et raconta sa vie avant sa rencontre, l’émerveillement qu’il avait connu lors de celle ci, sa conviction d’avoir entrevu l’illumination que seule la Lumière de Camelot peut apporter à l’âme du paladin. Il narra ses combats avec elle, la complémentarité de leurs styles, elle, furie guerrière follement offensive, lui ayant choisit la voie du bouclier la gardant et l’aidant à vaincre. Il expliquât aussi leurs discussions sur leur mission de paladin et le rôle de la Lumière de Camelot dans leurs vies. Elle et lui se renforçaient mutuellement et se complétaient. Depuis qu’elle combattait avec lui, ils progressaient tous les deux plus vite.

Bien qu’ayant reçut l’enseignement de l’Ordre, Gwodry n’avait jamais beaucoup lu. Il ne connaissait l’histoire de l’Ordre et les hauts faits des guerriers d’Albion que par les chansons des ménestrels. Souvent un ménestrel en route vers Lyoness s’arrêtait au relais de Cornouaille et Gwodry l’écoutait chanter l’histoire d’Albion. Puisant dans les souvenirs des chansons qu’il avait entendu dans la bouche de Wong ou d’Helm, il racontait que d’autres guerriers avaient eux aussi connu pareille illumination et que puortant ils avaient poursuivit leur mission sans faillir. La triste geste d’Eowynael et Morgan ou encore Kebra son ami, qui avait pris Dame Izella pour épouse montrait qu’ensemble ils poursuivaient le combat sans dévier des saints enseignements de la Lumière.

Adribard l’écoutât jusqu’à ce qu’il se taise. Son visage restait de marbre. Gwodry ne savait pas si ses paroles avaient été entendues. Il attendit la réponse d’Adribard.

Celle ci ne vint pas. Son regard bleu acier semblait maintenant perdu dans le vague. Après un long silence, Adribar reprit la parole.
-Certes quelques exemples existent, il est vrai. Mais rares sont ceux qui ont su montrer que leur attachement à une épouse ou un mari ne les détournaient pas de la Lumière d’Albion. Une longue période probatoire est nécessaire pour qu’un paladin puisse être autorisé à faire bénir son union devant l’autel de la sainte Lumière de Camelot. Tout le temps séparant deux quêtes épiques doit y être consacré. En aucun cas vous ne pouvez espérer pour l’instant obtenir une telle autorisation, que seule Lady Evielle le Commandeur de notre Ordre peut donner.

Gwodry sentit l’espoir envahir son cœur. Le simple fait qu’Adribar ait évoqué cette autorisation, même en lui signifiant qu’il ne pouvait espérer l’obtenir constituait une victoire quand on connaissait l’intransigeance de celui ci. Il fallait poursuivre. Mais aussi il fallait comprendre pourquoi Adribard lui réservait un traitement différent de celui auquel Gwodry s’attendait.

Adribar ouvrit un coffre et sortit un sac de tissu. Gwodry fut surpris du regard quÂ’Adribar portait Ă  ce sac. Que pouvait il contenir ? Adribar reprit la parole.
-Vous connaissez bien sur l’histoire de Lord Aryon. (Note : il s’agit d’une quête que les clercs et paladins obtiennent à l’église d’Albion. Lord Aryon et toute sa garnison furent massacrés une nuit après que l’évêque Brunhof ait trahit et ouvert les portes de la forteresse à leurs ennemis). C’est vous qui avez permis de venger définitivement Aryon en libérant l’âme déchue de Brunhof de cette terre. Mais connaissez vous toute l’histoire ? Le second d’Aryon, Morgan, était mon ami. Nous étions inséparables, comme vous et Kebra l’étiez dans votre jeunesse. Rien n’aurait pu nous séparer, sauf peut être la mort. Pourtant, chacun de nous gardait au fond de son âme un terrible secret. Nous aimions tous deux une paladine Dame Eowynael. Jamais nous n’en avions parlé ensemble mais toujours, tout trois nous combattions ensembles. Morgan et moi rivalisions de fougue pour essayer d’attirer sur nous le regard d’Eowynael. Finalement, un jour celle ci choisit Morgan. Ce fut un jour terrible et magnifique à la fois pour moi. Je la perdais mais mon ami trouvait le bonheur. J’enfouis alors à tout jamais au fond de moi les sentiments que j’avais pu éprouver. Morgan et Eowynael eurent une fille. Lord du massacre de la garnison, Morgan fut tué en défendant la porte pour qu’Eowynael puisse aller chercher le fils d’Aryon et sa fille et les mener en lieu sûr. C’est vers moi qu’elle vint. A la tête de la colonne de secours, je chevauchait vers eux. Je vis au loin un archer bander son arc et décocher sa flèche. Eowynael fut transpercée et le fils d’Aryon fut également tué par la même flèche. Je recueillis le dernier soupir de mon aimée alors qu’elle me confiait sa fille en me disant il ne lui reste que toi, son parrain . Cette enfant fut confiée à l’Ordre et j’en fis une paladine. Il ouvrit le sac de tissu et en sortit deux mèches de cheveux. Voici tout ce qui me reste d’Eowynael et de Morgan. Leur fille est le seul lien que j’ai aujourd’hui avec le triste monde, ayant perdu deux fois mon aimée. C’est sur elle que j’ai reporté toute mon affection. Elle a suivi le meilleur entraînement qui soit, fréquenté les meilleurs maîtres de l’Ordre et de Camelot. Rien n’est trop beau pour elle, et l’Ordre fonde beaucoup d’espoirs sur elle. Pourquoi croyez vous que je l’aie envoyée pour que vous lui forgiez une épée ?

Le tonnerre aurait pu frapper le sol devant Gwodry à cet instant, il n’aurait pas été plus surpris qu’il l’était à présent. Bien sur, Wong et Helm chantaient souvent la triste geste d’Eowynael et de Morgan. Ces derniers temps, cette geste l’avait plus particulièrement ému car il y trouvait enfin un point de ressemblance avec sa propre vie. Et Adribar lui annonçait que c’était leur fille dont il était devenu le chevalier servant.

Adribar poursuivit. J’ai vu ma filleule il y a peu de temps. Je l’ai interrogée en ce qui vous concerne et elle a confirmé ce que Frère Lansar m’avait dit. Elle est le portrait vivant de sa mère. Elle m’a raconté aussi vos combats et de la joie qu’elle éprouvait à vous savoir à ses côtés. J’ai retrouvé dans votre bouche les récits qu’elle m’a fait. Vous semblez éprouver l’un envers l’autre un amour pur et illuminé par la Lumière de Camelot. Ma filleule m’a clairement exprimé son désir de vous avoir à ses côtés pour le restant de vos jours. A mes yeux, rien n’est plus important que sa décision qui me semble mûrement réfléchie. Mais il ne m’est pas possible d’obtenir l’autorisation du Commandeur de l’Ordre sans que vous vous soyez couvert de gloire Gwodry. Comme je vous l’ai dit, l’Ordre fonde de grands espoirs sur elle, et pour que nos projets puissent être modifiés, il faudrait que vous accomplissiez des merveilles pour montrer votre valeur. Aussi j’ai décidé de vous confier deux quêtes épiques que vous devrez accomplir pour montrer votre valeur. Seul l’accomplissement de ces deux quêtes est susceptible d’inciter le grand conseil à modifier ses plans.

Gwodry était transporté de bonheur. Ainsi il avait cru un instant qu’il allait être éloigné de sa belle amie et il apprenait qu’au contraire il pouvait espérer voir son désir le plus fou se réaliser.

Adribar reprit la parole. Pour obtenir l’autorisation du Commandeur, il faudra que vous accomplissiez ces deux quêtes. Il vous faudra ensuite obtenir l’autorisation de votre Maître de guilde, Abalis. Et finalement, pour obtenir mon consentement, moi le tuteur de votre future, vous devrez lui forger un anneau nuptial en néthérium et lui remettre en lui faisant votre demande.

-Chassez le naturel et il revient au galop pensa Gwodry. Du néthérium, rien que ça ? Le néthérium ne se trouve pas sous le pied d’un cheval. De plus sa forge est un art que seuls les rares Maîtres forgerons connaissent. Il doit recevoir le dernier rayon du soleil couchant lorsqu’on le plonge au feu et le dernier coup de marteau doit le frapper sous le premier rayon du soleil levant. De plus je ne forge que des armes, pas d’objets si petits. Que veux t’il donc ? Eh bien vieil homme ta filleule aura son anneau. Je forgerai même deux anneaux, un que je glisserais à son doigt, l’autre qu’elle glissera au mien.

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