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Gwodry Farqhard, forgeron

Par gwodry le 13/12/2002 à 9:43:15 (#2775454)

Le paysage défilait depuis des heures. Il chevauchait en direction du sud vers les marais d’Avalon. Ce matin, il était retourné à Camelot pour voir son instructeur. Dans l’église de la Lumière de Camelot, son cœur s’était rempli une nouvelle fois de la béatitude de l’illumination. Un page était venu l’informer que le Seigneur Prydwen voulait le voir. Il s’était présenté à lui, surpris par cette convocation.

« Gwodry, Lady Evielle, le Maître de notre Ordre m’a informé que le Seigneur Adribard vous réclamait dans sa légion. Elle vous a donc muté dans l’unité de celui ci. Vous quittez donc ma légion pour aller prendre votre affectation dès maintenant. » Cette mutation l’avait surpris. Non qu’il soit inhabituel de changer d’affectation, mais parce que l’ordre venait du Maître de l’Ordre elle même. Jamais il ne l’avait vu mais il savait qu’il aurait suffit qu‘elle lui ordonne d’aller tuer Golestand seul à main nue pour le faire. Les ordre du Maître ne se discutaient pas et l’on était fier de les accomplir à la lettre.

Il avait donc rassemblé son paquetage, était passé saluer ses maîtres à la forge et avait pris le chemin des marais.

Pendant sa chevauchée, ses souvenirs défilaient. Sa vie n’avait jamais été facile. L’Ordre était pratiquement sa seule famille. Sa guilde constituait à présent son univers. Il avait passé son enfance à Humbertown. Les highlanders des monts ténébreux étaient des gens simples - frustres si l’on en croyait les avaloniens – qui passaient leur temps à se quereller et à chasser un maigre gibier. Seule l’autorité du grand roi Arthur avait pu mettre fin à ses querelles de clans et aujourd’hui Avalon pouvait compter parmi ses plus valeureux guerriers nombre de Highlanders. Gwodry était né dans une famille misérable. Son père apprenti forgeron s’était blessé un jour et n’avait jamais pu devenir forgeron. Il était resté valet de forge à Humbertown. Gwodry avait grandi parmi les autres enfants de la ville et y avait rencontré ses premiers amis. Lors du terrible hivers de l’année de ses 5 ans, ses parents moururent de froid et il fut alors réduit à mendier et parfois à voler son repas.

Un jour alors qu’un paladin faisait réparer son arme à la forge, celui ci le surpris à fouiller son paquetage. L’enfant se retourna et vit l’homme en armure le regarder, une ébauche de sourire aux lèvres.
« -Alors fils, sais tu que les highlanders font de bien mauvais sicaires ? Que cherches tu dans mon sac, rien d’intéressant pour toi ne s’y trouve, les paladins ne possèdent que leur matériel et peu de richesses.
-A manger, répondit l’enfant.
-Ne manges tu pas à ta faim, enfant ?
–pas mangé depuis deux jours » L’enfant avait trouvé une ration qu’il dévorait en répondant au paladin.

C’est ainsi que l’orphelin fut recueilli par l’Ordre des paladins. Les années passant, il grandit et dut se battre pour être accepté comme recrue, sa basse extraction ne lui laissait espérer qu’un travail de valet. C’est l’un des forgerons de l’Ordre qui découvrit en lui un don pour la forge. Une nuit, l’enfant s’était glissé dans la forge dont l’âtre brûlant rougeoyait encore et avait commencé à se fabriquer une petite épée. Croyant avoir à faire à un maraudeur, le forgeron s’apprêtait à lui donner une bonne correction, mais il fut étonné d’entendre le bronze frissonner de plaisir sous les coups de marteau malhabiles de l’enfant.

Gwodry fit ses classes et commença son apprentissage de forgeron. Là il rencontra ses premiers amis, Kebra et Beaudouin. Ensembles, il furent un jour autorisés à parcourir Albion à la recherche d’aventures pour gagner de l’expérience et faire le choix d’une classe. N’ayant connu pour ainsi dire que l’Ordre, Gwodry choisit naturellement de devenir Paladin. Il prononçât donc ses vœux le cœur léger, plein d’ardeur et illuminée par la lumière de Camelot. La gloire d’Albion, l’obéissance, l’abstinence et l’honneur de sa guilde deviendraient donc son code de vie.

Un jour Abalis clerc de la guilde des Lions Ailés lui proposât d’entrer au service de cette guilde. Il fut heureux d’y retrouver Kebra et ensembles, ils partirent à l’aventure. Ce fut une période heureuse pour Gwodry. De nouveaux compagnons entraient dans la guilde et des amitiés nouvelles se créaient. La vie d’un paladin était simple et toute entière dévouée à la gloire d’Albion. Gwodry cependant, ne devint pas un grand guerrier. La forge, la chaleur de l’âtre et la lumière celui ci l’attiraient. Il devint l’un des forgerons de la guilde et travailla dur pour améliorer son art. Souvent un compagnon passait à la grande forge de Camelot pour venir se faire forger une épée. Gwodry écoutait alors les récits des hauts faits des héros de Camelot Bowen deBenoic ou Guesclin. Parfois c’était le récit d’une quête d’un de ses amis qui lui était rapporté. Progressant dans son art et améliorant sa maîtrise du combat, il devint un guerrier accompli, se battant avec les épées qu’il s’était forgé.

En traversant la forêt de Campacorentin, les souvenirs remontaient en lui.

Le rencontre avec Haddes, le premier forgeron des Lions Ailés, tout entier dédié à son art. Le regard que lui avait jeté Haddes lorsqu’il l’avait vu gâcher trois fois de suite une garde d’épée longue l’avait mortifié. Gwodry s’était alors promis de lui montrer qu’il pouvait faire aussi bien que lui. Il se consacra encore plus à la forge et lentement l’observation d’Haddes lui permit de progresser bien vite. L’attitude de celui ci d’ailleurs se modifiait au fur et à mesure de sa progression, le ton d’Haddes devenant plus chaleureux.

Le jour où son ami Adan avait inconsidérément accepté de lui forger une cotte de maille en alliage, n’ayant pas vu qu’il ne pouvait encore le faire. La transpiration inondait le front d’Adan alors qu’il assemblait pour la première fois une cotte d’alliage.

Sebrianor, jeune et valeureux paladin l’avait un jour hélé pour lui parler de forge. Sebrianor était un jeune homme fort fantasque mais dont la fougue au combat éblouissait tous ceux qui le voyaient. Très vite il était devenu le meilleur guerriers des Lions Ailés. « Ami forgeron, nombreux sont les membres de la guilde a partir au combat armés d’une arme forgée par Gwodry. Tes armes sont appréciées et tu dois poursuivre dans cette voie. Que l’or ne soit pas un frein pour toi, tu sais que notre Ordre voit d’un mauvais œil l’accumulation de richesses par un paladin. Il me semble que te permettre de t’affranchir du coût des matériaux est une bonne façon pour moi d’utiliser mes richesses inutiles. Continues à forger et devient le meilleur forgeron possible. Continues à équiper nos membres de bonnes armes. »

Sa rencontre avec Macguyre l’avait aussi marqué. Un jour qu’il bataillait avec Beaudoin dans les marais, un valeureux paladin les avaient mandés pour l’accompagner estourbir des goules. « Cette expédition vous forgera le caractère et vous permettra également de vous équiper de bonnes armures de plates. » C’est grâce à Macguyre que Gwodry put commencer à porter une armure de plates. Depuis, souvent lorsqu’ils se rencontrent sur les chemins d’Albion, ils évoquent ce souvenir.

Alors que Kebra se consacrait totalement au combat, Gwodry lui forgeait et combattait. Ainsi les deux inséparables compagnons virent leur différence de niveau les séparer peu à peu. Kebra devenait un guerrier redouté qui accompagnait Abalis et Sebrianor dans des explorations des plus profonds donjons d’Albion. Il repassait souvent à Camelot pour narrer à Gwodry le récit de ses exploits. Gwodry était fier de son ami. Parfois celui ci lui faisait cadeau d’une pièce d’armure en lui disant que puisqu’il était occupé à la forge, il fallait bien que quelqu’un s’occupa de l’équiper en armures.

Gwodry fit aussi la connaissance de jeunes guerriers entrés un peu après lui dans la guilde. Ne pouvant plus accompagner Kebra, il partait à l’aventure alors en compagnie de McDav, Duncan ou Riva. Les combats cimentèrent leur amitié, et aujourd’hui encore il est rare de ne pas voir l’un d’eux aux cotés de Gwodry.

La guilde croissait et Abalis fut un jour élu chef de la guilde. Dame Romyance, une amie de Gwodry fit la connaissance d’Abalis à cette époque. Quand il la rencontrait, il l’écoutait parler de leurs combats à Barrows et il lui semblait que la voix de Romyance devenait plus douce lorsqu’elle parlait d’Abalis. Aussi il ne fut pas surpris lorsque Kebra lui annonçât un soir qu’Abalis et Romyance se marieraient un jour prochain. Ce fut au sortir de la cérémonie que Gwodry fit ses premières armes en RvR. Galvanisé par la joie du mariage de Romyance, il participât à sa première prise de fort.

De même, Kebra vint un soir lui annoncer que Dame Izella avait accepté d’être son épouse. La cérémonie fut belle et pour la première fois, Gwodry se sentit seul. Son ami avait trouvé la gloire dans les combats. A présent, une douce épouse l’accompagnait. Il n’était pas jaloux du bonheur de son ami, mais il était conscient que quel que chose avait changé. Kebra revenait souvent évoquer le passé à la forge. Leur amitié se renforçait encore dans ces moments passés près de l’âtre à boire une choppe.

Vint un jour où les marchands de la forge de Camelot ne purent plus approvisionner Gwodry en matériaux nobles. Il dut alors partir vers le relais de Cornouailles pour y trouver ceux ci. C’est ainsi qu’il découvrit un nouveau terrain de chasse. Rapidement le relais devint une annexe de la guilde. A toute heure on y trouvait un des artisans de la guilde en train de confectionner un objet. Une chaude amitié liait ses artisans. Chanir l’armurière, Belgaran le couturier, Katupia l’empenneuse. La progression de chacun galvanisait les énergies des autres, et Gwodry se souvient avec bonheur du jour où Belgaran devint le premier Maître artisan de la guilde. Cette merveilleuse ambiance et les combats au pied de la colline des pygmées lui faisait oublier cette impression de solitude qu’il avait éprouvé lors du mariage de son ami. Ses amis le rejoignaient souvent au pied de cette colline pour y contenir l’invraisemblable expansion de ces petits monstres. Là de bons loots pouvaient être ramassées et souvent Gwodry voyait arriver un membre de la guilde qui lui apportait un objet d’astérite en lui disant « tiens, ami forgeron, voilà de quoi recycler du métal noble pour nous faire de belles épées comme tu sais si bien les faire ».

Cette affectation au marais ne pouvait donc que présager de nouveaux et beaux combats avec ses amis. L’invasion et les raids incessant des étrangers expliquaient peut être ce déplacement. Pourtant une vague inquiétude était née dans le cœur de Gwodry . Pourquoi le Seigneur Adribar avait il demandé à Lady Evielle d’affecter Gwodry à sa légion ?

Par Mac Guyre le 13/12/2002 à 12:56:20 (#2776689)

Très joli, bravo :merci:
/clap

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