Loin de tout...

Par MAeslin le 13/12/2002 à 2:56:38 (#2774708)

*dans une massure déserte, loin de toute humanité, loin des démons, de l'infection, une forme reprend peu à peu conscience dans une flaque de son propre sang... une scie et ce qui reste d'un avant-bras à la main tuméfiée de noirceur gisent au centre de cette même flaque*


*la forme, se crispant sous la douleur, ouvre peu à peu des yeux rougis par les larmes...*


*Ça faisait une semaine que la douleur était présente... j'aurais du penser à arrêter un peu et prendre un peu soin de moi-même aussi, comme je dis toujours à Iria de faire...*


*la forme, semblant vidée de toute énergie, geint à nouveau sous la souffrance alors qu'une odeur de roussis se dégage du moignon alors qu'il est pressé dans les braises puis plongé dans l'eau glacée*


*... si j'avais pensé à enlever mes gants et à nettoyer tout ça avant de passer à un autre blessé, puis encore un autre...*


*une sac de bandages, faiblement secoué par la main le fouillant, traine au sol de la massure à côté de pots vidés des cataplasmes qu'ils contenaient encore peu auparavant*


*J'aurais jamais imaginé que la gangrène pouvait se développer si vite... au moins je n'ai pas utilisé cette main très souvent après que la douleur soit apparue...*


*une forme se recroqueville au sol, serrant contre elle un moignon tremblant qui avait déjà été un bras*


*...les plaques noires m'ont fait craindre la peste... mais la seule solution pour empêcher la propagation était de couper...*


*plus aucun bruit ne vient troubler le silence de la massure, tout juste ponctué par une respiration faible et des larmes d'épuisement et de souffrance*
















*... ma main me démange... *

Re: Loin de tout...

Par Tye Haakan le 13/12/2002 à 6:15:07 (#2774959)

Provient du message de MAeslin

*... ma main me démange... *

Flex-O-Flex. Là ou ça fait mal.

Par Tristesse le 13/12/2002 à 13:47:38 (#2777079)

*a découvert MAeslin baignant dans son sang, un bras en moins*

Étonnant que le moral ne soit pas parti avec le bras...


*se demande toujours comment il a pu faire ça... scier son bras à froid*

Par SanG/Kaine LeLombric le 13/12/2002 à 14:51:10 (#2777615)

*c'est con, on peut pas lancer de sorts avec un seul bras, il pourra plus faire d'xp le pauvre, il restera nioobz toute sa vie*

*sanguinius s'ennuyait*

Par Tancixi le 13/12/2002 à 22:02:02 (#2780990)

Les chiens sont la pour mourir... qu'ils meurent.
En souffrance si possible.

Par Fifine le 14/12/2002 à 0:30:13 (#2782114)

(Brrrrrrrrrrr .... ça donne des frissons. Qu'est ce qu'il écrit bien MAeslin ! :lit: :amour: )

Par Sieta of Sky le 14/12/2002 à 0:52:06 (#2782428)

(Brrrrrrrrrrr .... ça donne des frissons. Qu'est ce qu'il écrit bien MAeslin ! )

tout pareil!

:)

Par Silouhette/Dague le 14/12/2002 à 2:20:26 (#2782998)

*dans la poche de MAeslin, une petite bille verte s'inquiète*

*quelque part en mer, un pendentif accroché au cou d'une drôle de ménestrel perd de son éclat*

...Adeil... ..fallait que ça arrive un jour ou l'autre : \

réjouissons nous ! je voit se profilée une violente tempète au loin ! On se reverra bientôt de l'autre coté !

*se dirige alors en ligne droite vers la tempète, jouant une petite balade joyeuse sur son vieux banjo et arborant un petit sourire en coin*

Par MAeslin le 15/12/2002 à 7:01:35 (#2791065)

Absence, inconscience... incontrôlable, comme les tremblements qui semblent parfois doter le moignon d'une fantomatique conscience propre...

Deux jours passés entre deux eaux, temps irrémédiablement perdu quelque part entre réalité et rêve, vie et mort... deux jours larvaire, immobile, corps rêvant d'une âme, âme rêvant d'un corps. Deux jours dans l'inconscience comateuse, douce et enrobante, qui a déferlé après le départ d'une visiteuse. Deux fois jour, deux fois nuit, temps de silence et d'immobilité interrompus parfois par une vibration de chairs meurtries, un geignement.

Deux jours avant la venue d'un éveil étrange, empreint de l'humour macabre d'un vivant à l'apparence de macchabée; blancheur livide et visage creusé. Réveil étrange d'un blessé ayant perdu et retrouvé raison à son existence, parti en plein combat éviter son état à d'autres par guérisons sur guérisons. Combat contre le sang qui coule, vivant liquide écarlate, contre les forces démoniaques, la faucheuse, la folie. Combat dont d'autres auraient du se charger.

Épuisement, étourdissement, affaiblissement d'un être déjà trop vidé de son sang puis vidé par le combat, l'effort, la conscience. Égarements et absences se multipliant, inquiétantes, alors que les tremblements réapparaissent parfois.

Fuite, course folle, course contre la folie, l'inconscience, la mort. Fuite en un havre de paix, havre de guérison, de sérénité. Évasion avant l'abandon, le bout des forces, la venue subite d'un sommeil sans rêve, d'une inconscience trop faible mais tenace.

Sommeil de mort, inconscience bienfaitrice près d'un feu. Nuit à la tout juste tiède lueur d'un bûcher végétal.

Inconscience, paisible et acceptée, sommeil inquiétant par l'immobilité du faux mort. Inconscience, repos veillé par une âme empreinte de soucis, âme amie, âme qui réchauffe le coeur comme nul brasier ne réchauffe les chairs, âme aimée...


... inconscience, encore... et toujours ce résidu de bras s'agitant parfois, tremblant sans volonté humaine..