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Retour à Trandling - 87ème partie

Par Dodgee MIP le 13/12/2002 Ă  0:08:17 (#2774190)

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Bas les masques! Le mage de la Tour

Sous la menace de l’inquiétante silhouette volante, poussés par les assauts renouvelés des légions des morts, les défenseurs de Trandling retraitaient vers la forteresse, espérant trouver derrière les murailles une protection salvatrice. Les premiers étaient arrivés en désordre, cédant finalement à la peur après tant de batailles, tant d’efforts, tant de douleurs. D’autres s’étaient ressaisis, laissant la discipline prendre le dessus sur l’instinct. Tous pourtant, traversaient la lourde porte en hâte.Tant bien que mal, les combattants qui défendaient le flanc nord comme ceux qui tenaient la passe du sud s’étaient regroupés, s’entassant derrière les murailles en jaugeant avec inquiétude les rangs des relevés qui les suivaient pour se regrouper à bonne distance. Des huit mille hommes qui étaient parvenus à prendre la forteresse, il n’en restait plus que cinq mille, tout au plus. Les autres avaient péri dans les assauts répétés des relevés sur les terrasses ou n’avaient pas pu rejoindre les murailles avant que la marée des corps ne les engloutisse. Dans le chaos de la retraite, nombreux étaient ceux qui avaient perdu de vu leurs camarades.

Déjà quelques officiers vociféraient, tentant de donner les ordres pour préparer la défense des murs. Treyan Karyl avait rejoint le comte Girmog et Vetheanan. La situation n’était guère brillante, et aucun des trois hommes ne se leurrait sur les heures à venir. Au-delà des légions de morts vivants qui comptaient encore au bas mot plus de dix fois leur nombre, ils devaient maintenant faire face à une dracoliche qui à elle seule aurait suffit à occuper plusieurs compagnies d’hommes. La sinistre silhouette planait dans les airs, comme si elle guettait ses proies avant de se jeter sur elles. Les regards qui se levaient vers elle en disaient long sur l’appréhension qu’avaient les hommes des murailles de la voir plonger sur eux… Une fois le point fait, chacun repartit vers les hommes dont il avait la charge. Il leur faudrait tenir les murs au nord comme au sud, c’était leur seul espoir.

S’ébranlant comme une machine de guerre implacable, la lourde cohorte des morts vivants avançait déjà, menaçant les murailles. Des squelettes, des zombies à l’état de décomposition variables, tels étaient les ennemis. Le pas lent, la cadence sans rythme n’en rendait l’attente que plus terrible. La marée de corps putrescents semblait capable d’engloutir la cité toute entière. Ca et là, les cris de guerre s’élevaient, repris par des centaines de gorge, tandis que les volées de flèches partaient de toute part. Un instant l’élan fut brisé, alors que les premiers corps tombaient sur le sol. Mais bien vite les cadavres disparaissaient dans la masse, remplacés par d’autres au regard aussi vide et insouciant. Le monstre fétide semblait fait de milliers de corps, et rien, non rien, ne semblait en mesure de l’arrêter. Sous le regard inquiet du comte Girmog, les troncs d’arbres s’avancèrent, portés par des dizaines de relevés. Des béliers de fortune certes, mais qui devraient suffire face aux portes sud qu’ils avaient réparées à la hâte.

Sur le mur nord, Treyan Karyl savait qu’il disposerait d’un peu plus de répit. Les lourdes portes gardant l’entrée de la forteresse étaient en bon état et résisteraient sûrement mieux. De plus, le commandement des légions au nord semblait avoir mis plus de temps à préparer l’offensive, et seuls deux arbres s’étaient déjà avancés, sous le feu nourri des archers. Grâce à l’adresse de ses hommes, les relevés avaient du renoncer, plusieurs cadavres s’étaient déjà effondrés sans réussir à reprendre les béliers improvisés. Pourtant, c’est avec le même regard chargé de désespoir qu’il vit s’avancer plusieurs autres béliers.

Un nouveau cri retentit, bientôt repris par d’autres. La dracoliche avait jeté son dévolu sur une poignée d’archers, postés sur les murailles. Plongeant sur eux, elle semait chaos et terreur parmi les hommes qui un instant auparavant tentaient de faire feu sur les zombies portant un bélier. Sans hésiter pourtant, un homme s’était jeté en avant pour tenter de repousser le monstre. Berig était déjà sur la muraille, l’épée en avant alors que le dragon squelettique s’y posait. Chargeant, il frappa avec vigueur le monstre, détournant son attention des archers encore sous le choc. Son attaque sortit les autres soldats de leur torpeur, et vite, d’autres suivirent le berseker, frappant de taille et d’estoc la créature impie. En vain. D’un geste rageur, les crocs déchirèrent indistinctement les armures et les chairs. Relevant la tête, la dracoliche se préparait à délivrer son souffle mortel. Berig abattit son arme de nouveau, faisant jaillit des éclats d’os sans pour autant briser un morceau de l’imposante carcasse. Voyant le souffle venir, il plongea devant lui, roulant sur lui-même avant de buter sur l’ossature du monstre. Derrière lui, les hommes venus à sa suite ne furent pas aussi heureux. Encombrés par leurs armures, peu avaient réussi à se protéger ou s’éloigner. La dracoliche, pourtant, ne le laissa pas profiter plus longtemps de ce répit. Alors que Berig levait la tête vers le monstre, il fut projeté d’un coup de patte contre le rebord de la muraille.

La violence de l’impact aurait sonné n’importe quel homme, et sans la rage berserk qui explosait en lui, Berig n’aurait même pas pu bouger. Il se releva, pourtant. Pour constater que la situation n’avait guère évoluée. Plus loin, des archers tentaient de faire feu sur le monstre, sans plus de résultats. Quelques prêtres guerriers s’étaient mis à prier, dans l’espoir d’affaiblir la dracoliche en sapant la magie ténébreuse dont elle tirait sa force. N’étant plus que douleur et rage, lui s’élança de nouveau, l’épée en avant. Et, tandis que son épée s’abattait avec force, une griffe lui transperça la poitrine. Ses yeux se fermèrent avant que les crocs ne déchiquètent son corps.

Vetheanan avait vu le monstre attaquer, et il était resté là, pris par la peur. Déjà, les portes sud craquaient sous les coups de bélier, et les hommes avaient pris position pour se préparer à repousser les assaillants qui s’engouffreraient par l’ouverture. Bientôt, il leur faudrait de nouveau combattre les hordes de charognards. A nouveau le doute s’était fait en lui, et, troublé, le prêtre n’avait pu réagir. Le regard qu’il levait vers la créature n’était plus ceux d’un homme de foi empli de sagesse, mais ceux d’un simple homme qui savait que la mort approchait. En même temps que le berseker s’élançait et perdait la vie, le prêtre sentait la destinée lui échapper.

-Artherk dieu de la lumière et de la miséricorde, prend pitié de tes fidèles. Ne laisse pas les ténèbres engloutir la dernière lueur de ces terres et aide nous dans notre combat

Et comme en réponse à sa prière, une formidable explosion vint s’écraser sur la dracoliche…

Par Dodgee MIP le 13/12/2002 Ă  0:09:25 (#2774198)

Du haut dune tour, le mage Herbie Hancock semblait regarder leffet de son sortilège sur la créature titanesque. Mais alors que la surprise semblait marquer les visages alentours, le mage lui demeurait concentré, comme attendant une réponse de la dracoliche, réponse qui ne se fit pas attendre. Emergeant des flammes avec un hurlement de rage, celle-ci tourna son imposante tête, cherchant lorigine de la boule de flamme qui venait de la percuter avant de river ses orbites vides sur la frêle silhouette du mage. Déployant ses ailes dun geste brusque, elle oublia ses adversaires présents pour senvoler en direction de linsolent qui avait osé la braver.

-Rien, votre magie ne lui a rien fait Volknar, je vous avais bien dit de ne pas la prendre à la légère ! hurla la voix dAlith à son compagnon.
-Allons Alith, votre manque de foi en moi finirait presque par devenir insultant, si tant est que jattache encore une aussi grande valeur en votre jugement. Je ne la prends pas à la légère, ne vous en déplaise, mais je lui envoyais simplement une invitation afin que nous puissions discourir tranquillement sur ces hauteurs, et pas au milieu de la place. Maintenant concentrez-vous un peu, je la sens légèrement agacée. rétorqua lautre esprit, dont le ton sérieux contrastait avec les paroles plus légères.

A nouveau, les mains du mage exécutèrent leur danse dans les airs, traçant une arabesque vive avant quun mot de pouvoir ne relâche une nouvelle salve en direction de la dracoliche qui sélançait. A peine ralentie par les langues de feu qui senroulait autour delle, celle-ci semblait plus rageuse que blessée et dans un fracas étonnant, on la vit se heurter à la barrière magique quavait érigé le mage devant lui. Le choc fit tout de même trembler la tour, et la barrière presque visible semblait devoir se briser sous limpact. Les crépitements dénergie marquaient les craquèlements de linvisible mur qui freinait le monstre, ne faisant quattiser sa rage en le retenant hors datteinte de sa proie. Profitant du temps que lui gagnait le bouclier dressé en prévision de lattaque, le mage avait recommencé ses incantations, enchaînant les mots de pouvoirs dont la connaissance avait été oubliée du plus grand nombre, et alors que les griffes de la dracoliche se rapprochaient dangereusement de lui, il hurla une dernière fois, projetant ses mains en avant pour libérer lénergie quil venait de faire affluer.

-Par les dieux ! sexclama de surprise le comte Girmog, qui voyait déjà le mage imprudent mourir entre les crocs du dragon
-Mais que ??

Vetheanan, qui depuis le début de laffrontement avait reporté son attention sur le jeune mage qui venait de défier le monstre, neut pas le temps de finir sa question. Une vive lumière embrasa le champ de bataille, alors que le cri du mage résonnait par-dessus le fracas des combats. Comme si une étoile séchouait soudain, la vision de tous les combattants de lost fut un instant éblouie par la vive lueur émanant de la tour. Ceux qui avaient relâché, malgré eux, leur attention pour regarder limpressionnant face à face ne purent que se masquer les yeux pour éviter dêtre aveuglés. En haut de la tour, qui elle-même venait de souffrir de lafflux dénergie et de la chaleur dégagée, le mage que tous connaissaient sous le nom dHerbie Hancock se tenait haletant après leffort déployé. Son regard, pourtant, ne quittait pas la dracoliche qui venait de prendre de front un de ses sortilèges les plus dévastateurs. Le monstre avait été repoussé, contraint de reculer face à la chaleur dune étoile. Hurlant de douleur, il sétait envolé de nouveau dans les airs, surpris par la puissance de son adversaire. Sa proie sannonçait plus coriace que prévue, et le dragon squelettique ne commettrait plus la même imprudence. Une voix séleva alors, claire et amplifiée par la magie pour venir le railler.

-Tu ne passeras pas, créature impie ! Ces murailles et ces hommes sont sous la protection des arcanes de la Tour ! tonna le mage.
-Eh bien mon cher hôte, aviez-vous besoin de prendre cet air grandiloquent et ce ton impérieux pour nous annoncer ? Nous ne sommes plus sur les planches à déclamer une pièce. Fort heureusement le ridicule nous en sera épargné, puisque je doute que laudience aie le cur de suivre cette pièce jusquà son terme en plein combat. souffla Volknar, une pointe damusement dans la voix.
-Le panache très cher, le panache. Si cela doit être mon dernier combat, autant profiter des rares instants de bonheur que je puis encore avoir ! répondit lesprit dAlith, marquant mentalement un immense sourire tandis que son interlocuteur laissait échapper un soupir.

La créature elle, ne sembla pas sen émouvoir, puisque poussant un nouveau cri strident, elle plongea de nouveau vers la tour du mage.

Incrédules, les combattants de lost avaient vu la créature fondre sur le jeune mage, le voyant déjà se faire dépecer comme les autres avant lui. Ils avaient salué son courage, à lancer son sortilège sur la bête et attirer ainsi lattention sur lui, mais nul ne laurait cru capable de la repousser comme il venait de le faire. Il nétait quHerbie Hancock, le maître des caravanes et du ravitaillement, un apprenti magicien comme il se plaisait à le dire, et lâge quil portait, une vingtaine dannées tout au plus, ne devait pas démentir ses paroles. Si beaucoup de combattants ne maniaient guère les arts magiques, tous savaient reconnaître la puissance lorsquelle était à luvre, et il nétait nul besoin dêtre un grand mage pour savoir que larcane dont avait usé le jeune apprenti demandait une puissance et une maîtrise dont peu de jeteurs de sorts disposaient.

Et maintenant, voilà que le mage défiait ouvertement la dracoliche, comme confiant dans ses capacités, lui qui jusqualors navait été quun compagnon parmi dautres. Le murmure gronda parmi les troupes qui voyaient en lui un nouvel espoir, du moins un nouvel atout dans la bataille. La clameur séleva en voyant le monstre reculer, elle redoubla pour accueillir les paroles du jeune magicien, et cest avec une énergie renouvelée que les soldats de lost reprirent les combats. La-haut, au sommet de la tour, une nouvelle lutte sengagea entre Volknar et la dracoliche

Par Zeed Mithror le 13/12/2002 Ă  1:23:21 (#2774513)

*Décerne d'ores et déjà la palme de l'auteur le plus prolifique du "RAT" à Dodgee pour son immense contribution et en profite pour distribuer aussi les trois feuillets restant après le passage de la foule*

Par Alith Anar le 13/12/2002 Ă  1:44:53 (#2774562)

*se tient droit au centre du ring en brandissant une Ă©norme ceinture en or*

Par Alanis Lyn le 13/12/2002 Ă  8:25:04 (#2775187)

Longue vie a Alith Anar, le Maitre des Liches !

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