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Réminiscences Nocturnes : III - Cormyr

Par Alanis Lyn le 12/12/2002 à 8:32:53 (#2767204)

Réminiscences Nocturnes : I - Introspection
Réminiscences nocturnes : II - Etchalion


Au début, Cormyr n'était qu'une vengeance.

Il était l'amant de Liliane.
Liliane... Cette fausse mère venait de passer un marché avec Etchalion pour me forcer à renier mon père. Oui, seule la vengeance m'animait : lui voler son amant, le faire la rejeter, briser son couple et lui prouver que moi aussi je pouvais voler sous son nez les sentiments et les faveurs des grands de ce monde – car Cormyr était en passe de devenir l'un des dirigeant de l'Ordre de Syl, et je ne doutais pas que cela ait motivé son choix de s'attacher ses faveurs.
Oh, j'avais résolu de faire en sorte que lui ne souffre pas de ma petite machination – ma cible était Liliane, pas lui que je connaissais à peine, et je pensais bien pouvoir le préserver et mener ma vengeance sans le blesser inutilement. J'étais confiante d'arriver à mettre fin à notre affaire sans drame et sans heurt lorsque l'heure viendrait, pour ne lui laisser finalement que quelques bons souvenirs.

Toujours est-il que l'homme fut facile à approcher. Il s'acharnait à me protéger du ténébreux Etchalion, d'abord pour Liliane, plus tard pour moi, soupconnais-je. Je me rappelle de ces scènes déchirantes où je laissais paraître mon trouble, mon émotion en sa présence, les symptômes d'un amour impossible que je semblais ne pas vouloir avouer. Bon comédien ou sincèrement touché, il renvoyait le reflet de mes doutes et de mes déchirements. Jusqu'à ce que nous scellions d'un baiser notre abandon, et ce que je pris à l'époque comme ma première victoire à ce jeu auquel je ne connaissais rien ou si peu.

C'est ainsi qu'il fut mien, en même temps qu'il était à elle.
Il ne me restait plus qu'à lui faire rejeter Liliane, et j'étais assez confiante d'y parvenir.

Par Alanis Lyn le 12/12/2002 à 8:34:18 (#2767208)

Mais Liliane a toujours eu cette manie d'influencer mon destin. Peu de temps après, je fini par céder à son acharnement pour regagner la considération de celle qu'elle appelait sa fille. Nous nous réconciliâmes, et j'abandonnais mes plans de vengeance.

Pourtant, je n'abandonnais pas Cormyr. Pourquoi ?
Elle savait fort bien ce qu'il y avait entre nous, je m'en étais assurée, mais ne semblait pas s'en formaliser outre mesure. Sans-doute en le quittant aurais-je blessé inutilement Cormyr, et rien ne pressait. Peut-être aussi me suis-je convaincue que cette relation suivie pouvait être utile à mon culte. Ma nomination en tant que Walkyrie n'était pas étrangère à ses faveurs, pensais-je, et j'avais là une raison suffisante de garder ce lien (S'il avait su les complots que j'ai tramé contre lui, en ce temps, au nom de ma déesse...)

Bref, c'est ainsi que j'ai préféré fermer les yeux sur des sentiments que j'aurais jugé embarrassants et déplacés, moi si avide de ma propre liberté, de ma propre indépendance.

Par Conrad McLeod le 12/12/2002 à 9:16:57 (#2767314)

Merci de nous faire partager ces réminiscences. Je devrais en faire autant, mais je n'ai pas le talent..

Par Alanis Lyn le 12/12/2002 à 11:52:03 (#2768323)

L'enfant changeât tout.

Comment avais-je pu vouloir ignorer jusqu'aux conséquences que peut avoir un amant ? Pensais-je inconsciemment que ma déesse me protégerait aussi des "accidents" de l'amour, de ceux qui créent la vie dans les étreintes du désir ?
Savoir cette vie en moi me força à ouvrir les yeux, à étudier avec plus d'objectivité mes propres sentiments, à ausculter mon coeur enfin. J'y trouvais un réel attachement, un sentiment irrationnel et profond (trop profond pour que je le remarque ?), une attirance brûlante, que je ne m'expliquais pas mais que j'acceptais enfin de regarder en face, pour celui qui était devenu Duc, et voix de Syl.

Ma religion et la sienne, sa position et mes convictions, cet enfant et ces sentiments, autant de pièces d'un puzzle qui menaçait de me dépasser. Mais l'aveuglement et les illusions de la jeunesse me rendaient optimiste sans doute, et finalement mes discussions avec Cormyr, toujours attentionné, m'assurèrent que rien n'était insurmontable. Nous garderions le secret dans le court terme, élément dans lequel je me sentais reine. Il serait présent et père pour cet enfant et il n'y avait pas de meilleure assurance que la profondeur de l'amour qu'il m'offrait. Il n'était pas question de mariage, à mon grand soulagement - je n'ai jamais fait que mépriser ce lien officiel auquel on s'enchaîne, et qui de toute façon amène tant de couples au déshonneur plutôt qu'au bonheur. Non, Cormyr, son amour, son enfant, et ma liberté, étaient tout ce que je demandais, et il me l'offrait.

Oui, tout allait pour le mieux.
Jusqu'à cette Nuit-là, maudite entre toutes.

Interlude.

Par Alanis Lyn le 12/12/2002 à 12:49:08 (#2768775)

Baal J'allais oublier d'en parler.

Juste un ami cher. Son aspect humain et son aspect démon étaient séparés alors, et je m'étais liée d'amitié avec cet homme mystérieux dont je tenais le père en grand respect.
Il m'avait enseigné la démonologie, science que j'avais même mise à profit plus tard pour tenter de le sauver aux cotes d'Isis, et une relation de confiance s'était établie entre nous.
Trop peut-être ? Moi qui me suis toujours méfiée de l'alcool, j'ai sous-estimé les effets de l'herbe à skraug... Apres tout, quel risque pouvait il y avoir à essayer, en présence d'une personne de confiance ?
Je frémis encore à la pensée des secrets qu'il aurait pu me faire révéler dans l'état dans lequel je me trouvais alors - dans lequel nous nous trouvions tous deux. La drogue eut d'autres effets que de nous faire parler, elle nous fit nous aimer, et c'est ainsi que celui qui m'initia aux plaisirs de la chair ne fut autre que l'époux de ma sur de foi Isis...


Bien sur, cela n'avait pas été une très bonne idée de raconter cette histoire de viol à Cormyr.
Cela n'avait pas été une très bonne idée d'accuser Lekam Asutra du forfait, d'autant que mon espoir de voir Cormyr entreprendre des représailles fut vain et que l'auteur du crime n'a visiblement pas marqué sa mémoire.
Cela n'avait pas été une très bonne idée de m'offrir également à Cormyr, sans doute mais... Comment aurais-je pu prévoir cette vie à venir ?...


Qu'importe, j'épargnerai à mon enfant les affres que j'ai vécus sur l'incertitude de mon hérédité. Il n'aura qu'un père et ce père sera Cormyr.

Fin de l'interlude.

Par Henoutsen le 12/12/2002 à 14:50:02 (#2769779)

dure periode, je me souviend de ce soir ou Cormyr emplie de doute cherchait une solution pour trancher entre ses deux femmes. L'epoque était si noire Etchalion avait prie dans sa toile Alanis. Il avait pourtant fait son choix ce soir la, il était decider a dire a Alanis que tout était finit selon ses propres dire et que son amour était a Liliane.... mais il ne le pu, la trouvant trop fragile et craignant qu elle ne s offre au tenebres du vampire abandonnant tout combat s'il l abandonnait a présent.
Alors le petit jeu dura encore quelques temps...jusqu'a ce que la donne change.

Par Caith/Biquette Armée le 12/12/2002 à 15:48:57 (#2770237)

Ah lala...cette époque.
Je venais de me faire arracher mes ailes, et je voulais recommencer à zéro.
Je savais que Sans-Nom avait déjà engagée Myriale au sein des Walkyries.
Je faisais toujours parti par contre de l'Ordre.
L'ébranler avant de le quitter. Ne serait-ce pas là une bonne occasion.

Je contactai donc le Capitaine, et lui remet une candidature pour être de la garde du duché.
Je n'y avait pas grande histoire, outre un attentat raté et quelques délits mineurs de nécromancie.
Lorsque je fis miroiter l'échange d'informations et aussi le fait que certains ogrimariens hésiteraient à attaquer le duché, il décida de la prendre ma candidature.

Outre mesure, j'avais déjà parlé à Cormyr, parrain de mon filleul, et Duc à l'époque.

La première grosse intervention que j'eus connue en tant que Walkyrie, fût la sécurité au mariage d'Alanis et Cormyr.
Et pourtant, pour moi ce mariage n'était qu'apparences.

Il était visible que la jeune Alanis ne cherchait que probablement le pouvoir ou jouer un jeu en épousant le Duc.
Pourtant, je n'en soufflai mot. Je ne jugeais pas cela important, comparé à d'autres choses.



(hrp: Et paf! Je savais que ca n'avait rien de l'amour! nananana!!!! depuis le temps que je me le disais!!!)

Par Isis's spirit le 12/12/2002 à 16:01:22 (#2770336)

oubliez jamais, pardonner jamais...mais par necessité etouffé la rancune.
Il est fou parfois comment certaines personnes ne sont jamais responsable de rien:
pas responsable d avoir trompé sa soeur
pas responsable d avoir trompé son futur epoux
pas responsable d avoir aussi offert sa soeur a la machoire d 'Etchalion.
pas responsable de beaucoup de choses qui se sont pourtant deroulé..

Nuit d'amour, Nuit de haine

Par Alanis Lyn le 12/12/2002 à 22:04:37 (#2773384)

La Nuit qui vit naître mon enfant fut l'une des plus belles et des plus déchirantes Nuits qu'il me fut donné de vivre.

Les contractions avaient interrompu une discussion avec Liliane, une mise en garde de sa part, que j'avais écoutée d'une oreille distraite – Cormyr, d'après elle, ne se contentait pas de mon affection. Et si elle, fidèle à sa promesse, tachait de l'éviter, Cormyr ne se privait pas de continuer ses avances.

Alors que certains ont à leur chevet, ou à la porte de leur chambre, leur époux impatient et inquiet, Cormyr préféra rester loin alors que notre fils venait au monde, et mes sœurs de foi furent mon seul soutien. Je soutenais son choix cependant, connaissant la nécessité du secret, même en un tel moment, et compréhensive envers les occupations ducales urgentes qui d'après lui le retiendrait loin de moi ce soir-là. La fatigue du travail et le bonheur de tenir l'enfant dans mes bras effaçait tout.
Mais...

Puisque je ne pouvais croire ses paroles, elle me donna l'occasion de les vérifier... Quelques mots pour briser mes espoirs crédules...
Aussi je marchais parmi les ombres cette Nuit là, délaissant un instant mon enfant nouveau-né, oubliant l'épuisement de l'enfantement pour me glisser dans l'obscurité nocturne des bois qui dominent WindHowl.

Et je les vis, et les entendis.

Ces même paroles si tendres qu'il susurrait à mon oreille... Ses promesses d'amour exclusif dont il m'avait si souvent bercée...
Je l'entendis lui dire combien il l'aimait... je l'entendis lui dire que l'enfant n'était qu'une erreur, qu'un incident fâcheux qu'il regrettait... Qu'il ne savait pas encore s'il allait le reconnaître comme son fils, d'ailleurs... Qu'il avait simplement eu pitié de moi, de ma pauvre innocence, ne voulant pas briser ce cœur encore jeune.
Mais surtout, qu'il n'aimait qu'elle, elle allongée nue près de lui, tandis que lui délaissait son enfant... mon enfant.

Par Alanis Lyn le 13/12/2002 à 2:29:17 (#2774642)

Je l'aimais...
Je l'aimais, et c'est pourquoi j'ai voulu sa mort.

Seul prix pour une telle trahison, seule réponse que j'ai jamais appris pour un tel outrage.

Je ne lui avouais pas les avoir espionnés cette Nuit-là, je ne laissais rien paraître. Peu à peu, je l'amenais à me proposer le mariage, à rendre notre relation officielle. Je ne voulais pas le quitter simplement, non, je voulais le faire chuter des hauteurs exécrables où il croyait s'être hissé. Mon amour était fureur, il était haine, toujours aussi intense mais teinté d'une hargne vengeresse sans faille.
Mon but était simple : Etre son épouse, et faire de son fils ou de moi-même son héritier. Alors, il pourrait mourir, rejoindre Syl ou l'enfer - j'aurais sa mort pour ma vengeance, et son duché pour ma déesse.

Assurément, je n'aurais pas été capable de le tuer de mes mains. Mais qui d'autre mieux que moi avait accès aux plus ténébreux assassins ? Liliane nous avait présenté Red Death, un homme discret, solitaire et taciturne, qui se targuait d'une vision un peu différente de notre déesse – plus... sombre.
Il ne sut jamais que je fus l'instigatrice de ce crime, je crois, nous fumes peu à lui parler, et je vins toujours voilée, dans la tenue que j'arborais pour rencontrer mes espions sous le voile de l'anonymat. Toute de noire vêtue, des bottes jusqu'aux gants de cuir, le visage masqué sous une profonde capuche, et la voix déformée, masculine, grâce à cette potion que me concoctait Aloysius Starbolt.
L'assassin s'avéra plein de ressources, fiable et persévérant, et le poids de sa mort entre les mains des syliens continuerait longtemps à peser sur mes épaules.

Le mariage approchait, mes plans se formaient, et je façonnais ma douleur en une sombre détermination. Peu virent en ma vibrante déclaration d'amour une déclaration de haine et de mort.


Je serais mariée devant Syl, et veuve devant Sélène.

Par Alanis Lyn le 13/12/2002 à 2:43:52 (#2774677)

La suite, tous la connaissent...
Son enlèvement et sa mort étaient prévu pour notre Nuit de noce.
Avec l'aide de Liliane, j'avais emprisonné dans mon chignon une araignée que j'avais fait venir de cette lointaine île, où j'avais fuit à l'époque de mes démêlés avec Etchalion. Une araignée au venin paralysant...
Je libérais mes cheveux au moment où il était le plus vulnérable, et nous condamnait tous deux à la morsure de la bête. Red Death n'eut plus qu'a venir récupérer sa victime et à l'emmener au loin, évitant les patrouilles grâce aux informations que je lui avais communiquées.

Hélas, le plan ne se déroula pas comme prévu. Red Death réussit bien a l'enlever, mais une mise à mort qui outrepasse le pouvoir de la pierre de destinée demande du temps et de la préparation. Les Syliens ne lui laissèrent pas ce temps, ils retrouvèrent Cormyr, et l'assassin ne pu que lui inoculer un poison lent mais mortel. Dont ils finirent par le soigner.

Red Death fit une deuxième tentative bien plus tard, se laissant capturer pour approcher sa proie, et y laissa sa vie, par le même poison qu'il inculqua au Duc en une nouvelle et ultime tentative.
Je du à nouveau jouer mon rôle d'épouse éplorée au chevet de mon époux mourrant, tandis que tous s'acharnaient à le sauver, et que j'étais impuissante à les en empêcher...

Interlude : L'arme du crime.

Par Alanis Lyn le 13/12/2002 à 5:08:32 (#2774891)

Extraits des archives de la Bibliotheque Royale, section "Zoologie".


ARACHNEA RIGORIS
(aussi connue sous le nom d'"araignee-sommeil" ou "dumpa-dumpataih" en langage Kin'tuh)


- Description

L'Arachenea rigoris est une araignée dont le corps sphérique marron-gris ne dépasse habituellement pas un centimètre, et au total avec les pattes, couvertes d'un fin duvet, 5cm de diamètre pour le spécimen femelle adulte.

- Habitat

On trouve l'Arachnea rigoris dans la foret tropicale des îles de Toudham-Tor.
Ces îles sont habitées par une peuplade primitive (les Kin'tuh) très proche de la nature, qui a su s'adapter aux conditions de vie difficiles de la foret vierge qui recouvre entièrement ces terres. Ces îles ne seraient probablement jamais visitées par des envoyés de Goldmoon, n'etaient les arbres au bois rare et précieux que l'on peut y trouver. Quelques bateaux partent donc des terres de Goldmoon pour transporter travailleurs et marchandises vers les petites colonies de ces îles lointaines et en ramener des cargaisons de bois rare.

- Alimentation

L'Arachnea se nourrit essentiellement de gros insectes qu'elle achève par le poison contenu dans ses mandibules. Mais elle s'attaque également à des petits mammifères tels que rongeurs, bébé singes... L'animal est foudroyé instantanément, les fonctions neuronales définitivement détruites par le venin, et araignée peut alors pondre ses oeufs dans leur corps qui restera en vie jusqu'a l'éclosion des petits.
Très agressive, l'Arachnea n'hésite pas à attaquer si elle se sent menacée ou est dérangée dans son nid.
Pour l'homme, ce poison n'est pas mortel et ses dommages habituellement non permanents, mais sa diffusion rapide provoque une paralysie casi-instantanee par rupture neuronale, suivie d'un état d'inconscience proche du coma, qui peut durer jusqu'à plusieurs mois. Les Kin'tuh utilisent des feuilles de papayer pilées, appliquées sur la morsure, pour atténuer les effets du poison, bien que les colons de Goldmoon mettent en doute l'efficacité d'une telle pratique.

- Bibliographie et références

Quelques Arachnea ont été ramenées sur Goldmoon pour être étudiées, mais la difficulté d'extraire leur venin, ainsi que le manque de stabilité du venin séparé de araignée, n'ont pas retenu l'intérêt des savants et autres alchimistes qui se sont penchés sur cette créature. On trouve donc peu d'écrits sur le sujet, bien que des personnes érudites dans l'étude des animaux ou l'étude des poisons et potions aient pu en entendre parler ou les avoir étudiées eux-mêmes.

Séparation.

Par Alanis Lyn le 13/12/2002 à 8:13:08 (#2775161)

Etouffement.
Il n'en finissait pas d'agoniser, encore et toujours... Des années à jouer cette macabre comédie...
A exhiber un amour qui n'était même pas feint, à déguiser en passion cette douleur lancinante, cette émotion qui m'étreignait lorsque j'étais près de lui – attraction mêlée de haine, désir que je refusais mais qui continuait d'hanter mon âme, fièvre et doute incessant qui m'écartelaient entre renoncement et vengeance.
L'amour et la haine sont si proches... Toutes deux me consumaient, et je brûlais à petit feu derrière cette façade de paisible affection.
Je devais y mettre fin, et puisque cela ne semblait pouvoir être par sa mort, j'utiliserais une ultime carte.

Il me fallait m'éloigner de lui, mais il fallait qu'il en souffre (qu'il en meurt ?), et il fallait que j'en ressorte victime innocente.
Et puisque je ne pouvais le tuer, je tuerais son orgueil et son honneur.

Je demandais l'aide de Liliane et les détails du plan furent vite mis au point.
J'aimais mon idée car elle me prouverait si il méritait encore la mort, après toutes ces années. Je crois que quelque part, j'espérais qu'il ne céderait pas au piège. J'avais encore cette illusion absurde de son amour pour moi, sans doute.

Mais il s'est jeté tout droit sur l'appât, ce fut si facile... Liliane n'eu aucun mal à raviver son désir, à l'entraîner à me trahir à nouveau. Avec quelle facilité il succomba au piège tendu... Si ma surprise de les trouver ensemble fut feinte, mes larmes ne le furent pas. Il est si facile de mimer la douleur lorsqu'elle brûle en vous, lorsqu'elle brûle depuis des années...
Il ne vit qu'une épouse éplorée, choquée d'une atroce découverte, fuyant et ne songeant qu'à mettre fin à ses jours... Une fidèle épouse dont l'amour si pur venait d'être brisé et détruit par ses soins.
De Liliane, il ne reçu comme convenu que du mépris, et la révélation qu'elle ne l'avait jamais aimé.

De fait, à défaut de le faire mourir, l'incident le fit du moins partir, abandonnant tout, y compris le Duché, pour se retirer du monde. Demi victoire.

Et la liberté retrouvée, enfin.

Par Liliane le 13/12/2002 à 10:21:23 (#2775639)

Cormyr Liliane savait dHénoutsen que cétait une personne qui montait dans lordre de Syl. Non que cet ordre inquiéta la sélénite ou avait attiré particulièrement son attention, mais il semblait agréable dy jeter quelque dévolu.

Elle se souvient de cette rencontre à la taverne de StoneCrest et de létonnante facilité à « lier » connaissance avec le syllien, cette compréhension presque instinctive quil voulait jouer le même jeu. Un jeu dangereux, Liliane ne le savait que trop bien et un petit sourire lui vient encore au souvenir du défi quelle en conçut sur le moment.

Mais quelle déception Quel pion de peu dutilité, quel amant en manque de panache, quel comploteur maladroit. Liliane gardait son apparente attirance et douceur, voyant dans laffaire entre lui et Alanis le moyen de séloigner de si médiocre parti.
Incroyable cette façon quil avait de se justifier de voir encore Alanis pour préserver son équilibre sentimental disait-il, son innocence. Le pauvre, syl avait su

Mais pour lavoir cru crédule et naïve, pour tromper sa fille et tenter ses vaines manuvres, celui qui était duc devait payer. Pour cela il fallait quAlanis laccepte, voir laide et se servir dune réelle affection lui ouvrait bien des voies, dont celle qui lui importait le plus : Apprendre une fois de plus à Alanis où était le piège, les sentiments Lamour. Sen servir oui, y succomber non.

Elle commença la leçon par la prise de conscience et fut satisfaite ensuite de voir que la suite découlait naturellement de celle-ci. Alanis connaissait le refrain de la rétribution et Liliane navait quà ajouter sa voix à cette chorale de vengeance, un plaisir.



Cormyr nétait pas mort, lordre de Syl et ses prestidigitateurs avaient encore sortis leurs lapins blancs et les mauvaises herbes ne meurent jamais.
Le plan suivant séduisit Liliane par sa nature : Ne pouvant le tuer, détruisons le Le détruire publiquement, le détruire moralement, le détruire mentalement.
Il a vu la vérité, il a vu quil avait refusé le bonheur, le vrai pour courir après des chimères, un vain jeu de pouvoir Et il prouva à Liliane par sa faiblesse que depuis le début elle avait raison : Il nétait pas digne de ce jeu Mais cette fois il avait servi.

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