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Retour à Trandling - 80ème partie

Par Dodgee MIP le 2/12/2002 Ă  22:21:24 (#2697291)

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Le calme, avant la tempĂŞte...

Une légère lueur parut au dessus des monts d’airain, éclairant chichement les terrasses dévastées. Les équipes de travailleurs avaient poursuivi leurs travaux de déblaiement toute la nuit par quarts de trois heures. Les officiers s’étaient assurés que chacun puisse prendre un peu de repos et les soldats de l’Ost trouvèrent quelque réconfort dans la lumière blafarde qui se frayait un chemin à travers la pénombre recouvrant la cité. A nouveau, tous les regards se portèrent sur la seconde terrasse qui subissait les assauts des légions. La première terrasse avait été abandonnée, non sans infliger de lourdes pertes aux relevés. Mais pas sans victime du coté de l’Ost qui avait, lui aussi, versé son tribut à la guerre : des vingt mille hommes qui étaient partis de Cymod, rassemblés sous la bannière du paladin, seuls un peu plus de huit mille étaient encore vivants, du moins en état de se battre. Girmog rabattit la large visière de son heaume. Il allait s’engager sur l’étroit sentier qui avait été ménagé pour descendre sur la seconde terrasse quand, du haut de la forteresse, les cors d’alerte résonnèrent.

En hâte, le comte d’Erkjavik rejoignit la place au pied de la forteresse où un éclaireur, essoufflé, achevait de faire son rapport à Treyan Karyl. Celui-ci, voyant Girmog arriver, lui annonça la nouvelle que rapportait l’éclaireur :

- De nouvelles colonnes de relevés approchent par le nord, Comte Girmog.

Le comte lâcha une bordée de jurons propres à couler une galère de guerre avant de se reprendre. Scindant les forces de défense en deux, il prit le commandement des troupes qui défendraient la face sud de la forteresse et confia le commandement des autres bataillons au premier officier compétent qu’il trouva. Il n’eut pas à aller le chercher bien loin d’ailleurs et c’est ainsi que Treyan Karyl, parti de Cymod en tant que simple lieutenant des gardes, devint Général en second de l’Ost de Trandling. Il ne prit pas le temps de se satisfaire de sa promotion et fila donner les ordres, conjointement à Girmog, pour que les régiments de Cymod prennent position sur la troisième terrasse du mur Nord.

Girmog garda le commandement des régiments d’Erkjavik ainsi que des troupes disparates venues des divers domaines que les seigneurs avaient pu envoyer pour grossir les rangs de l’ost. La plupart n’étaient que ce que le comte appelait des « délégations de complaisance ». Mais le mépris qu’il affichait à ce propos s’appliquait aux membres du conseil qui avaient dépêchés ces poignées de soldats sous le commandement de soldats promus officiers pour l’occasion, au lieu de venir eux-même les diriger. Les homme qui composaient ces troupes, ou plutôt ceux qui n’avaient pas péri pendant que l’ost se frayait un chemin vers Trandling, avaient fait la preuve de leur valeur. La présence de chacun d’eux, ici, suffisait à elle seule à leur faire mériter le respect du comte.

Il aurait par contre volontiers donné dix ans de sa vie pour tenir entre ses mains l’un de ces conseillers dont la lâcheté lui faisait horreur. Mais bien que cela lui entame le moral, il dut admettre qu’il n’avait pas dix ans devant lui. Tout au plus quelques heures à présent que l’Ost était coincé ici. Baissant le regard sur les hommes qui combattaient en première ligne, il trouva une grande force au fond de sa propre résignation. La mort venait les prendre. Ils allaient lui cracher dans l’œil.

Grimpant sur le parapet de la dernière terrasse, il s’adressa à ceux de ses troupes qui allaient relayer les premières lignes. Tous se retournèrent pour voir le comte, dressé comme une écharde sur le rempart. Sa voix de stentor roula dans l’air du matin, répercutée par les murs de roc qui les entouraient.

- Soldats ! L’heure est grave ! Des légions de relevés approchent par le nord.

Une marée de murmures naquit dans les rangs parmi ceux que la nouvelle n’avait pas encore touché. Le comte reprit :
- J’ai confié à Treyan Karyl le commandement des soldats de Cymod dont il est issu. Je sais que la plupart d’entre vous ne peuvent pas sentir les gars de la capitale. Et vous savez que je pense comme vous. Alors nous allons leur prouver que les hommes des Marches sont les meilleurs soldats de l’empire !

Une ovation des concernés salua ce nom qui leur était cher, reprise par le reste des hommes qui défendaient les terrasses du sud. Girmog poursuivi :

- Je vois parmi vous des hommes de Lutri !
Il attendit que le calme revienne sur les terrasses avant de reprendre :
- Je vois parmi vous des hommes d’Erkjavik ! Un cri de guerre jaillit sur la droite avant de se répandre le long des remparts.
- Des hommes d’Ithildar ! Comme chacune des contrées citées, une ovation salua ce nouveau nom. Le comte continua, égrenant les noms des diverses régions dont les soldats étaient issus, toutes ponctués de vivats, avant de poursuivre :

- Mais dÂ’oĂą que vous veniez je ne vois que des braves ! Alors je vous le dis : Je suis fier de vous, soldats ! Et je dis que chacun de vous peut ĂŞtre fier de lui et de ses camarades ! Mais il nous reste une bataille Ă  livrer. Les Dieux ont mis devant la route de chacun des Ă©preuves quÂ’il lui faut surmonter. Et celle-ci nous allons la supporter ensemble ! Et nous vaincrons !

La clameur qui sÂ’Ă©leva alors acheva de rallumer dans les cÂśurs lÂ’exaltation dont chacun avait besoin pour se soutenir et marcher au combat.

- Joli discours, dit le prêtre-guerrier Véthéanan au comte qui descendait du parapet à ses cotés.
- Merci… J’aimerais en croire la moitié mais si eux y croient cela suffira. Je ne peux pas faire mieux. A présent il nous faut aller en première ligne. Les hommes apprécient de voir leurs chefs se battre à leurs cotés. De combien de prêtres disposons nous pour empêcher leurs sorciers sombres de semer la panique dans nos rangs ?
- Trop peu, je le crains. J’ai confié à la moitié des nôtres la charge d’aider Treyan à protéger le flanc nord. Ils vont avoir fort à faire. Les légions sont déjà en train de gravir les premières terrasses et les relevés semblent être à peine moitié moins nombreux qu’ici…
- Je ne comprend pas pourquoi cet imbécile leur laisse les premiers remparts sans combattre ! J’enrage à ce genre d’attitude !
- Au contraire, c’est très habile de sa part. Il n’a pas assez d’hommes pour défendre la totalité des remparts. Pour prendre la cité nous avons du suivre les terrasses… Les relevés, eux, se moquent des pertes. Ils s’entassent sous les remparts et piétinent ceux qui tombent jusqu’à parvenir au niveau de la terrasse suivante… Au lieu de n’avoir qu’un front de trente pas, ils élargissent le front à la taille de la vallée et déferlent sur toute la longueur des terrasses. Il leur importe peu de perdre trois mille homme en un seul assaut. Il leur en reste encore vingt fois plus. Mais nous, nous ne pouvons pas nous permettre de telles pertes. Aussi, Treyan, en leur laissant les premiers remparts, ne fait que réduire la largeur du front. Bientôt nous devrons faire de même ici. Je gage que nous finirons tous entassés dans la forteresse et que nous finirons par crouler sous les assauts des relevés…
- Vous me semblez bien calme pour un prêtre qui sait qu’il va mourir… rétorqua Girmog,
- La mort n’est rien pour nous, comte Girmog. Seule la lumière compte. Le moindre de nos apprentis commence par apprendre cela.

Il s’interrompit au son des clameurs qui se succédèrent montant du flanc nord de la cité-forteresse pour s’achever elles aussi en un bouquet final de cris de guerres indistincts.

- Je vois qu’il s’y entend, lui aussi, pour les discours, reprit Véthéanan,
- Mouais. Ce petit a tous les talents, lâcha Girmog qui ne put réprimer un sourire.

Ecrit par Zeed Mithror

Par Conrad McLeod le 3/12/2002 Ă  9:05:09 (#2699447)

Toujours aussi plaisant.

Par Zeed Mithror le 3/12/2002 Ă  17:37:03 (#2703115)

ouaibe site in progress (Dans la foulée je te filerai tout ca au bon format pour ton site Conrad, histoire de pas risquer tout perdre comme des gla.. euh fils de chênes. :) )

*aime bien la mention "Ă©crit par Zeed Mithror", rajoute un gros tampon :*

Merci à Dodgee pour le post après ma panne d'inspi ;)

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