Ultime Quete : Chapitre 4

Par sans nom le 1/12/2002 à 1:17:40 (#2682943)

Chapitre IV : Premières illusions

Ma première journée de marche vient de se terminer.
Durant tout le trajet, je n'ai rien vu de vivant, pas un arbre, pas une fleur, même pas un bruit. Juste le silence inquiétant et la lourde sensation d'être sans cesse observé.
Je prépare maintenant un feu de camps, non pas par nécessité, mais par prudence. La lumière du feu peut à la fois attirer des formes de vie, mais aussi repousser les plus hostiles.
Je m'assois sur un rocher et regarde en direction des montagnes qui se dessinent à lhorizon. Il semble flotter autour delles comme brume malsaine.
La nuit risque d'être longue...

La première attaque eue lieu 2 heures après le zénith de la lune, l'heure a laquelle toute personne normale est gagnée par la fatigue et commence à relâcher sa vigilance. Je ne sais comment ils ont réussi ce tour de force mais en un éclair je me retrouvais encerclé.
Face à moi, deux yeux rouges luisaient.
Un loup... avec toute sa meute.
Je me rappelais en avoir combattu sur l'île maudite, mais ces yeux rouges, je ne les ai vu qu'une fois. C'était peu de temps après ma rencontre avec le monstre marin, alors que je retournais vers Stonecrest. Ce loup avait pour nom Fenrir, et avait réussi par je ne sais quel moyen à apprendre la magie.
Ce loup serait-il de la même trempe ?
Tout autour de moi, tout n'était que grognement et bavement. Ils étaient une vingtaine dont plus de la moitié des Wargs. Quelque chose me gênait dans leur regard. Un air absent, comme si la vie ne les animait plus.
Le loup aux yeux rouges poussa un grognement rauque. Le signal de la curée. D'un geste mon arme se retrouvait au-dessus de ma tête prête à frapper.
Dans une coordination trop parfaite les loups se rapprochaient autour de moi, réduisant ainsi peu a peu l'espace qui nous séparait. Un loup bondit à ma gorge. D'un coup tournoyant, je lui séparais la tête de son corps. Un autre fonça droit dans mes jambes, je le clouais au sol. C'est alors qu'un coup d'une violence incroyable me percuta l'armure au niveau des reins. Je tombais à terre sous le choc. Profitant de la diversion de ses troupes, le loup noir m'avait attaqué dans le dos, et maintenant, tous ses loups mordaient mon armure cherchant la faille... de mon coté, je ne pouvais utiliser mon épée qui avait glissé au loin lors de ma chute. Je sortis donc une dague de ma ceinture et d'un solide coup de poignet, j'éventrais un de mes assaillants.

J'eus un haut le cur. De la plaie béante, aucun sang ne s'écoulait ; pourtant, quelque chose tombait en cascade de la blessure. Des araignées ! Des centaines minuscules arachnides sortaient du ventre du loup ! A coté, le corps du chien décapité lui aussi semblait se vider comme une outre au profit d'une nuée de ces bestioles. J'étais horrifié de ce que je voyais. La marée grouillante s'avançait sur moi, toujours plus nombreuse au fur et a mesure que ma dague déchiquetait la chair des loups.
Le loup noir me fixait toujours alors que je retirais ma lame du corps du dernier de sa meute. Autour de moi, tout n'était que bestioles velues et grouillantes qui commençaient à grimper le long de mon armure.
Les yeux du loup se mirent à luire d'une rougeur de mauvaises augure. Sa peau se déchira, laissant apparaître une carapace chitineuse. Trois pieux jaillirent de part et d'autre de ses cotes. Il semblait grossir et tripler de volume. Le loup n'en était plus un. Face à moi, ce dressait une tarentule gigantesque.
"Shhhhhhhhhhhh sssssssale guerrier ! Tu as massssssssssssacré mes enfants ! Shhhhhhhh Mais l'araignée sssssssse venge elle-même ! Voit ta puissssssssante armure ! Voit comment mes troupes passsssent a travers les articulations !"
Bon sang elle avait raison ! Les araignées qui montaient sur moi commençaient à s'infiltrer au niveau des genouillères et des chevillères !
Sans même prendre le temps de réfléchir, je me défis de mes plaques de protection et jetais les morceaux au feu. Les araignées qui étaient dessus se mirent à grésiller au contact des flammes puis, explosèrent en une multitude de gouttelettes de sang.
Devant cette démonstration, je pris un tison dans chaque main et repris le combat devant la marée noire. L'action du feu dépassa toutes mes espérances, et au bout de quelques minutes la dernière araignée se consumait. Il était temps, mes tisons n'étaient plus que deux morceaux de bois durcis par les flammes. C'est alors que deux points de douleur me vrillèrent les cotes. Je me sentais soulever et ballotter dans les airs comme un vulgaire hochet donné a un gamin capricieux.
"Shhhhhhhhhhh ! Tu va périr guerrier ! Shhhhhhh ! Je te tuerais moi-même !"
J'avais focalisé mon attention sur les innombrables araignées sans me pré-occuper de leur meneuse, et maintenant, j'en payais les frais.
La puissance des mâchoires de l'araignée était incroyable. Tout mes os craquaient. J'étais pris au piège dans un étau infernal.
Je tentais d'empoigner les mandibules pour les forcer à me lâcher, ma la pression était vraiment phénoménale.
L'os d'une de mes côtes se rompit.

Les mâchoires arachnides se resserraient de plus en plus. Devant moi je voyais ces yeux rouges. Cette multitude de facette qui ne semblait voir que moi. Mes forces déclinaient.
Comment vaincre cette bestiole alors que mes pieds ne touchent plus terre et mes armes ne sont plus la ?!
"Alors guerrier ainssssssi ta vie te quitte ; quel delicccccccccccce de voir ton agonie."
Voir mon agonie... je la regardais droit dans les yeux...
peut être que...
Je sens dans mes mains les deux morceaux de bois...
Puisant dans mes dernières ressources, je brandis les pieux improvisés et les enfonce dans chacune des orbites de l'araignée.
Un cri strident retentit dans la nuit.
Un liquide nauséabond suinte de chacune des deux fentes provoquées par les tisons. La rougeur des facettes a fait place à une noirceur effrayante.
L'araignée recule précipitamment et je retombe sur le sol.
Lorsque je me relève, celle ci a disparue, comme si elle n'avait jamais existé. Aucune trace de mes combats, ni corps de loups, ni cadavres d'araignées, pas même une tache de fluide pouvant témoigner de la violence des affrontements...
Peut être que tout ceci n'a pas vraiment eu lieu...
Feyd-Ehlan n'est-elle pas "LA TISSEUSE", la meilleure dans l'art de l'illusion ?

Le reste de la nuit fut calme.
Je me reposais un peu, laissant à ma côte fracturée le temps de se régénérer grâce à une technique apprise par un troll.
Demain, un difficile périple m'attend ; demain...


à suivre ...

Par Iwakura Shin OS le 1/12/2002 à 1:32:32 (#2683033)

Mais comment c'est trop bien ^^
*veux l'épisode 5 *

Par Feu Subtil le 1/12/2002 à 1:35:05 (#2683043)

*a toujours beaucoup apprécié les texte de SN* allé mon MV préféré continue comme ca ;)

Par Pere fouettard le 1/12/2002 à 11:52:29 (#2684389)

Excellent! :blabla: