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L'élu... [BG, première partie]

Par -Baal Exnihilo- le 29/11/2002 Ă  22:18:18 (#2675713)

Une brume opaque et aveuglante pèse sur Morédha. La petite ville plongée au coeur de la forêt est aux abois. Une nauséabonde odeur de mort règne sur la cité, troublante nuit sans Lune, voile dombre et dhorreurs étouffant la douce clarté dune myriade détoiles. Elle qui jusquà lors prônait lamour et la paix, se voit submergée de ténébreuses vaticinations... Elle semble condamnée. Et au dehors...

Effroyable hennissement porté par la tempête, le chant de la nature sétouffe sous les cris toujours plus perçants des hordes de Démons. Multiples régiments postés aux abords dune ville souffrante et suppliante, flammes naissantes sous les murmures, incantations prononcés avec haine et dans le sang. Un mystérieux grondement est ouï, la terre soumise à dintenses et interminables secousses sentrouvre. Une lueur sélève dun rayon dénergie, dissipant brièvement les ombres nappant un sol boueux et dévasté. Ouvrant ainsi les portes au Royaume dOgrimar, Dieu du sang, Maître des Ténèbres, élévateur du Chaos et de la haine. Les légions sabaissent, les reflets de sang émanant de ce que lon pourrait comparer à des yeux, soutiennent linterminable halo de lumière. Dincessantes coulées de laves refluent jusquà lentrée de lorifice. Abomination, spectres, squelettes animés, démons ailés, tous lorgnent lémanation du Mal avec crainte et stupéfaction. Un angoissant silence laisse place aux vocifères portés par les parois de pierres. Les crépitements se mêlent aux effritements dune roche poussiéreuse, ce qui accroît la difficulté de la périlleuse ascension de lêtre. Un membre jaillit du vide infini, ses griffes pénètrent le sol mouvant sous la pression quelles imposent. Dun bras muni dune force surhumaine, le Néphylim dune impressionnante poussée, sélève et lévite sous les virulents battements dailes queffectuent ses plumes débène et de sang. Sa noire monture surgit de la pénombre, et le Général des armées laisse son corps sabattre sur la scelle. Son doigt difforme et squelettique effectue une lente rotation, ordonnant la levée de larmée. Les rangs se tiennent en place, à nouveau, leurs visages assombris par la haine, leurs mâchoires plus que jamais crispés, laissant leurs canines sentremêler, la bave et le sang sécoulent de tous les orifices... Sa cape dun noir prononcé se mêle au sombre intense de lanimal. Sa longue tunique flotte au vent, pourtant, aucun corps ne la retient. Le spectre ailé, droit et impassible ordonne dun coup assené avec rage sur le flanc de lanimal, la mise au trot. Le second hennissement retentit, mariant les cris à la scène lugubre et macabre.

Cest dans la fureur dune nuit que larmée pulvérise aisément les remparts. Elle souille un sol propice à une végétation seine, écrase les plantations, démolit les habitations, met à feu et à sang ce qui peut lêtre... Pourtant... Un homme horrifié, le visage vide dexpression contemple la scène dun air désemparé. Il voit en quelques instants sa vie ruinée par les légions dOgrimar, lincompréhension se traduit dans ses gestes. Sa femme était déjà morte, ils lui avaient dévorés les entrailles et sacharnaient sur son corps étendu à ses pieds. Son frère était à lagonie, inerte, son corps gisait à lentrée de sa demeure. Sa famille nétait plus, mais il se devait de sauver lenfant quil tenait entre ses bras. Le fruit dune sainte union entre deux êtres liés à jamais par lamour. Lhomme alors releva les yeux précédemment posés sur le nourrisson, son visage se masquait deffroi lorsque son regard trahissait la lueur rougeâtre émanant de lheaume du ténébreux. Dun souffle il ôtait la capuche recouvrant son casque métallique. Il poussait un chaotique grondement, laissant deviner lénigmatique sourire quil arborait à cet instant. Lhomme vêtu de haillons, serrait son fils en tremblotant, les larmes vinrent à couler sous leffet paralysant du regard. Lentement... les sabots frappaient le sol dévasté, les pattes de lanimal infiltraient une boue gorgée deau et de sang, lailé né démordait pas, il lorgnait sans relâche lagriculteur qui sanglotait. Les secondes paraissaient être des heures, le cur de lhumain aurait pu bondir à travers sa poitrine après chaque pas quachevait la bête. Puis enfin.. il se tenait à ses devants. Étrangement le démon décrochait son regard, scrutait lhorizon, son corps mouvait faiblement, soumis à son souffle intense et glacial. Une fumée noirâtre se dégageait de ses poumons, cette même fumée qui séchappait de lheaume aux diverses formes cornues et qui venait caresser le visage du père. Dun geste ample il élançait son bras gauche, tout en continuant à contempler la délicieuse scène qui soffrait à lui. Il passait sa main sur les yeux du petit, celle-ci effleurait ses joues et parcourait délicatement sa figure. Masquant léclaircissement quoffraient les flammes et plongeant un court instant le visage angélique dans un noir complet. Quelle frayeur... lorsque le geste fût achevé, le délicat et permanent sourire peint sur les lèvres gercées, sétait estompé pour laisser place à un regard avide de bonté, dimpressionnantes veines apparaissaient à la surface dune peau ridée et tombante. Lenfant était leur... ils lavaient élu. Une puissante aura se dégageait de sa poitrine, et en un souffle, il expirait son âme... La difficulté éprouvée contraignait le petit à pousser dabominables cris, sa voix muait à faible avancée, et une étrange mutation opérait sur lapparence rendue diabolique. Lailé le prit dune poignée de main, plongeait ses griffes dans sa chevelure claire et saccaparait de lenfant avec avidité. Le paternel tombait sur ses genoux, adressant un regard suppliant à la bête qui lui dérobait sa chair. Un grincement métallique retentit, et lépée se retirait lentement du fourreau où était gravé un oeil dévisageant. Le même oeil miroitait les flammes sur la lame à demi terne et usée. Sans un cri, sans gémir, Zalthar empoignait lhomme avec force et détermination. Le glaive de facture abîmée transperçait la trachée du villageois qui recrachait son sang sous ses gestes irréguliers et saccadés. Un second grincement mit fin à la tuerie, le Néphylim retirait sa lame et se dirigeait vers le trou béant précédemment apparu. Baal entre ses doigts, sa mutation sachèverait en Enfer, il le conduirait en Ertham, et clamerait sa victoire au palais du Sanglant... Ainsi naquit un Démon.



Ce n'est que la première partie de la BG, la suite lorsque j'en aurai le temps... :)

Par Kosnov Ysean le 29/11/2002 Ă  22:34:15 (#2675811)

:lit:

Par Kavadias Drake le 4/12/2002 Ă  22:38:12 (#2713104)

Un vent malicieux pénétra dans la pièce et replaça les parchemins a sa guise...

En attendant la suite ! ;)

Par Spleen/Ryu le 5/12/2002 Ă  10:41:07 (#2715102)

:lit: :amour: J'fait jamais ces petits icĂ´nes seuls mais bon la c'est exceptionnel hein, il est descendu trop vite ce post

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