Premier contact

Par -Arkenon- le 26/11/2002 à 23:49:05 (#2652355)

Toutes ces années à croupir dans l'attente d'un retour sur nos terres. Toutes ces années perdues dans l'attente d'une renaissance que l'on nommait utopie.
Dans nos refuges, nous n'étions plus que des esclaves, soumis à la seule volonté des forces extérieures. Nous ruminions notre vengeance, sans jamais oser sortir nos lames et réclamer ce qui nous revenait de droit. Mais un jour... nous avons revu la couleur de notre ciel et de notre sol. Nous avons pu goûter aux eaux extérieurs et sentir l'acide parfum d'une nature matinale, loin de nos régions d'exile. Dereth allait enfin retrouver ses Seigneurs et Serviteurs.

Notes du journal d'Argey, Le Tavernier.


Aussi maladroit qu'un nouveau né, le Tavernier gravit les quelques marches de la muraille. Une fois à la hauteur des bâtisses de Cragstone, il s'avança vers le globe étincelant du Temple de l'Ordre. Il choisit ainsi, en un instant, le chemin des Justes et la voie des Bâtisseurs. Puis, comme si tout cela n'était qu'insignifiance, il reprit la route en émettant quelques jurons, conséquence d'une cheville foulée lors de l'ascension.

Une fois hors des murs de la grande cité, il chercha intuitivement un adversaire à qui se frotter. Son vieil âge et les séquelles physiques qui en découlaient ne lui permettait pas de bien appréhender son rôle dans l'avenir de Dereth. Seul un combat saurait lui indiqué si la voie de la guerre était encore possible. C'est dans cet état d'esprit, qu'il arriva face à un Grutt.

La créature semblait surprise de sa présence. Les nombreuses années qui séparaient la dernière rencontre entre les hommes et les monstres n'aidaient sans doute pas à son analyse de la situation. Mais rapidement consciente que le vieillard ne cherchait pas à sympathiser, elle se cambra, prête à attaquer. Argey comprit immédiatement ses intentions et dégaina sa lame.

- Tu foules un sol qui ne t'appartient pas.

La créature chargea alors pour finir sa course les yeux contre le manche de l'épée. Offrant ainsi au guerrier une nouvelle raison d'exister.