Un espoir mourant ?

Par Veteah Follis le 26/11/2002 à 22:33:03 (#2651818)

La fatigue, le tourment, l'eau et le feu prenant tour à tour leur place au sein des rêves... le feu réchauffe, mais il détruit, l'eau apaise, mais engloutit...
Bonté Rédemptrice, les souvenirs affluaient petit à petit, le maelström nauséeux perdant de son souffle, mais quelle douleur !
Les gestes de l'Ame Pure avaient été d'une tendresse infinie, complexes dans leur suite, si simples dans leur finalité... puis l'incompréhension, un fragment de seconde... le Symbole d'Espoir avait réduit tous ces efforts à une caresse.

Ôter l'amulette, garder l'esprit droit... les leçons d'escrime du vieux Gelad revenaient en l'instant... "Main Sûre, Pied Ferme, Esprit Droit, jeune Yash'ir !"
Yash'ir... qui était-ce déjà... Berel'tek, la question filait déjà sur les rives de la fièvre, glissant sur l'esprit, accompagnant les flots...

Une autre image.

Une explosion soudaine, l'éther avait modifié sa constance sous la volonté de l'Haruspicienne.
Un genou au sol, une main sur l'abdomen... l'armure n'avait pas tenu le choc, la peau était à nu.

Rashil et Yimlatia seraient-elles présentes si le coeur arrêtait de marquer le rythme du destin ?

Marcher, toujours, continuer sur le chemin... tout ce qui avait été laissé derrière ne devait pas entraîner l'homme vers le fond, mais au contraire lui permettre de se propulser vers son avenir... chaque mouvement était devenu trop lourd, chaque éclat de lumière, sur les murs de la ville, sur les pavés des ruelles, sur l'armure d'un Gardien... trop intense...

Il aurait aimé dire un dernier mot à Jayna... lui faire comprendre... les illusions revinrent un instant, puis le silence.

Par Veteah Follis le 26/11/2002 à 22:34:58 (#2651837)

Pour une fois, le repos avait été présent dès l'instant où les paupières avaient recouvert toute lueur. Un sommeil sans songe, d'une traite, récupérant force et clarté d'esprit tout au long de la course lunaire.
Evidemment... le réveil fut brusque, il en allait toujours ainsi avec ce genre de nuits... lorsque l'on tirait sur un maillon de la chaîne, aucun ne voulait se risquer à briser, parvenant toujours jusqu'au poids de l'événement à venir...

Secousses, cris de panique... déjà un nouveau Hérault de la Prophétie ? Pourtant aucun signe n'avait annoncé... un visage familier, cet éclat d'argent dans le regard... quelques blondes mèches collées au front par la sueur intensifiant les traits... encore un instant et le nom remonta à la surface de la nébuleuse mémoire.
Karmina.

Que pouvait-elle avoir de si important ? Un chien qui avait ravagé le parterre de rodoncules blanches ? Trop de sel dans un rôti ? Un napperon qui aurait brûlé parce qu'elle aurait encore voulu allumer une bougie à l'aide d'arcanes qu'elle ne prenait jamais le temps d'étudier ?
Cette fois-ci, ce n'était ni un problème de fleur, ni un souci d'ingrédient dans tel ou tel plat... mais elle parlait bien de feu, de brûlure... de fièvre ?
Comprendre, doucement, et la calmer... tiens.. la Demeure Abalham... c'était déjà un début, le lieu, toujours très important... La faire s'asseoir, lui faire boire un verre d'eau, essayer de faire le vide...

Elle ne voulait ni chaise, ni verre d'eau, sortant un parchemin de Windhowl, empressant à ce qu'ils reviennent à la Demeure Eryn au plus vite.
Il valait mieux suivre, le repas et la toilette se feraient là-bas, après tout... et si elle avait pensé à prendre des parchemins pour le retour plutôt que l'habituelle traversée des bois et des chemins... c'est qu'il y avait bien une urgence.

Traversant Windhowl en courant, veillant à ce que la bandoulière du sac ne se détache pas, l'impression fugace d'avoir oublié quelque chose à la Demeure Abalham... tant pis, le temps était devenu cruel ces derniers temps, pressant toujours les signes, les événements, tissant plus vite encore la Trame que jamais.

Le spectacle offert par le salon de la Demeure Eryn était inhabituel... tous volets fermés, les fauteuils et la table remisés dans un coin de la pièce, des pièces de maille, quelques anneaux de la chemise éparpillés non loin d'un tas de couvertures où était étendu un corps, la pénombre rendant toute reconnaissance impossible.

Un grognement, un souffle... quelques mots...
L'intuition était confirmée, il n'étaient plus très nombreux à parler ce fichu dialecte.
Une image s'imposa d'elle-même... une chaîne chauffée à blanc sifflant et fumant alors qu'un broc d'eau était versé sur l'acier brûlant...

Image sans rapport, le principal était de comprendre ce qui arrivait à l'ancien forgeron.

A sa demande, Karmina allait préparer une bassine d'eau et des linges propres, en attendant qu'elle revienne, les gestes habituels, un peu de concentration, suivre le Fil... rien. Comment cela, rien... ce n'était pourtant pas compliqué, le rituel avait toujours fonctionné ainsi, et même si le diagnostic n'était pas d'une exactitude remarquable, il permettait de savoir vers quels remèdes s'orienter plutôt que de chercher pendant des heures...
Cette fois-ci, rien. La journée s'annonçait mal, elle continuait sur sa lancée.

La seule explication plausible sur l'instant était que le vieil homme n'avait contracté aucun mal physique, mais exprimait dans cette fièvre un conflit... une idée grandiose, mais quel conflit...
Faisant les cent pas, chargeant Karmina de continuer à appliquer des compresses sur le front du chevalier, l'esprit torturé par ce mal qu'il ne savait comment guérir...

Une autre image encore, un triangle d'or inversé, pris dans les Flammes, et une gemme ronde, d'un bleu pâle, semblant contenir le feu destructeur...
Un instant la Trame du Rêve se refléta dans la gemme et prit la forme d'une gigantesque toile, tous glissant vers son centre où seul le vide régnait...
Les Prophètes s'étaient donc mentis... il ne fallait pas seulement faire abstraction d'un ensemble, mais du tout ?
Ah, par toutes les Constellations de la Voûte ! Cette fois, il fallait plus qu'une prière et quelques plantes...

Par Veteah Follis le 26/11/2002 à 22:36:34 (#2651849)

S'il était possible que les morts se retournent dans leurs tombes, évidemment, le parterre de fleurs en aurait souffert quelque peu.
Mais il n'en était rien, assurément, et ce ne fût qu'un rat borgne, filant sous couvert des hautes herbes, la lune accrochant un rayon de clarté sur sa fourrure grise, qui dérangea la quiétude du domaine.
Restant un instant à l'ombre de la tombe du prêtre, craignant qu'un supérieur de la chaîne alimentaire ne l'ait vu, il frissonna puis détala, sens aux aguets.
Un rat qui frissonne... et pourquoi pas un ver de terre prenant un bain de soleil sur le sable par une nuit sans lune... décidément, les Mystères étaient bien impénétrables.

Par Veteah Follis le 26/11/2002 à 22:38:49 (#2651863)

Une orbe, un cercle de pierres, un anneau de mains... toutes ces silhouettes encapuchonnées psalmodiant le verbe d'un rituel interdit...
"Ey a Siad... Berey a Namozy..."
Les vents portèrent les mots, le Rêve secoua ses chaînes...

Et dans Goldmoon, quatre femmes hurlèrent à l'unisson un nom inconnu, extirpées de leurs songes... une mère et sa fille s'observèrent, incrédules, le même sourire froid les avait sorties du repos... une jeune femme troublée par un choix incompréhensible, essayant de trouver sûreté et réconfort sur des terres qu'elle connaissait si mal, se crut un instant revenue dans les mines... une étrangère au fier regard agrippa le manche de son épée, fouettant l'air d'un geste vif et précis, ne rouvrant les yeux que sur un ciel étoilé... la nuit semblait contempler l'absurde scène d'un oeil ébahi...

Par Wakan / Fenhrir le 26/11/2002 à 23:07:58 (#2652054)

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Prière...

Par Squallou le 26/11/2002 à 23:18:33 (#2652124)

Ses genoux pénétrant le sol, lourdement, douloureusement, tellement qu'il se demandait s'il pourrait un jour les en extirper à nouveau. Peu lui importait, les mains jointes, ses paupières closes, pourtant une vision d'une clarté éblouissante. Aveuglante lumière d'une douceur inégalable, doux rayons effleurant sa peau lisse et seine. Subtiles caresses d'un vent frais et complice. Ses doigts, entremêlés, chaque extrémité en caressant une autre, ses ongles chauffant sous les incessants frottements. Inquiétude, sueur, panique, foi. Air mystérieux voyageant au vent, douce mélodie sifflant entre les arbres, refrain apaisant synonyme de pureté. Délicat déploiement d'une marque de bonté, honneur à une promesse délivrée avec lucidité. Sa prière à Artherk, adressée... un ami Rédempteur serait-il sauvé...

Par Gaelle Drake3RD le 27/11/2002 à 3:17:40 (#2653304)

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Par OrphY Falas le 27/11/2002 à 3:39:16 (#2653360)

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Par Muabdib Serra le 27/11/2002 à 7:44:20 (#2653697)

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Par Satch / Doriane le 27/11/2002 à 9:33:12 (#2654026)

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Par Elmar le 27/11/2002 à 14:30:56 (#2656261)

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Par Morticia Abalham le 28/11/2002 à 5:07:55 (#2661693)

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