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Ailleurs...
Par Morethil le 25/11/2002 à 22:47:04 (#2643655)
----------------------------------- AILLEURS -------------------------------
Paris le 10 06 2003
Cher Karl,
je profite d'une halte dans ma morne journée pour t'écrire ces quelques mots, je me pause à la table d'un sordide café pour te donner de mes nouvelles.
Tu le vois déjà, je ne vais pas très bien. Pour moi la vie poursuit son rythme lancinant, et la ville, comme toujours, me ronge.
Une grosse averse achève à peine de peindre les trottoirs de ses eaux grisonnantes, et même si le soleil pointe son nez derrière les nuages opaques, tout cela n'est qu'illusion.
Les nuits sont longues et tristes, j'ai du mal à dormir sous ces chaleurs oppressantes. Souvent je me lève pour contempler la ville de ma fenêtre. J'essaye de percevoir quelques étoiles qui peut-être auront échappé aux "cumulo-nimbus", mélange indissociable d'eau et de pollution. C'est toujours déçu que je retourne me coucher, et je rêve alors de quitter cette ville qui m'étouffe.
Malgré toutes ses lumières la cité me donne l'impression d'une vaste prison dont les barreaux subtils ne sont pas fait de métal, mais d'une matière étrange, mélange d'habitude, de regrets et d'obligation.
La cité nous surveille, et comme autant de miradors, les multiples monuments étincelants de mille feux préviennent les évasions intempestives.
Pour le reste : Carole va bien, et les enfants dans leur innocence continuent de rire.
Et toi? Ecris-moi !
Ciao,
Hugo.
Hugo Carré achevait dadresser la lettre à son frère tandis qu'il revoyait les mots passer au rythme langoureux de ses pensées. Le drame que son langage décrivait nétait pas si éloigné de ce quil vivait.
Il avait trente-cinq ans, toujours maigre et encore grand il arborait sans fierté une mine fatiguée et pâle en toute circonstance. Bien sûr il lui arrivait de sourire, mais on ne sentait pas derrière ce geste une grande conviction. Ses rare cheveux châtain clair lui rajoutait dix ans. On remarquait chez lui ses yeux noir, toujours dans le vague. Le plus souvent, par habitude, il shabillait dun vieux costume froissé, marque de sa négligence, avec lequel il espérait, dans ses début, attirer le respect de ses élèves.
Sa vie, comme il le disait, n'avait rien d'extraordinaire. Marié à une femme qu'il n'aimait plus, plus comme avant dans tout les cas, avec deux enfants de huit et douze ans, il se sentait des obligations qu'il aurait aimé pouvoir rejeter. Son rêve de jeunesse était de partir, en solitaire, faire le tour du monde à la voile. Rien a voir avec les records, il se serait arrêté dans tous les petit ports. Tel un nomade il espérait vivre pêche et de divers travaux qui lui auraient permis de refaire ses provisions pour repartir ailleurs.
Dailleurs il en rêvait, c'était un mot qui l'obsédait, il se sentait prisonnier de toutes ses contraintes sans avoir le courage de fuir : ailleurs.
Ce jour là, comme à l'accoutumé, il l'avait passé dans le lycée parisien où il travaillait, comme à l'accoutumé il avait donné ses cours, et comme à l'accoutumé dialogué avec ses collègues au rythme des rengaines quotidiennes et monocordes. En réalité, ces discussions entre les enseignants se limitaient souvent à un monologue de plaintes et de réclamations à propos des classes surchargées, du manque de professeurs, ou de l'état du matériel. Tout cela n'était qu'une question d'argent, et Hugo se contentait, quand il le pouvait, dacquiescer ou de murmurer un "et oui ! " discret avec sur le visage un air mêlé de soumission et de dépit, comme si tout cela était évident.
C'est essentiellement pour cette raison que ses collègues l'avaient catalogué parmi les "réalistes", comme ils l'appelaient parfois pour le faire réagir, mais toujours sans autre résultat que son sourire coutumier.
Malgré tout, ses collaborateurs continuaient de lui adresser la parole. Par camaraderie ? Par pitié ? Par complaisance peut être ? Ou tout simplement parce quils nappréciaient pas trop cet air hautain quil projetaient eux même sur Hugo. En fait cétait surtout parce qu'ils avaient besoin de quelqu'un qui les écoutait sans jamais ou presque les contredire. Ils avaient parlé et leur conscience était ainsi à moitié soulagée, se donnant l'impression de contribuer à la révolte.
...
Par Jet le 25/11/2002 à 22:51:03 (#2643689)
Par Morethil le 25/11/2002 à 23:15:58 (#2643937)
...
En traversant la grande cour centrale ombragée par les façades du lycée Hugo se sentit comme un prisonnier qui sortant pour une permission de courte durée était en visite à sa famille.
Il s'arrêta au milieu de la cour, et faisant glisser son regard le long des murs intérieurs, toute sa comparaison prenait pour lui un nouveau sens. Les murs de briques de trois étages salis par les fumées, les fenêtres solidement grillagées et les arbres auxquels, pour prévenir les escalades on avait coupé les branches trop basses, lui donnèrent la chair de poule.
Traversé d'un lourd frisson, il reprit sa marche d'un rythme précipité, et s'arrêta cent mètres plus loin, à lextérieur. Les deux mains à plat sur le capot de sa voiture pour ralentir sa respiration, il se calmait lentement.
S'apercevant soudain de la position qu'il avait instinctivement adoptée, il retira vivement ses mains de son véhicule, récupéra ses clefs, dût s'y reprendre à deux fois pour ouvrir la serrure, et entra à l'intérieur en faisant claquer sa portière. Toujours nerveux il voulu insérer la clef de contact, mais saperçu rapidement quil sétait trompé de porte clef. Il rangeât aussitôt les clef de son appartement dans la poche de son veston, et laissa glisser ses main le long de son corps. Les deux bras pendants sur les côtés, la tête en arrière et les yeux clos il tentait d'évacuer ses pensées carcérales De prisonnier en permission, il était passé à l'état d'un homme aux arrêts, et maintenant c'était un mort au volant d'une voiture volée.
Nerveusement il enclencha le contact, et appuyant sur l'accélérateur il se cramponna au volant comme si celui-ci l'empêchait de tomber plus bas. Il fallait qu'il s'échappe.
Roulant vers l'autoroute A3 il s'en voulait déjà d'avoir éraflé la voiture qui était garé devant la sienne, et s'arrêtant a chaque feux rouge malgré sa peur ou à cause d'elle, il espérait ne pas avoir d'ennuis avec la police.
Au carrefour du Père Lachaise il s'engagea sur l'avenue Gambetta, en arrivant devant la mairie du vingtième il prit la rue Belgrand pour se diriger porte de Bagnolet. Dans son esprit il n'aurait aucun mal a tout abandonner sur-le-champ et à s'évader enfin.
En parcourant ces longues rues il voyait des êtres à l'apparence insouciante : un couple de jeunes gens poussant devant eux, chacun à une poignée, une poussette, et il se disait, malgré leurs sourires, "encore un couple attaché par la contrainte". Il voyait un clochard vendant des journaux, et se demandait pourquoi celui-ci n'abandonnait pas cette tâche d'infortune qui en dehors de tous ces autres aspects financiers était surtout un moyen futile de se sentir encore membre de la ruche. Et toutes ces autres personnes qui revenant du travail, ne pensaient plus qu'à se reposer devant la soirée pré-programmée du petit écran, lui faisaient horreur, mais sa voiture ralentissait lentement.
Arrivé à la porte de Bagnolet il se mit à penser à sa femme qui sans aucun doute finirait par s'inquiéter, à ses deux enfant qu'il ne pouvait pas abandonner, et aussi au fait qu'il était parti sans aucun bagage.
C'est lorsque derrière lui un automobiliste se mit à klaxonner, parce que le feux était passé au vert sans qu'il s'en aperçoive, qu'il s'engagea sur le périphérique sud.
A chaque porte de Paris il jetait un regard vers sa droite puis, comme si les deux gestes allaient de pair, il regardait soudain sur sa gauche. A chaque fois il se demandait de quel côté il devait s'engager. A chaque fois, lorsqu'il était trop tard, il s'en voulait de ne pas être parti vers la province tout en se promettant qu'il bifurquerait à la prochaine sortie. C'est lorsque celle-ci s'approchait qu'il se remettait à douter pour finir, encore une fois, par rater son escapade.
En passant pour la seconde fois devant la porte de Bagnolet il réalisa, avec un certain dégoût pour sa personne, qu'il n'arriverait pas à quitter les miasmes de la ville maudite, et à la porte de Vincennes, il s'engouffra dans la capitale sans trop savoir où il allait en s'apitoyant sur son sort.
Lorsqu'il fut place de la Nation il décida de s'arrêter pour appeler sa femme. En se dirigeant vers le visiophone public il se demandait ce qu'il allait lui raconter. Hugo était encore de ces rares personnes qui se refusait à avoir un téléphone portable. Il considérait que ce genre d'appareil vous soumettait. Cependant il se demandait constamment si ce choix ne le contraignait pas à d'autres sacrifices, ou si ce n'était pas un geste égoïste de sa part.
Suivant les indications du petit écran il introduisit sa carte, et composa le numéro du portable de son épouse, il préférait éviter que les enfants ne décrochent, et plus encore de voir le visage de sa compagne apparaître sur la vidéo.
Alors que le téléphone sonnait pour la troisième fois une voix fatiguée et manifestement inquiète lui répondit:
"Allô!
- C'est moi, jai eu quelques...
- Hugo ? Mais qu'est ce que tu fais ? Ca fait une heure que je t'attends. Bon quand est ce que tu rentres ?"
Engagé dans un mensonge, il continua sur sa lancée, tout en se disant qu'elle croirait, évidemment, qu'il avait une maîtresse.
"J'ai eu des ennuis avec la voiture ; je me suis mal garé ce matin et j'ai dû aller la chercher à la fourrière.
- Tu aurais pu au moins, passer un coup de fil. Pourquoi est-ce que tu n'as pas appelé?
- Leur visiophone était en panne... Et je ne voulais pas trop m'éloigner, ils avaient besoin de moi pour remplir des papiers.
- Tu vois, si tu avais ton téléphone...! Bon tu arrives dans combien de temps?
- Je ne sais pas, ne t'inquiètes pas trop, j'en ai encore pour un moment, je pense pouvoir arriver d'ici une heure ou deux."
Hugo se demandait pourquoi il avait répondu cela, et en y réfléchissant un peu il se dit qu'il avait sûrement besoin de quelques instants pour penser à tout ce qui s'était passé depuis son départ de létablissement.
La voix de son épouse s'éloignait lentement tandis qu'à l'autre bout du fil elle raccrochait en disant :
"Je t'embrasse, à tout de suite.
- A tout de suite."
Le "Bip" caractéristique du visiophone retentissait déjà quand Hugo dit ces quelques mots. Il raccrocha le combiné, et s'appuyant contre l'une des parois de verre, les deux mains dans les poches, il se demandait ce qu'il allait pouvoir faire : il n'avait pas envie de rentrer.
Un bruit mât et cristallin le fît soudain sortir de sa torpeur, quelqu'un frappait la vitre de lextérieur en lui faisant des signes signifiant qu'il avait lui aussi besoin de téléphoner. Hugo sortit alors de la cabine en murmurant quelques mot d'excuses à peine audibles, comme s'il avait honte de s'être attardé. Le passant sengouffra à l'intérieur sans même dire un petit merci, sans même un regard.
En remontant dans sa voiture il décida d'aller place de la Bastille, ce n'était plus un endroit à la mode, et le calme de l'endroit lui permettrait de remettre ses idée en place.
Une fois arrivé sur les lieux il s'installa à la terrasse d'un bar, commanda un café et tenta de se détendre. Le garçon lui apporta précipitamment sa commande en lui déposant le ticket sous le cendrier, et lui jeta un regard qui signifiait clairement qu'on navait pas le droit de consommer un simple café à une heure où les rares clients venaient en nombre. Le serveur avait l'air d'espérer que Hugo ne reste pas longtemps.
"Donnez moi un paquet de Camelle." Il avait demandé ça machinalement, comme par réflexe, en réaction au regard de l'autre. Bien qu'il ne fume plus Hugo se disait que cela, à l'heure actuelle, ne pourrait pas lui faire de mal. Il se souvint alors de l'époque où il avait la première fois commencé à fumer. A cause dune fille. C'est avec nostalgie qu'il évoquait ces temps révolus.
En face de lui un homme avait assisté à toute la scène, et il lobservait de son regard clair, comme sil pouvait lire dans ses pensées, un sourire sympathique sur les lèvres. Il avait les cheveux courts, d'un blanc immaculé. Son visage au teint mât était marqué par les années. D'une stature puissante qui se remarquait malgré qu'il soit assis il était vêtu d'un jeans noir, dune chemise noire légèrement ouverte et recouverte d'un gilet de cuir sombre, une pair de chaussure de cuir de la même teinte parachevaient d'affirmer une certaine élégance tandis que l'ombre de la nuit venait accentuer ses traits anguleux.
L'homme l'observait toujours, et Hugo ne pût s'empêcher de détourner son regard, machinalement il plongea les yeux dans sa tasse. Un peu gêné il entreprit de sucrer son café, alluma une cigarette, et pointa son attention sur lhorizon avec au creux de sa tête cette impression, encore présente, d'être détaillé.
N'y tenant plus il récupéra sa veste, et se dirigea droit vers sa voiture. Il saperçut alors qu'il avait oublié de régler sa note. En se retournant, prêt à faire demi tour, il vit l'homme aux cheveux d'argent qui déposait sur sa table un billet de cinq euros et qui, déjà, s'en allait. D'un signe de la main celui-ci le saluait, et sur ses lèvres Hugo put lire un "bonne soirée!" amical. L'homme séloignait d'un pas dynamique et naturel dans le sens opposé. Pendant toute cette scène Hugo s'était contenté de le regarder en esquissant un geste de la main. Il ne comprenait pas.
...
(a suivre)
Par Jet le 25/11/2002 à 23:38:06 (#2644099)
serais-je le seul ? :chut:
La Bastille plus à la mode on aura tout lu :ange: ;) , mais je trouve que c'est bien écrit même si ma connaissance la dessus est très limitée :D
Par Iko le 25/11/2002 à 23:47:03 (#2644160)
Mais arrête tes grimaces
Soulève tes cent kilos
Pour jouer au pénible, j'apprécierai un .doc du tout. (C'est quand même plus agréable à lire, non?)
Par Morethil le 25/11/2002 à 23:49:42 (#2644179)
"Attendez!". Malgré lui son appel était parti à travers les airs. L'homme se retourna calmement, comme si il utilisait chaque seconde à préparer sa réaction.
"Oui ?
- Tenez, prenez ça, je n'aime pas devoir de l'argent."
Hugo se dirigeait vers lui en fouillant dans sa poche pour trouver de quoi le rembourser.
"Ecoutez, Dit l'inconnu, Je nai pas fais cela par charité. Je comprends que ce soir vous soyez distrait. Si j'avais été à votre place j'aurais apprécié que quelqu'un fasse ce geste pour moi.
- Comment ça?
- Je nai pas vraiment le temps de vous répondre, et puis votre femme doit sinquiéter. Vous avez une femme n'est ce pas?!
- Oui." Hugo regardait l'autre d'un air terriblement étonné.
"A bientôt." Et déjà il s'éloignait, un sourire aux lèvres, le dos tournée après quelque pas en arrière et une main levée qui signifiait clairement que la conversation était terminée.
Hugo n'en revenait pas. Il prit sa voiture et rentra chez lui. Pour comprendre il fallait qu'il revienne. Bientôt
Les semaines qui suivirent furent presque ordinaire, et Hugo commençait déjà à reprendre un rythme coutumier qui lentement le digérait. Il ne s'était pas tout à fait remis de cette rencontre. Le lendemain de son escapade momentanée, il avait excusé un retard auprès de sa femme en disant que le proviseur avait voulu discuter avec lui après les cours, mais l'homme au regard clair n'était pas à la Bastille. Le surlendemain il avait profité d'une sortie de sa femme, et avait confié ses enfants à une baby sitter, mais ce jour là aussi il n'y eux personne. Et cela avait duré pendant deux semaines. Ensuite, il avait espacé ses visites tardives à la Bastille, pour finir par ne plus y aller du tout. A présent il se contentait de jeter un oeil au hasard de ses passages sur la place, sans trop despoir. Il se fondait à nouveaux dans les masses, de nouveau il était comme les autres, prisonnier.
C'est deux mois plus tard, en sortant de son "pénitencier", alors qu'il faisait déjà nuit, qu'il eut la surprise de voir à nouveau l'inconnu. Il semblait attendre quelqu'un, et le hasard avait voulu qu'il se soit assis sur la voiture de Hugo. Celui-ci se dirigea donc vers son véhicule d'un pas quelque peut précipité, un mélange de colère et d'allégresse se disputant son esprit.
Un simple bonjour sortit difficilement de sa gorge, tandis que les mots tourbillonnaient dans sa tête. Il ne savait pas lesquels choisir, et même s'il l'avait su, il n'aurait pas pu les prononcer, le regard clair qui le transperçait l'en empêchait.
"Bonjour, vous allez mieux ? Je vous attendais." Une phrase toute simple, et pourtant elle suffit à le dérouter, Hugo se sentait de nouveau perdu. De la colère il était passé à la curiosité ; cette fois encore il voulait comprendre.
"Qu'est ce que vous faites là ? Comment m'avez vous retrouvé ? Comment saviez-vous que c'était ma voiture ? Qu'est ce que vous me voulez ? Qui êtes vous ? Pourquoi moi ? ".
Toutes ces questions étaient parties comme des flèches, et bien qu'elles dénotent une certaine inquiétude, elles n'en étaient pas moins lexpression d'une vive curiosité.
"On mappelle Seti, je viens d'Egypte, et je suis un voyageur. Je loge dans le quartier, je vous y ai vu plusieurs fois, et comme on m'a dit que vous m'aviez cherché je suis venu vous voir. Quand à savoir ce que je vous veux, je crois que c'est à vous seul de trouver la réponse."
La franchise de Seti laissa Hugo sans aucune défense. Il voulait faire plus ample connaissance, mais il ne put s'empêcher de reprocher à cet inconnu son audace et ce qu'il percevait comme de l'inconstance. Il lui en voulait de ne pas avoir été à la Bastille. Mais tendis qu'il parlait, ses paroles lui parurent stupide, ses protestations veines et sa rancur sans fondement. Il se laissa glisser dans le plaisir de l'instant.
C'est ainsi que leur discussion commença, ils parlèrent longuement, abordant des sujets aussi variés que la politique, les arts, ou les croyances religieuses. Seti avait voyagé de par le monde, il avait vu les pyramides de son pays natal, les cités antiques du vieil empire aztèque et les temples du Népal. Il avait vécu avec les nomades de Mongolie, les Navajo du nouveau Mexique et les Massaï dAfrique. C'était un homme libre.
Ce soir là ils restèrent ensemble jusqu'à tard dans la nuit. Hugo avait, sur les conseils de Seti, appelé sa femme pour la prévenir et il profitait de cette liberté momentanée.
Lorsqu'ils se quittèrent ils se fixèrent un rendez-vous. On aurait cru en les voyant qu'ils se connaissaient depuis leur plus tendre enfance, et qu'ils étaient resté les meilleurs amis du monde.
C'est ainsi que commença leur amitié, et pendant près d'un an ils se virent presque tous les soirs, parfois juste quelques instants pour échanger quelques mots, parfois pendant des heures ou des nuits entières qu'ils passaient à discuter. Lentement Hugo reprenait goût à la vie, il apprenait à en profiter.
Leur relation avait quelque chose d'étrange. Ils ne la partageaient avec personne, et bien que certaines nuits, Hugo eu envie de présenter Seti à sa famille ou à des amis, celui-ci le persuadait toujours de ne rien en faire ; les autres ne pourraient s'empêcher de croire qu'ils avaient des relations "plus poussées". Ainsi leur amitié resta un secret.
Un soir lors de l'une de leurs rencontres, alors qu'il était dans la demeure de Seti, une maison perdue loin de tout dans une campagne isolée, celui-ci, contrairement à son habitude, resta silencieux pendant presque toute la soirée. Il avait l'air totalement ailleurs, se contentant parfois de relever un regard essentiellement rivé sur le sol pour répondre par un simple sourire. Lentement Hugo s'en apercevait, et ce silence devenait de plus en plus oppressant. En fin de compte il devint total. Hugo n'osait plus parler, quelque chose n'allait pas, et il en avait peur. Seti quand à lui voyait les mots et leurs implications rebondir dans son esprit, et il cherchait la phrase la plus adéquate. Finalement il se contenta d'un: "Il faut que je parte". Il savait que la discussion suivrait, il se donnait du temps.
"Quand ?" Hugo qui s'attendait à quelque chose de cet ordre ne paressait pas vraiment surpris, pourtant la souffrance commençait déjà à envahir son visage, la nervosité le gagnait, il allait sûrement craquer. Seti pensait ses mots, il se demandait si la vérité était bonne à dire, pourtant tout au long de la discussion il resta calme.
" Le plus tôt possible.
- pourquoi ?
- C'est à cause de toi, ils savent que je te vois.
- Mais qui ?
- Mes pères.
- Et bien présente les moi, il verront bien que nous ne faisons rien de mal.
- L'important n'est pas ce qui est, mais ce qu'ils croient, ils te connaissent déjà, et c'est de moi qu'ils ont peur, pas de toi."
Hugo se mit à penser à son tour, il ne comprenait pas tout le sens des paroles de Seti, il voyait bien qu'il lui manquait une partie importante des informations, mais il ne savait pas où chercher. Fermant son coeur aux émotions présentes, il se consacra tout entier aux derniers mots de Seti, et doucement la vraie question s'afficha devant ses yeux:" Qui es-tu?"
...
(A suivre)
Par Jet le 25/11/2002 à 23:57:12 (#2644229)
*finira de lire demain *
Par Morethil le 26/11/2002 à 0:26:04 (#2644386)
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Seti, assis sur un fauteuil baissa lentement la tête, il se mordit la lèvre inférieure se passant la main sur le visage, comme pour cacher ce geste révélateur. Il aurait voulu garder cela pour plus tard, et mis au pied du mur, il se disait qu'il ne savait pas mentir. Il fallait pourtant qu'il donne une réponse, ce silence risquait d'être plus évocateur que ses mots, et il ne voulait pas que Hugo soit effrayé. La vérité sortit donc doucement à travers ses lèvres tandis qu'il relevait la tête pour transpercer son ami de son regard:" Je suis un vampire."
Hugo avait envie de rire, mais il nosait pas. Il se disait que Seti plaisantait, et tout ce silence, toute cette mise en scène lui semblait n'avoir été qu'un jeu, une vaste comédie montée par son ami pour en arriver là. Une occasion de se faire des frissons. Il allait se lever quand tous ses souvenirs sur ces créatures immortelles passées refluèrent dans son esprit, et inconsciemment la peur le bloqua. Et tandis que son sourire intérieur s'en allait, le doute, aussi stupide soit-il, simmisçait.
"Je ne plaisante pas." Seti avait dit cela en baissant les yeux, d'une voix calme, exempte de toute colère, comme sil eut préféré que justement se soit une plaisanterie.
" Je peux t'expliquer, dit il, mais promets moi de ne jamais répéter cela à personne.
- C'est promis." Hugo estimait qu'il n'avait rien à perdre à écouter ; au pire il pourrait l'aider.
" Je suis un immortel, la lumière du soleil me brûle et c'est donc la nuit que je profite de la vie. Je suis condamné pour survivre, lorsque je sors de ma chambre noire à la tombée du soir et que la faim me tiraille, je me force à boire du sang. Excepté ces contraintes, je suis libre."
Et tandis qu'il parlait Seti se dirigea vers la cheminé, glissant la main dans le conduit, il actionna un levier qui dans un doux grincement provoqua l'ouverture d'une porte dérobée. Une lourde poussière s'engouffra alors dans le hall emmenant avec elle un parfum de renfermé. La pièce était vide de toute lumière, et le seul ornement de cette salle plongée dans la pénombre semblait être un lit inconfortable aux armatures de métal. Venant d'un coin de la pièce, Hugo percevait comme un léger grattement, et lorsque par curiosité il jeta un oeil dans cette direction il fut prit soudain par profond dégoût. Là bas plusieurs chiens faméliques étaient enfermés dans une cage. Trop faible pour aboyer ils devaient passer tout leur temps à dormir, mais leur présence les avait réveillés.
Seti se dirigea vers la cage, et tendis qu'il s'approchait les chiens reculaient en se piétinant mutuellement. Leurs yeux dégageaient une expression de crainte mêlée de soumission, certains fortifié par la peur montraient les crocs sans trop de conviction tandis qu'un paresseux grognement sortait de leurs gueules fatiguées.
Seti, ouvrant la cage, plongea sa main à intérieur, et lorsque l'un des chiens lui mordit l'avent bras il neut même pas le réflexe de le retirer. Il attrapa alors cet animal de sa main libre par la peau du cou, et le sortit de sa prison en refermant la cage à l'aide de sa jambe. Les chiens, rescapés, déjà se recouchaient.
Le berger allemand, suspendu au-dessus du sol, tenait toujours le bras de Seti, la gueule rouge de sang, il jetait un regard plein de doutes, comme sil promettait de lâcher ce membre insensible à condition qu'on le laisse partir. Seti approcha alors son visage de la gorge du chien en se tournant vers Hugo. Ouvrant largement sa bouche il montrait au spectateur deux canines pointues qui achevaient de pousser. Il les plongea dans la chair de l'animal, et tendis qu'il buvait le liquide rougeâtre, les yeux plissés par lécurement et la gorge contractée par la répugnance, son visage reprenait un teint brunâtre. Le chien, lui, lentement lâchait prise tandis que son cur ne battant plus que par saccades, sarrêtait. Tenant encore le cadavre d'une main puissante Seti refermait sa plaie grâce à un afflux de sang bien visible, ses canines se rétractaient, et il observait son invité.
Hugo resta immobile, rempli dhorreur cette envie de fuir qu'avaient éprouvé les chiens, le prenait à son tour, et comme eux il avait envie de montrer les crocs, seul défense contre cette créature d'outre tombe dans cette campagne isolée.
"Je n'ai pas pour habitude de tuer les êtres humains, dit soudain Seti, pour le rassurer, mais ne pense pas que ton sort soit meilleur que celui de ce chien. Les vampires se servent de vous. Pour eux, vous n'êtes que des moutons, des pantins dans le meilleur des cas, et lorsque vous n'êtes plus bon à être des esclaves vous leur servez de nourriture. Seul un immortel peut vivre libre parmi les vampires."
La peur quHugo avait éprouvé, il la vit se muer en angoisse, et tandis quil se répétait la dernière phrase de son hôte, il comprit que Seti ne voulait pas se repaître de son corps. Il lui semblait même que la créature en face de lui révélait, pour lui seul, tel un don merveilleux et dangereux, une vérité cachée depuis des siècles. Il n'avait plus peur, pourtant il se sentait encore plus mal, il prenait doucement conscience de sa condition: cétait un esclave, il avait été un esclave, et il resterait jusquà sa mort un esclave.
"qu'est ce que je peux faire?" Il ne pourrait pas vivre longtemps avec ce savoir, et il lui fallait une réponse. Se refermant sur lui même, il se laissait couler dans une lamentation quil pensait légitime, et des larmes de lassitude voulaient sortir de son corps, mais même elles ne lui seraient d'aucun salut. C'était lui, maintenant, qui avait besoin d'aide.
" Rien!" Sec et violent ce mot vint le frapper en plein visage. C'était peut-être vrai, sans doute n'y avait il plus rien à faire, et sans doute son ami était-il sincère, mais il avait besoin de parler, de se rassurer, de trouver une excuse pour ne pas se laisser aller, pour ne pas s'écrouler sur place.
" Et si...?" Sa question avait du mal à sortir, elle impliquait trop de terribles conditions.
" Je n'ai pas le droit de faire de toi l'un des nôtres.
- Pourquoi ? " Cette réponse l'avait énervé, non seulement Seti était capable de lire dans son esprit, mais en plus il le condamnait, il le laissait dans sa condition, il labandonnait, il navait pas le droit de le laisser ainsi.
" Les vampires sont des êtres assoiffés de pouvoir, des drogués accoutumés à la possession des choses et des âmes, et avec eux pas d'overdose. Chez eux seul ceux qui détiennent le pouvoir ont le droit de procréer.
- Et toi? Dit Hugo d'une voix où l'espoir n'existait plus.
- Et moi je n'ai rien, cria Seti plein de rage. Et moi je dois te laisser mourir à petit feu parce qu'ils veulent te garder sous leur emprise.
- peut être ailleurs...?
- Ailleurs c'est la même chose. ils ont fait ça bien. Le monde leur appartient, les princes contrôlent la moindre parcelle de terre, toute l'humanité est sous leur règne, et ceux qui désobéissent, humain ou vampire, sont punis de mort de manière systématique."
Sur ces mots Seti quitta la pièce, il prit son manteau dans le salon, et se dirigea vers sa voiture devant la maison. En enclenchant le moteur il se retourna vers Hugo, qui depuis le palier le regardait s'en aller, et lui dit ces quelques mots : "Jirais te voir avent de quitter le pays. Si tu en as le courage, libères les chiens." Et il démarra nerveusement.
En quittant la demeure de Seti il prit la peine de libérer les chiens, mais ceux-ci nosaient pas quitter leur cage, ils étaient trop habitués à la servitude, comme les hommes, comme lui. En récupérant les clefs de la maison il décida de ne pas la fermer, il partit à son tour, et tandis qu'il passait non loin d'un ruisseau il y jeta les clefs, il espérait abandonner avec elles son lourd passé.
Cette semaine fut l'une des plus terribles et des plus angoissantes quHugo eu à passer dans sa vie, il retombait dans ses vieilles habitudes, il tentait de survivre sur les mêmes bases qu'avant, il aurait voulu n'avoir jamais rencontré Seti, il aurait voulu ne pas avoir à assumer ce secret, il aurait voulu être ordinaire et banal comme tous les autres, et il se souvenait de cette question qu'il avait posée à son ami un an auparavant : "pourquoi moi?". Cette question qui ce soir là avait eu une réponse énigmatique restait encore posée toute entière. Elle n'aurait probablement jamais de réponse en dehors de celle, trop banale, du destin.
Cette semaine là il ne fit aucun sourire, mais comme personne ne le lui reprochait il ne s'en rendit pas compte. Lorsque ses collègues s'approchaient, voulant lui faire part de leurs plaintes quotidiennes, il s'éloignait sans trop de discrétion, et l'on murmurait que Hugo était de mauvais poil, mais ça lui passerait disait-on. Le soir il se contentait à peine de dire un petit "bonne nuit" à ses enfants, et sa femme trop préoccupée par ses affaires professionnelles ne prenait pas le temps de discuter avec lui, de toute évidence il allait mieux, puisqu'il était au foyer plus souvent quavant.
Hugo, lui, avait une terrible envie de mourir, un tout petit espoir subsistait: la métamorphose. Il voulait lui aussi devenir un vampire. Il se disait qu'ainsi il pourrait fuir avec Seti et refaire sa vie, réaliser ses rêves. Cette semaine le choix était simple: l'immortalité ou la mort. Mais ce choix ne lui incombait pas totalement, à moins qu'il ne force Seti à lui obéir.
Le vendredi il envoya sa lettre de démission. Le samedi, veille du jour fatidique, il quitta Carol et écrivit une brève lettre à Seti :
Mon cher ami,
Demain je serais à la morgue ou sur un lit dhôpital. Le destin décidera. Tu seras alors le seul à pouvoir me sauver. Si je deviens l'un des vôtres, je vivrais, sinon...
Hugo.
Après l'avoir mis directement dans la boîte aux lettres de son ami, il se dirigea vers la tour Montparnasse au restaurant les Etoiles de Paris, au cinquante cinquième étage, commanda un repas, et après avoir payé la note il brisa lune des vitres a laide dune chaise de métal massif et se jeta par la fenêtres.
Le lendemain l'information défrayait la chronique, le restaurant se verrait imposer des consignes de sécurité encore plus draconiennes, et sa famille pourrait peut-être même, dans l'espoir de gagner un peu d'argent, leur faire un procès. Son cadavre, lui, était à la morgue, méconnaissable.
Le dimanche soir Seti s'y rendit, et remplaça la dépouille par une autre de même stature, et en lemmenant il se disait :" il a craqué..."
Une fois arrivé chez lui il vida le corps des restes de sang encore présents, et le goût du liquide mort le dégoûtait. Laissant couler quelques gouttes de son flux vital dans la gorge dHugo il se demandait sil était encore possible d'en faire un vampire, et lorsqu'il vit le corps reprendre lentement forme grâce à ce sang curatif il ne put s'empêcher d'éprouver une certaine joie. C'était possible, il avait réussi.
Hugo se réveilla dans d'horribles souffrances, son corps se métamorphosait, et tandis que ses organes humain (estomac, tube digestif, poumons...) se desséchaient de part leur inutilité présente et futur, son coeur, ses veines ou ses os reprenaient leur rôle salvateur lié au sang, Une par une ses cellules inutiles mourraient, cela prit des heures. Quand la transformation fut terminée, la soif le tirailla, et il ne pût s'empêcher de se jeter sur le corps abandonné sur le sol et encore vivant d'un jeune homme. Bestial et brutal, il serrait sa proie à demi morte contre lui, ses crocs plantés nerveusement dans la gorge palpitante du jeune homme il aspirait le sang qu'il avalait goulûment. Quand il eut fini son morbide repas il réalisa, un peu tard, l'horreur de son geste, il repoussa le cadavre nerveusement, et le sang encore ruisselant de sa bouche à son menton il chercha à se faire vomir, mais c'était impossible. Il se laissa alors tomber sur le sol, espérant s'endormir dans lespoir de se réveiller d'un cauchemar, mais il ne put trouver le sommeil, le sang qu'il avait bu l'en empêchait. Se relevant il chercha à savoir où il était. La pièce était vide de tout meuble, blanche, poussiéreuse, et désormais couverte de-ci de-là de multiples taches rouge. Sur sa droite un passage étroit d'où suintaient quelques gouttes d'un liquide jaunâtre menait dans une autre pièce. Une porte massive sans poignée ornait le mur en face de lui. Par en dessous on avait fait glisser une enveloppe sur laquelle était écrit son nom. Elle avait traînée dans la poussière. Il la prit et la lut.
"Cher professeur,
Vous m'avez fait peur. J'ai crû pendant un instant que vous vouliez vraiment mourir.
Sachez que si l'un des miens apprend que vous êtes encore en vie, à leur manière, vous mourrez. En d'autres termes vous passerez le reste de vos nuits emmuré sans jamais pouvoir vous restaurer. Profitez donc des quelques brebis que je vous apporterais en échange des recherches que je vous commande.
Toutes les instructions sont sur une table de la pièce voisine avec le matériel nécessaire. Les travaux devraient être a votre portée. Si vous aviez besoin d'autre chose faites m'en part par écrit.
Ne vous inquiétez pas pour la main d'oeuvre, vous aurez bientôt des collaborateurs.
SETI."
Quand il eut fini de lire ces mots la lettre lui glissa lentement des mains pour aller se déposer sur le sol, Hugo se dirigea mécaniquement vers l'autre pièce, des larmes de sang coulaient sur son visage. Il avait rêvé dailleurs, et se retrouvait nulle-part.
Morethil.
Par Vanina le 26/11/2002 à 0:28:54 (#2644399)
*attends la suite*
Par Morethil le 26/11/2002 à 0:51:48 (#2644504)
Provient du message de Vanina
pas mal du tout j'aime beaucoup ;)
*attends la suite*
A moins que tu ais posté juste avant moi, la fin est bien là.
Comme c'est une nouvelle, la chute est la fin.
Mais j'en ais d'autres, je les posterai.
Merci pour le compliment ;)
Par Vanina le 26/11/2002 à 0:59:12 (#2644535)
Par Vanina le 26/11/2002 à 1:09:20 (#2644585)
Par Rahja le 26/11/2002 à 9:55:59 (#2645660)
:ange:
Par Lilandrea le 26/11/2002 à 10:15:15 (#2645774)
Par Ezechiel Fey Lya le 26/11/2002 à 10:35:10 (#2645879)
Provient du message de Rahja
En effet ca serais sympa d'avoir un chti .doc pour lire ca a la maison en rentrant du boulot :) . Ca serais sympa ca hein ??
:ange:
d'accord.
Je fais la même demande. Ce serait pas mal de lire ça dans le train.
Par Iko le 26/11/2002 à 11:19:18 (#2646127)
Je le retire à la demande de l'auteur s'il n'est pas content
Par Morethil le 26/11/2002 à 13:30:19 (#2647178)
Celà dit, comme je suis une bille en ce qui concene internet, je ne sait pas mettre des liens vers des textes en .doc, ou .rft, donc les suivant seront toujours au même format :P
Et puis j'aime bien avoir des réaction en direct... :ange:
PS : j'ai remarqué en relisant "ailleurs" qu'il y avait quelques phrases buggé (1 ou 2), vu que c'est posté, je vous laisse faire la correction de vous même, excusez ces erreures...
Par Jet le 26/11/2002 à 13:49:48 (#2647348)
pas mal, et puis j'aime bien les histoires de vampire (la saga d'Anne Rice est excellente)
:cool:
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