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Un Air de Requiem...

Par Fenrill le 25/11/2002 à 22:10:55 (#2643429)

OOOOODes gouttes heurtèrent le sol avec un clapotis répétitif, l’humidité ambiante se faisait croissante alors que la pluie ruisselait dans le boyau descendant de la grotte faiblement illuminée par magie… C’était un orage… Une tempête… Peu de nuits subit de tels tourments comme si l’apocalypse approchant la fureur des cieux s’était amplifiée en un maelström incontrôlable…

OOOOOLe tonnerre ébranla la terre alors qu’un éclair sanctionna de carbonisation un arbre proche. La lumière émise par l’anneau vacilla, ce même anneau était accroché à une cordelette au dessus de la tête du fugitif. Ce fugitif, une ombre fugace dans la tourmente météorologique et un simple homme dans le désespoir de la fuite…

OOOOOLes yeux argentés reflétèrent la flamme dansante d’une autre source de lumière dans la caverne, une chandelle à l’iris brûlant et modeste soleil pour le barde fatigué et las…

OOOOOFenrill poussa un soupir, voilà bien trois semaines qu’il errait sans but sur les terres d’Arakas et de Raven’s Dust, utilisant de tout les artifices du marché noir et des pires bassesses commerciales pour fuir la lame de Damoclès qui pendait au dessus de sa tête… Il avait blessé à mort Alanis, il ne l’avait pas voulu, comme la folie avait il pu l’envahir à ce point… Comment et pourquoi ? Il ne pouvait répondre précisément, il ne pouvait parfois que regarder le ciel déchiré et verser des larmes nerveuses en repensant à celle qu’il aimait toujours de tout son être… Peut être sa damnation…

OOOOOSur le sol rocailleux reposait des parchemins trempés ou encore des tablettes d’écriture usées par le voyage et les rudes conditions de la fugue... Piètres souvenirs des écrits de l’homme ils donnaient au portrait de la scène une allure encore plus dramatique et désespérante… L’encre pourpre coulait sur le papier et le sol en une inconstante tache diffuse…

OOOOOL’ancien Barde de la capitale se dirigea vers le fond de la grotte, passa en revue les dernières possessions qu’il avait gardées en réserve… Une lame effilée, une armure ostentatoire mais néanmoins fort bien forgée, une flûte argentée, une lyre et un violon d’apparat s’entassaient à coté d’une plume et d’un encrier presque vide…

OOOOOEncore un soupir, cette fois ci à fendre l’âme, une sorte de gemme fut projetée contre un mur qu’elle heurta avec un bruit mat. A la lumière virevoltante on aurait pu voir que c’était une pierre de destinée, sans éclat, ainsi en était il des pierres des archimages Angélusiens, ainsi en était il des pierres fabriquées, l’approche de l’Alignement avait eu raison d’elle et de son pouvoir protecteur…

OOOOOLes affaires rassemblées et l’anneau descellé de la paroi, Fenrill quitta sa cachette malgré les trombes d’eau et se dirigea tout d’abord vers Lighthaven, incognito et tremblant sou la pluie il s’avança vers une maison bâtie derrière le temple, la battisse abritait la Baronne, la femme qu’il avait réellement aimé avant de l’aimer Elle… Mal lui en fit car cet amour n’avait jamais été réciproque… Toutefois, oubliant les méditations qui lui valait une affreuses prise de gorge il glissa une lettre sous la porte tout en frappant à la porte avec un jet de cailloux bien placé… Il incanta et se remémora le contenu de la lettre après sa téléportation par parchemin vers Hurlevent.

OOOOOOOO « Chère Alanis,

OOOOOJe suis persuadé que cette lettre ne sera guère bien accueillie. Néanmoins je me résous à la transmettre avant que la mort trouve enfin le chemin de mon cœur et que l’artifice qu’était cette pierre rosée soit levé. Avant que nos routes ne puissent plus se croiser et que je te prive d’une vengeance légitime, j’aimerai te dire à quel point les mots que nous avions échangés cette nuit dramatique étaient sincères… Et à quel point les tendres moments que nous eûmes ensembles furent intenses et adulés…Et à quel point ton visage restera gravé en moi comme un sucre doux que je consomme en expert…

OOOOOPuisse la mer reprendre ce qu’elle n’aurait jamais du épargner, moi et le port de Hurlevent être bientôt mon dernier pied à terre.

OOOOOAdieu Alanis, puisse Sélène prendre les tortures adéquates pour me punir de l’affront que je t’ai fait… Puisse les étoiles t’assurée de ma bonne foi et de mes sentiments doux et fous.

OOOOOFenrill, un poète marchant vers sa fin… »

OOOOOFenrill soupira… des derniers mots bien courts pour plaider une cause déjà courue d’avance, mais n’était ce pas du doute qu’il avait perçu la dernière fois dans les yeux d’Alanis…

OOOOOPeut importe, le sort en était jeté maintenant…

OOOOOSes pas claquant sur le sol l’amenèrent devant une autre bâtisse, c’était la maison de la belle et douce Azulynn Tvar, si attrayante et si légère d’esprit, encore une amitié et un cœur que le barde avait poignardé tout en poignardant le sien… Il déposa aussi une lettre sous la porte et n’osa point réveiller les éventuels résidents, il savait de toute façon que des agents grassement payés pourraient s’assurer que la lettre arriverait dans les mains des personnes concernées qu’elle soit Alanis, Azulynn ou Sombre Lune…

OOOOOUne fois de plus, alors que ses pas allaient las vers le port il repensa aux écrits qu’il avait faits pour Azulynn et l’Ogrimarienne…

OOOOOCelle de l’enfant des eaux tout d’abord…

OOOOOOOO « Chère Azulynn,

OOOOOTu dois être bien surprise de revoir mes mots après tant de temps, je n’ose qu’espérer que la douleur que j’ai provoqué en toi s’est dissipée pour laisser place à un mauvais souvenir, je l’espère pour toi car je ne mérite pas tant de tristesse, je l’espère car le monde ne peut être éternellement privé de ton sourire d’ange… Ceci n’est pas une plaidoirie, je ne prétends pas demander ton pardon car j’ai fauté, mais mes causes sont déjà plaidées et tu n’en crois goutte malgré la véracité de celles-ci.

OOOOOAinsi Azulynn nos routes se sépareront bientôt, à moins bien sûr que l’au-delà offre des rencontres prochaines (je n’aimerai pas te voir morte ma douce amie). Sache seulement que je te souhaite le bonheur et la joie, que mes mots tintés de franchise t’atteigne et te berce dans une ultime valse comme celle que nous dansâmes ce soir à l’auberge, comme les larmes que j’avais séché en ami lorsque ton cœur était lourd… Comme ces actes que j’avais réalisés loin de la manipulation de l’ennemie de ta mère… Puisse ton pardon me parvenir un jour ou si tu le dédide ainsi... jamais.

OOOOOFenrill, un ami déchu dont le dernier pied quittera bientôt le port de Hurlevent… »

OOOOOFenrill projeta rageusement une fiole vide gisant à terre contre un mur et poursuivit sa route, la lettre qu’il avait déposé prés de la grotte de Sombre Lune, symbole de la délivrance qu’il avait promis à Aina reparu dans son esprit.

OOOOOOOO « A Sombre Lune, Némésis, Epine…

OOOOONous voila à la fin du jeu, jeu dont je fus marionnette et dont par tes diverses manipulations je fus l’acteur insidieux… Peu importe, tout cela s’effondre maintenant et il est temps que tu saches plusieurs choses.

OOOOOJe me nomme bien Fenrill et suis né sous l’égide d’une éducation Ogrimarienne en Angélus, mon père, le peintre de la légende et ma mère, le modèle du peintre dans la légende arguaient que seul la voie de l’Unique s’avérait juste et saine, que seule le chaos et la douleur qu’il propageait étaient lumières attractives… Dix-sept années dans cette éducation m’avaient conforté dans un carcan implacable et forcé dont je ne pouvais m’échapper… Je ne puis que repenser à cette Archimagicienne, celle Danica, qui m’avait tant apporter par sa sagesse et son amour, un amour adolescent qui m’avait donné la force de m’extraire des vagues lors du naufrage qui avait emporté mes parents loin du monde physique.

OOOOOSur cette terre où je fus échoué, sur cette terre que nous nommons communément Goldmoon, tu avais eu l’opportunité de me croiser dans les débuts de mes pas sur cette terre, ces balbutiements hésitants où désorienté je n’avais pu avoir pour repère qu’une éducation morbide que je voulais à tout prix oublier par tout les pores de ma peau… Je n’avais pu alors être qu’un pion mécanique, mais tout cela est fini !!! Je ne goutte plus à tes rituels ! Je ne goutte plus à ce pain moisi et noir qu’est la foi envers ce démon baveux… Je ne goutte plus l’hydromel de mon père… Je ne peux que me souvenir d’étreintes douces qui conservent un vague intérêt physique sur ma vie…

OOOOOSombre Lune, tu es une personne bien plus intelligente que la plupart mais tes multiples doutes à mon égard m’ont aussi libéré de mes rets, m’ont fait prendre conscience des erreurs que j’avais fait en souhaitant servir ton Dieu…

OOOOOAinsi soit il et ainsi furent mes derniers mots pour toi... Car bientôt la mort reprendra les droits sur l’insignifiante créature que j’étais pour toi…

OOOOOFenrill, Barde dont le doute d’une Maîtresse libéra la conscience d’esclave… »

OOOOOAlors que la lettre acide envoyée à Sombre Lune finissait son chemin dans son mental, il arriva devant sa destination finale, les docks, il repensa aux quelques aventuriers qu’il avait pu croiser, il repensa à l’étrange Aloïsia, Prophétia, Carna la belle herboriste si intelligente et attirante malgré ce qu’elle disait, Boadicae, sa fille qu’il n’avait finalement jamais vu…

OOOOOSa dernière pensée avant de monter sur le petit voilier qu’il possédait depuis une petite escapade avec une noble fut pour Aina, celle qui l’avait enivré, sa vraie vie avait elle donc commencée le jour de leur rencontre, avait elle commencée le jour où les liens entre eux étaient devenus plus intimes, lorsque ceux-ci étaient devenus confidents ? Peu importe car la métamorphose opérée sur les psaumes inculqués au jeune barde avait fait effet instantanément, jamais il n’avait failli à l’âme sœur et sombre dont il était éperdument amoureux, jamais il n’avait menti, jamais il n’avait trompé et maintenant il allait tenter de la rejoindre en homme libre…

OOOOOLe mât grinça en un sifflement alors que le vent s’engouffra dans la voile, le navire allait quitter le quai dans la pénombre et la tempête… Il ne restait plus au barde qu’a écrire ses derniers mots, il descendit dans la cabine, espérant finalement que quelqu’un viendrait une dernière fois croiser ses yeux sanglotants de tristesse et d’une joie due à l’espoir…

Etrange route...

Par Ame Sombre le 25/11/2002 à 22:39:19 (#2643589)

Cela lui semblait des années depuis son arrivée sur ce bris de miroir. Ce miroir qui ne lui apportait rien, purgatoire avant l'enfer qui ne manquerait pas de se déchainer. Le Juge avait décidé, elle le savait depuis toujours.
Elle ne trouvait réconfort qu'en la Dame de la Nuit, qu'en cette Lune Rousse, proche de la folie, guidant ses rêveries et ses nuits douloureuses. Cette Nuit, elle avait un noeud au ventre, prémices de sentiments, chose dont elle se sentait totalement dénuée depuis qu'elle avait enfermé la marque d'Alanis dans cette rune palpitante à son front.

Ses pas la menèrent en cette Nuit noire, orageuse, vers le cercle sacré non loin de WindHowl. Sa chambre chez Gwen était soigneusement rangée, fermée à clef, elle ne savait même pas pour quelle raison.
Elle s'adossa à une des pierres froides du dolmen, la trouvant presque chaude comparée à son contact glacial. Les Ombres amies étaient présentes comme la veillant... La pluie était drue. Son regard se tourna vers le large avant de fermer les yeux, les doigts crispés sur cette terre consacrée...
Une dernière prière pour Sélène avant de rejoindre cet état de stase, cet état proche de la mort qu'elle souhaitait si chèrement...

... Quand elle rouvrit les yeux, elle se rappela le voyage dans les Ethers avec Nirthaël... Cela lui paraissait tellement semblable mais tellement plus réel.
Un bateau, vide, tanguant sur une mer déchainée. Elle s'enfonça dans ses entrailles, frêle silhouette pâle aux yeux d'obsidienne, vêtue de noir comme toujours, dépourvue de ses ailes écoeurantes. Ses doigts sur le bois du couloir ne laissant que des marques de givre, son souffle une légère brume.
Elle poussa la porte de la cabine tout au fond. Une forme se tenait sur le lit, les épaules basses, lasses, une forme connue, espérée, laissée en arrière avec regret... Elle le reconnut, le sut tout de suite...

Elle vint s'asseoir à ses côtés en silence, sans bruit. Présence bien vivante, au parfum aux épices bien reconnaissables, proche mais tellement éloignée.
Lentement elle posa sa main sur les cheveux doux du Barde, de son Barde...

Par Drazhar Ul'Gar le 25/11/2002 à 23:25:42 (#2644016)

Tout simplement magnifique.

Par Meliane Ethyl le 25/11/2002 à 23:51:33 (#2644194)

:amour: :amour: :amour:

Retour de l'être aimé...

Par Fenrill le 26/11/2002 à 0:08:41 (#2644301)

OOOOO Il était assis sur ce lit, sur ce reposoir mobile sous le roulis de l’eau bouleversée par la tempête. Et pourtant, il était encore a quai… Il gémit, courba les épaules sous le poids sans cesse croissant de l’accablement pour finalement soupirer maintes fois de lassitude et de tristesse dans le triste cadre que lui offrait le temps…

OOOOO L’embarcation dans son intégralité grinça, provoquant sur le barde méditatif un lever de sourcil… Ce moment de distraction infernal passé, il replongea dans des réminiscences brûlantes comme des tisons…

OOOOO Alors que les images défilaient devant ses yeux, vivantes gravures de sa propre histoire, il sentit, il ressentit, illusion olfactive ? Illusion des sens ? Encore une chimère destinée à le faire souffrir d’autant plus ? Il n’osait en savoir plus tout en étant à la fois transcendé par le fait même d’un espoir… Puis, la main se posa sur ses cheveux, une main qui compléta la toile de grâce tissée par les parfums envoûtants, il sentit tous ses membres se faire légers, il sentit des picotements sous ses yeux et finalement une larme roula en une unique cascade sur sa joue… Il tourna la tête et vit… Il la vit, son regard, son visage, ses cheveux, son corps, sa prestance, son aura, tout était présent, c’était elle…Seules les ailes semblaient être absentes…

OOOOO Pris de tremblements et d’une joie brûlante il parvint a saisir tendrement sa main, il tendit l’autre main vers le visage d’albâtre cherchant a retrouver le contact froid mais tellement doux du satin de sa peau… Il bafouilla également des mots tendres et déformés par les hoquets de joie. Il approcha son visage comme pour mieux se plonger dans les deux gemmes obsidiennes jumelles, ses yeux, il mêla ainsi de nouveau l’argent et les ténèbres en un ballet lyrique qu’il avait cru oublier…

OOOOO Les mots parvinrent afin a franchir la forteresse tremblante de ses lèvres, il retint les questions stupides et lâcha :

OOOOO « M…Ma tendre, mon amour… que...»

OOOOO La suite des mots furent bloqués par le contact de ses lèvres sur les siennes, un baiser qu’il donna de toute son âme libre, de tout l’amour qu’il avait pour elle et la furie d’un épris qui retrouve l’élue de son cœur après une perte et un gouffre immense. Le baiser se poursuivit alors que la larme finissait son chemin sur les lèvres liées donnant à cette danse le sel d’une joie immense…

OOOOO Il l’enlaça et la serra contre lui sans pouvoir articuler un mot sur le moment, il compta chaque respiration de son parfum en trésors, chaque caresse, chaque parcelle de peau contre son corps il les érigea en idoles… C’était son âme… C’était son cœur … Plus que tout le poète s’envolait, libre… Il la regarda, et les regards plongés l’un dans l’autre il articula :

OOOOO « Je suis libre maintenant mon Aimée… »

OOOOO Il laissa le silence faire office d’attente pour la réponse de sa douce.

Dure vérité...

Par Ame Sombre le 26/11/2002 à 1:10:42 (#2644594)

Un sourire triste remplaça les étreintes douces, bien réelles. Un instant d'hésitation... Comment lui dire... Comment lui avouer qu'elle n'était là avec lui que pour quelques heures ou minutes... Que l'Eternité n'était pas encore à eux...
Une lueur douloureuse passa dans les yeux noirs, pour s'y attarder comme un papillon dans une lumière trop vive.

"Libre... Nous le sommes tous deux mon Barde..."

Hésitation sur les mots, pour une fois que sa langue vipérine ne cherchait pas à blesser, elle allait le faire. Un désespoir sans fond pour seul soutien. Une larme gelée et carmin coula sur sa joue.
Maudits sentiments !! Amour, peine, douleur... Toujours là à la tarauder quand ils ne devraient plus exister !!
Elle se releva subitement, les mains sur les yeux, lui tournant le dos. Respirant avec difficulté.

"Nous sommes libres Fenrill... Pour quelques heures... Je suis ici sans l'être... Je paye le prix de mon passé sur un autre bris de miroir..."

Elle se retourna lentement vers lui, s'asseyant à ses côtés, lui procurant un berceau de tendresse au creux de ses bras. Caressante, aimante comme si rarement.

"Je ne suis là que pour t'aider à t'endormir vers ce dernier voyage... J'avais promis de t'accueillir, pardonne moi... Les fils de la Destinée ..."

Impossible de continuer, les mots coincés dans sa gorge nouée.
Elle ne voulait pas partir ainsi, elle ne voulait pas le laisser, seul encore une fois. Sa volonté la plus chère était de l'accompagner cette fois ci, de rejoindre ceux qu'elle aimait si fort dans cet autre lieu. Ne pas voir encore une Venue... Ne pas voir le monde s'embraser...
Le corps de la prêtresse au sein du cercle sacré devenait lentement une pierre de glace, moule parfait, statue. Plus le temps passait et plus il redevenait ce qu'il avait été avant la venue de cette Ame Sombre...

Par Conrad McLeod le 26/11/2002 à 1:24:23 (#2644642)

Toujours aussi plaisant.... Encore du travail pour l'archiviste, et... des souffrances pour ceux qui s'amourachent de la prêtresse déchue des vents.

Par Gabriel Thylin MSF le 26/11/2002 à 18:00:41 (#2649588)

:lit: :amour: des textes somptueux d'auteurs non moins talentueux :merci:

Par Drazhar Ul'Gar le 26/11/2002 à 21:17:04 (#2651159)

Toujours aussi bien écrit. (Ce qui n'est guère surprenant au regard des textes laissés dans la bibliothèque par ces auteurs.)

Par Syris Choup' le 26/11/2002 à 22:10:06 (#2651615)

Provient du message de Conrad McLeod
et... des souffrances pour ceux qui s'amourachent de la prêtresse déchue des vents.



Ouais faut pas se laisser avoir comme ça par Aina hin, on vous aura assez prévenu ^^

Magnifique cela dit, il faut croire que c'est dans la souffrance que les talents se révèlent. =)

6- *Moi elle m'a pas eu euhhh moi elle m'a pas eu! :p* -Ris

Par Gabriel Thylin MSF le 27/11/2002 à 18:46:16 (#2658375)

*up encore une fois parce qu'il le vaut bien*

Foudres...

Par Fenrill le 27/11/2002 à 19:28:19 (#2658775)

OOOOOLes douces caresses cessèrent un court instant et le barde contempla le visage de l’aimée. Sur sa peau de soie blanche s’écoula lentement une larme indomptée et glaciale, son regard se tinta de tristesse, sentiment si peu commun pour être mis en valeur sur Aina…

OOOOODes mots… Une vérité dictée sans avoir vraiment besoin de l’être…Et… Elle se leva, cachant le noir douloureux et larmoyant de son regard, tournant le dos comme par une humilité et une détresse grandissante… Le barde suivi le même mouvement et posa ses mains doucement sur ses épaules fines… A nouveau elle articula des mots, elle prononça avec difficulté les faits, elle n’était point ici pour longtemps, elle disait payer le prix d’une existence sur un des autres miroirs de la destinée, éclats de verre qui assuraient maintenant une torture aux cœurs amoureux.

OOOOOAlors que le regard du barde à son tour se voila de stupeur et de tristesse, elle se retourna et l’accueilli en ses bras pour une étreinte calmante, ils suivirent un chemin descendant pour retrouver le lit en siège et les étreintes se poursuivirent alors… Tant de tendresse, tant d’amour à fleur de peau… Et encore des mots, si vrai, si francs, sans voile de mensonge, elle ne serait que guide, elle ne serait pas présente de l’autre coté…

OOOOOTant de mal à prononcer ces mots… Tant de lutte en elle…Il saisi son visage, le couvrant d’une caresse et d’un baiser doux… Il prononça à son oreille des mots calmes malgré que ceux-ci fussent las…

OOOOO« Mon amour, les fils de cette destinée ne seront bientôt plus que vestiges, Il revient et tu le sais pertinemment, je ne veux pas te perdre, oh non… Pas encore…Dit moi que nous allons pourvoir voguer ensemble et loin… Dit moi que notre temps ne se finira pas avec la tempête et ma liberté…Mon aimée, je veux que nos routes soient liées à présent… »

OOOOOL’homme s’interrompit pour ponctuer sa requête de douceurs alors que dehors, la foudre brûla le mât du voilier voisin répercutant un tonnerre fracassant de bois sur le dock, telle une torche la voile de l’embarcation s’embrasa et le navire grinça sous l’agression courte des flammèches vaincues par la pluie battante.

OOOOOCe chaos météorologique n’avait guère fait vaciller Fenrill et celui-ci poursuivit une lente plaidoirie de gestes d’amour en effleurant les courbes de sa belle… Il guettait sa réponse pour qu’ils puissent vaincre cette boucle les séparant, il guettait son regard pour y voir le même désir, il guettait son esprit pour sentir son amour…

OOOOODehors dans la tourmente, la foudre acheva son travail destructeur sur la coquille de noix voisine déjà éprouvée par le précédent assaut. C’est dans un silence relatif par rapport aux bruits démoniaques du typhon qu’il sombra et laissa le nid des deux amants seul sur le quai.

Par Vermine Ark le 27/11/2002 à 19:31:26 (#2658800)

Vraiment très bien écrit :)

Décision.

Par Ame Sombre le 27/11/2002 à 20:30:05 (#2659249)

La jeune femme s'immobilisa soudain comme occupée par une réflexion subite. Ses sourcils se froncèrent pendant un court instant puis un étrange sourire vint affleurer à ses lèvres. La rune noire comme la nuit ornant son front s'éclaircit lentement, progressivement, redevenant pure et dorée alors qu'elle-même semblait se matérialiser encore plus au côté de son Barde.
Elle avait pris sa décision. Le corps vivant au sein du cercle sélénite n'existait plus. Seul un bloc de glace compact était présent, statue parfaite de cette femme éphémère. La fin de la nuit ne laisserait nulle trace de son passage en ces lieux…

Une incantation à voix basse alors qu'elle se levait. Un craquement sinistre. Des Vents brûlants gonflèrent les voiles. Les amarres venaient d'être largués, sans préavis.
Un sourire carnassier éclaira franchement son visage alors que le voilier s'éloignait du quai. S'agenouillant devant Fenrill, plongeant le regard dans ses yeux argentés, les mains se glissant entre les siennes, elle se décida enfin à parler.

"Les amarres sont largués. Mes doux Vents nous guident vers le large. La tempête ne nous touchera pas cette nuit. Nous voguons vers je ne sais où… Angélus certainement. Nous n'avons de pierre de Destinée ni l'un ni l'autre. Tu m'offriras pitance et la mer sera ton vivier…
Nous sommes l'un à l'autre Fenrill. Le hasard va nous mener vers notre nouvelle vie… La Lune Rousse, lune des fous et des créatures de la nuit sera notre unique guide.
Maintenant, libre à toi de fuir. De te jeter par-dessus bord, de refuser ce dernier voyage en ma compagnie, de refuser la découverte, de refuser de retourner vers tes origines avec moi… Simple Prêtresse des Vents, Sélénite au passé plus que sanglant mais femme voulant le bonheur à tes côtés, voulant être heureuse, enfin."


Un sourire tendre ponctua cette tirade lancée à la volée pourtant d'un ton posé, doux… Maintenant ce n'était plus à elle de décider.

Par Azulynn Tvar le 27/11/2002 à 21:37:56 (#2659875)

Vagues lentes, de cette eau qu'elle aimait, qui lui apportait tour à tour souvenirs ou oubli. L'onde avait léché son âme jusqu'à la laver des yeux brillants du barde aimé. Elle lui avait trouvé bien des torts (et il en avait) pour l'oublier, se purifier... En définitive, il n'était qu'une cicatrise de plus sur son coeur cristallisé. (rituel, ou simplement douleur ?) Maudit coeur encore capable de s'émouvoir malgré ses blessures, ses jambes de bois !

La marée montante ramenait entre ses crocs de glace les images fulgurantes des étreintes affectées (de ses sentiments pourtant si vrais) à cette âme amie, tandis qu'elle parcourait le vélin. Toutes ces esquisses faussées, oh oui, si faussées ; tels de grossières tâches de couleurs violentes sur la délicatesse de l'aquarelle. (viol de l'âme)

Ce fou avait même attaqué Alanis... (Il l'aimait)

Elle ne saurait le revoir, ses yeux d'argent fouillant son âme, cherchant la brèche jamais résorbée.

Le port de HurleVent...

Elle ne saurait le revoir, mais elle se leva pourtant, et s'enveloppa d'une pelisse noire comme la nuit qui régnait, dehors. Les vents, en éveil ce soir semblait-il, s'engouffrèrent sous le lourd tissu lorsqu'elle passa le pas de sa porte. Peu lui importait, son corps frêle avait vu d'autres écueils autrement plus dangereux (dangers de l'âme). La mer ne se laissait même apercevoir encore, les murailles protégeant la ville - mais elle la sentait, agitée cette nuit, très agitée...

Ses pas la guidèrent sans réfléchir, tant elle connaissait dans les moindres détails la cité. Elle atteignit bien vite les murailles désertes surplombant le port, qu'elle ne franchit pas, mais gravit sans bruit. (habitude de walkyrie... quand je l'ai rencontré...)

L'étendue mouvante couleur de nuit s'étendit bientôt sous ses yeux secs. Elle serra d'une main pâle son vêtement, les vents impétueux animant ses cheveux, simples jouets contraints de se soumettre. Les yeux pâles cherchaient, détaillaient le port où tous les bateaux étaient amarrés, compte tenu du ciel chargé. (Aurait-il quitté les côtes ?) Hagarde, elle se perdait dans ses eaux chéries, se laissait guider par leur langueur encore endormie.

Elle se pencha brusquement vers le port, dans un souffle court - emportée, tel le bateau qui venait brusquement de larguer les amarres, emportée telle la vague acérée qui l'emportait soudain loin de Goldmoon, qui emmenait le barde. Ses poignets se crispèrent, les doigts plaqués contre la muraille, cherchant une prise. Il n'y en avait pas ce soir.

Il n'y avait que cette vague qui lui coupait le souffle en l'emportant au creux de son écume, vers les océans d'un coeur meurtri, barré d'une longue cicatrise d'argent.

Par Alanis Lyn le 28/11/2002 à 5:54:05 (#2661730)

Une lettre...
Combien de lettres devrais-je recevoir encore, clamant l'innocence et la pureté des sentiments comme si cela pouvait effacer l'infamie et les outrages passés ?
Sincère ? Se croient-ils sincères dans leurs trahisons ? Ou la trahison fait-elle partie même de l'amour ?
Amour, mon pire ennemi. Par lui je chuterai peut-être, pour ne pas m'en relever cette fois. Mais pas par ta main, Poète.
Ta missive m'aurait émue, si je l'avais crue sincère. Elle aurait touché mon coeur, si je ne savais les mensonges que recèlent tes mots.
Mais que veux-tu vraiment ? Faire de ta fuite, déguisée en adieu à la vie, l'outil de mes remords ?
Je te sais si infidèle, tu tromperais même la mort...

Mais cela n'a plus d'importance, maintenant.

Et la missive se consume dans les flammes, ravivant un instant l'éclat du feu en une langue brûlante, puis se mue en volute de fumée... intangible comme un souvenir.

Par Sombre Lune le 28/11/2002 à 16:33:22 (#2664971)

Sombre Lune marche vers son antre, sa demeure cachée, ignorée de tous, sauf de quelques privilégiés. Elle s’apprête à écarter le rideau de végétation qui masque l’entrée de la caverne quand son œil est attiré par une forme pale, posée de façon à être bien visible pour celui qui tenterai d’entrer. Il s’agit d’un parchemin, légèrement détrempé par l’humidité ambiante, un parchemin scellé sur lequel elle peut lire son nom en lettres pourpres. Elle le saisit, la main légèrement tremblante, sachant fort bien qui en est l’auteur. Une réponse, enfin, depuis tant de semaines à l’attendre ! D’un pas vif, elle parcourt le dédale de la grotte, suivant machinalement les bonnes voies aux nombreux croisements, insensible aux feulements et cris lugubres que l’on perçoit au loin. Elle incante un sort d’une voix grave en une langue lugubre, laisse la lourde s’ouvrir, puis se refermer en silence derrière elle. Elle s’installe confortablement dans le fauteuil de bois noir aux larges accoudoirs,devant son bureau encombré de parchemins, et ouvre la lettre, le cœur battant un peu plus vite.

Le sourire qui se dessinait sur ses lèvres avant de lire la lettre se transforme petit à petit en un rictus, puis en un rire creux, qui sonne faux, tandis que d’un geste rageur elle abat sur la table son poing où se trouve encore le parchemin froissé en un geste de colère.

Noooooon !!! Quel imbécile ! crie t’elle d’un ton rageur.
Comment peut il oser écrire cela, pour qui diable se prend il ? Mes manipulations ?!!
Elle éclate de rire.

Et elle se souvient. Sa rencontre avec ce jeune guerrier, qui crachait sur Ogrimar. La discussion qui en suivit, les longs discours, elle, douce, patiente, essayant de cerner le personnage, lui, brillant, fin, rien de ce que l’on pourrait attendre d’un fidèle de Brehan, si ce n’est une certaine rage du combat. Puis l’étreinte, le lien de sang, au nom du Maître, entre eux et Lui. Cette douceur mêlée à une tendre violence. Oui, violence et tendresse ne peuvent bien faire qu’un, dans des moments tels que celui là.

Elle se souvient de ses plans, lui, encore presque plus machiavélique qu’elle, de leur petit jeu, jeu de séduction et de pouvoir, se partageant les noms et allant jusqu’à se chamailler dans le choix de leurs futures victimes, et de qui aurait l’insigne honneur de pervertir celle-ci ou cette autre. Choisir ceux et celles qui paieraient de leurs cœurs et de leur âme, qui souffriraient par amour pour ce couple O combien parfait et attirant, ceux qui seraient leurs jouets dans les mois à venir.
Comme se fut plaisant de l’entendre raconter ses manœuvres d’approche auprès de ces deux Sainte Nitouche qu’étaient Alanis et Azulynn, d’imaginer les belles glaciales en prise avec son sombre amant. Oh, et puis cette garde auprès de laquelle elle avait couvert Fenrill de caresses, invisible dans la grotte, Fenrill que la belle aimait, puis jouant la sœur honnie du pauvre frère repenti tandis qu’elle découvrait ma présence. Comme cela avait été amusant, tous ces moments avec lui, présente à ses cotés, écoutant ses manigances, ne parvenant même pas à rivaliser avec lui, mais heureuse de sa dextérité et de la finesse de son jeu. Elle ne gagnait pas leur jeu, mais ce qu’ils vivaient lui suffisait.

Puis il y avait eu l’autre femme. Oh, un rien, au début. Juste une belle prêtresse soignant ses blessures. Mais une belle femme vénéneuse, au service de la tisseuse, la maîtresse implacable et sans pitié. Et Sombre Lune avait commencé à douter. La première fois, ce fut quand elle a vu le pansement sur Fenrill, tissage fait d’une sorte de gangue, comme un fil de soie très fin, comme un fil de… d’araignée ?
Elle soupçonna une quelconque duperie, un moyen de le tenir en son pouvoir, sous sa coupe, de faire de lui en serviteur passif et fidèle de l’Haruspice. Leurs méthodes étaient bien de ce genre, fines, insidieuses. Il la voyait de plus en plus souvent. Et elle doutait de plus en plus de lui.

Jusqu’au jour où il alla jusqu’à l’accuser d’avoir trahi ses secrets ! C’était trop ! Elle venait de perdre son enfant, elle savait que jamais justice ne serait rendue, trop de corruption, et en plus, le seul être qu’elle attendait de revoir après son emprisonnement l’accusait à tort de trahison ! Et Elle était là. L’Autre. Juste à coté, non loin du lieu de rendez vous.Elle l’avait vue. Aina. La prêtresse de l’haruspice. C’était donc un coup monté. Il fallait qu’elle s’assure de sa sincérité, à l’égard du Maître tout au moins, et à son égard si possible aussi. Elle avait songé au rituel.

Elle relut la lettre, songeuse, essayant de lire ce qui se cachait derrière chaque mot, cherchant des sens cachés qui peut être n’existaient pas. Et ce serait ses doutes à elle qui l’auraient fait partir ? Non, impossible.
Ainsi, rien n’était vrai en lui, si ce n’est peut être les premiers moments, avant que le pouvoir de la Tisseuse ne s’étende sur lui.

Elle sentit son cœur se serrer. Apres tout, cela faisait des années qu’elle n’avait pas vécu cela. Un amour sincère. Un réel désir pour un homme. Elle revit le visage d’Ireas, le premier pour qui elle rompit son souhait.
Son souhait ….
Ses yeux se ferment, et elle revit la scène.

Moi, seule, enfant de six ans peut-être, fuyant , traquée. Je cours dans la foret, les branches fouettent mon visage, les buissons s’accrochent à ma robe de laine grossière. A ma poursuite, des hommes d’arme, des soudards, riants, une violence barbare émanant de leur personne. Une chaumière en ruines, je m’y engouffre, les yeux brillants de terreur, je cherche un endroit où me terrer, sous la table, oui, là, ils ne me trouveront pas. Je suis cachée, essayant de retenir mon souffle, petite fille ne comprenant pas ce qui se passe. Les hommes me trouvent...
Ils...
Je me souviens de leurs mains parcourant mon frêle corps d’enfant, à la recherche de choses que je ne pouvait comprendre, me faisant mal, moi ne comprenant pas, les yeux écarquillés, leur poids m’écrasant, leur main étouffant mes hurlements.
Ils...
Je me souviens... Mon corps gisant sur le sol, ensanglanté, brisé, mon âme à jamais marquée.

Elle rouvre les yeux, encore tremblante comme à chaque fois que ce souvenir revient à sa mémoire. Elle se remémore le serment qu’elle avait alors fait, se rappelant chaque mot, chaque intonation.

Les hommes, c’est donc cela. Bien... Ils paieront ! J’en fais le serment. La souffrance qu’ils m’ont infligée ne sera rien à cote de ce qu’ils connaîtront de ma main, de mon corps, de mon âme. J’utiliserai ce qui m’a détruite pour les détruire à leur tour, mes charmes seront leur perte, ma beauté leur supplice, ma douceur leur torture.

Elle se laisse aller en arrière sur le fauteuil de bois sombre. Ses yeux fixent désormais le parchemin, feuille froissée entre son poing aux jointures blanches. Après tout, son Destin devait sûrement en être ainsi. Elle avait fait serment, et Il le lui assenait tel un coup de tonnerre à chaque fois que sa détermination faiblissait, lui rappelant sa promesse, ne jamais aimer un homme car ils n’en sont pas dignes.

Accepter et observer...

Par Fenrill le 28/11/2002 à 22:07:59 (#2667811)

OOOOO Aina sembla pensive un moment et lorsque sa réflexion cessa un craquement y fit écho, les amarres n’étaient plus que souvenirs, porté par une brise issue de la magie de la prêtresse des vents et ainsi protégé de la tempête l’embarcation partait lentement vers le large traçant un sillon calme dans une tempête pourtant déchaînée…

OOOOOLe barde regarda sa belle sans pouvoir contenir l’émotion sur son visage, conscient qu’au déroulement de ses mots elle lui offrait son être pour l’avenir et lui n’avait plus qu’à accepter cette offre pour lier leurs destinées et leurs cœurs…

OOOOOChacun des mots fut goûté avec délectation et pour cause, chacun était attendu depuis bien longtemps, depuis le début, depuis qu’il l’avait rencontré, encore plus depuis qu’elle n’était plus que son âme sombre, depuis que les affres virulents de la Tisseuse et d’Artherk n’avait laissée d’elle que la femme qu’il aimait, dépourvue des marques du passé…

OOOOOAlors contemplant son regard il osa signer le pacte…

OOOOO« Mon aimée, ma tendre, je souhaite tes mots depuis si longtemps, j’y adhère de tout mon être, j’y confond mon âme en pleine conscience et en accepte les termes. Que nous soyons mortels, quelque soit les dons que je devrais faire et ce que je devrais rechercher… J’accepte O belle Sélénite dont le passé sanglant ne m’effraie guère… Nous aurons le bonheur, je serais à tes cotés et tu seras heureuse… Je ne veux plus fuir pour enfin sur tes vents découvrir et voguer vers les origines qui ne m’ont point encore tout révéler… »

OOOOOIl la saisi dans ses bras, l’embrassant tendrement, très longuement puis se leva avec un sourire, une caresse et un clin d’œil et s’éloigna vers la porte de la cabine…

OOOOO« Mon amour, pour que notre chemin ne finisse pas dans les récifs je me dois de guider le voilier, pardonne moi je suis vraiment confus (son ton était joyeux) couvre toi si tu souhaite me rejoindre sur le pont tes vents écartent la tempête mais il fait frais la nuit au large… »

OOOOOIl sortit alors en la regardant autant qu’il le pouvait, dehors le phénomène était saisissant, les vents magiques semblaient faire mur au typhon. Les nuages, les bourrasques, les trombes d’eau et les vagues déferlantes étaient simplement tranchés net… Et la mer était d’huile devant le bateau poussé par le léger souffle…

OOOOOL’émerveillement passé (ou plutôt la première impression car l’émerveillement n’était pas parti) il saisi un lunette de navigation et la pointa en direction du port de Hurlevent, la fine ligne d’horizon dégagé offrait une vue sur la muraille soumise à la tourmente (phénomène d’autant plus magique, ils n’étaient pas encore très loin des côtes)…

OOOOODans la lentille, ce qu’il vit lui attira d’abord un regard étonné puis un sourire nostalgique car sur le chemin de ronde, soumise aux conditions désastreuses du ciel et regardant vers le large, il y avait la douce Azulynn, pas de doutes c’était bien elle, l’avait elle pardonné ? Etait elle venue pour le voir ? Il aurait désiré voir la profondeur de l’âme de la conseillère au cœur satin, il aurait donné beaucoup pour voir dans ses yeux pales comme des perles la vérité de ses sentiments, il aurait aimé savoir si elle était encore une amie ou une victime inopinée éternellement voué à sa haine envers lui (l’aimait elle encore ?)… Il doutait qu’Azulynn dans sa candeur presque trop outrancière soit capable d’haïr réellement, il doutait qu’elle puisse l’oublier même si il l’espérait, elle ne méritait pas le tourment, elle, qui n’avait pour raison de vivre que les eaux et la pureté de celles-ci, miroir de l’âme d’une femme exceptionnelle… Une amie gravée dans son cœur de poète dans l’étroite place laissée par celle qu’il aimait, son âme sombre…

OOOOODes secondes passèrent et il soupira tout en contemplant celle qui était finalement venue sur la muraille, elle semblait étrange puis se promettant d’utiliser dès qu’il le pourrait un moyen de télépathie quelconque pour réclamer le verdict de la belle sur lui-même, il se dirigea vers la barre et bloqua le gouvernail sur le cap adéquat (court répit de navigateur)… Il siffla alors et un oiseau au plumage nocturne se posa sur son épaule, il griffonna quelques mots sur un papier fripé qu’il accrocha à la patte du volatile et pointa la direction des docks. Nepheryth (c’était le nom du corbeau) s’éloigna emportant avec lui la missive et Fenrill retourna à la navigation vers les contrées lointaine qu’il allait parcourir avec son amour, son âme… Premier pas vers le lointain…

OOOOOSur le papier on aurait pu voir les mots suivants :

OOOOO« Azulynn…Merci… Merci d’être venue, merci pour tout, merci pour tes larmes même si je me blâme de t’avoir fait souffrir mon amie (devrais je encore t’appeler ainsi ?), Merci pour tout et que mes mots aussi impies soient ils t’accompagnent avec le souffle du vent et la lumière de la lune… »

Fenrill… (Si tu souhaites me répondre malgré tout, le messager porteur de ce papier t’en offrira l’opportunité, le message me parviendra sans faille qu’il soit virulent ou qu’il soit autre…)

Par LetD4NightLord.| le 28/11/2002 à 22:26:38 (#2667959)

:lit: :monstre:

Par Ame Sombre le 28/11/2002 à 23:04:14 (#2668212)

Se couvrir pour aller sur le pont? Drôle d'idée. Elle ne sentait même plus le froid si l'envie lui prenait...
Lentement elle sortie. Fenrill regardait vers la côte, Nepheryth partait en cette direction. Pourquoi? Elle n'en savait rien. Si un jour l'envie lui prenait d'en parler, il saurait le faire, comme toujours.

Son corbeau lui manquait, le Corbeau... Son veilleur depuis tant de lunes. Messager de mort ou de vie selon ses choix, de peines ou de plaisirs...
Un bruissement, un froufroutement d'ailes. Un poids léger sur son épaule. Il était de retour, Fenrill en avait pris soin.
La prêtresse sourit, un sourire immense et franc, craquelant son armure de glace. Son coeur semblait se réchauffer, bouillonner lentement en elle.

Elle ne regardait plus que vers l'avant. Là où ses vents traçaient une mer d'huile. Un autre pays les attendait. Et elle serait là pour qu'il affronte son passé, pour qu'il sache tout, à ses côtés, statue de glace amoureuse... Pour qu'ils vivent tout simplement.

Par Fenrill le 29/11/2002 à 19:01:14 (#2674351)

Hop en attendant ma réponse ^^

^^

Par Ame Sombre le 30/11/2002 à 14:31:46 (#2679500)

*tapote du bout des griffes*

Rideau...

Par Fenrill le 1/12/2002 à 19:11:16 (#2687298)

OOOOOFenrill s’approcha d’Aina après avoir mis le cap sur la destination adéquate, il fallait profiter de la magique accalmie pour s’éloigner de la tempête au plus vite… Ses mains s’enroulèrent, amoureuses, autour de la fine taille de la Belle pour l’étreindre tendrement, les lèvres jouèrent avec la peau du cou en y déposant des baisers… Quelques mots susurrés, il semblait enfin paisible, au sein de l’argent des yeux du barde une placidité sans égal demeurait constante. De concert avec ses paroles amoureuses pimentées parfois de passion, il entraîna de nouveau sa dulcinée dans la cabine, sachant pertinemment que l’impossible direction constante des vents lui assurait calme et repos pour le moment… Et ce repos, nid de leur amour serait maintenant l’ouverture à des aventures dans l’inconnu de son propre passé… Dans les draps de soie de l’avenir…

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