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Histoire parallèle ou Déchéance.

Par Yolinne Ninette MIP le 25/11/2002 à 1:52:20 (#2636702)

C'etait un cadre de verdure chatoyant, aux couleurs éclatantes, la Nature bruissant doucement sous une brise estivale. Les rais de soleil dardaient ce petit monde avec abondance et douceur, petite poche paradisiaque à l'abri des guerres et des rancoeurs, refuge secret des vies alentours. Au centre de ce petit havre de paix, un large étang d'eau pure se déployait, reflétant le ciel et ses nuances avec perfection et harmonie, le vent glissant sur la surface en le troublant parfois de quelques larges cercles. Enfin, trônant au beau milieu de ce tableau débordant de vitalité, une maisonnée semblait flotter sur l'eau, en fait positionnée sur une petite île. Le bois était joliment décoré d'arabesques diverses, soigné au mieux, et brillant même sous la lumière solaire. Tout n'était donc que parfaite harmonie et ravissement pour le regard. Ce n'était qu'après avoir pénétré la demeure que l'on pouvait se rendre compte qu'un élément clochait dans toute cette fresque merveilleuse. Un seul élément mais d'importance...

On aurait pu s'attendre à autant de bonheur ruisselant dans la petite maison de bois, cependant, bien que la décoration embrassait la liesse du dehors, l'endroit semblait vide et à l'abandon. Tout était en ordre, classé avec minutie, pas la moindre poussière ne venait joncher le sol, mais le silence enveloppait toutes les pièces de son ample manteau. Et malgré les couleurs vives arborées ça et la, malgré la fraîcheur qui avait été déposée partout, un profond malaise venait étreindre ceux qui pénétraient l'édifice. Dans une des pièces du fond, là où même le vent hésitait à entrer, la lumière semblait absente. La porte était nonchalamment entrouverte, mais l'opacité de la pénombre était telle que l'oeil ne pouvait distinguer ce qui y résidait. Un bruit léger de tissu froissé se fit entendre, troublant le silence oppressant. Une lueur maladive vint naître et effilocher sensiblement les ombres, sous la forme d'une bougie mourante. Un visage était penché au-dessus d'elle, qui aurait pu être magnifique, resplendissant même, mais....

A la faible lumière rougeâtre, les ombres devenues sanguines venaient danser sur les traits mornes d'une jeune femme. Sa tenue était soignée et impeccable, ses cheveux à peine dérangés tant ils avaient été serrés en une longue tresse. Seules quelques mèches venaient balayer son visage avec douceur. L'ovale de ses traits se mariait parfaitement avec les autres éléments de son visage, avec son nez fin et retroussé, ses lèvres fines mais pulpeuses, rehaussées par la semi-rondeur de ses joues enfantines. Cependant, lorsqu'on observait ses grands yeux, on y décelait avec surprise un vide profond. Non pas ce vide quand l'âme est absente, mais celui qui caractérise si bien l'absence de sentiment, la perte et la tristesse. Sans un soupir, la tête retomba doucement sur l'oreiller. Son regard se posait sur cette ligne lointaine qu'elle seule pouvait voir, les stries de ses pleurs enfin séchées, après avoir creusé de larges cernes sous ses yeux encore gonflés. Son corps était tourné sur le côté droit, légèrement replié comme si le froid la tenait dans ses bras. Comme si cette unique chambre était sous le règne de l'hiver, contrastant avec l'état chantant tout autour. Le drap de soie blanche était à peine relevé jusqu'à ses hanches qu'une mince robe sombre comme le deuil revêtait avec légèreté. Le silence revint tapisser la pièce, tandis que la flammèche finissait sa danse pour s'étouffer dans l'épaisse couche visqueuse de cire, replongeant dans l'obscurité le pauvre éclat de lumière chétif.


A suivre.

Hop !

Par Iwakura Shin OS le 25/11/2002 à 17:05:19 (#2640760)

:lit:

*attend la suite*:merci:

Par Syris Choup' le 25/11/2002 à 17:07:38 (#2640780)

À mille lieux de là, presque au bout du monde, à la charnière de deux univers bien différents liés en une bataille perpétuelle où chaque élément se déchaîne, un tableau agité se dessinne dans la faible lueur filtrée par d'épais nuages.
Chaque instant voit l'assaut de l'océan rugissant sur l'immensité fixe de la terre qui recule peu à peu, inexorablement. Et le vent de fouetter tour à tour ces deux combattant, apportant une touche de confusion venant entretenir cette constante anarchie.
Nulle vie ne peut espèrer évoluer dans ce chaos continuel, aucun témoin ne peut simplement attester de la violence développée au cours de cette bataille opposant trois entités naturelles, surpuissantes, enragées.

Personne...
Sauf peut-être une ombre fragile semblant vaciller à chaque coup porté par l'un de ces acteurs insaisissables, frêle forme en proie aux caprices de cette nature déchaînée.

En observant plus avant cette chétive silhouette se remarquent des traits usés par la fatigue, néanmoins illuminés par un faible sourire.

Re: Histoire parallèle ou Déchéance.

Par Zeed Mithror le 25/11/2002 à 19:45:03 (#2642283)

Provient du message de Yolinne Ninette MIP

A suivre.


*attend la suite alors...*

Destin funeste.

Par Yolinne Ninette MIP le 25/11/2002 à 22:10:40 (#2643426)

Tout était arrivé quelques jours auparavant. Avide de découvrir les nouvelles frasques des hommes, la jeune femme se couvrait d'un léger voile opaque qui lui procurait le don de passer inaperçue aux yeux de tous et allait espionner ces choses curieuses qu'étaient les hommes. Or ce jour-là, comme à son habitude tandis que son mari était de sortie pour quelques jours, l'espiègle jeune fille s'extirpa de sa demeure de contes de fées pour fouler ce monde étrange au-delà des limites de leur paradis. Le sourire aux lèvres, heureuse comme jamais, elle s'était faufilée aux abords d'une des plus grandes villes de la région qu'elle visitait. Les rues grouillaient de monde, elle en fut quelque peu effrayée, car jusque là elle ne s'était jamais aventurée près des foules humaines, n'ayant observé que quelques groupes isolés. Aussi resserra t'elle son voile contre elle, craignant d'être découverte, et rasa les murs afin d'entrevoir, au lieu des grandes rues bondées, les ruelles où bien peu de personnes conversaient ou se promenaient. Si elle avait su ce jour-ci ce qu'il allait lui arriver, peut-être serait elle restée à l'écart, ou encore dans les vastes campagnes, qui sait au fond.... Mais le Destin en avait choisi autrement.

Passant maintenant avec insouciance le coin des rues, elle se penchait de-ci-delà, curieuse invétérée, espérant qu'un événement se produise, digne d'intérêt. Ce fut alors qu'elle entendit un chuintement plaintif, non loin d'elle, un peu plus vers sa droite. Avançant à tâtons, ravie, comme un chaton ayant trouvé la victime de ses jeux, elle pencha la tête avec précaution et regarda la scène. Son visage devint livide, d'un coup. Elle n'arrivait pas en croire ses yeux, paralysée d'horreur et de dégoût : à quelques mètres à peine, une jeune femme se faisait violenter par deux hommes sans scrupules, et ses cris étaient étouffés par la main de l'un d'eux. Muette d'écoeurement, elle se ressaisit rapidement et murmurant quelques mots qu l'on ne pouvait entendre, elle leva ses yeux, pointant discrètement le doigt vers la pauvrette. Celle-ci disparut en une gerbe d'étincelles. Les deux hommes ébahis par ce tour, ramassèrent leurs affaires et détalèrent en criant. Soupirant de soulagement, la jeune femme continua sa route, remerciant les pouvoir peu communs dont on l'avait dotée enfant, et continua son chemin. Mais elle avait à peine quelques mètres, qu'elle manqua d'être bousculée par un vaurien, qui courait à perdre haleine. Derrière lui, une dame richement vêtue beuglait plus fort qu'un ténor, désignant aux autorités l'objet qu'on lui avait dérobé : sa bourse de cuir teinte en rouge qui dépassait à peine des mains du voleur. Fronçant les sourcils, notre demoiselle fit un petit geste du doigt, profitant encore de son invisibilité aux yeux des hommes, et le malfrat s'étala de tout son long, bientôt saisi par les gardes. encore une fois, elle continua son chemin, ravie d'aider les bonnes gens, mais un peu confuse d'intervenir ainsi dans la vie des hommes.

Mais sa promenade ne fut pas sans problèmes. Partout où elle regardait elle ne vit que monstruosité et débâcle. Luxure.. paresse...vol... envie... prétention... mensonges... orgueil... violence... La ville regorgeait de fautes méprisables. Dégoûtée, elle se mit un peu à l'écart et murmura quelques mots.

- Les hommes sont vraiment désespérants.... Pas un pour rattraper les autres.. Et ils accumulent leurs fautes jour après jour... sans remords... Ce ne sont que des bêtes, oui de vulgaires bêtes sauvages sans aucune éducation ni humilité.


Soudain, une voix gutturale et pleine de fiel fusa derrière elle. Surprise, elle se retourna les yeux écarquillés.

-
Mais que sais tu pauvre fille de la souffrance des hommes pour pouvoir les juger ?

Décontenancée, elle vérifia que son voile était toujours sur elle, encore plus ébahie de le retrouver bien en place. L'homme qui lui faisait face était grand et vêtu de noir, son ample écharpe cachant ses lèvres, et son regard foudroyant à de mi calfeutré sous son chapeau noir également. Une large cape de feutre sombre claquait au vent d'un son sinistre, pendant de ses épaules. Il dégageait une aura de froideur, agressive et cinglante. Elle se sentit oppressée par cette présence, d'autant plus qu'il pouvait la voir, chose normalement impossible. Sans se démonter, lui continua de susurrer sombrement à son oreille, si près qu'elle pouvait sentir la colère briller dans ses yeux pourpres.

- Crois tu que tu les aides petite imbécile ? La jeune femme que tu as cru sauver tout à l'heure.... s'est faite poursuivre pour sorcellerie. Elle doit être en train de brûler à l'heure qu'il est. Elle fléchit, hoquetant de surprise. Avait il raison ou cherchait il à lui faire peur ?
Comme ce pauvre enfant qui avait volé cette richarde quelques malheureuses pièces pour s'offrir à manger après 4 jours à jeun. On lui a coupé les deux mains pour cet.."odieux" crime. Es tu fière de ce que tu as fait ? Tu n'as nullement résolu la souffrance, tu en as provoqué de nouvelles bien pires. Elle se recula tremblante, secouant la tête et balbutiant moult mots embarrassés.Et tu permets de surcroît de les traiter d'animaux ? Alors que tu es bien pire et cruelle ? As tu seulement une fois réfléchit à tes actes ? Non bien sûr tu as dû agir comme bon te semblait car tu crois connaître les hommes.. Mais pauvre ignorante que tu es, tu ne sais rien. Tu agis telle une écervelée égoïste et irréfléchie.

Estomaquée par toutes ces accusations, elle recula encore, interdite. Pourquoi ? Pourquoi était il si abrupte alors qu'elle n'avait voulu que bien faire ? Elle tenta de se défendre sans réelle conviction, abattue par ce déluge de reproches. Mais il la coupa, sec et froid encore une fois.

- Nous allons bien voir si tu en vaux la peine... Cette fois, tu vas réellement donner quelque chose de toi pour eux. Cette fois tu seras utile.

Il étendit la main devant lui, écartant sa paume vers elle. Un signe apparut en une flamme pourpre opaque au creux de celle-ci, subjuguant la jeune femme éperdue. L'homme marmonna sombrement des paroles inconnues, et le signe flamboya, entouré d'ondes noirâtres. Puis, d'une voix rauque, il imposa un mot de pouvoir de ses lèvres, et la flamme grandit démesurément pour atteindre à une vitesse folle la poitrine de la femme-enfant. Elle sentit son corps se cambrer d'un seul coup, alors qu'une douleur tenace l'assaillit avec ferveur. Une lueur bleue s'arracha lentement de son corps, avalée par les éclats sombres. Puis, tout aussi brusquement, son corps se détendit d'un coup et elle fut projetée en arrière, haletante au sol. L'homme referma sa main et ferma les yeux semblant apprécier ce qu'il venait d'ingérer, un sourire satisfait sur les lèvres. Puis de son pas pesant, il s'approcha d'elle et mit un genoux au sol. Tandis qu'il prononçait de nouveaux mots, il posa la main sur le visage de la frêle jeune femme encore sous le choc.

Tu as donné maintenant ce qui manquait aux hommes. L'espoir. Bien petit gain, mais qui sera une lourde perte pour toi. Mais ce n'est pas fini... Tu vas bientôt comprendre ce qui te faisait défaut... Il se concentra, et émit une lueur blafarde du bout des doigts. Il traça un signe qui parut brûler quelques secondes la peau où il apposait sa main, puis la retira lentement.A présent tu ressentiras la souffrance humaine. A chaque moment où l'une de ses âmes sera prise de douleur, tu la sentiras comme si tu la vivais. Et tu verras par les propres yeux de ce ou cette pauvre supplicié. Beau cadeau n'est ce pas ? Après cela tu pourras te targuer de connaître l'âme humaine et ses tares.

Puis il se releva dans un grand coup de cape, un sourire indicible sur ses traits. Et tourna les talons aussi naturellement que possible, alors que blême de peur, la jeune femme disparaissait pour retrouver le réconfort de son îlot...

Par Zeed Mithror le 25/11/2002 à 22:16:56 (#2643454)

Excellent texte. Triste récompense pour sa bonne volonté mais très bien écrit. :merci:

Par Drazhar Ul'Gar le 25/11/2002 à 23:33:59 (#2644076)

Admirable en tous points.

Visions incessantes.

Par Yolinne Ninette MIP le 27/11/2002 à 16:28:30 (#2657243)

Dans le noir épaissi et la solitude profonde, la jeune femme semble convulser par moment. Sous ses paupières closes, luisent les larmes de souffrir autant de tourments. Elle voit tout désormais, crime éhontés, tristesses familiales, disputes effrénées ou encore fuite abyssales.. Sang et horreur sont les seules teintes qu'elles distingue dans ce qui aurait pu être des rêves. Rouge, noir et Nuit s'assemblent pour former ces indicibles cauchemars dont elle est la proie. Chaque minute elle sentait son coeur bondir aux abois et une pointe s'enfoncer en son coeur. Il n'est plus un seul moment où elle n'entend ses sombres cris résonner dans son crâne, et à bout de souffle, elle se replie sous ses draps en suppliant que celà cesse... en vain. Bribes de folie qui l'envahissent ? Chagrins omniprésents ? Toute les douleurs du monde sont devenu son quotidien, inlassablement...

Cri et réveil en sursaut. L'image encore bien présente d'un femme pleurant la mort de son enfant à la naissance a fait vriller ses tempes. Les yeux écarquillés baignés de larmes, la bouche tremblante, elle est livide comme un fantôme revenu de l'au-delà. Plus rien ne bouge. Aucun bruit ne filtre. Soudain c'est un cri de souffrance qui réveille tout le petit bois endormi, un hurlement strident. Le visage de l'enfant mort-né a laissé place à cette masse sanglante et carbonisée d'un grand père torturé, puis à une malade atteinte d'une peste récalcitrante voyant la chair se décomposer. La jeune femme regarde ses mains le regard fou : Non elle n'a pas commencé à pourrir, bien que les images se juxtaposent par instant. Fébrile, elle déplace sa main vers une fiole sur sa table de chevet. Prise de convulasion encore, elle manque de la faire tomber par trois fois, mais sa tenacité tient bon. Elle débouche la bouteille en tremblant pour porter le goulot à sa bouche et boit quelques gorgées. Nouveau pic de douleur : Une jeune femme qui se sectionne les poignets. La main se crispe sur la fiole et soudain, la brise en de multiples éclats sur le drap de soie. Le regard vide fixe les perles de sang tacher le blanc immaculé et ls bris de verre brillant faiblement. Puis le corps retombe lourdement sur l'oreiller d'un sommeil profond anesthésié de ces cauchemars sans fin. Les larmes coulent encore paresseusement sur le visage éteint et blâfard, se mêlant doucement à ce petit rus qui étend ses tentacules sur la literie.



A suivre ?

Re: Visions incessantes.

Par Iwakura Shin OS le 27/11/2002 à 16:38:03 (#2657327)

:lit:

Provient du message de Yolinne Ninette MIP



A suivre ?


Oui s'il te plait :)

Par Choupinou le 28/11/2002 à 19:34:55 (#2666609)

Cela faisait un certain temps déjà qu'il préférait la compagnie de la Nature à celle de cette humanité si ingrate.
À quoi bon se lamenter devant des scènes si violentes sans pouvoir faire quoi que ce soit...
Ainsi les dons dont ils avaient hérité se rapprochaient plus de la malédiction de Cassandre qu'autre chose. Cette omniscience n'était que source de douleurs cinglantes et inévitables, et la seule manière d'éviter cette souffrance résidait dans la fuite perpétuelle, et dans cet amour si puissant...

Elle.

Le seul visage capable d'apaiser ces maux si accablants, la seule présence capable d'effacer cet environnement si douloureux, la seule raison pour laquelle son coeur battait chaque jour.
Il savait combien elle souffrait de cette même impuissance, mais s'il avait seulement su ce qui l'accablait à cet instant...

Le fracas d'une vague à la hauteur démesurée contre la falaise sur laquelle il se tenait le fit sortir de ses pensées alors qu'il manquait de tomber.
Il était temps de rentrer, le soleil ne tarderait plus à disparaître derrière cet horizon qu'il s'était un jour juré d'atteindre.

Bribe de conscience.

Par Yolinne Ninette MIP le 28/11/2002 à 21:10:22 (#2667402)

Morne.. grisaille... Quand l'espoir est mort et que la mort elle-même paraît une douceur trop agréable. Quand il n'y a plus d'issues où se réfugier. Prostrée, anéantie, cette pauvre forme grelottante n'est plus qu'une coquille où gémissent souffrance et chaos en parfaite harmonie. Quelle dérision. Les larmes ne servent à rien mais coulent seules, triste spectacle de déchéance. Bientôt il ne restera plus que des orbites vides et monotones. Un jour ? un mois ? deux ou trois ? qu'importe, la douleur est devenue éternelle, le temps ne passe plus, il s'est arrêté sur ce fragment, sur cette faille qui a rongé le coeur comme un coup de hache effilée. Poursuivie par ses hantises, par son désarroi et son impuissance, elle ne se demande même plus à quoi ressemble une vie heureuse, il semble qu'elle l'ait oublié depuis si longtemps... Tout n'est qu'oppression ingrate et pesante qui vient voler sa vie et ses soupirs, ses espoirs d'une vie nouvelle... Non plus rien. L'espoir est mort, le ventre rompu, les tripes à l'air. Il n'est plus qu'un cadavre fumant qui empeste et que l'on peut à peine inhumer. Tout n'est qu'agonie latente, dégoût de la vie. Elle ressent toutes les souffrances du monde en cet instant, comme mille lances qui viennent poignarder ses chairs et les éparpiller alors qu'elle est encore vive. nausées et mal-être ses deux nouveaux amis, inséparables désormais. Damnée, probablement déjà perdu, son âme semble se gorger de toute cette mort qui rôde alentour. Elle n'a plus goût en rien, l'espoir n'est plus que cendre qui s'éparpille au vent, loin d'elle. Il n'existe plus de solution, rien que la chute inéluctable, comme si l'on empilait falaise sur falaise. L'espoir est mort... l'espoir a disparu...l'espoir n'est plus...l'espoir a t'il jamais existé..? l'espoir n'est qu'une fable... l'espoir.... l'espoir est mort déjà.



A quoi sert le combat s'il est perdu d'avance ? La folie s'empare de l'être fragile soudainement. Et dans un accès de rage, les mains sur les tempes, une nouveau cri foudroie l'air. Hurlement de rage, de lutte contre ce Destin trop arriviste. Titubant avec maladresse à travers la pièce, les yeux plissés sous la douleur qui lancine son crâne en feu, elle renverse au sol tout ce qui se trouve à sa portée, fracassant objets et décoration, déchirant tissus et parures, réprimant tantôt gargouillements de colère écumante, et ces pleurs qui ne jaillissent plus. Démente sous cette onde de choc et d'images qui la parcourt, elle s'effondre à moitié sur un des meubles sous-jacents, meurtrie, accablée de râles d'agonie, puis glisse jusqu'au sol, les yeux de nouveau vides. La crise est finie. Qui partira après l'espoir ? La conscience ? La lucidité ? Ou bien encore tout simplement elle...



http://membres.lycos.fr/yoyomelie/Desarroi.jpg

Par Iwakura Shin OS le 28/11/2002 à 23:49:53 (#2668533)

:lit:
Toujours tres bien écrit :merci:

Par Syris Choup' le 29/11/2002 à 16:26:32 (#2673151)

*Se permet un up hrp pour l'edit qu'il ne faut pas rater ;)*

Tellement effroyable qu'on s'y croirait réellement.

Par Asakurah Yoh le 29/11/2002 à 16:29:02 (#2673170)

Vraiment admirable...

iwa ton avatar est horrible...

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