[Background]Eekier Sokh

Par Eekier Sokh le 23/11/2002 à 20:47:42 (#2628471)

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine vivait Eekier Sokh, jeune Zabrak, natif de la planète Garos IV.

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15 ans avant l'avènement de l'Empire Galactique, la société Engine Sokh Corporation est au sommet de sa gloire. L'Ancienne République est encore au pouvoir, mais des rumeurs se propagent dans la Bordure sur la corruption des sénateurs et la multiplication des injustices sociales au sein du régime républicain. Sur Garos IV, Nikal Sokh, le père d'Eekier, dirige sa société d'une main de maître sans se préoccuper de ses histoires de politiciens. Mais à quel prix... et pour combien de temps encore...

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Prélude
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Le Zabrak arpentait les longs couloirs du centre administratif de son entreprise à la recherche d'Ageni Eryx. Il se dirigea vers le département des bureaux d'études là où son amie passait le plus clair de son temps. Travailleuse assidue, elle aimait rester tard le soir dans son bureau à paufiner son dernier projet d'étude sur les tous nouveaux modèles de répulseurs. Elle et Nikal Sokh se connaissaient depuis leurs toutes premières années d'études au sein de la même université de Sciences Industrielles sur Garos IV. Malheureusement, Ageni ne connue pas la même réussite dans le monde de l'industrie que son ami. Restant longtemps sans emploi, elle s'évertua à vouloir percer dans ce domaine. Au bout de plusieurs mois de galères et d'échecs, elle se décida finalement à rejoindre Nikal au sein même de son entreprise florissante.

Nikal bifurqua à l'angle du couloir et appuya sur le commutateur de la première porte de droite. Il trouva Ageni assise, couchée sur son plan de travail, sa lampe de bureau lui éclairant le visage. Quelques gouttes de sueurs perlaient sur son front et glissaient sur ses tempes. Nikal s'adossa contre le mur et regarda son amie pendant quelques instants. Malgré son âge, elle avait encore le visage très jeune et des traits saillants. Ces cheveux courts d'une teinte assez claire contrastaient bien avec la couleur de ses tatouages rendant ainsi son visage des plus harmonieux. Il esquissa un sourire et s'approcha de son amie. Il posa sa main sur son épaule.

«Ageni... il faut te reveiller. Tu devrais rentrer chez toi et te reposer, chuchota Nikal.»
Ageni se réveilla. Elle releva doucement la tête, se frottant les yeux.

«Hmmm... qu'est-ce que tu fais là?» dit-elle incrédule.» Elle marqua une pause et regarda autour d'elle.
«Ah... oh, je vois! J'ai du m'assoupir, lança-t-elle le sourire aux lèvres.»

Effectivement, pensa Nikal, lui aussi le sourire au coin de la bouche.
«Tu devrais rentrer chez toi et te reposer, tu termineras le dimensionnement du canal de feedback électrostatique de ces répulseurs un autre jour.»

Elle se tourna vers son holo-écran et jeta un oeil sur ses données.
«Je crois bien que tu ais raison, Nikal.» Elle sauvegarda son travail et fourra l'holo-disque dans sa poche.

«Avant que tu ne partes, j'aurais aimé que tu me rendes un petit service. Pourrais-tu garder Eekier demain ? Je sais bien que c'est ta journée de repos, mais j'ai de très nombreux rendez-vous dont un sur Ord Mantell et je ne peux pas le laisser seul à la maison, je suis désolé...»

Ageni le regarda, secouant doucement la tête. Elle savait qu'il ne donnait pas deux minutes de son temps à son fils, le laissant souvent seul à la maison. Ageni aussi avait un enfant, Larkal, notablement plus âgé qu'Eekier, qu'elle et son mari avaient élevé avec passion. Ils avaient passé de nombreuses années auprès de leur fils, à l'éduquer, à l'élever, à l'aimer... Et Nikal le savait.
«Tu devrais vraiment lui parler Nikal... La dernière fois que je l'ai gardé, il n'a pas dit un seul mot. Il faut que tu passes plus de temps avec lui, tu dois vraiment le faire ! Il le faut ! Tu ne te rends pas compte que tu es en train de détruire ton fils !? La laissant ainsi à l'abandon, lui qui n'a même pas de mère ! Tu n'imagines pas la peine qu'il peut avoir...»

Nikal regardait Ageni, le regard dur, les mâchoires serrées. S'en était trop d'un coup, il ne pouvait pas supporter ça plus longtemps. Il tourna les talons, se dirigea vers la porte d'un pas rapide puis s'arrêta subitement.
«Je t'amènerais Eekier à 7 heures, j'espère que tu seras là...»
«Attend Nikal ! NIKAL.....» mais déjà le Zabrak quittait le seuil de la porte et se dirigeait vers l'aire des speeders.

Ageni se retrouva seule, au milieu de la pièce, dans un silence troublé par le grésillement de la lampe.
«... Nikal... tu ne pourras pas l'éviter comme ça indéfiniment...»

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Onze ans ont passé, Eekier a maintenant seize ans, la majorité pour les Zabrak. La société Engine Sokh Corporation est toujours en pleine gloire et Nikal ne donne pas plus de temps à son fils ou si peu... Eekier a grandit et il sait aujourd'hui ce qu'il doit faire...

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Les préparatifs
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Le Zabrak était là, couché dans l'herbe, en train de rêvasser. Depuis toujours il avait vécu dans le tourment de la solitude, dans une famille sans mère et avec un père littéralement prisonnier de son entreprise. Depuis toujours il avait dû grandir seul, dans l'attente d'un quelconque amour paternel ou familial. Mais aujourd'hui était un jour nouveau, un jour de renaissance. Eekier avait maintenant seize ans, la majorité. Légèrement plus petit que la normale, le crâne hérissé de huit cornes, il arborait de sombres tatouages propres à sa famille sur toute la surface de son corps. Les relations avec son père s'étaient quelque peu améliorées avec le temps. Mais rien de bien transcendant. Pourtant, le jeune Zabrak avait grandi et ne percevait plus cette solitude de la même façon. Il avait apprit à s'en accommoder... à l'aimer.
Allongé sur le sol, il regardait le ciel bleu. Les nuages de la veille s'étaient dispersés et une légère brise caressait son visage. Il aimait à s'isoler dans les hautes herbes des prairies bordant la ville, seul avec la nature, avec lui même. Soudain, quelque chose se posa sur un rocher. Surpris, le Zabrak tourna légèrement la tête et, du coin de l'oeil, aperçu un oiseau au superbe plumage blanc. Un oiseau Pylat, volatiles réputés pour leurs sifflements apaisants et calmes. Eekier resta allongé dans l'herbe, essayant de ne pas faire de bruit. Il attendit quelques minutes... Enfin, l'oiseau se mit à chanter. L'humanoïde ferma les yeux et se laissa bercer par la douce mélodie. Il finit par s'endormir.
Une goutte d'eau heurta le front du Zabrak le réveillant par la même occasion. Eekier ouvrit doucement les yeux pour s'apercevoir que le ciel était à nouveau empli de nuages. Il se releva, regarda autour de lui. Le bruit de l'herbe secouée par le vent lui rappelait ses excursions nocturnes dans la forêt voisine.
«Saleté de temps, lança-t-il tout en s'essuyant le visage d'un revers de la main.»
Il se leva et commença à accélérer le pas. La pluie ne cessait de s'intensifier, les gouttes d'eau ruisselaient abondamment entre ses cornes pour finir sur ses joues. Il se mit à courir vers le bosquet le plus proche, décidé à attendre que la pluie cesse. Il attendit, au pied d'un arbre... Demain, il serait parti de cette planète, il allait enfin pouvoir voler de ses propres ailes, quitter cette prison sans barreaux et vivre sa vie. Direction Naboo pour changer de paysage, voir du pays ou, comme il le disait à son père, suivre des études d'architecte...

Nikal regardait le reste des personnes présentes dans la salle. Un humain d'Alderaan au visage fin et pâle, deux Bothans de Bothawui au pelage beige-crème et roux, un Twi'lek originaire de la région d'expansion et un Corellien à la peau mate. Les Bothans et les deux humains ne cessaient depuis déjà une heure de critiquer leur plan de vente pour le dernier modèle de speeder X5. Le Zabrak ferma les yeux et se massa les tempes. Il regarda son datapad posé sur la table et se leva.
«Mes amis calmez-vous, je crois que ce soir nous ne sommes pas assez concentrés pour obtenir un quelconque résultat. Je remet la réunion à la semaine prochaine et je compte sur vous pour vous calmer un peu. Bonne soirée.»
Les cadres de vente quittèrent la salle suivis de près par le Zabrak. Il commençait à se faire tard et son fils quittait la planète le lendemain. Il s'était promis de ne pas rentrer trop tard cette fois-ci. Nikal se dirigea d'un pas pressé vers le parking. Il salua les droïdes à l'accueil et activa son comlink.
«TR-04, je suis à l'entrée. Viens me chercher s'il te plaît.»
La limo-speeder s'arrêta devant le Zabrak qui s'y engouffra à tout vitesse.
«Direction la maison et pas d'imprudence, lança-t-il au chauffeur sans même lever la tête de son datapad.
- Je tiens à rappeler à Monsieur que je maîtrise parfaitement plus de 6 millions de véhicules différents.
- Et moi je tiens à te rappeler que cette limousine vient tout juste de sortir de nos usines, alors je te prierais de garder tes senseurs sur la route.
- Bien Monsieur.»
La nuit était tombée depuis une heure maintenant et la pluie n'avait toujours pas cessé de tomber. Le speeder filait à vive allure dans les rues de la ville propulsant de grandes gerbes d'eau sur son passage. Nikal repensait aux quelques moments qu'il avait pu passer avec son fils. Il se revoyait juste après la naissance d'Eekier, le tenant dans ses mains... Il aurait tant voulu passer plus de temps auprès de son fils, mais il avait promis à son père de reprendre la société et de la mener jusqu'au sommet, chose qu'il avait en grande partie réussie depuis ses dernières années. Demain, son fils serait à l'autre bout de la galaxie et il ne le reverrait plus avant de longs mois et ça, il ne pouvait s'y résigner. Le Zabrak se remémora ces instants passés. La pluie ne cessait toujours pas.

Eekier salua B-7PO, le droid affecté aux tâches ménagères de l'appartement. Il avait toujours vécu entouré de ces êtres mécaniques, ils avaient en quelque sorte remplacé cette présence maternelle qui lui faisait tant défaut. A tel point que le jeune Zabrak avait pris l'habitude d'appeler le droid "Ma'Be".
«Coucou Ma'Be! Je file en haut finir de préparer mes affaires. Tu diras à mon père que je suis couché ok?.
- Très bien Eekier. Mais votre père tenait à vous voir ce soir et je...
- Il ne tenait pas vraiment à me voir ces dernières années, je ne pense pas que ça ait changé, lança-t-il tout en montant les marches deux à deux.»
Le Zabrak redescendit quelques minutes plus tard un paquet sous le bras.
«Je pars chez Ageni, je risque de rentrer tard, pas besoin de m'attendre pour le dîner, lâcha-t-il à tout vitesse avant de passer le seuil de la porte.»
Eekier courait le long du trottoir évitant habilement les passants venant à contre sens. Dans le ciel, le trafic dense et les lumières des aéro-speeders ressemblaient à autant d'étoiles filantes. Le vent encore puissant soulevait les quelques papiers traînants le long de la chaussée. La pluie tombait encore abondamment et les flaques d'eau étaient autant d'obstacles en plus à éviter. Le paquet tenu au-dessus de la tête, Eekier continua ainsi sa danse pendant dix bonnes minutes avant de se retrouver devant l'appartement. Le Zabrak rentra dans l'immeuble, se présenta devant l'ascenseur et attendit. Il n'espérait qu'une chose, que les adieux ne soient pas difficiles, il ne pouvait pas partir avec la tristesse dans ses bagages, il voulait repartir heureux, près pour une nouvelle vie.

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A suivre...

Par Geshir Kaos le 23/11/2002 à 23:04:36 (#2629223)

:lit:
Ca c'est du background :)

Par Eekier Sokh le 24/11/2002 à 0:40:42 (#2629778)

Et c'est pas terminé!:D

Faudrait d'ailleurs que je m'y replonge! :lit:

Par Elladan Araphin le 24/11/2002 à 11:28:43 (#2631274)

[mode Jet ON]

Connaissais déjà. :D

[mode Jet OFF]


Mais c'est toujours bien sympa à lire. ;)