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La LĂ©gende de Larme de Glace

Par Lydwin Belcombes le 22/11/2002 Ă  18:46:14 (#2621191)

Je ne sais pas trop pourquoi je poste ça, sans doute ne devrais-je pas le faire ... mais je me lasse un peu de la passivité régnant sur le forum Athalon ; aussi je partage ce petit récit (j'ai essayé de faire court), simple background d'une arme parmi tant d'autres que j'ai fabriquée sur Aurora, et qui sera peut-être un jour - ou pas - sur Athalon. Il s'agit d'une arme très puissante (pour niveau 17 :eek: ) et unique.

* * *

Certalambë était un magicien, plutôt doué dans sa discipline d'ailleurs, elfe aux yeux et cheveux dorés appartenant à une richissime famille de Lunargent. Sa paisible vie prit un brusque revirement lorsqu'il rencontra Mehía, jeune guerrière demi-elfe dont il s'éprit rapidement. Son amour était si grand qu'il refusa à sa destinée de noble pour partir à l'aventure aux côtés de sa compagne.
Il prit goût au maniement des armes, et lorsqu'ils s'avouèrent leurs sentiments au bout de dix merveilleuses années riches en expérience - période de temps assez brève pour un elfe - Certalambë promit d'offrir à sa future épouse, comme le voulait une ancestrale tradition de sa lignée, le plus beau présent qu'il soit.

C'est ainsi que le mage devenu combattant partit pour une quête qu'il ne pouvait échouer, avec pour seuls bagages son amour et une détermination sans faille. Il erra plusieurs mois à la recherche du meilleur forgeron du royaume, jusqu'à découvrir un vieil artisan nain aux mains d'or, qui accepta de prendre cet elfe en apprenti à condition que ce dernier lui enseigne les rudiments de la magie. Trois longues années de travail acharné suffirent à l'intelligence de Certalambë pour acquérir une bonne maîtrise de l'art de la forge - tout en enseignant parallèlement la magie au nain - et l'elfe partit alors loin dans les terres de l'est à la recherche des meilleurs matériaux qui soient. Son voyage dura des mois, puis il prit un chemin opposé, rejoignant la Côte des Epées pour trouver les plus belles perles que Faêrun ait portées, d'un bleu aussi pur que les yeux de sa bien-aimée. Il retourna alors chez son maître forgeron, où il passa une année entière à forger son arme, la travaillant, fondant puis recommençant des centaines de fois jusqu'à obtenir un résultat parfait. Il y ajouta sa touche personnelle, un mélodieux enchantement elfique qu'il avait répété chaque soir durant ses longs voyages, alors qu'il pensait à Mehía. Le résultat fut une épée à une main et demie - arme préférée de la guerrière - majestueuse, faite d'un harmonieux mélange d'acier, d'adamantite et de quelques autres matériaux magiques, dont les perles précieuses qui ornaient la garde justifiaient le nom de "Perle Azurée de Mehía". Le forgeron nain félicita Certalambë pour son oeuvre, et ce dernier lui remit son livre des sorts par gratitude. Les deux hommes devenus amis se quittèrent chaleureusement, et l'amoureux repartit rejoindre sa douce le coeur libre et léger.

Cinq années avaient passé, et l'elfe à la peau cuivrée ne prit guère le soin de précéder son retour d'une missive, désireux de faire une surprise à la femme qu'il aimait tant. C'est pourquoi il ne reçut guère le message qui lui était destiné, l'informant de la disparition de Mehía. Son désarrois fut rapidement suivi d'une colère sans borne lorsqu'il apprit qu'elle avait été enlevée par des bandits, faisant partie d'une organisation crapuleuse d'Athalon.
Il était devenu un guerrier émérite depuis toutes ces années, et n'hésita pas à se rendre seul dans le repère de ces malfrats. Armé de "Perle Azurée de Mehía", il commit un véritable massacre, tuant les uns après les autres la vingtaine de guerriers, voleurs et assassins qui s'opposèrent à lui.

Mais il retrouva sa tendre compagne morte, depuis trop longtemps pour pouvoir la ressusciter. Elle avait apparemment été violée et torturée, certainement pour lui soutirer des renseignements sur la guilde dont elle faisait partie - la Guilde des Ethers. Des jours durant, Certalambë hurla et pleura sa douleur, priant la Seldarine d'accueillir ce sang elfe en son sein, afin qu'ils puissent se rejoindre à jamais. Empli de désespoir, il finit par faire route vers les montagnes sauvages du nord, là où personne n'allait jamais, portant avec lui le corps de sa défunte aimée. Sa détermination n'avait d'égal que son courage, et il parvint jusqu'au sommet d'une haute cime, au prix de nombreux affrontements contre des créatures de toute sorte, qui le blessèrent profondément dans sa chair. Mais qu'étaient ces douleurs physiques, face à la peine qu'éprouvait son coeur ?

Usant de pouvoirs magiques pour se repérer, il trouva une grotte dans laquelle gisait un écoulement de lave. Il s'y dirigea sans hésitation et après plusieurs jours de concentration, déposa le corps de Mehía dans la lave bouillonnante, qui brûla sous le regard larmoyant du guerrier-mage. Il utilisa cette même lave pour reforger entièrement son épée d'un étrange mélange de métal et de glace. Les larmes qu'il laissait échapper coulaient sur la lame, se solidifiant en cristaux aux bords de celle-ci. Les perles fusionnèrent en deux ornements distincts, situés de part et d'autre de la garde, et brillèrent d'un curieux éclat.
Lorsqu'il eût achevé son oeuvre, Certalambë invoqua un puissant sortilège et plongea dans la lave l'épée à la main, dont la lame semblait "boire" le liquide brûlant pour s'en imprégner. Le rituel achevé, le forgeron se précipita à l'extérieur, et dressa, sous une tempête hurlante de glace, le fruit de ses efforts vers le ciel, tout en scandant le nom de son amour perdu. Les cristaux de givre s'évaporaient au contact de la lame rougeoyante, et celle-ci finit par s'entourer d'une aura blanchâtre qui continua jusqu'au bras du magicien, pour finir par entourer son corps entier d'une spirale glacée.

Puis tout prit fin.
Il n'y avait plus de larmes gelées qui tombaient des yeux de Certalambë, mais des cristaux de givre qui émanaient sans interruption de l'étrange lame.

L'elfe doré serrait fort contre lui le métal glacial, comme on sert un être cher ; un étrange sourire se dessinait sur les lèvres glacées de cet homme qui n'était déjà plus là. Le terrible froid environnant gagna peu à peu le pauvre corps meurtri, et l'éclat des perles finit par se ternir.

Il n'y avait plus que cette épée, pleurant pour l'éternité des larmes de glace.

Par Sanjo le 22/11/2002 Ă  18:55:00 (#2621259)

Un seul mot : merci.

Je suis toujours admirative devant l’histoire des objets et cette arme a une âme, un passé qui donne envie de voir son tranchant rendre justice. J’espère un jour avoir l’occasion de la voir dans une main alliée.

Bravo, quel récit !

Par Eléldor le 22/11/2002 à 19:02:32 (#2621325)

génial !


:amour: :amour:

Par Elminf le 22/11/2002 Ă  19:49:53 (#2621679)

Magnifique.... vraiment magnifique :merci:

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