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Requiem pour une Mère.
Par Azulynn Tvar le 20/11/2002 Ã 20:49:20 (#2606115)
Je la revois encore la première fois, ses bras blancs comme un havre de paix (déjà ) l'arc et le tissu noir qui couvrait sa peau, son sourire rassurant ; déjà gardienne de mes désarrois, déjà maman. Maman maman maman à l'infini dans mon coeur, en écho des battements indifférents du sang qui battait à mes tempes... La dualité de tes mains qui séchaient mes larmes enfantines, leur précision mortelle en jouant de la corde funèbre de ton arme, leur douceur - soie qui s'est éteinte (éteinte ?) à jamais avec toi... Complaisance ? Rage dévastatrice dès que l'on nous faisait du mal, ta famille, ta chair, et c'est pour ça que je n'étais bien que dans tes bras, maman... Encore humaine (déjà un peu papillon), tu étais surtout louve, toutes griffes dehors pour ses petits... (semblant de sourire douloureux.) Déjà tu guidais de tes ombres aimées l'enfant balbutiante, tes baisers et les effluves de rose me reviennent, te rappelles-tu ce chocolat rose ? (le silence de la maison pour seule réponse et mes larmes qui ne veulent couler, je m'abreuve de tes souvenirs pour ne pas sombrer)
Plus tard dans le trop sombre manoir de papa (sacrifice que ce mot, homme honni, tu l'as toujours aimé et comment t'en vouloir), la première fois que la porte s'est refermée sur moi, nous coupant de la vie pour ne plus laisser que cet air planant de mort et de terreur, j'ai hurlé. Hurlé, hurlé, mais tu étais toujours là , tes ailes plus immaculées que jamais refermées sur moi (encore enfant) comme un cocon, tu as dit que nous allions beaucoup rire dans cet endroit, et que dans ma chambre il y aurait des fleurs violettes et tu sais ma chérie ? il y a un étang pas très loin, bleu comme le ciel, tu pourras aller y jouer. (et je t'aimais tellement que j'oubliai tout, mes cris et mes peurs) Dans tes yeux je lisais que tu l'aimais plus que tout, je ne comprenais pas bien mais il devait le valoir, alors je l'aimais aussi.
Tu pardonnais tout et je savais que tes bras n'étaient que pour nous, fragments brisés de ton âme. Tu avais quelque chose de liquide, comme moi, de tranquille susceptible de se muer à tout instant en ouragan, une fêlure depuis qu'il était loin aussi. Je te pardonnais tout aussi parce que ce n'était qu'insignifiants détails à occulter (tu étais mon idole, maman), je t'ai pardonné même le journal après avoir par trop pleuré, je l'ai oublié parce que je t'aimais trop.
Regarde ! Ma maison porte encore quelques sourires de toi ! Le petit aquarium et son poisson moiré, qui semble suspendu dans son élément, qui se meut avec la grâce des danseurs émérites (comme toi dans l'ombre et les eaux nocturnes, maman), oh ! cette broderie un peu ratée, la première et la dernière, avais-tu juré... Et tu avais recommencé, à la naissance de Keped, m'avouais-tu en riant ce jour d'été où je m'étais ébouillantée en renversant le thé. Le balai que tu m'as solennellement fait jurer de ne jamais utiliser (et j'ai trahi ma parole). L'esquisse de tes traits lointains, dans un vieux carnet à dessin, comme je dessinais mal ! Ah, brûler ce papier pour ne conserver que l'image de mon coeur... Le diadème simple (Une main se pose dessus.), tu n'as jamais été de celles qui montreraient leurs parures (tu étais trop belle pour t'y abaisser). Ma peau même porte l'empreinte impossible de ton amour... Ne crains donc pas que je t'oublie, quand je porte au fer rouge ta silhouette dans mon âme !...
Faille. Les larmes sans doute vont étancher mon coeur, de tout sauf de toi, maman.
Il neige.
Par Azulynn Tvar le 20/11/2002 Ã 20:50:00 (#2606126)
Paré du lourd manteau de l'oubli, le silence
Résonne dans mon pauvre coeur éploré
Ainsi que l'écho de ton absence, ton absence
Il neige sur mon coeur ouvert à tous vents
Le sang s'écoule de ta porte ouvragée
Gouttes de vie sur l'hiver qui l'a habillée
Qui a étouffé la supplique de ton enfant
Il neige dans mes veines et leurs palpitations
Se glacent ainsi que ton corps de papillon
Tes ailes reposent immobiles, élégantes
Il a neigé sur ton brasier de vie ardente
Par Isis's spirit le 20/11/2002 Ã 20:59:48 (#2606226)
:demande a ce que soit gravé sur sa tombe: Love Zuzu for ever:
Par Iwakura Shin OS le 20/11/2002 Ã 21:25:49 (#2606459)
:amour: Merveilleux :)
Par Caspian De Vil le 20/11/2002 Ã 21:25:58 (#2606464)
je serais toi je serais mort de honte :p
Avant de mourir je lui aurais au moins fait promettre de ne jamais plus servir ce suppot de l'haruspice mouwa :ange:
Sinon Azu... :amour:
Un style éblouissant, les mots prennent tout leur sens et les vers sonnent comme des requiems à la grace des sentiments ^^)
Par Nekros le 20/11/2002 Ã 21:43:41 (#2606646)
:lit: :amour: :merci:
Par Drazhar Ul'Gar le 20/11/2002 Ã 22:24:52 (#2607042)
Par Gandalf Rawls le 20/11/2002 Ã 22:36:00 (#2607138)
Provient du message de Caspian De Vil
entre les mains d'un pervers Sylien...
:enerve: http://feyd.will.survive.free.fr/images/smiles/boxe2.gif
les sylliens sont tous purs et innocents on t'a deja dit!
Par Floloa Terrae OD le 20/11/2002 Ã 22:40:28 (#2607173)
vraiment.
bisous la belle.
....
Par Nienna Fayree le 20/11/2002 Ã 23:11:12 (#2607462)
Bisous n'Ophey:amour:
Par Azulynn Tvar le 21/11/2002 Ã 8:07:01 (#2609181)
Par Clau à ses chéris le 21/11/2002 à 12:35:31 (#2610675)
Par Chrysaor Osten le 21/11/2002 Ã 15:06:37 (#2611787)
Permettez moi de souffrir à jamais,
La fragilité la douleur de vos larmes de satin.
Je vous aime, caresses de ces vents égarés, de ces instants envolés.
Par LeBaronDeLaNuit le 21/11/2002 Ã 15:13:41 (#2611822)
Par LeBaronDeLaNuit le 21/11/2002 Ã 15:14:42 (#2611830)
Par Azulynn Tvar le 21/11/2002 Ã 23:18:28 (#2615545)
Par Syris Choup' le 22/11/2002 Ã 1:15:37 (#2616145)
Remontage du soir, espoir.
Par LeBaronDeLaNuit le 22/11/2002 Ã 1:18:21 (#2616149)
Provient du message de Syris Choup'
Et je t'aide volontier.
Remontage du soir, espoir.
nous sommes le matin; moi je connais : buzz du matin chagrin =) va dormir syris tu derailles
Par Kyriane Feals le 22/11/2002 Ã 2:08:05 (#2616269)
Au sortir, ils se retrouvent changés, encore chamboulés par tant d'émotions contenues dans de si courts essais, qu'Elle mène d'une main de maître...
Du fond du coeur... merci.
Si je devais avoir un talent, ce serait le tien. ;)
C. pour L.
Par Alanis Lyn le 23/11/2002 Ã 10:37:56 (#2624782)
Par un vieux scribe le 24/11/2002 Ã 21:21:43 (#2635004)
Par Mick le CoMick le 24/11/2002 Ã 22:09:17 (#2635373)
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