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L'envie de vivre

Par Diandra le 15/11/2002 à 1:04:00 (#2565426)

Le temps était splendide, le soleil brillait, lherbe verte était comme le plus soyeux des tapis sous les pieds nus de la jeune fille. Cétait le plus beau jour de sa vie, elle allait enfin devenir la tendre épouse de Brodiac, le garçon maintenant devenu homme quelle aimait depuis toute petite. Elle avait revêtu la robe de cérémonie traditionnelle qui flottait autour delle, les jupes senvolant de temps en temps au gré de la brise dété. Des fleurs ornaient ses cheveux dénoués qui tombaient en cascades jusquau creux de ses reins et son visage rayonnait dun bonheur non dissimulé.

Tous ses amis étaient présents. Sourire aux lèvres, ils étaient venus célébrer ce mariage damour sur lîle dAvalon. La joyeuse assemblée se tenait sur le site de la Pierre, un des lieux sacrés où la magie se manifestait quotidiennement. Chacun devisait agréablement avec son voisin, assis dans le cercle de pierres dressées vers le ciel et recouvertes des symboles de lancien temps. Au centre, près de lautel formé par une énorme pierre couchée au sol, la jeune fille attendait entourée de ses plus proches parents.

Sheela, cachée dans lombre dune des pierres formant le cercle, regardait la scène se dérouler devant ses yeux, impuissante. Elle voulut crier, prévenir la jeune fille quil ne fallait pas quelle reste, quelle devait fuir cet endroit maudit mais aucun son ne franchit ses lèvres.

Soudain la foule sanima, le cortège escortant Brodiac venait darriver. La jeune fille tourna son visage radieux vers son promis et lui offrit un sourire révélant tout son amour et sa tendresse.

« Non ! va-t-en ! Je ten prie ne reste pas là ! » tenta désespérément de crier Sheela. Mais malgré, tous ses efforts, elle ne parvint à articuler aucun mot. Des larmes brûlantes perlèrent à ses yeux, elle essaya de sélancer vers la jeune fille pour lenlever et ainsi lui épargner le drame qui allait se produire mais en vain. Le corps de Sheela lui semblait fait de plomb, elle était incapable de bouger et dut assister une fois de plus, les yeux emplis de larmes et la gorge nouée, à la scène qui se déroulait sous ses yeux.

On arrivait au moment crucial de la cérémonie, la jeune fille avait déjà donné son consentement, cétait au tour de Brodiac. La question rituelle fut posée et lattention de la foule silencieuse se tourna vers le futur marié. Sheela, ny tenant, plus se détourna, elle ne voulait pas revoir ce qui allait suivre, elle aurait voulu se boucher les oreilles pour ne pas entendre les paroles prononcées par Brodiac mais elle savait que cétait inutile, celles-ci étaient gravées pour toujours dans sa mémoire. Leur souvenir ne sétait pas estompé ni adouci avec le temps comme elle lavait espéré au départ.

Le rire tonitruant de Brodiac rappela Sheela à la réalité.

« Moi, épouser une catin ! Vous plaisantez jespère ! » sécria-t-il.

A ces mots le visage de la jeune fille devint blême.

« Brodiac » murmura-t-elle.

« Cette fille nest pas digne de moi » reprit Brodiac. « Elle nest même pas vierge ! jen ai la preuve, elle ma ouvert sa couche sans hésitation pas plus tard quavant-hier et à mon avis la moitié des hommes de lîle doit y être passée ! Vous minsultez en me loffrant pour tenir le rôle de mon épouse.

- Brodiac, pourquoi dis-tu cela ? » sécria la jeune fille, les yeux emplis de larmes. « Tu sais que cela nest pas vrai !

- Elle ose dire que je mens en plus ! » riposta Brodiac. « Quelquun dans lassistance mettrait-il en doute ma parole ? Quelle prouve quelle est toujours innocente et dans ce cas je minclinerai. Que les femmes lemmènent.

- Non Brodiac ne me fait pas ça. Cest vrai que je tai cédé mais tu étais le premier, le seul et unique ! Pourquoi mens-tu ? pourquoi fais-tu cela ? »

Les murmures qui parcouraient la foule depuis la tirade de Brodiac sintensifiaient et ces échanges auraient pu passer inaperçus pour un auditeur inattentif mais pour Sheela, ils sonnaient clairement dans sa tête, elle les connaissait par cur, mots pour mots, à la virgule près ; chaque syllabe faisant saigner un peu plus son cur.

« Tout ceci nest quune pitoyable mascarade ! » poursuivait Brodiac avec un ton méprisant. « Jai honte pour votre famille ! » rajouta-t-il en sadressant aux parents et alliés de la jeune fille qui sétaient rassemblés autour delle pour lui apporter leur soutien. Sur ces mots, il tourna les talons et sapprêta à quitter le cercle de pierre suivi par sa suite qui gloussait et montrait du doigt la jeune fille figée de stupéfaction et de douleur.

Puis soudain, elle sortit de sa transe, avec un cri de rage se précipita sur Brodiac et arracha la dague quil portait à sa ceinture. De la foule encore sous leffet du coup de théâtre séleva un cri dalerte. Mais il ny avait pas lieu davertir Brodiac, celui-ci nétait pas en danger. En effet, la jeune fille, séloigna vivement de lui, la dague toujours en main.

« Brodiac ! » cria-t-elle. « Je te maudis ! Tu ma pris mon innocence, mon honneur, ma vie ! »

Par Dimitry Prowdmoore le 15/11/2002 à 1:18:57 (#2565486)

tres jolie recit :p

Par Elfe Tacite le 15/11/2002 à 1:23:23 (#2565504)

Provient du message de Dimitry Prowdmoore
fo mettre [rp] dans le titre mdam

C'est mis juste avant, m'sieur, faut être plus attentif.

Sinon, très joli texte. :lit:

Par Gannon Darmon le 15/11/2002 à 10:03:43 (#2566521)

;) ca fait plaisir de voir que sur jol y'a pas que des utilisateur de F6 F8 ;)

merci , pour ce RP avec une touche féminine ..... très bien écrit

Par Soir le Sicaire le 15/11/2002 à 19:19:38 (#2570435)

Provient du message de Gannon Darmon
;) ca fait plaisir de voir que sur jol y'a pas que des utilisateur de F6 F8 ;)

merci , pour ce RP avec une touche féminine ..... très bien écrit


Oui, ses personnages féminins sont très bien joués, on dirait de vraies femmes. Comme la joueuse IRL, quoi :)

Par Selicia le 15/11/2002 à 21:16:13 (#2571232)

Par Diandra le 16/11/2002 à 12:03:36 (#2573973)

Sheela contemplait la scène la gorge nouée, incapable dintervenir dune quelconque façon. Le regard vide, la jeune fille reprit la parole dune voix monocorde sans vie.

« Tu as détruit ma vie mais jen suis toujours la maîtresse : en voici la preuve. »

Sur ces mots la jeune fille éleva lentement la dague. Le temps sembla se suspendre pendant quelques secondes, la dague immobilisée au-dessus de la tête de la jeune fille. Puis il reprit son cours, et dun mouvement rapide la jeune fille abaissa les bras, se poignardant sans quun cri ne franchisse ses lèvres. Instantanément sa robe immaculée se teinta de rouge, la tache sagrandissant à une vitesse stupéfiante tandis que le corps inerte tombait dans lherbe.

« NON !!!!!!! » hurla Sheela.

Soudainement une brume compacte se leva et entoura le cercle de pierres. Limage de la foule se précipitant vers lautel, les cris dhorreurs et de stupéfaction, tout cela se perdit dans un brouillard épais, Sheela eut limpression dêtre violemment tirée en arrière et de tomber en une chute sans fin.

Elle se réveilla en sursaut et se redressa brusquement, un cri silencieux mourant sur ses lèvres. En sueur, les cheveux plaqués sur ses tempes moites, elle fut prise de panique pendant un court instant, suspendue entre cauchemar et réalité. Mais rapidement, son instinct de survie reprit le contrôle de son être. Le mal de crâne qui lassaillit laida à se rappeler où elle se trouvait, pourquoi et comment.

La chambre dans laquelle se trouvait Sheela ne ressemblait pas à celles auxquelles elle était habituée ; la pièce, sous léclairage du rayon de soleil qui perçait à travers les volets en bois, semblait bien entretenue, il était clair que le ménage était fait régulièrement et rigoureusement. Elle était meublée modestement mais avec goût, les meubles étaient en bon état, chose rare pour une chambre de taverne. Le matelas du lit dans lequel Sheela reposait, était confortable, les draps, bien que de matière modeste, étaient propres et sentaient bon.

Pour quelquun dautre se réveiller dans un tel endroit aurait pu paraître normal mais pour Sheela ce ne létait pas. Cette chambre était trop belle pour elle, dhabitude elle ne pouvait pas soffrir un tel confort et les endroits où elle couchait était bien moins agréables. Ensuite, bien que le fait de dormir nue soit coutumier pour elle, ce qui létait moins cétait quelle ne détectait aucune présence masculine dans la chambre et encore moins dans le lit à ses côtés. Dordinaire, lorsquelle se réveillait nue, il y avait toujours un homme partageant sa couche. Mais là, rien. Juste un soupçon dune odeur typiquement masculine qui flottait dans lair. Mais Sheela ny prêta pas attention, les hommes entraient dans sa vie et en sortaient si rapidement, quelle ne sattardait pas à les connaître. Dautant plus quelle se concentrait surtout pour que le lit arrête de tanguer comme un navire en pleine tempête et que les murs de la chambre sarrêtent de tourner autour dudit lit. Si cela continuait elle allait être malade bizarre, elle navait pas limpression davoir bu tant que cela la veille au soir mais lorsquelle essayait de se rappeler sa soirée, tout semblait extrêmement confus.

Alors que son mal de crâne allait en samenuisant, la porte fut ouverte à la volée dans ce qui sembla à Sheela un coup de tonnerre fracassant. Vive comme léclair sa main plongea sous loreiller pour y attraper la dague quelle savait se trouver là, mais ne rencontra que du vide. Un éclair de panique traversa ses yeux. Elle avait la preuve que ce nétait pas elle qui sétait couchée là, quelquun ly avait mise. Elle ne se couchait jamais sans cacher sa dague à portée de main, même dans ses plus grands moments divresse elle avait toujours gardé assez de lucidité pour le faire, instinct de survie probablement ; dans son métier, il ne fallait jamais baisser sa garde et on ne savait jamais sur qui on pouvait tomber, cétait la première chose que Soniak la Catin lui avait enseigné.

Heureusement, ce nétait quune servante. Sheela laisse séchapper un soupir de soulagement.

« Jvous apporte leau du bain Mdame. » lança la servante en jetant un regard de mépris à Sheela qui contredisait son ton courtois. « Dépêchez vous, leau va refroidir et puis est-ce que vous gardez la chambre encore un jour ou pas ? parce que dans ce cas faut payer lpatron. Le seigneur il a payé que pour une nuit. »

Sheela ne fit pas attention au regard de la servante, elle avait lhabitude de ce comportement, la haine des femmes et la convoitise des hommes, toute son histoire. Par contre, les dernières paroles de la servante éveillèrent son attention.

« Un homme a payé pour la chambre dites-vous ? » demanda-t-elle. « Qui ? Je ne me rappelle pas être montée dans cette chambre. »

« Bah, jsais pas moi Mdame, jmoccupe pas des affaires des autres. Faudra voir avec le patron. » répondit la servante.

Voyant quelle ne pourrait rien en tirer de plus, Sheela se leva et se dirigea vers le bac que venait de remplir la servante sans prendre la peine de cacher sa nudité à cette dernière. Celle-ci sempressa de finir sa tâche et quitta prestement la chambre. Sheela se glissa lentement dans leau chaude apaisante et, tout en commençant ses ablutions, se mit en devoir de rassembler ses souvenirs des évènements de la veille, afin de comprendre comment elle avait atterri là.

Par Diandra le 2/12/2002 à 17:14:16 (#2694395)

La journée de la veille avait été lanniversaire de sa renaissance, cest pour cela quelle sétait laissée aller un peu plus que dhabitude. Elle avait bu bien au-delà des limites habituelles quelle sétait fixée. Heureusement pour elle, il ny avait pas eu de conséquences fâcheuses mais tout de même, elle avait bien tenté le diable cette fois si était-ce un signe du destin, cette chance qui semblait lavoir ainsi protégée ?

A chaque date anniversaire de son mariage raté, Sheela faisait le même cauchemar, revivre encore et toujours ce pénible moment. Le temps lui avait-on dit adoucirait la souffrance et estomperait les images. Mais il nen était rien. Chaque fois elle ressentait la douleur aussi vivement que la première fois, la douleur de la trahison, la douleur du poignard déchirant son ventre, la honte et lhumiliation.

A la suite de la cérémonie avortée, tout le monde dans lîle lavait cru morte ; elle-même, au moment de sévanouir avait pensé quelle allait quitter ce monde cruel, mais non, en se réveillant dans sa chambre, allongée dans son lit, les volets clos, Sheela avait bien dû se rendre à lévidence, même la mort lui était refusée. Cest sa grand-mère qui lavait sauvé en lui faisant don de son essence de vie, elle avait lancé lincantation au dernier moment, pour que personne ne sen aperçoive. Montrer au grand jour laffiliation à la branche cabaliste nétait pas bien vu sur lîle. La famille de Sheela avait toujours caché ce talent à la communauté. Il y avait de grands thaumaturges et théurgistes dans la famille, ceux-là servaient la « façade ». Mais en retrait, bien cachés, la famille abritait des cabalistes dont les talents étaient réputés, reconnus par toute la population lombre.

Après concertation de tous les membre influents de la famille, il avait été décidé que le mieux pour Sheela était de ne pas révéler quelle avait survécue. Elle aurait plus de chance de refaire sa vie ailleurs hors de lîle plutôt que de vivre dans lîle là où tout le monde se souviendrait de son humiliation. Cest ainsi quun soir à la seule lumière de la lune, Sheela avait quitté la maison quelle avait toujours connue, sa famille quelle adorait, ses parents, sa grand-mère, ses frères et surs.

Elle emmenait avec elle pour tout bagages un sac remplis de quelques vêtements et de victuailles. Pendant quon lui faisait traverser létendue deau pour lamener au continent, Sheela sétait jurée de ne plus jamais revenir, de ne plus jamais repenser à cette vie quon la forçait à abandonner. Désormais elle était quelquun dautre, elle avait perdue son innocence et ses illusions à tout jamais.

Alors quelle sapprêtait à senfoncer dans la forêt qui proliférait là où on lavait débarquée, Sheela avait été retenue par sa grand-mère qui lui avait tendu discrètement un paquet emballé dans du papier froissé et ficelé avec une cordelette rudimentaire.

« Tu trouveras là tout ce dont tu as besoin pour survivre ma fille, » avait chuchoté la vieille femme. « Surtout noublies pas qui tu es, ce que tu es. Sois fière dêtre la descendante de notre famille, ne renie pas les pouvoirs que tu possèdes, mieux même, développes-les et exploites-les, ils constituent ton meilleur atout. Grâce à eux tu ne dépendras que de toi ! »

Sur ces paroles, sa grand-mère était remontée dans la barque et avait disparue dans la brume entourant lîle dAvalon, la dissimulant aux yeux du commun des mortels. Quand elle avait déballé le paquet, plus tard, attablée dans une auberge, Sheela avait trouvé un vieux grimoire à la couverture sans titre ornée des armoiries de sa famille. Il y avait également un collier façonné dans un métal inconnu de Sheela, orné dune pierre dune couleur indéfinissable qui changeait sans cesse et plusieurs sachets. Sur chaque sachet était marqué le nom de son contenu de lécriture reconnaissable de sa grand-mère.

Une lettre de sa grand-mère se trouvait à lintérieur du livre, elle conseillait à Sheela dembrasser la carrière de cabaliste, quelle avait observé attentivement la jeune fille et que celle-ci montrait tous les signes la prédisposant à exceller dans cet art. Le collier était magique, elle devait le porter tout le temps, ne jamais le quitter, il possédait le pouvoir de lui accorder des visions, de pouvoir dentrer dans lâme des humains dans certaines conditions. Quant au grimoire, il contenait tout les secrets de sa grand-mère en magie noire, il y avait la description de nombreux sorts, mais également des notes sur la fabrication de potions que Sheela pourrait offrir contre de largent pour survivre, cela allait du philtre damour aux poisons des plus puissants en passant par des sérums de vérité. Grâce aux différents sachets, Sheela avait de quoi commencer tout de suite à subvenir à ses besoins.

Sans hésitation Sheela avait décidé de suivre la voie que lui avait tracée sa grand-mère. Que pouvait-elle faire dautre dailleurs ? Elle navait pas dautres talents. Elle avait appris les formules, les recettes, étudier les plantes. Tous les soirs elle parcourait sans relâche le livre afin de se perfectionner. Peu à peu, elle sétait enhardie et avait commencé à faire des potions. Elle sétait révélée assez douée et une petite clientèle discrète sétait constituée lentement. Cependant, Sheela sétait vite rendue compte que son petit commerce ne suffisait pas pour survivre. Garder une chambre, se nourrir, se vêtir, cela nécessitait bien plus que ce quelle gagnait avec ses potions. Au fur et à mesure, son pécule allait en samenuisant. Il lui fallait trouver autre chose.

Par Soir le Sicaire le 3/12/2002 à 23:30:13 (#2705967)

:) :) :) la suite :lit: :lit: :lit:

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