assise au pied d'un arbre

Par Isa Wells le 11/11/2002 à 18:46:55 (#2537100)

Le niais se distingue souvent du génie par sa capacité à agir spontanément. Pas toujours de manière futée, souvent plus par manque de réflexion que par élan de passion. Mais sans conteste, spontanément.

Je ne suis pas celle qui incite le niais à agir en sot... ou serait-ce du sot à agir en niais? Je suis celle des Muses qui tourne autour de l'être pendant que son esprit contemple vaguement le temps qui passe... Je suis celle qui s'asseoit sur son épaule un instant pour regarder avec lui ce qui attire tant son inattention... Je suis celle qui murmure à son oreille les premiers vers d'une inspiration soudaine... et souvent, je suis celle qui me fait culbuter sans dessus-dessous, qui se retrouve tête première dans l'herbe folle parce que le dit être cherche avec frénésie quelque bout de papier et une plume pour immortaliser la rafale de mots déferlant dans sa caboche.
Alors je reste là, à observer la panique de celui ou celle qui n'a rien trouvé. Parfois même je m'amuse à tournoyer autour et à lui souffler autres paroles et autres idées pour augmenter le désespoir d'une mémoire à trop court terme!
Mais quand finalement l'oeuvre prend forme, l'esprit se détache doucement de la raison et s'optimise dans le coeur et la main... et vite, plus vite! Si bien que la plume semble se mouvoir d'elle-même et l'auteur, lorsqu'il devient lecteur de ses propres lignes, reconnait à peine ses écrits. Mais voilà toute la magie de ma magie! Voilà bien un merveilleux cadeau, n'est-il pas? Faire ressortir ce qui dort, car en somme, mon travail est bien peu. Je ne fais que voir à travers mes yeux de Muse pour ouvrir l'auteur aux sens des Muses...
Et parfois, je ne fais que m'approcher pour que l'Inspiration d'elle-même fasse son oeuvre. Pour que le Spontané bondisse.

Petite Muse que je suis, petite Muse parmis mes soeurs, j'agis en moment saugrenus, parfois inopportun...


Je suis celle qui dérange l'étudiant lors de la leçon,
Le fidèle pendant le sermon,
L'épuisé à la veille même du sommeil,
L'insomniaque aux premières lueurs de l'éveil...

Je suis celle, coquine, qui se joue du silence,
Pour faire ressurgir en chant et en danse,
Les trésors souvent tristement bien enfermés,
Par les chaînes de la droiture et de la sévérité.

Une libératrice? C'est trop d'honneur!
Je me bute parfois à des têtes bien fortes...
Qui, par choix, restent sourds à leur bonheur,
Choisissant de se taire et de refermer toutes les portes.

Mais puisque le monde est monde,
Et que la tristesse n'atteint pas vraiment les Muses,
Je continue sans répit ma folle ronde
Sans relâche, usant encore et encore de mes vieilles ruses.

Gare! Je frappe à tout moment!


Il serait bien triste que je passe à côté de vous sans vous remarquer... Le génie, le niais, et tous ceux qui forment leur milieu, sont en ma ligne de mire... Qui sera donc le prochain? Tiens tiens tiens... je repars à la chasse...



Le Niais

Hmmmm... voilà un texte qui titille mon oreille et qui me fait saliver.

Un niais...un génie...Croyez vous pas que cela va de paire. Car pour il faut être une sorte de génie pour être niais sinon on ne peut créer tout le génie du niais.


Mais voilà donc que, pendant ma contemplation du temps qui passe, la spontanéité vient se poser sur mon épaule. Elle chasse...et moi je laisse tomber mes leçons et les sermons pour me faire sa proie. La voilà cette petite bête aux oreilles pointues qui remonte la pente de mon épaule, qui escalade ma nuque et qui arrive à son but, mon lobe d'oreille. Elle le prend dans ses petites mains, ouvre toute grande sa bouche et y mord à belles dents. GnapGnap!


Oh, la délicieuse sensation
Sois bénie petite morsure
Toi qui apporte l'Inspiration
et qui nous amène loin de la morne droiture


Le culte du niais


On l'appelle la folle, l'idiote
Sa démence, elle le crit tout haut
On l'appelle la cruche, la sotte
Par ses réflexions, elle laisse penaud

On l'appelle l'âne, le sot
Son inexpérience semble aller jusqu'à la bêtise
On l'appelle le simple, le nigaud
Ses réflexions n'inspire que de la sottise

Leurs discours commun est désobligeant
Cette bizzarie, ils en font leur lubie
Le contenu de leur communication est aberrant
De parler ainsi, ils en font leur manie

Cette abstraction, elle vient de leur cru
Par la totale surprise elle est venue
Aujourd'hui ce fondement continue
Répondant à toutes les questions de l'inconnu



La Muse du Vide

Je suis celle des Muses que les artistes détestent le plus. Je suis la Muse du Vide, du Rien mais pas du Néant. Combien de fois ai-je entendu le poète et le conteur grogner après mon passage? Je ne saurais dire, le nombre est trop élevé. Je m'amuse à jouer des tours, de vilains tours diront certains. Je me cache derrière la tête de celui qui veut créer et puis vlan! je lui vole ses idées! Je m'amuse beaucoup à passer derrière ma Soeur de l'Écriture Spontanée. Les artistes, quand je le fais, sont tout perdus dans leurs pensées et leurs idées.

Toutes ces jolies idées
Sans rancune je les prend
Et puis sans hésiter
Les envoie aux Quatre Vents

Ensuite je regarde l'artiste
Et de tout mon coeur je ris
Je ris de le voir si triste
D'avoir les idées appauvries

Qu'il est drôle ce créateur
Avec sur son visage
Cette mauvaise humeur
Et ce soupçon de rage

Mais ce que le poète ignore
C'est qu'en un autre lieu
Peut-être au Sud, ou au Nord
Un autre compose des vers majestueux

Les idées, amoureusement je les partage
Puisque l'art est de statut précieux
De loin plus que tous les gages
Parce qu'il est le Don des Dieux

Artistes consolez-vous de ma venu
À l'inspiration vous n'êtes point étanche
Tout ceci n'est qu'un imprévu
C'est le Syndrôme de la Page Blanche

Par Angel Sindriel le 11/11/2002 à 21:27:29 (#2538603)

EHLP :D

*a tout lu* Ba dis donc t prodique...
Sinon c cool !!

Comme quoi ...

Par Luciano Ney le 11/11/2002 à 21:59:50 (#2538897)

http://www.angelfire.com/ak3/imagess2/images/ani03.gif

... Les anges peuvent etre sexy :p

Par Nomiade le 12/11/2002 à 18:47:04 (#2546353)

:lit: