Papillon de nuit

Par Cinnamon le 10/11/2002 à 15:12:48 (#2524746)

Loin, dans une caverne de Jarko, Cinnamon se terrait dans son cercueil. Elle avait fuit les villes et villages, fuit les gens… fuit la réalité. Plus rien n’avait de sens en ce monde et la vampire le savait bien. Le tombeau fermé, Cinnamon somnolait, cauchemardait sur ses souvenirs.

Puis, un bruit vint de l’extérieur de sa tombe. Un faible bruissement contre le bois humide la réveilla de sa torpeur. Cinnamon entrouvrit doucement le tombeau et un papillon de nuit se glissa à l’intérieur. Refermant aussitôt, le papillon se posa près de l’oreille de la femme. Fronçant les sourcils, Cinnamon crut à un présage, à un passage de son amour : Belgalak. Il n’en fut rien. Une mélodie vint hanter les rêves de la jeune vampire puis soudain, sa douce folie s’accentua.

Cinnamon tourna légèrement la tête vers ce papillon et ouvrit les paupières. Deux cercles rouges lui apparut, deux minuscules yeux la regardaient. Une voix vint à elle… faible, rauque. L’insecte devint un instant immobile et Cinnamon détourna le regard, refermant les yeux pour mieux entendre cette voix. La femme aurait juré que cette voix ne venait pas de ses cauchemars, mais bien de ce papillon dont les yeux exorbités était restés imprégnés en sa mémoire.

Les bras croisés sur sa poitrine, Cinnamon fronça les sourcils. Depuis plusieurs mois qu’elle n’était pas sortie de cette cave malodorante, ni pour sentir les rayons de la lune sur sa peau, ni pour s’abreuver. Elle se répétait… un malheur doit arriver, un malheur arrivera, j’y survivrai.

La voix du papillon, au début si incompréhensible, devint conflictuelle à sa raison. Après quelques temps, elle reconnut certains mots, puis, des phrases…

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Par Maxx le 11/11/2002 à 12:05:50 (#2533239)

:lit:

*attend la suite de la belle Cinna *:ange:

Par Belgalak Naïs/Olad le 13/11/2002 à 18:45:04 (#2554513)

Le néant déambulait, sans volonté, sans but, le propre du néant en fait. Il était néant depuis quelques temps maintenant, disparu pour sauver une existence "semblable" bien qu'ils étaient bien différents.

Mais cela importait peu, il avait décidé d'en finir, pour n'importe quelle raison, et cela lui en avait donné une. Il s'était donc sacrifié, lachement, pour ne plus souffrir.

Lorsqu'il crut savoir que la perte de son aimée en tant.. qu'aimée, était inaliénable, il s'en bouleversa et finit par en conclure que son seul refuge était.. l'anéantissement.

L'éternité était bien longue et, elle perdue, il n'aurait plus pu continuer de la subir, jusqu'à la fin des temps eux-mêmes, alors il avait fait son choix, et maintenant, n'était plus rien.

Plus même une forme, ni une pensée, ni un esprit, juste un néant, un rien de plus qui voyage entre d'autres riens et n'en est même pas conscient.

Jamais il ne se rendra compte que peut-être, tout n'était pas perdu.