traversée du désert

Par Arken le 8/11/2002 à 21:04:36 (#2516223)

Arkanaos, tel etait le nom de l'immense désert qui se presentait à leurs yeux. D'après les Nomades qu'ils avaient croisés la veille, il fallait pas moins de cinq jours pour le traverser dans le sens de la largeur et plus du triple dans celui de la longueur. Saiyana et Arken devaient se rendre a zephran, c'est à dire plein ouest de leur position actuelle, ainsi ils franchiraient le désert dans sa partie la moins large.

Les autochtones leurs avaient vivement deconseillé de traverser le desert à cette époque de l'année, d'ailleurs en contournant par le sud ils mettraient à peine 3 jours de plus et eviteraient pas mal de danger dont les tempetes de sables si redoutables à l'automne. Mais la fille d'un homme qu'ils avaient rencontrés quelques jours auparavant et qui les avaient aidés devait absolument recevoir une plante qu'on ne trouve qu'a l'Est du desert, et ce avant la fin de la phase lunaire, en cas d'échec, le poison qu'on lui avait inoculé finirais son travail.

C'est ainsi qu'ils penetrerent dans ce fameux désert, montés chacun sur une magnifique jument des sables et accompagnés d'un animal ressemblant fort à un chameau mais avec 3 bosses.

Le premier jour se passa sans encombre, aucune tempete, la chaleur bien que suffocante etait encore supportable et les points d'eau qu'on leur avait indiqués n'etaient pas à sec. Le 2eme jour, ils eurent encore plus de chance, ils eurent le droit à un orage, fait très rare dans la région, bien que n'amenant aucune pluie, l'orage maintenant une certaine fraicheur en empechant le soleil de parvenir jusqu'a eux. En revanche, la nuit qui suivit fu encore plus fraiche qu'a l'acoutumé et les 2 couvertures en fourrures qu'ils s'etaient procurés ne furent pas de trop.

C'est le troisieme jours qu'ils essuyerent leur premiere tempete, leur reputation n'etait vraiment pas usurpée, impossible de faire le moindre pas tant la violence des vents etait forte, ils etaient litteralement cloués sur place. D'ailleurs, la suivante, à peine quelques heures plus tard fut encore pire, ce coup ci ils durent se plaquer au sol au creux d'une dune pour ne pas etre emportés. C'est egalement dans cette tempete que succomba Filament, l'espece de chameau qui s'etait vu renversé comme un fetu de paille par une des premieres bourrasques ce qui lui brisa net une patte lors de la chute.

Le quatrième jours ils eurent droit encore à une tempete, mais celle ci etait deja moins violente que les precedentes, et en plus ils etaient relativement protegés par l'Oasis qu'ils venaient de rejoindre. La nuit tomberais dans quelques heures, mais Saiyana et Arken deciderent de faire haltes, ils partiraient au petit matin avec le plein d'eau potable c'est à dire deux malheureuse outres qui leur restaient apres la perte de l'animal de bat.

Ca faisait maintenant six heures qu'ils avaient quitter l'oasis quand ils virent le sable volé au loin, et deja ils mirent pieds à terre, pret a essyer une nouvelle tempete. Contrairement aux precedentes, le nuage de sable ne grossissait presque pas au fur et a mesure qu'il se rapprochait, ce n'etait pas une tempete mais des cavaliers, peu etre une cinquantaine. Quand ils furent assez proche, leur air ne trompait pas, ils n'etaient pas là en amis et apres quelques paroles echangés, il n'y avait plus de doute. Ces brigands, qu'on appelait les Adjinhs en voulaient aux plantes destinées à la fille de leur ami.

Arken et Saiyana firent mine de coopérer, les brigands, largement en surnombre se sentaient en securité, aussi ne se mefierent ils pas lorsque les deux archers s'approcherent de leurs montures. Quelques jours plutot on les avaient prevenus que ce genre d'incident risquait de survenir, ainsi ils avaient deja prevu le cas de figure, tandis qu'Arken faisait mine de piocher dans ses sacoches, Saiyana elle monta rapidement sa jument et parti au galop, et avant que les Adjinhs reagissent, Arken s'etait saisi de son arc et avait deja abattu le chef de la bande, avant de partir a son tour au galop, mais pas dans la meme direction que Saiyana.

La casi totalité de la bande prirent la suite de celui qui avait osé abattre leur chef, seul 3 des brigands partirent a la poursuite de Saiyana, proie facile leur semblaient ils. Arken etait devenu bon cavalier, depuis le debut de ce voyage, le cheval etait devenu son principal moyen de locomotion, mais dans le sable les nomades avaient plus d'experience et gagnait du terrain. Heureusement, aucun n'etait equipé d'arc, à se demander si ils connaissaient cette arme, eux preferaient une longue épée courbe, du coup, le Champion de Sélène pu éliminer encore une douzaine d'autres bandits avant de se faire rejoindre. La monture d'Arken fu aussitot blessé mortellement.

Ils etaient maintenant près d'une trentaine à lui tourner autour en un grand cercle qui se resserait, il n'y avait aucun echappatoir, quand subitement une enieme tempete se leva brusquement ce qui eu pour effet de dispercer les cavaliers.

La tempete etait fini, il n'y avait plus de trace des cavaliers, mais à present, Arken etait seul, sans monture et sans eau, et il etait encore au moins à quatres heures de cheval de la ville. La chaleur etait maintenant insuportable, ses pas se faisait de plus en plus hesitant, le soleil lui brulait la peau. Arken se saisi du mouchoir brodé de Tenessia, s'epongea les quelques gouttes de sueurs qui pouvaient encore perler sur son front pour humidifier ses levres et s'evanoui..

La lune se refletait sur la surface du lac, une legere brise faisait chanter les roseaux accrochés aux branches, les pierres immortelles reflettaient les bougies, illuminant la scene d'une douce lueure dansante, les invités etaient tous là, formant un cercle autour d'eux. Arken se tourna vers celle qui lui faisait face, celle avec qui il allait s'unir, Lanfear, plus belle que jamais, dans quelques instant Liliane allait les unir sous la bénédiction de Sélène.

La vision d'Arken se troubla un moment, comme si le soleil lui brulait les yeux, pourtant il faisait nuit et la ceremonie allait commencer. Lanfear s'approcha alors de lui, elle lui murmura quelques mots à l'oreille, puis lui deposa un baiser sur le front, tout commenca alors à s'estomper autour d'Arken, le lac et les arbres firent place à un desert, ses amis firent place à un petit groupe de nomades et une Saiyana penchée au dessus de lui, souriante à la vision de son père ouvrant les yeux.

Arken avait été transporté dans une tente, il etait maintenant seul allongé sur un lit de toile, une phrase resonnait alors dans sa tête.. je suis ton passé, Tenessia est ton avenir..

Par Ranah D'Hµr le 8/11/2002 à 21:36:54 (#2516435)

:lit: :amour: :merci:
J'attend la suite pcq c'était bien sympas :blabla:

Par Gabriel Thylin MSF le 9/11/2002 à 6:57:10 (#2518183)

:lit:

Par Tenessia le 9/11/2002 à 7:05:26 (#2518191)

Refuge pour sa solitude intime, Tenessia s’est installée dans la rêverie. Chaque chose qui doit être accomplie, elle l’accomplit, mais cela chaque jour lui pèse davantage.
Derrière son front, imperturbablement serein, son esprit voyage entre doux souvenirs et contemplation du tendre amour qui toute entière l’habite. Elle voudrait pouvoir abandonner ses charges et glisser à jamais dans les bras bienveillants de ses rêves.

Sa journée terminée, sous la lampe chaleureuse, au centre d’un silence ami, elle jette sur le papier ses vagues rêveries. Les mots lui sont devenus bâton de marcheur, elle marche. Il faut peu de chose pour évincer le froid intérieur... Le souvenir du regard d’Arken, de son sourire, réchauffent son coeur, elle s’évade...

Ainsi a-t-elle a pris l’habitude d’écrire à l’absent bien-aimé une lettre qu’elle n’enverra jamais. Les lettres, rangées dans le petit coffret de bois sculpté qu’Arken lui offrit, une a une, chaque jour, témoignent de sa douleur et de sa joie d’aimer et chaque jour l’apaisent. Car ce qui n’est pas dit devient tumeur mortelle, et Tenessia veut vivre, en dehors de l’espoir et pour le souvenir. Ce soir, elle termine sa lettre de ces mots, qu’Arken ne lira pas :

Aussi longtemps que je porterai ton souvenir, cher Arken, tu vivras. SÂ’il me venait un soir de grande peine lÂ’envie dÂ’abandonner la lutte, je craindrais pour toi. Pour cette raison, je vivrai, quoi quÂ’il arrive, pour toi...

Par Drazhar Ul'Gar le 9/11/2002 à 13:34:27 (#2519223)

Bien écrit et agréable à lire.(attention à la faute dans le titre.)

Par Syndrael le 9/11/2002 à 14:11:25 (#2519479)

:lit: :)
(Ouaaaiiis, reviens ! ^^)

Une autre lettre pour le coffret

Par Tenessia le 10/11/2002 à 6:30:22 (#2523092)

Compagnon du solitaire, le soir porte d’imaginaires voix, baume apaisant les regrets, et Tenessia écrit une autre lettre qu’elle n’enverra pas.

Parle encore
Ta voix traverse l’océan
Et pose sur mon coeur
Le souffle des autans
Ô doux élans !
Ta voix
Traverse les murailles
Enjambe les montagnes
Et pose sur mon front
Les écailles du soir
Parle encore
Ta voix se joue du temps
Il était matin au loin là-bas
Ici c’était le soir
Ô magie
On aurait dit
Que tu étais là
A portée du souvenir
A portée du présent

Par Drazhar Ul'Gar le 10/11/2002 à 16:55:40 (#2525606)

Ces derniers vers sont joliment tournés.

Par Le Pacifiste le 10/11/2002 à 17:52:48 (#2526065)

:lit: :amour:
C'est bien écrit. Le récit d'Arken est très intéressant.

J'espère lire bientôt la suite

Par Arken le 10/11/2002 à 18:00:47 (#2526156)

la suite c'est les 2 dernieres phrases de ce post

Par Leylia le 10/11/2002 à 18:07:10 (#2526224)

Hum hum Tenessia, Arken :p :rolleyes: :merci:

Par Jeanne DoreggaN le 10/11/2002 à 23:03:24 (#2529413)

Les gardes ont toutes eu leurs hauts et leurs bas. Elles ont toute été victimes de la présence de mauvais éléments et de brebis galeuses. On peut citer l'incident Mohas Alduin dans la Garde Royale. Pour la Milice, l'incompétence était incarnée par le Capitaine Arken ; son départ vers d'autres contrées est un soulagement pour Goldmoon.

Par Iwakura Shin OS le 10/11/2002 à 23:07:43 (#2529441)

:lit:

Joli, joli... :merci: même pour un selenite :ange:

Par Arken le 10/11/2002 à 23:13:10 (#2529487)

moi aussi j'taime ma jeanette