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De l'apogé à la déchéance....

Par Alan Zatopec le 8/11/2002 à 15:35:14 (#2513569)

Juste une chose avant que je commence, C'est mon plus beau texte, et presque le seul d'ailleur, et même je fait du copier/coller mon Ty Bali, ca, je l'ai écrit, et ceux qui m'on aidé ce reconnaitrons, merci encore.....c'est long.. je sais...
J'accepte toutes les critiques, mais que l'on ne me dise pas que je post pour rien...Car ce n'est pas toujours le cas.... Merci et ceux qui arrivent au bout auront droit à une photo dédicacé de.. MOI.... :D

Chut.. Ca commence......
*Attrape ces Pop-corns.....*


Une légère brise fraîche et piquante carresse son visage marqué par le temps, la chaleur et les flammes du foyer lèchent ses mains usés par les arts magiques. La dame de l'hiver déposera bientôt sa douce capeline glacée sur nos si belles contrées. Il regarde les étoiles, subjuqué, éspérant peut-être entrevoir celle que sont coeur a jamais à marqué. une larme échappe à son contrôle et vient creuser un peu plus les sillons qui traversent ses joues. Il remonte un peu plus la peau d'antilope qui lui sert de couverture et se laisse guider, sans résistance, à travers les méandres oniriques de son esprit.

Kikyan est à mes côtés, son coeur bat la chamade, le mien aussi. Je ne sais pas ce qui me retiens de seller mon cheval et de partir, avec elle, loin d'ici. Sans doute l'éspérance.
Le vent soulève délicatement sa chevelure d'ange, et les rayons du soleil levant illuminent son si doux visage. Je la regarde, j'essaye de lui sourire pour la rassurer, mais ils approchent...
Le craquement d'une brindille retient mon attention, je me retourne, mais je ne vois personne. Kikyan a disparue.


-Alan.... Une voix douce, mélodieuse et si familière me tire de mes songes.

Alan : Kikyan?

L'automne, elle aimait tant cette saison, la forêt déclinait le jaune et le rouge dans une multitude de nuances.
Celà faisait maintenant quelques heures qu'elle errait dans ce bois, elle était dans son élément, celui de Dame Nature, celle à qui elle avait offert sa vie.
La nuit allait bientôt tomber, une lueur retint son attention, celle d'un feu de camp. Elle s'approcha doucement, sans bruit, un homme était couché au pied d'un arbre, seulement réchauffé par le foyer qui se consummait à côté de lui et une peau d'antilope qui lui faisait office de couverture.


- Surement un vagabond, se dit-elle.

L'homme semblait avoir un sommeil agité, il se retourna, elle le reconnut tout de suite, c'était Alan, son ami de toujours, mais que pouvait il bien faire là? Loin de toute habitation ? Au beau milieu de la forêt ?
Elle s'approcha... S'assis à côté de lui.



- Alan...
- Kikyan ?
- Non, ce n'est que moi mon ami...
- Oh Narya *il parut un peu triste*
- Ainsi c'est pour celà que je te retrouve perdu au beau milieu de cette forêt. Tu es toujours aussi tétu
- ... oui *sa voix retranscrivait son désespoir*
- Alan, je ne sais pas pourquoi tu te raccroches encore à ce rêve, il t'est innaccessible et tu le sais au plus profond de toi. Pourquoi ne le reconnais tu pas?

Elle rajouta un peu de bois pour raviver le feu.
Il ne répondit pas, elle reprit,


- Je ne sais comment réagir face à tes actes. Vous m'êtes tous les deux très chers, je désire vos bonheurs respectifs mais hélas ils sont totalement incompatibles. Tu la fais souffrir comme tu souffre toi même ... Il faut te décider ...

[i)Son visage s'était refermé, il était maintenant completement hermétique et ne laissait transparaitre aucune émotion.
Il se leva, lui tournait le dos ...

- Ils arrivent, dit il d'une voix vide de tout sentiment.

Elle fut désarçonnée par cette réplique.

- Mais qui donc Alan ? De quoi parles-tu ?

Alan : Je dois poursuivre ma routa Narya. Ne m'en veux pas...

Il leva la main en signe de remerciement puis s'engoufra dans la luxuriante forêt.

La route se poursuit sans fin, déscendant de la porte ou elle commenca. Maintenant, loin en avant, la route s'étire. Et il la doit suivre, si il le peut encore, si il n'est pas trop tard...
La brume matinale ne s'est pas encore levé et lui confère une sensation de légèreté. Son regard, triste et mélancolique, s'attarde sur les hautes cîmes des arbres détroussés par la Dame de l'automne tandis que les premiers rayons de soleil le forcent à cligner des yeux. La forêt, peu à peu, s'éclaircit et débouche sur une verte clairière recouverte de paquerettes et de coquelicots. Elle est là, elle l'attend, elle sourit.

Kikyan : Pourquoi tous ces mystères, puis-je enfin ouvrir les yeux?

Alan s'approche d'elle en lui carréssant tendrement la joue. Elle sourit, amusé par ce jeu dont elle ne connaît pas l'issue...

Alan : Regarde moi, et ne m'interromps pas s'il te plaît...
Kikyan acquièce et ne dit mot.

Alan : La douce lumière que reflète ton visage ne décroit ni ne dècline : elle est constante, même dans les ténèbres les plus profondes. Ton âme est pure et ta sagesse légendaire... Je veux lier mon sort au tien Kikyan, car pour toi je renoncerais à la vie immortelle de mon peuple.*lui tend un bijou de fabrication Elfique représentant deux danseurs enchevêtrés.* Ceci est le symbole de ma longévité, en te l'offrant, j'y engage mon coeur et ma vie.

Kikyan : Alan, je suis si heureuse....

La terre tremble, ils seront bientôt à nos portes, Kikyan se sert contre ma poitrine. De là ou nous sommes, nous dominons les plaines de Raven-Dust.
Une main s'attarde sur mon épaule, sûrement pour me souhaiter bonne chance... Spirou s'ecarte de nous et va, pour la dernière fois, expliquer à ses autres frères paladins de la Licorne, la place su'ils doivent tenir. Narya, au loin, ajuste la cape de Mélian qui, impatiement, attend l'arrivé de son père. Trakkin, Colinis et Leirn Se remémorent d'anciennes batailles jadis glorieuse...
Brume prend la main de Kikyan et lui dit qu'il est temps de réunir la Rédemption. Elle me regarde, laisse échapper une larme, m'embrasse et sert puissement son médaillon.


Will : Il est l'heure grand monarque...

Alan : Je sais Will....Je sais...

Alan met son heaume et se dirige vers l'ordre sacré du Dragon dont il est le fondateur. Il lève un bras et hurle à ses frères qui répèttent en coeur :

- Un chevalier obèit à des valeurs,
- Son coeur ne connaît que la vertu
- Son épée défend les démunis,
- Son bras protège les faibles,
- Sa bouche méprise le mensonge,
- Sa colère déjoue les tours du malin...

Le code, mes frères, celui pour lequel nous allons peut-être mourrir. Sachez que je me battrais jusqu'au bout pour que l'étincelle de l'éspérance à jamais enflamme vos coeurs.

Leirn : Ils sont là...MON DIEU....

Il cligne à nouveaux des yeux, regarde autour de lui. La clairière est pâle, sans fleurs, prémices d'un rude hiver. Il est seul, appeuré et sans défense face à ces démons qui le tourmentent sans cesse...

Il se met à genoux, implorant le grand Dalaï de lui porter une fois de plus secour. Il sanlotte, tremble, ne peut contrôler ses pensées qui bousculent son esprit.
Il prend sa tête dans ses mains et se lamente lorsqu'une ombre furtive retient son attention. Un être malingre se dresse devant lui et lui sourit ironiquement. Il hoche la tête et s'enfuit vers les bois. Que cherchait il en alan....

Ses pensées se bousculent, tout va trop vite, il ne comprend ce qui lui arrive, pourtant il se sent irrésistiblement attiré vers cet être qui quelque part le ressemble. Mais qui est-il?
Alan cherche au plus profond de lui une image, un souvenir...Un souvenir....Il hoche la tête et sourit. Comment ses souvenirs peuvent-ils être perçus comme tels; pour les autres ce ne sont que de stupides prémonitions....
Alan se relève et s'engouffre à nouveau dans la luxuriante forêt.
Le bruissement du vent dans le feuillage frêle semble parler à Alan. Subjugué, il ferme les yeux et suit cette douce et mélodieuse voix qui lui paraît si familière...


Will : Alan.....Alan....

Alan ouvre les yeux et baisse son bras.

Alan : Il est temps pour nous de montrer notre valeur. Il est temps pour nous de nous battre pour ce que nous croyons.
Mes frères, trompez la mort et déchaînez les Enfers.
Alan tire les brides de son cheval et se dirige seul, au galop, vers la grande plaine.

Un épais brouillard tourbillonne au loin, il semble se rapprocher. Soudain, un cavalier fantôme traverse ce mur semblant impénétrable à ces yeux. Alan se tient prêt. C'est un elfe...un elfe noir.....

Une main douce et froide ralentit sa course...Alan ouvre les yeux.....Maèlia se tient devant lui et sourit..


Il est là devant elle...Il semble perdu...Dans sa main tendue il tient un médaillon...

Prend le Maelia...Garde le je t'en prie...

Sachant ce que ca représente pour lui, elle le prend à contrecoeur...Si seulement ça pouvait l'aider à passer par dessus ses fantômes, son passé...


Alan...Saches que je le garderai toujours avec moi...Pour toi...

Elle examine le médaillon, magnifique pièce qui lui semble si exotique...Elle l'attache à son cou, espérant se montrer digne de l'amitié que lui porte Alan...Dans un sourire elle lui tend la main, dans ses yeux une promesse de sanctuaire, de chaleur pour toutes les fois qu'il aurait besoin de réconfort...

[i)Il est là, devant elle, essayant de lui sourire, mais son esprit est ailleurs...Hanté par l'espérance qui le ronge. Il à beau connaître la route et l'emprunter, celle-ci s'étire toujours plus vers les ténèbres. Il esquisse enfin un sourire, mais Maélia est déjà partie. Le laissant perdu dans ses songes, ne voulant sans doute pas appronfondir sa peine en futile causerie. Alan sanglotte, la dame de l'hiver sera bientôt aux portes de notre contrée. Lorsqu'elle déposera enfin sa capeline enneigée et glaçée sur nos frêles chaumières, tout sera terminé, tout sera terminé....

Alan se dirige vers la taverne, un verre de vin chaud réchauffera sans doute son corps meurtrie et lui permettra de perdre, pour une heure ou deux, la notion du temps ainsi que l'image de la femme qui à jamais restera son idéal, sa muse mais aussi la cause de son profond desèspoir...

L'auberge est pleine, et la joyeuse cacophonie qui y règne n'entame en rien sa peine. Le regard vide, la peau blême, un verre de vin à la main, il reste là, insensible, presque invisible aux yeux de la communeauté qui l'entoure. Et cette voix, cette douce et mélodieuse voix qui le harcèle dans toutes ces visions oniriques ne fait que l'enfoncer un peu plus dans le désèspoir et le nadir....Le nadir.... Celui-la même qui bientôt enjambera nos collines et déposera son voile abyssal sur nos merveilleuses contrées... Fait-il bon vivre lorsqu'un ténèbreux destin se profile, et que personnes n'ouvrent les yeux?
Il reste là, insensible, son verre de vin à la main... N'écoutant que cette voix hypnotique qui martèlle son esprit et fait saigner son coeur.

Il sanglotte, son estomac se noue et l'oblige à pousser un lèger gémissement qui trahit l'image forte qu'il se donne. Il sait... Il sait qu'il est condamné... Le sablier du temps s'écoule devant ses yeux impuissants laissant transparraître la fatalité et cette faux qui se rapproche sans cesse de sa frêle nuque.
Il tousse, regarde sa main, le sang qui l'imacule a une odeur de déjà vu... Il sait.. Il sait mais ne veux le croire.... Il lève la main, en appel au tavernier et se renferme sur lui même. Il ne fait pas attention au monde qui l'entoure....
Une main se pose sur son épaule, et un murmure rententit dans son crâne encore ennivré par des vapeurs sucrées...

*il se retourne*

Une superbe créature apparaît devant lui, mais qui est-ce?

*Il se frotte les yeux*

La réalité semble prendre le dessus. Ce n'est que Narya.... Certes son amie, mais....
Il lève la main, en appel au tavernier et tend un verre de vin à Narya. Elle ne semble pas trés heureuse d'être à ses côtés...
Ce n'est peut être que les effets du doux breuvage qui coule depuis quelques heures dans mes veines....


Alan : Na..Narla..Darla...Haheuuuuu..GGGRR...Tu es toute drôle!!
Mais ton odeur est trés...c'est bien ....!! Qui est la dame qui est avec toi...Je la connais?? Narfa...Je t'ai déjà dis que la haut sur la montagne , il y'a un ermitte? Et bien je trouve que tu es drôle... Mais de toute façon, j'ai une cotte de maille tricoté par un espadon alors, tu sais, moi, les ecureuils, il me donnent des noix contre mon silence.... En revanche, les mulots, eux il ne savent pas s'amuser.....C'est à cause de la malédiction.... Oui des pommes que je te dis, grosses comme... Ca te gratte pas dans le dos toi? Ah oui!! J'ai une main qui pousse, mais elle est compréhensive! un peu gauche mais bon..... C'est la dure loi du Tallion.....Si il ne c'était pas entêté, il aurait gagné cette lame, mais il a voulu se mesurerau grand ALan, tu sait, l'ex patriarche de la Rédemption... Il est bien ce type.... Honnête, grand seigneur.... J'aimerais lui ressembler... Mais bon... Les chouettes ne me laisserons jamais de répit...

*Tombe la tête sur le comptoir*

Alan : ZZZZZZZzzzzzzzzZZZZZZZZzzzzzzzzZZZZZZZZzzzzzzz

Narya fît appel à Sid pour me mener chez moi.....Une éternité sembla passer....

Une brume ennivrante et opressante pesait, tout comme l'hiver, sur la ville d'Elykartia. Aujourd'hui, alors qu'il posait le pied sur le chemin mal entretenu qui frôlait le précipice de la carrière, il avait l'impression qu'une plaie venait de s'ouvrir à son talon et que son sang-froid et son indépendance chèrement gagnés coulaient hors de lui pour s'enfuir dans les tènébres; comme si il n'avait jamais quitté sa ville natale, comme si l'expérience ne l'avait jamais fait grandir en sagesse. Il ne se sentait pas prêt! Les mêmes doutes, les mêmes horreurs imaginées qui l'avaient toujours hanté en ce lieu s'accrochaient à présent à l'interieur de sa boîte crânienne et lui parlaient en murmurant de l'insécurité de ce lieu. Elles étaient toujours tapies en lui, ces peurs ridicules nées des rumeurs chuchotées au coin des rues et des superstitions enfantines...

A présent, il lui était impossible de savoir avec certitude où était l'illusion et où était la réalité. Il ne contrôlait plus la situation...


FFLLLAAASSHHHHHH......

Le ruisseau n'avait que trois mètres de large: clair, vif,argenté et doux là où les roches qui gisaient dans son lit poussaient sa surface vers le soleil. Des guirlandes de nénuphars drapaient ses berges. Les arbres et leurs branches étaient hauts, les fourrés peu abondants, et la lumiére du jour était presque aussi éclatante que si le ruisseau avait traversé un pré.

Sous un sycomore ventru et ridé, dont les racines émérgeaient du sol pour disparaître sous des paquets de mousse, il y'avait de l'ombre aussi fraîche qu'une soirée de début d'automne...
Sur l'autre berge, entre deux cage de bouleaux blanc, sous une ondée de lumière mentholée, une ombre s'étirait et s'avançait, une canne à pêche négligement jetée sur l'épaule.


Erwan Kardec : Ce n'était pas mon idée.grommèle C'est toi qui m'as poussé à venir ici. J'ai sûrement mieux à faire à la maison... Mais ta mère... Ta mère..
Je regardais mon père avec tant de mépris que....

FFLLLAAASSHHHHHH......

Cette nuit là, je me réveillais avant d'avoir fini de rêver.
Il me semblait que je courrais dans une forêt, une forêt si sombre et traversée par tant de sentiers qu'elle aurait pu n'en receler aucun. En même temps, je savais que j'étais étendu sur mon lit aux côtés d'Héléna de Gamor. Tandis que je luttais pour reprendre conscience, j'eus l'impression que le sommet de mon crâne était ouvert et qu'une sorte de vent pénétrait en rugissant dans mon cerveau mis à nu. J'entendis cette voix hurler:


Je suis pris au piège à l'intérieur d'un corps...

Puis je me reveillai complêtement. Je restai allongé, me sentant malade et épuisé... Héléna dormait d'un sommeil de plomb.

Et l'idée me vint que notre conception du monde spirituel n'était peut-être que partiellement exacte: un tel monde existe peut-être, mais les esprits qui le peuplent ne sont plus ceux de l'humanité... Je me demandais si une guerre ne se déroulait pas dans l'autre monde, et si nos pères et nos mères n'étaient pas devenus des personnes déplacées. Et si des démons avaient pris d'assaut les remparts des morts? Ceci n'expliquerait-il pas l'appetit de morts que nous éprouvons en si grand nombre?

Je m'asseyais sur le rebord du lit, contemplais la lune qui semblait me sourire... Ne trouvant plus le sommeil, je me levai, errant dans l'obscure chambre, tatonnant les murs glacials des couloirs...
Une fine luminosité attira pourtant mes yeux. Marine ne pouvait s'endormir sans la clarté d'une chandelle. Celle-ci était presque éteinte, mais vacillait encore telle une danseuse venue de contrées exotiques. Elle était si belle, et son sourire angélique ne pouvait qu'apaiser mes vieux démons...

Alan Kardec : Le présent chavire, mais laisse place au passé...

[i)Je ne savais pourquoi ces mots m'avaient échappés, mais un sentiment de terreur et d'incompréhension m'envahissait peu à peu. J'embrassais ma fille sur le front, m'attardais sur ses cheveux d'anges et m'attendrissais sur son si doux visage...

Alan Kardec : L'eau est l'élément qui humecte la terre, mais c'est le sang qui s'envole pour arroser le ciel...

Mes yeux s'écarquillaient, et instinctivement, ma main se portait à ma bouche.
Je savais... Je savais que c'était le bruit du poison, d'une maladie inconnue de tous... Ils me guettaient, là, tapis dan l'ombre de mon âme...

Depuis toujours je me mentais, et depuis toujours, je mentais aux autres. Je me dirigeais vers le salon où brulait encore quelques braises dans la cheminée. Je pris place dans mon vieux fauteuil, me remémorrant ce que m'avait dit Loup Kilgard la veille:


Loup Kilgard : Alan, je vous sens ailleur ces derniers temps, ca fait quelques mois que vous n'êtes plus trés présent! je suis désolé de vous dire cela, mais... Je pense que vous n'assurez pas pleinement votre rôle de Patriarche... De Patriarche....

Je le revois encore, franc et honnête avec moi...
Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que j'avais profité de la faiblesse de Lerrys Kalger et de Kikyan pour prendre leur place au sein de la Rédemption. Je n'avais en effet que le titre de Patriarche, pas les épaules...

Ces mots martellaient mon esprit, j'étais trop prés du gouffre pour ne pas voir venir la chute...
Je savais que la folie allait reprendre le dessus... Esquisse un sourire...Est-ce-qu'elle ne m'avait jamais quitté???
Je ne voulais pas que mes proches subissent ce que j'avais fait endurer a Narya, Mélian et les autres.

Il me fallait partir... Partir loin... Partir pour toujours!
Je pris ma plume et un parchemin vierge et déposai une missive sur la table de nuit de ma fille. Je laissais échapper quelques larmes, puis me dirigeai vers le port ou m'attendait ma planche de salut. Attendant le prochain bateau en direction d'Elykartia, je laissais voguer mes paroles au gré de la folie qui m'habitait :


Alan Kardec : La mer est noire par les nuits sans lunes. Les lueurs des navires qui voguent sur les flots doivent percer la double obscurité de l'eau et de l'air. Les ténèbres engloutissent la lumière comme un immense serpent à la gueule grande ouverte... Des gens marchent sur la plage, les yeux tournées vers la mer, mais il n'y a aucun signe de navire, aucun signe de marins qui se noient, aucun signe d'une quelconque créature, morte ou vivante, rien que le flux et le reflux eternel de l'eau qui lèche les rivages, attirant un peu plus loin les amants innocents et stupides...esquisse un sourire

La folie était mienne, je ne pouvais plus rien contre Sombre... Lâchement je regardais la ville et ses côtes s'éloigner peu à peu...
Pleurant ma fille, ma future femme, mes amis...
Je fermais les yeux, m'enfermais sur moi même et laissais s'échapper ces quelques et derniers mots... :


Alan Kardec :... Car les cimetières seront leur cathèdrales et les cités vos tombes... Il sourit, puis rit doucement en regardant tourner autour de lui l'ombre de Brume et le spectre de Narya...

Je regardais les rivages s'éloigner du bateau, de ma vie, de moi....
Un torrent de tristesse m'envahissait peu à peu tandisqu'un raz de marrée déferlait dans mon âme...
Je savais que j'abandonnais les miens, que j'abandonnais ma terre d'acceuil, que le destin d'Althéa était maintenant de subir les assauts de Sombre...
Mais est-ce-que mon désir d'altruisme n'avait pas poussé mon esprit à me jouer des tours? Je pensais à cet instant avoir toujours été atteint de ce mal.....


Alan Kardec : Puisses-tu me mentir et avoir corrompu mon âme!

Je serrais fermement la rembarde, regardais autour de moi et compris...

Les vestiges du temps passé...

Par Leuan le 8/11/2002 à 16:23:56 (#2513926)

Des années après avoir ramené chez lui les objets et documents laissés derrière eux par ses parents adoptifs lors de leur départ il avait fini par s'y plonger, l'espoir de savoir où les chercher vainquant enfin sa répugnance à s'introduire ainsi tel un voleur dans leur intimité...

Il avait fini par trouver le parchemin... de la main d'Alan Kardec, maudit Alan qui n'avait jamais su laisser leur mère en paix, lui imposant son amour, puis pendant un temps intolérable un talisman qui l'empêchait d'étreindre son ange Lerrys, puis cela, la flèche tirée par derrière depuis le dos d'un cheval s'enfuyant au galop, le recit de ses aventures semi-réelles et semi-rêvées qui même après le départ du vieux fou avait ébranlé leur foyer.

Il avait déjà vu ces parchemins. Mises à plat les feuilles de parchemin présentaient de violentes pliures, presque des cassures. La force du désespoir, de la main serrée a s'en faire mal de Lerrys qui même après avoir reçu l'assurance que la scène décrite n'avait pas eu lieu s'était effacé jusqu'à n'être tout simplement plus là. Puis les larmes qui avait taché des syllabes ça et là, les brouillant. Kikyan que son fils avait surprise pleurant toutes les larmes de son corps lorsqu'ils avaient fini par comprendre que, peut-être, Lerrys ne reviendrait jamais. Avant qu'elle même ne se fasse plus distante puis absente.

Il le leva, saisissant les parchemins et murmura :

- Alan, tu voulais te grandir par tes écrits ? Faire arriver par le verbe ce qui jamais ne te fut donné ? Survivre pour la postérité ?
Il jeta la liasse de parchemins dans la cheminée et la regarda noircir, fumer, se racornir, rougeoyer et disparaître.
- Eh bien ce ne sera pas moi qui t'accorderai ce plaisir...

Un léger bruit de pas à la porte. Il se retourna. Ysengwen, toute de blanc vêtue, ses longues ailes noires frôlant le haut de la porte. Et il sut qu'elle aurait tout gardé, elle, quel qu'en soit le poids en souvenirs douloureux, en dépit du mensonge posthume assassin contenu à l'intérieur. Jamais elle n'aurait brûlé un objet de savoir même indirect et biaisé, d'art. Il murmura :
- Des vieilles factures.
Elle ne dit rien, continuant simplement son chemin.

Par Théalin/Minuit le 8/11/2002 à 17:20:30 (#2514457)

:lit:
J'ai tout relus, car en fait il s'agit de plusieurs post que tu as mis à la suite et que tu avais deja posté. Héhé, moi je m'en suis rendu compte.

Ce qui n'empêche que c'est pas mal du tout, même si parfois ce n'est pas tres clair et même si parfois le texte passe du coq à l'âne (ou alors c'est moi qui suis trop bête pour comprendre :( )

Bref, continue sur le chemin, je t'y encourage.;)

Par Zdravo, le le 8/11/2002 à 17:26:54 (#2514516)

:lit: :lit:

erfff.... yep... j'me disais aussi qu'il y avait des passages que j'avais déjà lu mdrr :maboule: :mdr:

Par Esprit de Narya le 9/11/2002 à 1:07:35 (#2517444)

Celà aurait pu être un formidable projet à mener sur Quies mais il n'a jamais abouti. Dommage.

En y repensant ça correspond au début de la fin pour moi aussi cette époque ...

Aller, chapeau l'artiste, je t'ai vu à l'oeuvre dans tout ce que tu as fait sur Quies et je t'en felicite ;)

Par Esprit de William le 9/11/2002 à 13:34:00 (#2519220)

:lit: :lit:

Bravo Alan... J'ai adoré faire certains de ces textes avec toi ;)

Moi le sélénite devenu rédempteur grâce (à cause de :p) à toi, je te remercierais jamais assez pour ces rp :)

Chapeau l'artiste ©La loutre moustachue :D

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