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Départ de l'Amour

Par Komrad Nyrh le 3/11/2002 à 0:45:19 (#2466234)

Ca y est... le soleil s'éveille. Ses quelques veules rayons transpercent les rideaux tirés, prodiguant à la chambre la diaphane pénombre du matin, qui tourmente mes yeux à demis clos.

Voilà bien une semaine que je maudis ce jour qui m'arrachera à la mère de mes enfants, mais je sais que ce voyage lui tient à coeur. Près de trois mois sans ma douce et tendre femme... déjà le temps me parait sans fin...

Je quitte finalement ces vilaines pensées et me lève calmement, en prenant bien soin de la laisser se reposer encore. J'entends avec bonheur la lente respiration de nos deux enfants endormis dans la pièce attenante. J'enfile rapidement une armure légère et discrète, et me dirige d'un pas vif vers la boulangerie.

Sur le chemin, une incoercible angoisse me prend... pourvu que le voyage se déroule sans encombre...

Me voici de retour. Je dépose sans bruit le pain encore chaud et les fraîches patisseries sur la table massive ornant la salle à manger, puis me dirige langoureusement vers la chambre où Calice dort encore...

Il est temps maintenant...

Par Calice Nyrh le 3/11/2002 à 20:43:31 (#2472370)

Il est entré silencieusement dans la chambre.

Je saurai toujours cette bienfaisante présence... Cette force.

Avant d'ouvrir les yeux, j'attends qu'il vienne s'assoir au bord du lit et qu'il m'oberve.
Quand je le regarderai, il sera en train de me sourire. Il sera triste et tentera maladroitement de me le cacher.
Je glisserai ma main dans la sienne et viendrai me blottir au creux de sa chaleur.

J'ouvre les yeux.

Par Komrad Nyrh le 4/11/2002 à 19:55:32 (#2480294)

La lumière est plus vive qu'à mon départ et le soleil encore bas derrière les rideaux m'aveugle presque.

Tandis que je m'approche discrètement d'elle, ses yeux de couleur amande s'ouvrent et me permettent de les apprécier. Je m'assieds sur le bord du lit et lui sourit tendrement... pourtant ce sourire n'a pas le goût des autres qu'elle connaît si bien. Ce voyage m'attriste plus qu'il ne m'enchante... elle le sait...

Sa main rejoint la mienne... je la serre fort de peur de devoir la quitter. Toujours ce tendre sourire dessiné sur mes lèvres, je l'étreins de tout mon amour et l'embrasse longuement.

Je lui fais savoir qu'il est temps de se lever si elle veut avoir le temps de se préparer tranquillement...

Par Calice Nyrh le 4/11/2002 à 20:11:55 (#2480480)

Je me lève.
J'ai fait ça si souvent.
Mais là... Et si...
Non ! Ne pas commencé à y penser... Ne pas commencer à s'inquieter.
Je le frole en passant devant lui pour attraper de quoi me vetir. Je sais qu'il va humer l'odeur de mes cheveux.
Je sais que j'emmenerai une de ses chemises de lin. Je la porterai la nuit, pour mieux m'endormir.
Pour qu'il soit, de par son agreable odeur, tout près de moi.


komrad ! Il ne faut pas que tu oublie de me donner cette chemise dont je t'ai parler !

*doux sourire*

Par Komrad Nyrh le 5/11/2002 à 10:45:37 (#2484278)

Je lui retourne son sourire, qui me fait fondre toujours.

Ah oui ! J'en avais presque oublié cet habit !

Je m'avance vers notre large armoire et en ressort une chemise de lin blanc que je dépose sur le lit.

Pense également à me laisser un de tes vêtements... ceci ne suffira pas...

Je porte une main contre mon coeur qui vient le flatter le fragment de pierre, tout en lui adressant un sourire mélancolique malgré moi...

Par Calice Nyrh le 5/11/2002 à 12:39:13 (#2485050)

Il pose sa main sur le pierre rosée.
J'ai un frisson.


Tiens... je t'avais préparé ceci !!

Je lui tend timidement et rougissante, une feuille fermée qui contient quelquechose de leger... Une mèche de mes cheveux...Je me retourne alors qu'il l'ouvre, je ne veux pas le voir sourire et se moquer, je range donc mes affaires, empressée et maladroite...

Aïnoha doit etudier le précis de thaumaturgie élémentaire... Elle n'aime pas trop ça aussi pousse la un peu... *sourit*

Ah et aussi ! Tache de faire ecrire Béréthan, il me l'a promis...

Par Komrad Nyrh le 5/11/2002 à 19:01:55 (#2488657)

Je déplie la légère feuille de papier avec langueur et découvre enveloppée une houppe de ses cheveux. Je relève mon visage, m'apprêtant à lui sourire, mais mon avide regard ne peut que contempler son dos aux formes déliciseudement gracieuses. Tandis qu'elle me parle, je vais placer la feuille contenant la mèche de ses cheveux dans un poche encore vide de mon sac de cuir tanné

Ne te tourmente pas avec ceci ma Douce. Je ferai travailler les enfants comme ils doivent. Tu pourras apprécier leurs progrès à ton retour !

Alors qu'elle se hâte de préparer ses affaires, je l'admire un instant puis m'adresse tendrement à elle :

Tu devrais aller manger un peu, je vais m'occuper de tes affaires.

Par Calice Nyrh le 6/11/2002 à 12:29:32 (#2494213)

Je me retourne, il a raison, je ferai mieux d'aller prendre des forces...

Tu as acheté des gateaux !! Hmmm

Je m'assois à la table de manière à le voir passer devant la porte de notre chambre, s'affairant méticuleusement sur mon bagage.
J'examine le moindre de ses gestes.
Son attitude sure et rassurante.
Ses épaules larges.
Je veux emmener tout ça avec moi...


Je t'aime !!

Je m'ecris. C'est cela que l'on nomme cri du coeur.
J'en avais besoin, je le ressentais, là, au creux de ma poitrine. Cette grose bouffée de chaleur. Cet enorme elan de l'âme...

Par Komrad Nyrh le 8/11/2002 à 18:29:22 (#2514998)

Je m'active à la tâche avec minutie, néanmoins je me presse d'achever mon ouvrage pour rejoindre ma Douce à la table. Tandis que je me saisis d'une de ses robes aussi blanche que le lis, je l'entends prononcer ces mots...

Je suis comme prétrifié... sèchement poignardé par l'amour... une gifle délicieuse... mon coeur bat violemment ma poitrine... mon corps affaibli est agréablement parcouru d'irascibles frissons... Ma main a laché l'habit de tissu qui est allé mourir sur le sol encore frais.Que ces mots, habilement maniés, peuvent ébranler un homme !

L'instant d'après, je cours à elle pour l'étreindre de toute mon affection et approche mes lèvres de son oreille pour lui susurrer doucement :

Je t'aime aussi, mon amour...

Je recule mon visage. Mon coeur se serre vivement à l'idée de son départ et fait horriblement souffrir mes sens. Je ne résiste pas longtemps à cette vision onirique et joins soudainement mes lèvres aux siennes pour un long et ardent baiser.

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