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A Strahd ...

Par Ambre Zarovich le 30/10/2002 à 21:21:50 (#2444108)

La femme est assise à la table, la lueur de la bougie vacillante éclairant son profil. Ses traits sont relativement fins, même si elle n’est pas d’une beauté ravageuse. Peut être fut elle de celles qui faisaient tourner le tête des hommes en un temps, mais ce temps est révolu. De fines rides tracent des sillons d’ombre sous ses yeux, sa chevelure jadis de jais est désormais striée de fils argentés, sa bouche est marqué d’un pli amer, comme une sorte marque infligée à son visage par les affres de la vie. Elle est vêtue d’une robe noire, couleur étant devenue la sienne depuis bien des années, choix d’un deuil éternel, envie de se faire oublier, d’oublier le passé.

Mais ce soir, les souvenirs affluent à sa mémoire, comme des spectres trop longtemps refoulés dans un sombre placard obscur. Ce soir, elle se rappelle sa vie passée, ses jeunes années sur Althéa. Et elle écrit, elle trace des lignes sans fin, d’une plume légère trempée dans de l’encre pourpre, un texte dansant au rythme des pleins et des déliés, un fil conducteur, celui d’une vie simple.


Je me rappelle mes jeunes années… le départ de la maison, avec ma sœur, Zaarda. J’avais en moi un désir profond de vivre des aventures, telles que les racontaient les hommes venant parfois au village . Ma sœur, elle n’avait à la bouche que les mots d’aide, de service, de paix. Je me souvient de ma première armure, un peu rapiécée car achetée d’occasion, mes moyens ne me permettant pas d’en obtenir une de qualité. Mes premières frayeurs lors du combat, la peur qui vous tenaille le ventre au moment de porter le premier coup, le plaisir presque barbare qui s’empare de vous lorsque la créature gît a vos pies, baignant dans son sang.

Puis cet homme, ce guerrier en armure rencontré au pont menant au territoire des Kraanians. Je me rappelle le regard franc, les yeux verts pétillants, mais qui en l’occurrence semblaient obscurcis d’un chagrin inavoué. Je suis venue à lui, lui ait parlé, essayant par de maigres paroles de soulager sa peine semblant si profonde. Peine d’un amour non partagé, d’un amour impossible, puisque la belle était déjà pris. Nous sommes restés de longues heures ensemble, en toute simplicité, moi, retenant ma joie en songeant à mon propre mariage qui approchait, embarrassée de montrer mon bonheur devant un homme souffrant de peine de cœur. Il me fit un présent. Une splendide robe verte de mage, un objet de très grande valeur, que je n’acceptai que pour ne pas le froisser, si gênée d’un tel cadeau.

Je ne savait pas qu’un jour ma vie serait liée à cet homme, qu’il serait tout pour moi.

Il se nommait Seigneur Strahd.



Elle sourit en écrivant ces lignes, un sourire triste, mais en même temps empli de douceur et de tendresse. Elle posa un instant la plume, laissant son regard glisser sur la courbe des lettres tracées sur le parchemin, s’attardant un peu plus sur le dernier mot tracé, son nom.
Elle reprit la plume et continua à consigner ses souvenirs sur le papier, laissant les mots se tracer d’eux même tandis que les fils de sa mémoire se déroulaient lentement.



Je vécu d’intenses moments de bonheur avec mon époux, mais sa jalousie à mon égard devenait parfois pesante. J’avais revu le noble paladin, encore croisé au détour d’un pont, dans la ville de Lighthaven, et à ma grande surprise, il m’avait reconnue. Lui était un homme de renom, milicien, qui devint ensuite Capitaine de la garde de Lighthaven, et je m’étonnais qu’il s’intéresse à une femme telle que moi. Non pas que je sois laide, non, mais je n’avais rien de bien particulier qui puisse attirer une personne telle que lui.
Nous nous revîmes, et sa compagnie était un réel bol d’air qui me faisait oublier la possessivité de mon époux légitime. Ce qui était au départ une plaisanterie se concrétisa, et il m’invita à un dîner romantique, un soir, au clair de lune. Je le trouvai de plus en plus séduisant, un homme de cœur, cultivé, doux, charmant, romantique. A chaque rencontre, je me rendais compte que mon époux m’insupportait de plus en plus, et que Strahd prenait de plus en plus de place dans ma vie. Puis ce qui devait arriver arriva. Il me demanda en mariage. J’exultais ! La noce fut annoncée à tous les habitants du royaume, le bonheur d’être à lui m’emplissait de joie. Mais une ombre subsistait, mon ancien époux, que j’eus grand mal à abandonner malgré les scènes de jalousie de plus en plus nombreuses.

Puis vint le jour du mariage. Comment pourrais je le raconter ? je me souviens de me promener dans les rues de Lighthaven, vêtue de ma splendide robe blanche, puis .. plus rien… un gouffre, un moment terrible ou le présent se déroba à moi. On me raconta bien plus tard ce qui se passa ce jour funeste. Je fus prise de vertiges, de nausées, puis je sombrais dans l’inconscience, proche du pont sur le chemin menant à la tour des mages. Quand mon futur époux fut prévenu et vint à moi, je ne me souvenais plus de rien, je ne savais plus qui j’étais, ce que je faisais là, et surtout, chose terrible, je ne le reconnaissais plus ! Je refusais de l’épouser, trouvant inconcevable de me lier pour la vie a un être qui était devenu pour moi un inconnu.

Il fut pris d’une rage terrible. On me conta plus tard qu’il était devenu totalement fou de douleur, et qu’il menaçait quiconque se mettant sur sa route de le passer par le fil de son épée. Ce qu’il fit d’ailleurs, je crois, quelques imprudents n’ayant pas pris ses menaces au sérieux. Le temps passa. J’étais toujours amnésique, et lui essayait jour après jour de me faire retrouver mes souvenirs, mais en vain.
Un jour, tandis que nous marchions sur la route du cercle de Lighthaven, je fut prise à nouveau de douleurs, semblables à celles survenues le jour de mes noces, j’étais pliée en deux, sentant la fièvre monter, des sueurs froides glisser le long de mon dos. Il m’aida à rejoindre la capitainerie, ou il habitait, et, ayant quelques notions dans le domaine des soins, m’ausculta.
Je vis un sourire incrédule se dessiner sur ses traits tandis qu’il finissait de m’examiner. Il semblait gêné, et ne savait trop comment m’annoncer ce qu’il supputait. Je le pressais de lui dire ce qui se passait, craignant que ce ne soit grave.

Embarrassé, il m’annonça que... j’attendais un enfant. Le noir complet. Je tombai à nouveau évanouie, comme le jour de nos noces. A mon réveil, clignant des yeux, je découvris son visage rongé d’inquiétude, penché sur moi.

Strahd ? Mon Amour ? Que c’est il passé ?

La mémoire m’était revenue ! je me souvenais de tout, désormais, de lui, de mon amour, de …
Avais-je bien entendu ? de notre .. enfant ?
J’en pleurais de joie. Ainsi, c’était donc mon corps qui avait réagit curieusement, sentant le changement, et qui avait désiré tout effacer, oublier, ne pas penser à ce qui se passait en moi, me faisant perdre tout souvenirs. Et c’était le choc de la nouvelle qui avait rompu cet état, me rendant à moi même. Nous allions avoir un enfant, c’était merveilleux …



Le crissement de la plume cessa . La femme regardait la feuille, désormais couverte de ces lignes serrées, si familières, écriture d’une guerrière qui avait délaissé la voie des armes pour celle des études. Elle était lasse, sa main la faisait souffrir d’avoir trop écrit. La fatigue la gagnait, la bougie n’était presque plus qu’un petit tas de suif sur la table, la flamme vacillante dessinant des ombres dansantes sur les murs alentour. Elle reposa la plume, cligna des yeux, et jetant un dernier regard aux parchemins noircis, sourit, et se leva. Elle rangea les feuillets dans une sorte de pochette de cuir ou était gravé en lettres d’or usées par le temps :

Ambre Zarovich

Par Shammana Delyn le 31/10/2002 à 1:14:27 (#2445477)

nostalgie quand tu nous tiens :)

Par Sombre Lune le 31/10/2002 à 17:50:30 (#2450797)

Pauvre femme ! Epouse d'un homme si ... aimant ...
Eclate d'un rire cristallin

Par Conrad McLeod le 20/11/2002 à 0:22:41 (#2598599)

Et dire qu'elle a recouvré la mémoire alors que son tendre époux l'a semble-t-il perdue...

Par Strahd le 20/11/2002 à 13:00:03 (#2601195)

Le temps est une chose que l’homme ne maîtrisera jamais. Et puisse t-il même le contrôler, qu’en ferait-il ? Essayerait-il de l’utiliser à son avantage ? Qui na jamais rêver de revenir en arrière, de revivre un grand moment ou même d’en changer un, quitte même à en créé si nécessaire ? Au cours de son existence l’être humain à toujours essayer de prendre possession de ce qu’il trouvait, que cela soit le feu ou l’eau voir même le vent, tout à été dompter à son profil. Mais qu’en est-il pour le temps ?

Depuis longtemps déjà Strahd errait dans la ville de Lighthaven, sans réel but, sans réelle motivation ni même désire particulier. Cette citée représentait tellement de choses pour lui, les souvenirs qu’il en possède assaillent lentement son esprit perturbé à tel point qu’il ne sait quel jours de l’année il est. Encore une fois le temps semble se jouer de lui, repousser à « demain » chaque projet n’est pas une solution en soit, il le sait mais s’en moque. Flâner dans les rues semble être l’option la plus judicieuse, ou la plus simple ? Il faut dire que Strahd n’avait plus du tout les mêmes obligations qu’il y a quelques années. Tout avait terriblement changé, la ville ne ressemblait plus ce qu’elle était autrefois. La garde n'avait plus le même fonctionnement et lui, ancien capitaine de la Garde de cette citée avait bien du mal à mettre de cotés tant de souvenirs.

Ses déambulations l’entraînaient jusqu’au pont dit « gobelin ». Il connaissait très bien cet endroit qui avait été le siège de nombreux affrontement, Haruspiciens, Ogrimariens ou ennemis du Roy, ils avaient été nombreux à défier la couronne et à de bien nombreuses reprise le Milicien avait du être tirer son arme hors de son fourreau… A cette époque il connaissait toute la gloire d’un noble même si il ne l’était pas vraiment, l’uniforme de la capitainerie de Lighthaven lui assurait un certain prestige, le revers de la médaille était que sa position lui apportait bon nombre d’ennemis, mais qu’importe après tout. A présent l’uniforme et le devoir n’y sont plus et l’homme ne possède plus qu’une armure de cuir cloutée et sa fameuse rose noire à la taille, que de changement…

L’ancien garde était à présent assis contre un vieil arbre de la ville, ruminant certains mots comme pour ne pas les oublier. Certaines personnes prétendent que la fatigue arrive surtout à ceux qui ne font rien, ce n’est sûrement pas les activités de la journée de Strahd qui justifient le fait qu’il s’endorme au pied de cet étrange habitant vieux de centaines d’années… Le rêve, le rêve profond, celui qui revient régulièrement comme pour vous apportez un message…

Lighthaven… Citée de la découverte…
Strahd n’était qu’un simple habitant de cette ville et son expédition dans la crypte sous la demande du dragon l’avait rendu terriblement perplexe. Quel est le but de chaque homme ? Chaque homme possède t-il vraiment un but ou une tache à accomplir ?

Lighthaven… Citée de la baronne Joie…
Cette femme qui marchait avec tant d’élégance cachait quelque chose, le pouvoir qu’elle possédait ne venait pas uniquement de son rang mais aussi de cette force qu’elle dégageait. Je m’empressai de lui parler et de lui exposer ma vision de certaines choses, la journée suivante me voila Milicien sous ses ordres, mais qui est-elle vraiment ?

Des années passèrent ainsi… Souvenirs… Tout passait terriblement vite … La découverte de Raven’s Dust et de ses maléfices n’était rien en comparaison à Stoneheim, l’île maudite. Dans les rues les gens hurlaient que le bouclier avait céder, que même Lycaos avait été impuissant face à cet événement et que la fin approchait à grande vitesse. Pauvre fou que nous sommes, pourquoi toujours vouloir aller plus loin ?

Arakas…
Un souvenir est omniprésent dans son esprit, celui d’une femme avec qui il a partager de nombreuses années de son existence. Ambre, Ambre mon amour ou est-tu ? Les épreuves se sont succéder et rien na été simple pour nous deux… « si je pouvais revenir en arrière » murmura Strahd dans son propre sommeil. Il est tellement simple de regretter ensuite plutôt que d’agir sur le coup, l’homme qui avait autrefois passé sa réputation sur son courage ne semblait aujourd’hui sûr de rien…

Strahd se réveilla quelques minutes plus tard et regarda l’arbre qui lui avait donner appuis. Il ne l’avait pas choisis sans raison, le couple avait déjà passé de longues heures à son pied, un retour aux sources peut-être ? Rapidement il alla se munir d’une feuille et d’une plume à la taverne de la ville pour écrire, mais pour y écrire quoi ? Cette question il ne pouvait y répondre mais il savait qu’il devait le faire, maintenant.

Ambre mon amour…
…
…
…
…
…
…
… J’aime nos souvenirs mais j’aime surtout et plus que tout la femme qui me les a donnés… Merci à toi ma douce.

Un homme qui ne la méritait pas, Strahd

Il posa lentement la feuille au pied de l'arbre en y appliquant une petite branche dessus. Il n'espérait sûrement pas qu'elle la trouve mais il ne voulait surtout pas regretter plus tard de ne pas avoir eu le courage de le faire, pour le pas à vouloir revenir en arrière, surtout pas...

Par Conrad McLeod le 20/11/2002 à 13:01:55 (#2601216)

*Sourire jusqu'aux oreilles.*

Par Nekros le 20/11/2002 à 13:03:41 (#2601229)

:eek: *n'y aurait jamais cru s'il ne l'avait pas vu de ses yeux* :eek:

Une promenade aux sources

Par Ambre Zarovich le 22/11/2002 à 17:42:55 (#2620626)

Elle avait décidé de quitter son humble demeure et de revoir les lieux qui furent ceux de sa vie passée, ceux de ses joies et des peines, une sorte de pèlerinage nostalgique, pourrait on dire. Elle invoqua la puissance des arcanes, et dans un tourbillon de magie brute, fut transportée au centre du cercle de pierre de Lighthaven. Le lieu dégageait une aura de puissance, mais une puissance douce, pulsante, positive, pas comme certains lieux de la foret qu’elle connaissait où la magie se déversait de façon abrupte parmi la nature, changeant et transformant imperceptiblement ce qu’elle touchait. Elle regarda le soleil, haut sur l’horizon, et huma la douce brise marine. Lighthaven portait bien son nom, un havre de lumière douce, filtrée par les nuages bas venus de l’océan. Ses pas la portèrent vers la ville, empruntant l’étroite grève qui reliait le cercle à la ville elle-même.

Elle passa devant la tour des mages, admirant la finesse du bâtiment, ses tours élancées se dressant vers le ciel, comme les doigts d’un fidèle vers son Dieu. Puis, elle croisa Araknor le Nécromant, esquissant un léger sourire à sa vue, se souvenant du jour, ou, en cachette, ayant attendu que la nuit tombe, elle était venue lui apporter le livre interdit, et avait ainsi eu accès à ses enseignements. Si son époux avait su ça ! Elle sourit à cette idée, un petit sourire timide, comme si ses lèvres avaient depuis longtemps oublié cette mimique si simple. Elle continua sa route, passant devant la nouvelle (pour elle) clinique. Tandis que la masse imposante de la capitainerie de Lighthaven ombrageait la route, d’autres souvenirs affluèrent. Elle avait longtemps vécu en ce lieu, des années de joie, de bonheur, d’autres aussi de peine, de doutes. Elle avait élevé son fils, Piotr, dans cette petite chambre ou la lumière rentrait parfois à flot les jours de grand soleil.

De peur que la nostalgie ne devienne trop lourde à porter, elle hâta le pas. Elle vint s’asseoir sur le rebord de la fontaine, laissant la fraîcheur de l’eau jouer entre ses doigts, fermant les yeux un moment, la tête en arrière, offrant son visage aux pales rayons de soleil déclinant, savourant la dernière tiédeur de la journée désormais bien avancée sur sa peau. Elle resta ainsi un long moment, écoutant le murmure de la fontaine, les cris joyeux des habitants vaquant a leurs taches quotidiennes, le souffle rauque de Darkfang non loin de là. Puis, elle se leva, la peau tiédie par le soleil, un vrai sourire ornant à présent son visage, un sourire de bien-être simple, un sourire d’une femme qui savoure juste un moment tout simple de la vie.

Elle continua sa route vers le pont gobelin, bien décidée à admirer les techniques de combat des jeunes guerriers qui aimaient à choisir ce lieu comme terrain d’entraînement privilégié, repoussant par la même les hordes gobelines qui ne cessaient depuis des générations d’essayer d’envahir la cité paisible. Elle décida de choisir un point d’où elle pourrait à loisir observer les jeunes tout en restant au calme, et elle jeta son dévolu sur un arbre peut être centenaire au pied duquel elle s’assit confortablement. L’endroit était parfait.

Les aventuriers rivalisaient d’audace afin de repousser les créatures aux cris stridents, certains usant de magie, d’autres de vieilles lames rouillées, tandis que les plus fortunés se servaient d’épées rutilantes aux pouvoir magiques indéniables. Ambre semblait s’amuser d’un tel spectacle, se souvenant de sa jeunesse de guerrière hardie, ou elle pensait que rien ne pourrait jamais arrêter un homme, ou une femme, emplis de courage et de noblesse de cœur. En même temps que les joutes auxquelles se livraient les aventuriers de la ville, elle appréciait aussi la rudesse du tronc contre son dos, qui lorsqu’elle bougeait parfois faisait comme une sorte de massage ferme et réparateur. Elle étira les bras, puis, machinalement, elle commença à jouer avec l’herbe, ses doigts longs cherchant une tige fine et élancée qu’elle pourrait porter à la bouche, afin d’en goûter le suc et jouer avec l’herbe en profitant du spectacle. Elle sentit un objet curieux, et tournant la tête, regarda ce que ces doigts venaient de trouver juste à coté d’elle.

Etonnant !… On aurait dit un parchemin détrempé par la pluie qui était tombée ces jours passés. Curieuse, elle déplia le parchemin, et le lissa son envers du dos de la main, afin d’en déchiffrer le contenu. L’écriture, elle ne savait pourquoi, lui semblait familière, même si beaucoup de mots étaient devenus illisibles, trop abîmés par les intempéries. Elle crut … Non, impossible ! Ses doigts furent pris d’un tremblement dont elle n’avait même pas conscience.

Oui, c’était bien son nom, qui s’étalait là, en tête de la lettre, son nom effacé par le temps, mais encore lisible.
Ambre.
Elle dévora avidement les mots qui suivaient, ne parvenant pas à tout lire, essayant de reconstruire les phrases, tenant la lettre à deux mains afin de pouvoir déchiffrer l’écriture, sa main seule ne suffisant pas à la maintenir tant elle tremblait. Elle vit des gouttes rouler sur le parchemin abîmé, des gouttes qui vinrent un peu plus effacer les mots, des gouttes de sel et d’eau mêlés, les larmes que ses yeux ne cessaient de laisser couler, sans fin.

Elle fut prise d’une sorte de sanglot, mélange de douleur et d’une joie infinie, tristesse et intense bonheur mêlés, son visage rayonnant de bonheur malgré les larmes qui l’inondaient.

Elle devait le revoir !!!
Ses yeux regardèrent soudain ce qui l’entourait, comme si elle le voyait pour la première fois. Elle se leva brusquement, et se mit en devoir de le retrouver, de lui parler, ne serait ce qu’une dernière fois.

Par Torti d 0marya le 22/11/2002 à 20:33:31 (#2622094)

Le vieil homme allait rentrer, la nuit tombait, le froid promettait de sévir par cette nuit d'hiver. D'un coup de rein, il ferma la vieille porte de la maison familiale que sa femme et lui avait occupée autrefois. Asmo, son épouse, était partie vers d'autres horizons, l'attachement à sa terre avait retenu Torti qui ne pouvait se résoudre à tout quitter. Raven's Dust, sa très chère île était en proie à la guerre et aux discordes. Il ne revenait guère en ville que pour quelque affaire importante. Il chassait et priait Sélène.

Il prit le vieux chandelier, ajouta une bougie, les alluma toutes, et déplia quelques vieux parchemins, reliques, vestiges du passé glorieux qu'il avait connu autrefois, mais avant tout, témoins de sa vie. Il prit son vieux carquois où quelques flèches y étaient toujours soigneusement rangées. Il en sortit une et se mit à la caresser tout en lisant un de ces parchemins.

Il avait écrit ce parchemin il y a bien longtemps, alors qu'il était encore un jeune archer peu expérimenté. A cette époque, il n'était pas marié, il n'avait pas encore fait la connaissance d'Asmo. Il y relatait sa rencontre avec une autre jeune femme versée dans l'art de la magie. Il se souvint avoir écouté l'histoire de sa vie alors qu'il était lui très discret sur son propre vécu. Il avait remarqué les formes de la jeune femme qui portait en elle la vie. Ils firent de longues promenades alors qu'elle lui contait l'étrange histoire qui lui arrivait, son mari jaloux, l'amour d'un jeune aventurier mais surtout des malaises qui lui avaient fait perdre la mémoire. Ces moments passés avaient fait naître une amitié sincère, du moins le croyait-il.

Torti replia le vieux parchemin, rangea la flèche dans le carquois. Il se leva, s'allongea sur son lit. De sa poche, il sortit l'alliance qui le liait à Asmo son épouse, la passa à son doigt, comme il le faisait chaque soir et sombra dans le sommeil.

Dans ses rêves, il s'imagina allongé au pied d'un arbre, son épouse somnolant dans ses bras. En passant sa main sur l'écorce de l'arbre, il perçut un parchemin, le déplia et le lut. Il se retourna et dans son rêve, s'éloigna pour apercevoir, au loin, la silhouette d'Ambre, tenant le message dans sa main et l'ombre de Strahd s'apprêtant à l'embrasser. Ses cheveux étaient blancs, mais elle était toujours aussi belle.

Par un vieux scribe le 24/11/2002 à 21:15:06 (#2634958)

L'homme aimait les promenades dans les rues pavés d'Havre Claire, tellement de spectacle à voir, parfois deux enfants guerroyant férocement avec des bâton comme épée et des marmitons comme casque, un peu plus loin, on pouvait y voire un jeune homme déclaré sa flamme à une belle demoiselle qui se riait de son prétendant, tellement elle n'avait que faire de ce jeune freluquet car un autre homme était déjà dans son coeur, même si elle se plaisait à entendre les milles et une flatteries de ce prétendant, à un autre carrefour, sur le rebord d'une fenêtre on pouvait y voir une jeune dame sortir un gâteau qui venait de finir de cuire, qu'elle déposa au rebord de la fenêtre pour le faire refroidir, tandis qu'un jeune garnement regardait avec envie la gourmandise, au bout de la rue, une vieille dame, elle observait les jeunes gens affrontant les quelques gobelins qui s'aventuraient trop pres de la ville, des combats pittoresques mêle de maladresse des jeunes guerriers et mages, soudain des pleurs, la vieille dame pleurait, suremment quelques souvenirs qui reviennent...

Ainsi, tous les jours les spectacles étaient différents, parfois amusantes, parfois remplies de larmes, mais chacunes de ces anecdotes apportaient la diversité qu'offrait la vie

Par Drazhar Ul'Gar le 24/11/2002 à 22:04:28 (#2635332)

Un post sympas à lire.

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