Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrĂ´le

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Rencontres forestières...

Par Faruun le 29/10/2002 Ă  10:38:45 (#2430095)

De nuit la forêt était le théâtre des ombres. Quelques lueurs du ciel perçaient les feuillages, prodiguant ça et là des onces de lueurs, éphémères souvenirs qui disparaissaient à la faveur du vent agitant les branches. Là, plus loin, des silhouettes étaient rassemblées. Rapidement l’assassin en décompta trois, comme Yolinne le lui avait laissé entendre. Il s’approcha, d’abord discrètement, avant de se hâter, en reconnaissant les bruits de lutte. Son long manteau noir se fondait dans les ombres.

Une femme était attachée à un arbre. Mais la lutte attira son attention, et aussitôt il banda son arc, n’ayant pas le temps de se rapprocher davantage pour intervenir. La femme aux ailes sombres était au corps à corps avec un homme. Il n’y avait pas besoin d’être un expert pour savoir qu’elle ne faisait pas le poids face à un adversaire qui la surpassait en force et en taille. Attendant une occasion, il crut en voir une alors que la femme était précipitée au sol. Le claquement de la corde résonna dans l’air, laissant place au sifflement de la flèche. Las, l’agresseur, déséquilibré par la lutte chuta à son tour et la flèche se ficha un peu plus loin, manquant sa cible. Il avait entendu, pourtant, et de suite compris le danger. S’aidant des mains pour avancer, il se dépêcha de courir, remonter vers l’arbre ou était attaché la baronne.

Dans le même temps, Faruùn avait encoché une nouvelle flèche tout en se rapprochant. Déjà l’arc était bandé, la pointe sombre en direction de celui qui avait visiblement agressé Yolinne, et sans doute attaché la baronne. Il entendit des hommes accourir. La garde sans doute, ou des aventuriers intrigués par le bruit. Il n’avait pas le temps de s’en occuper, pas quand il reconnut l’espace d’un instant l’éclat d’une lame dans la main de l’agresseur. Le vieil assassin comprit à cet instant que les mots ne changeraient rien à sa détermination. Alors que le bras meurtrier enfonçait la dague dans la chair, ses doigts relachaient à nouveau un trait guidé par la nuit. La scène fut illuminée un instant par l’éclat d’une pierre de destinée tandis que la flèche percutait l’homme de plein fouet, le repoussant en arrière.

Deux hommes s’étaient portés au devant. L’uniforme de l’un le désignait comme un milicien, qui vient de suite se jeter sur celui qui venait de poignarder la baronne sous ses yeux. L’autre était un garde royal qui jetait des regards vers les uns et les autres comme pour reconstituer ce qui s’était passé. Faruùn, déjà, s’était rapprochée de Yolinne, blessée pour l’aider à se relever. Rangeant son arc dans son dos, il se pencha pour qu’elle puisse prendre appui sur lui, pendant que le milicien semblait maintenant l’agresseur au sol. Quelques mots furent échangés à voix basse, et Faruùn sembla dire aux gardes qu’il s’occupait de la jeune femme pour la ramener et la soigner. Peine perdue, ces derniers avaient reconnu en sa personne une hors la loi. Alors que le garde s’approchait pour le retenir, l’assassin se retourna brusquement, une dague jaillissant de sa manche pour se planter dans la jambe. Profitant de la surprise, Faruùn essaya d’entraîner Yolinne à sa suite. La blessure du garde leur permettrait peut être de fuir. Il gageait que le milicien ne pourrait venir en aide à son collègue, occupé qu’il était avec l’agresseur de la baronne. Ralenti par sa blessure, le garde ne pourrait sans doute pas courir à leur suite. Mais s’il s’était trompé et que d’autres gardes étaient sur les lieux…

Le souffle court, la prêtresse de Selene trébuchait et avançait comme elle le pouvait, pressée par Faruùn. Elle montrait encore les signes d’une lutte qui l’avait mise à rude épreuve, et sa cheville devait être foulée. Pourtant, après une course à travers les fourrés, il leur sembla que nul ne les avait suivi. Sans doute la Nuit leur souriait-elle, et le garde avait-il jugé qu’il ne pouvait poursuivre seul deux personnes dans des bois possiblement dangereux. Les deux silhouettes en fuite s’étaient évanouies dans les ombres du soir. L’aube qui se levait ne les vit plus dans les bois…

Par un vieux scribe le 29/10/2002 Ă  14:01:29 (#2431688)

:lit: intéressant :)

Par Alanis Lyn le 30/10/2002 Ă  5:06:16 (#2437532)

Qu'aurait-il fait, s'ils n'Ă©taient pas intervenus ?

Le sauvetage n'avait pas vraiment été en douceur, mais rester entre ses mains aurait sans doute été pire encore.
Attachée impuissante a cet arbre, elle avait lu la démence dans les yeux de son agresseur, démence confirmée lorsque l'homme avait labouré de sa lame les chairs tendre de son ventre, pour se frayer son chemin de sang jusqu'a son coeur. La pierre de destinée l'avait teleportée juste avant que la dague n'atteigne l'organe vital, la laissant mourante sur le sol froid du temple, gisant dans son sang et ses entrailles...

Elle n'avait pas vu le reste de la scène, la bas dans la foret...
Ce qui s'était passé ensuite lui avait échappé dans la douleur et l'agonie de sa blessure.

Par Syndrael le 1/11/2002 Ă  13:24:58 (#2455364)

Elles l'avaient trouvée au temple de Stonecrest, déjà entourée de sauveteurs et de prêtres.. mais il avait été convenu de la ramener à Lighthaven, en sa demeure, où de plus amples soins pourraient lui être prodigués.

Accompagnée de Leylia, Syndrael contourna la capitainerie - devant laquelle Bardiel Wyld s'entretenait manifestement avec un autre milicien - sans plus s'étonner de n'être pas inquiétée par les autorités alors qu'elle n'était pas coiffée de son heaume.
Ayant suivi la petite troupe jusqu'au quartier où résidait Alanis, elles se proposèrent pour lui venir en aide, Leylia par l'action souvent miraculeuse de son sang, Syndrael par ses quelques talents de guérisseuse.

Son visage n'accusa la peine que d'une légère crispation, face à la méfiance et la violente animosité de celle qui avait été son amie et soeur de foi, mais considérait maintenant comme traitresse et criminelle, suite à une succession de méprises et de mensonges..
Elle se contenta de se détourner vivement, écrasant prestement sous ses paupières les larmes qui y affleuraient, et quitta les lieux sans un mot de plus.
La rue serait un lieu plus intime pour ses sanglots, sa louve pourvoirait Ă  la seule douceur qui pouvait l'apaiser.


Syndrael

Par Drazhar Ul'Gar le 1/11/2002 Ă  13:51:07 (#2455525)

Vraiment interressant, et tres bien Ă©crit.

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine