Froideval Ventdebise.. un nom entaché de sang..

Par Sir Orlanth le 25/10/2002 à 14:17:18 (#2404682)

De longues flammes ardentes dansaient une sarabande endiablée par delà le col enneigé situé non loin du relais de. Une troupe de gens d armes faisait diligence vers ce lieu de funeste auguste.
A leur tête se tenait un homme d'imposante stature engoncée en une épaisse armure de plate, sur sa cape de fourrure il était dessinait le saint Graal. Ce symbole mystique prouvait son allégeance en l 'église d'Albion en tant que paladin.
« Dépêchons compagnons ! » Hurla le puissant highlander d'une voie ferme. « Nous devons faire diligence pour sauver nos gens ! »
pense tristement le croisé.
Mais hélas les féroces montagnards avaient encore frappés avec leur leur sauvagerie habituelle.
La ferme n était plus q'un amas de ruines fumantes et les corps d hommes ensanglantés et mutilés jonchaient le sol.
Des larmes ruisselèrent le long de la barbe cendrée du paladin tandis q'il contemplait ce spectacle de désolation.
A genoux il frappa violemment le sol de sa main ganté de fer.
« Trop tard ! Nous arrivons trop tard !!! »
« Maudits soit ces montagnards ! Comme si nous n avions pas assez d ennui en nos frontières !! » Il se releva lentement le dos voûté par l'amertume.
« Eclaireur ! Nous reste t- il la moindre chance de retrouver ces soudards et de sauver les femmes et les enfants ? »
« Non mon seigneur la piste est, hélas, froide.» articula avec peine un de ses suivants.
« alors ces femmes connaîtront un sort pire que la mort et les enfants deviendront demain nos ennemis »
Cette phrase résonna telle une terrible sentence à travers l assistance.
« Père Thesaurus à défaut d'avoir sauvez leurs corps sauvons leurs âmes. »
Un silence morbide s'installa pendant que le prêtre offrait les derniers sacrements aux victimes de la barbarie et que les hommes creusaient les sépultures.
« Monseigneur ! » S écria l'éclaireur de la troupe « écoutez ! »
Un faible vagissement s'élevait non loin de l'orée des bois.
« Qu'est que cela ! les cris d 'un nouveau né » Antonicus se précipita vers la sombre forêt
« Amenez des torches vite !! »
« Ici monseigneur !! »
Niché sous les racines d 'un vieux chêne un nourrisson, emmitouflé en une cape de peau de loup, était dissimulé. Non loin de lui le corps a moitie nue d 'une femme sans vie reposé.
Antonicus s'empara maladroitement du nourrisson.
« Femme tu as donné ta vie pour que ce nourrisson vive ! Ton geste ne sera pas vain ! »
Il dressa l'enfant vers l'aube naissante.
« Au nom de la Lumière tu es désormais un Ventdebise mon fils ! Ton nom de chrétien sera froideval en la mémoire des ces funestes événements ! Que cela soit écrit et réalisé ! »

Par Sir Orlanth le 25/10/2002 à 14:19:38 (#2404698)

Froideval passa ses premières années au sein de Camelot la grande, capitale et joyaux sans égal du royaume d'Albion.
Antonicus s'efforça de lui inculquer une bonne éducation en le plaçant sous la tutelle de père Thesaurus, homme d'église réputé pour sa droiture morale.
Auprès de ce dernier il apprit les rudiments du latin, des sciences et à respecter la Lumière et ses principes. Thesaurus appréciait la ferveur de ce jeune enfant assidu et se féliciter de sa présence à ses cotés. Il caressait le secret espoir de faire entrer son pupille au sein de l'église d'Albion en tant q'acolyte.
A l'age de neuf ans il fût placé, telle en était la coutume, au service d'une dame de la cour afin de s'initier à la poésie et aux secrets de l'amour courtois. Froideval vécut cette longue et pénible formation telle un calvaire imposé par la Lumière, afin de tester sa foi, au grand dam de dame Mathilde qui se désolait d'avoir un élève si médiocre.
A l'age de 16 ans son éducation de gentilhomme fût terminé et il se rendit auprès de son père afin de se choisir une vocation.
Au cours de ces longues années Antonicus avait rarement vu son fils. Son statut de croisé lui imposait des devoirs restrictifs au service de l'église. C'est avec un plaisir non dissimulé qu'il l'accueillait. Le frêle nourrisson qui s 'apprêtait à danser avec dame Thanatos était devenu un grand gaillard a la stature imposante.
« Mon fils je suis fier de toi » prononça le vieil homme d 'une voie emplie d'amour.
« Il est temps pour toi de te choisir une vocation qu'elle est ton choix ? »
« Mon père je souhaite entrer au service de afin d'apprendre le métier des armes et de mettre mon bras au service d'Albion la grande ! »
« Es -tu sur de ton choix mon fils ? La carrière des armes et certes honorant pour les gens des Highlands mais sache qu'elle n est point sans risque. »
« Oui mon père j'en suis sur. Je ne me sens point l'âme d'un acolyte, encore moins celle d'un forban d'initié et frère Thesaurus ma appris à me méfier des adeptes de l'Académie. »
« Bien mon fils » soupira le vieux croisé. « tiens voilà mon sceau va te présenter auprès de pour qu'il puisse t initier au métier des armes »
« Merci mon père vous serez fier de moi ! Un jour tous les ménestrels du royaume conteront mes exploits ! »

Par Sir Orlanth le 25/10/2002 à 14:21:44 (#2404728)

Une lune blafarde baignée le ciel d'un éclat surréaliste. Camelot la Belle dormait d'un sommeil profond. Seul les patrouilles du Duc Bors et quelques mécréants, en quête de mauvais coup, occupés les ruelles étroites de la capitale.

Dans les sombres catacombes de la Cathédrale siégeait un conseil des plus étranges. Les êtres présents étaient tous revêtus de longues robes sombres et des loups de velours en garantissaient l anonymat.

" Mes frères et surs l'heure est grave. Depuis quelques temps l'hérésie progresse en notre belle Albion. Les cultes anciens rejaillissent des temps révolus, le peuple doute de nos paroles et la Lumière est bafoué plus ou moins directement. "
"Nous avons instauré la Sainte Inquisition pour traquer les infidèles, mais il semble que cela ne soit pas assez. Le duc Bors nous empêche d atteindre notre but l'unification d'Albion placé, bien sur, sous la tutelle de l'Eglise. "
" Nous devons plus impliquer l'ordre des paladins dans la défense de l'Eglise et de ses intérêts. Le Peuple doit comprendre que les guerriers du temple sont bien les dévoués serviteurs de la Lumière. "
Un des initie fît un signe en direction de maître des conjurés.
" Oui ? "
" Et bien il semble que notre Saint Ordre soit la proie de dissension interne de plus en plus virulente d'ici peu je redoute un schisme au sein de notre Ordre. "
" Comment ! Qui osent s'opposer à nous ? ! Sont-ils nombreux ? "
" Non ils ne sont qu'une poignée pour l'instant mais leur dire risque de corrompre nos recrues. "
" Des noms .Je veux des noms !! "
" Je ne suis point sur pour l'instant mais frère orlanth est un de leur chef. "
Le chef des conjurés leva prestement la tête en hoqueta de surprise.
" Tu en es sur ?! Auparavant il était un de nos fidèles et voila que maintenant il nous trahit ! "
" hummmmm "
" Une poignée dis-tu ? "
" oui Seigneur "
" Bien alors réuni un groupe de nos fidèles et je te charge de mener une action d'éclat au nom de notre Sainte Eglise. "
" Prend ces documents. La démarche à suivre y est clairement indiquée. "
" Session ajournée. Vous pouvez disposer. "
Tandis que les comploteurs se retiraient, leur chef claqua des doigts.
Une voix susurrante et emplie de malice s'éleva.
" Oui mon maître ? "
" Rajoute Orlanth sur ta liste et trouve des preuves pour le discréditer. Enquête aussi sur ses amis et alliés. Les paladins doivent rester sous notre coupe sinon notre plan échouera. "
" Alors qu'en est t il de tes recherches ? "
" Cela progresse Seigneur sous peu vos ennemis pourront être arrêtés et confiés aux soins de la Sainte Inquisition. "
" Bien retire toi et exécute tes ordres. "
" Votre volonté est mienne mon maître. "
x éclata d'un rire sardonique
" Sous peu je serais en mesure de prendre le pouvoir en Albion ! Gloire soit rendu à la Lumière ! "

Par Sir Orlanth le 25/10/2002 à 14:22:39 (#2404740)

Froideval, engoncé en sa lourde armure de plate, se tenait devant sur Triss.
Cette dernière était située derrière une table de chêne faiblement éclairée par un brasero.
Une carte du royaume d'Albion était déployée sur le bureau, quelques annotations semblaient avoir étés griffonnés sur le parchemin.
" Mon frère l'Eglise à une lourde tache à vous confier. Comme vous devez le savoir, en ces temps de troubles, il arrive que certaines personnes perdent la foi et se tournent vers les divinités païennes. "
" Oui ma sur cela se produit, hélas, trop souvent. "
" Certes, et ces traîtres pour échapper à la justice divine ont tendance à aller trouver refuge dans les sombres bois de Campacorentin. Repaire notoire des druides des temps anciens. "
" Le pire, voyez-vous, c'est que les Armées du Roy ou plutôt celle du Duc Bors laissent ces apostats en paix. ", Son doux visage se crispa de colère.
" Et laissez vivre ces païens est un risque pour notre contrée. En premier lieu ils font des émules au sein du peuple et en outre en se rapprochant de la nature ils se rapprochent d'Hibernia. "
" Donc ? "
" Et bien un des leur à été arrêté à Camelot. Ce fou prêchait contre l'Eglise et ses soit disant abus sur la populace.
Il a été questionné par la Sainte Inquisition et pour sauver son âme, il a accepté de nous relever la position de son campement "
" Ses dires sont exacts ? "
" oui la question à été posé par un 'spécialiste' et en outre un éclaireur est parti vérifier ses paroles "
elle pointa du doigt un emplacement sur la carte
" Ils sont ici, une cinquantaine environ, vous prendrez le commandement d'un détachement de 15 hommes. Une fois sur place rasez leur campement. "
" Et pour les prisonniers ? "
" Quels prisonniers ? Ce sont des hérétiques. Ils ont trahi la Lumière, qu'ils meurent tous ! "
" J'agirais selon la volonté de l'Eglise ma sur. "
" Bien tenez votre ordre de mission vous partez sur-le-champ. "
froideval s'inclina et quitta les appartements de sur Triss.

Par Sir Orlanth le 25/10/2002 à 14:23:41 (#2404747)

Les chênes antiques semblaient animés dune farouche volonté dhostilité à lencontre des paladins. Les émissaires de lEglise trébuchaient contre leurs compactes racines tandis que leurs branches noueuses paraissaient vouloir les retenir.
Le chant du Zéphyr qui passait entre leurs épais feuillages avait une consonance lugubre et de mauvais aloi.
De temps à autre lexpédition stoppée son inexorable avancée pour se repérer dans ce dédale végétal.
Cela faisait plusieurs heures déjà quils cheminaient à travers les bois de Campocorentin. Bien quhabitué à porter leur lourde armure de bataille, les paladins commençaient à ressentir une fatigue certaine.
Froideval fît un signe et le groupe stoppa net sa progression.
« Repos mes frères. Selon mes indications nous ne sommes plus très loin du repaire des apostats. »
Le chef de lexpédition observa, avec attention, les alentours. Il sadossa à un arbre et porta à ses lèvres une gourde de cuir.
« Reprenez des forces sous peu nous en aurons besoin. »
« Vérifiez aussi vos attaches et vos armes. Nous reprenons la route dans une dizaine de minutes. »
Au bout de quelques instants le groupe reprit le cours de la campagne punitive au sein des mystérieux bois.
Un bruit lointain vint troubler la quiétude des lieux, on aurait dit une sorte de mélopée emplie de tristesse et de peine.
Froideval, intrigué, se dirigea vers la source de cette litanie pour en découvrir lorigine.
Des pleurs semblaient désormais rejoindre le chant funèbre et froideval aperçu lorée dune clairière.
Une dizaine de huttes de torchis étaient éparpillée à travers la clairière, un groupe de gens était réuni au centre du village. Ils semblaient célébrer le décès dun des leurs.
Froideval fit un signe de la main à ses frères, qui sempressèrent de former un cordon lâche autour du campement. Puis, rabattant son heaume, il pénétra au sein de la petite communauté.

Par Sir Orlanth le 25/10/2002 à 14:27:56 (#2404785)

Froideval, tel un Ange du Destin, fît irruption au sein de la clairière. La cérémonie religieuse stoppa nette à son approche.
Celui qui semblait présidait l'office prohibée était un vieil homme de haute stature aux traits délicats et fins.
" Certainement un Avalonien " ; pensa froideval.
Il était revêtu d'une longue robe de lin blanc et arboré autour du coup un collier représentant le soleil.
Les villageois jetaient des regards inquiets en direction du Templier, la nervosité se lisait clairement sur leur visage.
Les femmes ainsi que leurs progénitures reculèrent lentement en direction des abris de bois pour y trouver asile et ne pas assister à la future scène.
Un silence mortuaire, telle une chape de plomb, s'abattit sur les lieux. Seul des bruits métalliques en provenance de l'orée de la foret brisaient ce calme pesant.
Lentement Froideval releva la visière de son heaume pour plonger son regard dans celui de l'Avalonien. Contrairement aux autres personnes présentes, il n'y avait aucune trace de peur, une lueur farouche de détermination y brillait.
" Que faite vous ici Paladin ? Nous avons rejeté l'autorité de Camelot pour nous installer en ce lieu afin de vivre selon nos croyances. "
" Quittez ce lieu sur-le-champ et rapportez à l'Eglise que jamais nous nous plierons à son dictat impérialiste ! "
Le Templier retira ses gants de métal et prit possession d'un étui d'ivoire. il le décacheta, en retira le parchemin et prononça d'une voix puissante :
" Au nom de la Sainte Eglise d'Albion vous avez été jugé pour avoir pratiqué des rites païens et interdits sur le territoire Albionnais .En outre vous avez envoyé des émissaires afin de corrompre d'honnêtes gens et vous ete soupçonnés de manigeance avec Hibernia.
Ces dites actions démontrent vos qualités en tant q'hérétiques et de déviants pour cela vous subirez le châtiment réservé aux apostats : la mort. "
Le vieil homme, à l'annonce de cette sentence, ouvrit un regard écarquillé.
" Comment ! Qu'est ce que signifie cette mascarade ? ! Jamais nous avons traité avec les gens d'Hibernia en outre nous.. "
" Silence vieil homme ! Garde ta salive je ne suis point ton juge. Crois que l'Eglise nous a envoyez pour négocier avec les tiens ? "
" Mais il doit bien avoir un.. "
" Non aucun vieil homme nous sommes des templiers, le glaive de l'Eglise il n'existe aucun moyen de discuter avec la Mort. Pour tes actes d'hérésie prépare-toi à rejoindre les enfers pour y brûler pour l'éternité. "
froideval rabattit son heaume et s'empara de sa hache qu'il dressa vers le ciel tourmenté.
" Pas un seul en soit réchappé ! Que la volonté de l'Eglise soit appliquée ! ".
" Soit ! " S'écria le Druide " Que la nature se déchaîne ! "


HRP ON
Voici que vous avez pu en aprendre un peu plus sur cet Homme Serviteur du Temple et la Lumière..
Ce n'est qu'un extrait du Théatre des Porteurs de Lumière
HRP OFF

http://membres.lycos.fr/laulgr/Froideval.jpg