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L'enfant au coeur sali
Par Nihl le 24/10/2002 à 18:50:54 (#2399116)
Un récit, presque un comte qu'une main a déposé ici reste sur une étagère de la bibliothèque. Le fait que le parchmein paraisse neuf et sans poussière le distingue des autres.
Il était une fois un jeune garçon. Campé du haut de ses seize ans, Il rêvait, il vivait dans le futur. Son avenir, il l'avait choisi, serait fait de tournois, de duels d'honneurs et de gloire. Chevauchant au côté des plus vaillants soldats, il amènerait les frontières des terres de son Roy bien aimé au dela de leurs limites. De joutes en somptueux bals où il courtiserait les plus belles et les plus nobles des donzelles du royaume, Il deviendrait un jour un Grand Seigneur, un suzerin aimé de ses sujets. Il ferait règner l'ordre et la justice sous la bénédiction d'Artherk.
Son armure étincelante de lumière emplierait de son prestige les yeux des jeunes et moins jeunes. Son bouclier, il le lèverait fièrement tel un rempart à l'envahisseur, et on le louerait pour ce toit érigé aux pluies du mal. Sa main saluant la foule, un rituel devenu récurant après des guerres victorieuses... Si on devait lui trouver un symbole, l'enfant ne devrait pas encore en saisir le sens. Mais à chaque fois qu'il y pensait, tout était en communion autour de lui, la nature lui semblait favorable et le soleil -il le savait- avait un regard bienveillant sur son corps frêle. A chaque fois, ces quelques instants arrachés... Ce rêve était une lumière dans ce gouffre qu'était sa vie. Au moins, son existance avait un sens, au moins son coeur pouvait battre.
Le jour se levait à l'horizon. Il se trouvait dans une petite cabane, érigée de ses mains, son refuge secret connu de lui seul. Il était étendu là, sur une couche sommaire, vétu comme un prisonnier d'un pantalon de toile racommodé en divers endroits, torse nu, un vieux galurin perçé de plumes pour couvrechef.
Il se mit sur son séant avec une grimace de douleur, puis s'étira. Une odeur de sueur lui titilla le nez et il se rappela soudain que cela faisait deux jours qu'l ne s'était pas lavé, deux jours déja qui risquaient de lui couter cher.
Il prit une inspiration puis lança un cri rauque un peu érallé par sa jeune voix, puis partit dans une longue clameur. Il courant précipitament au dehors de la cabane, sauta et se suspendit à une branche. De pirouettes en sauts defiants la prudence même, il vrevolta à travers les arbres, faisant le tour de son petit palais, son rire ébrèchant le calme de la forêt, faisant fuir les oiseaux.
Puis il lacha la branche et roula à terre dans la boue et les feuilles mortes au comble du bonheur. Il sentait ces odeurs, les sèves des pins, les herbes sèches et les baies, et les fleurs des champs et respira à fond. Se relevant précipitament, il sorti un petit couteau et commença un combat acharné avec le vent. Poussant exclamations et cris de guerre. Il éfleurait parfos sa peau de son arme, faisant parfois couler un mince filet de sang puis revenait à la charge, hurlant sa vengence.
Au bout de la lutte, il s'échoua dans les feuilles mortes, toujours sa dague maintenue fermement... Il la posa sur son ventre, le contact du métal froid et dur parcourant d'un frisson son échine. Il soupira, satisfait de cette nouvelle et brillante victoire. "Les habitants de HurlVent peuvent être fiers de vous seigneur, votre courage face à l'ennemi fut exemplaire et nous sauva tous face à l'ennemi." dit il, le ton autoritaire et haletant.
Il resta encore là quelques instants à rêvasser.
Une cascade d'eau était non loin de la, il se jeta dedans et fit sa toilette.
Puis résigné, il rangea sa petite dégue ainsi que son pantalon de toile suintant et passa des vêtements plus bourgeois. Un regard circulaire sur sa cabane, la chandelle, les dessins des chevaliers sur leurs grands destriers, la toile achetée trois sous à un pauvre peintre du village. ll emplit une nouvelle fois ses poumons de l'air de la liberté et partit, son sac sur l'épaule. Le chemin de cailloux lui écorchait les pieds et il aimait cela, il étouffait dans ses chaussures.
La route allait être longue, une demi journée de marche vers son domicile... Son rêve ne s'éteindrait qu'au seuil de sa maison.
Ici ce termine ce parchemin, sans explications sur l'auteur, la suite naitrait elle un jour?
!!!
Par Desdémone Edhel le 28/10/2002 à 2:05:28 (#2421194)
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