Pacte de stabilité : Prodi s’explique

Par Satya le 23/10/2002 à 23:49:32 (#2393678)

http://www.fenetreeurope.com/actu/2002/10/a_1721.htm


Mardi 22 Octobre 2002

Pacte de stabilité : Prodi s’explique devant le Parlement européen
Le 20 octobre, le président de la Commission européenne s’est expliqué devant les eurodéputés après avoir qualifié de «stupide» le Pacte de stabilité. Romano Prodi s’est présenté comme un «défenseur convaincu» de ce texte mais a déclaré qu’il ne fallait pas l’appliquer «de manière sourde et aveugle».

«Il ne faut pas appliquer le Pacte de façon rigide et intransigeante, en restant sourds et muets face à l’évolution de la situation» a déclaré Romano Prodi devant les eurodéputés. Dans une interview parue dans le journal Le Monde du 17 octobre, le président de la Commission européenne avait déclaré : «le Pacte de stabilité est stupide, comme toutes les décisions qui sont rigides». Ce texte contraint en effet les douze Etats membres de la zone euro à parvenir à l’équilibre budgétaire d’ici à 2004, alors même que l’Allemagne, la France, l’Italie et le Portugal sont vraisemblablement dans l’incapacité d’atteindre cet objectif.


Le chef de l’exécutif européen s’est posé en «défenseur convaincu» de ce texte qui apporte des «immenses avantages» à la zone euro : «le Pacte est et a été très précieux pour l’Union économique et monétaire. La Commission, gardienne des traités, a veillé avec rigueur à son application et continuera de le faire (...) Cela ne signifie pas qu’il faille l’appliquer de manière rigide et inflexible. C’est ce que j’ai défini comme "stupide"».
Face à cette explication, les eurodéputés ont exprimé des divergences. Les membres du groupe du Parti populaire européen et le groupe libéral ont jugé sévèrement les propos de Romano Prodi. Hans-Gert Poettering, président du PPE, a ainsi regretté que le président de la Commission «puisse laisser croire que la politique d’endettement se voit à nouveau la porte ouverte, alors qu’une telle politique signifie inflation, hausse des taux d’intérêts et baisse des investissements». Graham Watson, président du groupe libéral, craint pour sa part que «la France pense maintenant qu’elle peut se laisser aller».
A l’inverse, Daniel Cohn-Bendit du groupe Verts-Alliance libre européenne a applaudi ce discours «politiquement no corrects», à l’instar de Philippe Herzog ou Alain Lipietz heureux qu’un dirigeant européen qualifie enfin de «stupide» le Pacte de stabilité. Le président du groupe socialiste Enrico Baron Castro a quant à lui estimé qu’on ne pouvait pas contester l’idée d’appliquer «intelligemment» ce texte et la nécessité «d’améliorer cet instrument inflexible et dur».
Romano Prodi a également trouvé un soutien en la personne de Pascal Lamy. Le commissaire européen au Commerce a déclaré le 21 octobre sur la chaîne de télévision française LCI qu’il «partageait son opinion» et qu’il était «nécessaire de moderniser les règles actuelles du Pacte de stabilité».



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Prodi => poil a gratter (oups prodi a gratter ??) de l'Europe ... ?