Puisse Brehan nous pardonner tous...

Par Mark Aegis le 22/10/2002 à 17:11:22 (#2383642)

La soirée de la veille allait marquer son esprit comme jamais il n'avait pu l'être, peut-être...

C'était donc ainsi. Son coeur venait de se briser, les éclats encore visibles à terre, foulés aux pieds de ses propres frères...sa foi venait d'être ébranlée, les mots durs et accusateurs prononcés à son encontre résonneraient encore longuement en son esprit, vrillant et bourdonnant, mordant comme les pointes d'acier de flèches en son flanc...

D'un côté le Clergé de Brehan et sa Forteresse, là-bas...en haut d'une verte colline...

De l'autre, son chemin...celui qu'il suivrait à présent loin de ses frères de foi, ses frères d'armes, les siens...

Il avait accepté l'ordre de ses supérieurs, la décision prise à son encontre, lui intimant de quitter le Clergé sur le champ, sans autre cérémonie, sans honneur et sans gloire...

Il repensait en cet instant à ces moments passés au combat, pour la grandeur de son Dieu, Brehan, son souffle, sa vie...Il revoyait encore ces duels d'honneur, ces batailles, son propre sang versé pour un Clergé qui était tellement plus qu'un nom pour lui, tellement plus qu'un simple Temple où se protéger des pluies glacées et des vents battants...c'était sa foi et son honneur...Il revoyait son frère Chich, dans sa grande robe noire, le bénissant au nom de Brehan, alors qu'il s'élançait dans un duel en l'honneur des siens...Il entendait encore ses propres mots, ces joutes oratoires publiques à chaque fois que l'honneur de Brehan et de son Clergé venait à être bafoué...

Il revoyait tellement de choses...son arrivée au sein du Clergé, dans sa prime jeunesse, son serment devant Brehan, ses temps d'Ecuyer, son mariage qui avait vu un envoyé de Brehan se manifester à lui, son entrée dans le Clergé restreint, son adoubement de Chevalier, son titre de Conteur de Brehan...des pages de son histoire, qui s'enflamment et s'envolent...des pages de sa vie dont les lettres à l'encre passée ne seront plus lues par personne...

Devant ses frères réunis, la veille, il avait fait un pas en arrière, avec respect...le regard droit, sans ciller, sans ajouter le moindre mot, silencieux...il avait retiré de son ceinturon cette dague d'or pur attestant de son rang de Chevalier du Clergé...il s'était agenouillé, puis l'avait déposée à terre, devant lui, devant tous, devant Brehan...

Il s'était alors relevé, faisant volte-face, son ample cape battant l'air de ce lieu une dernière fois, et s'était retiré dignement, avec acceptation, résignation...

Ce matin, à l'aube naissante, quand les murailles de la Forteresse de Brehan étaient encore recouvertes de l'humidité de la rosée, alors que rien que le bruissement des herbes folles contre les imposantes portes d'acier de la voute d'entrée se faisait entendre...en cette heure paisible, il pénétra en ces lieux, gagna sa chambrée en silence, y rassemblant ses quelques effets personnels, ses anciennes armes, ses manuscrits et contes inachevés, un peu d'eau bénite au fond d'une fiole...un souvenir...il inspira longuement et quitta sa chambre rapidement.
Au moment de passer devant la grande salle de réunion du Clergé, il déposa sur la magnifique table qui y trônait la clé de sa chambre, celles des salles privées, et celle de la Forteresse...elles lui semblaient trop lourdes, à présent, et il n'y reviendrait plus...

Il se dirigea alors le long du corridor menant vers la sortie, prenant en ses poumons une dernière fois l'air particulier de ces lieux, emprunts de souvenirs, et passa les vantaux...les portes se refermèrent derrière lui dans un claquement sourd dont l'écho sembla retentir de longues minutes sur le sommet des collines endormies...

La route l'attendait. Il empoigna la besace contenant ses effets personnels, ses armes, et s'éloigna à jamais de ce lieu...

Il avait cru pouvoir leur dire que le Roy devait avoir tenté ce geste pour eux tous, un geste de grandeur d'âme, par-delà les manipulations de l'autre homme qui le bridait...Un geste qu'il lui restait possible de faire pour préserver cette paix fragile...Un Brehanite à la tête du Vicomté...Un espoir, peut-être...

Il s'était refusé à renier son Roy, son Souverain, l'Elu...et cette guerre qui pouvait se mener autrement que par les armes et les cris...

Il secoua la tête, soudain. L'histoire de Goldmoon était en marche...et il y prendrait part. Avec force, avec foi et conviction, avec toutes celles et ceux qui se rassemblaient encore, partageant cet idéal...Il irait les trouver au plus vite, pour une nouvelle rencontre...

D'une voix vibrante et sincère, implorante...

Puisse Brehan nous pardonner tous...

Par Gai Jin Gaia le 22/10/2002 à 17:17:18 (#2383690)

:lit: :(

Par Chich de Sian le 22/10/2002 à 17:20:57 (#2383714)

Les échos de l'éviction de son frère du clergé lui avait été rapportés.

Ainsi on lui avait sommairemment demandé de faire le choix. Le choix qui lui paraissait normal qu'il fasse.

Mais il ne pouvait lui demander de le faire.
Il l'avait déja fait auparavant, après avoir questionné tout le clergé.
Et plus le temps passait, plus la question se faisait proche et importante, plus une réponse devait etre donnée.
Malgré tout, il ne pouvait recommencer cela.
Peur de sa réponse, peur de ce qu'il devrait lui dire.

Malgré tout, un sentiment d'injustice se faisait ressentir a ses yeux.


Le paladin se dirigea vers l'école, d'un pas déterminé.

Par Cynthea Vahlen le 22/10/2002 à 17:33:48 (#2383828)

Tristesse...

Une brise tiède fit chemin par la fenêtre jusqu'à son bureau, soulevant délicatement quelques unes de ses plumes et lui caressant les cheveux...

Peines...

Une autre de ses intuitions...quelqu'un souffrait...

Elle se leva et alla vers sa fenêtre, l'astre diurne se levait à peine chassant l'obscurité...La bougie qui lui avait tenue compagnie toute la nuit, était sur le point de rendre l'âme.

Elle ferma les yeux, posant ses mains sur le rebord de la fenêtre et se concentra...malgré la fatigue, elle savait...Elle sentait même en partie sa tristesse et ses peines...



Ils t'ont accueillit, et aidé à devenir et à comprendre qui tu étais...tu étais des leurs, tu faisait partie de leur fierté, de leur courage, de leur forces...car ils vous étaient donnés par un seul et même dieu...Brehan.

Aujourd'hui ton destin t'éloigne de tes frères...ne sois pas amer, n'aies aucun regret...ils font partie de ton histoire à présent, ils sont ton passé...

Le loup chassé de son troupeau, n'en demeure pas moins loup... c'est seulement que son destin est ailleurs...

Courage...

Elle ouvrit les yeux à nouveau et regarda l'horizon...le matin commençait à s'embraser...Lentement, elle referma la fenêtre...

Par Kosnov De Narisa le 22/10/2002 à 17:46:15 (#2383962)

:lit:

Par Erya le 22/10/2002 à 19:03:43 (#2384716)

:lit:

Par Camelias le 22/10/2002 à 19:16:25 (#2384825)

A la nuit tombante, Camelias semblait attendre quelqu'un cachée dans le noir complet à l'interieur des locaux de la Justice.. des pas lourds se faisaient entendre, non ce n'etait pas ceux de la personne qu'elle attendait.. elle observait toujours, laissant les reflets de la lune epouser les formes du visage de l'homme.. son visage.. Mark..
Il passa se rendant à ses appartements, Camelias, songeuse, gagna un siège prés de la Harpe et commença à en faire echapper quelques sons d'une torpeur inhabituelle.. celui qu'elle attendais ne viendrait pas..
Repensant au visage du Vicomte..
Ainsi donc il suffisait d'attendre.. ils lui rendaient le travail vraiment trop facile.. un sourire presque enfantin vint voiler son visage..

Par Zelubia/Graoden le 22/10/2002 à 23:01:39 (#2386308)

ne t'apîtoi pas, nous t'avons clairement laissé le choix, que croyais-tu ? rester avec nous et avec le roy ? il t'a fallu choisir, tu as choisi, tu es maintenant mais ennemi. Je n'ai que faire de tes dires, tu trahi un Dieu, Brehan qui plus est, pour un humain pourri, cachotier et menteur, le roy. A mort.

Par Wolf_Tory le 22/10/2002 à 23:20:03 (#2386423)

Alors que Wolf commencais a emménager ces choses dans sa chambres , dans le temple du clerger , il entendi des pas dans le corridor. Un phantôme ? Peut-être. Une Âme errante ? Peut-être encore une fois. Mais ce n'était pas le cas. C'était un de ces con frères. Mark.

Mark ? Mais que fais-tu ?

Il écouta attentivement les paroles de Mark

.... Hmmm ... D'accord ... Je voit que tu as fait un choix et ne soit pas malheureux en pensant avoir fait le mauvais choix. Ces ton choix et je le respecte. J'aurais bien aimé me battre a tes cotés mais le destin en a décidé autrement. Je te souhaite bonne chance pour te remettre dans le droit chemin. Que Brehan te garde l'ami.

Wolf regarde Mark s'éloigner peu à peu. Il n'allais peux-être jamais le revoir mais il savais , tout au fond de lui , que tout irais bien pour cet ancien. Alors , a se moments , lorsque Mark s'appretais a sortir du temple Wolf murmura quelques mots.

... Mère , faites que mon destin ne me fasse pas changer de voie. J'ai choisi de servir et honnorer Brehan et je suis fier de mon choix. Je suis sur que tu serais aussi fière de voir que je suis tes pas. Mère je ne vous oublirai jamais ...

Wolf retourna a sa chambre , finir de placer ces objets personels tout en repenssant a tout les bons moments qu'il avais passé avec sa Mère , Bria Tory.

Par Satch / Doriane le 23/10/2002 à 7:29:11 (#2387391)

:lit:

Par Muabdib Serra le 23/10/2002 à 10:46:25 (#2388023)

Comme beaucoup il avait appris la nouvelle, un peu plus désabusé par les jours qui passaient, par les décisions ineptes qui étaient prises

L'holmme ne comprendra donc jamais

Il devait aller voir son ami, lui apporter son soutien

Par Iarwain Exnihilo le 23/10/2002 à 12:33:00 (#2388760)

Regarde Muabdib avec dédain ...

Mark est quelqu'un de fier et d’opiniâtre, je doute qu'il ait besoin du soutient de quelqu'un comme vous.
Je pensais qu'un maître de l'ordre mettrait plus de pugnacité à défendre ses idéaux ... ou sa foi.

Mark a tout mon respect, c'est un homme de convictions, et de devoirs. Et même si les évènements récents nous ont conduits sur des routes différentes, je sais la valeur de sa foi.

Je regrette qu’il ait placé si haut un roi, qui bien que manipulé, n'est qu'un être faible et indigne, qui est méprisé et raillé par la quasi totalité de ses sujets. Il suffit d’interroger n’importe qui sur le roi pour s’en convaincre.
Méritait il tant de sacrifice ? ... j’en doute.

Quand au verrat qui lui tient lieu de chambellan ... n’ait crainte nous connaissons notre véritable ennemi.

Même si tu n’es plus des notre dis toi bien que le temple est ouvert à tout les fidèles priant Brehan. Et que je serais la pour t’y accueillir tant que Brehan me prêtera vie.

On ne peut tirer un trait sur tant d’années d’un simple revers de main ...

Par Rossi Nefkati le 23/10/2002 à 12:46:56 (#2388858)

Voilà certainement un service qu'il vous ont rendu, Monseigneur le Vicomte.
L'avenir ne saurait être meilleur qu'avec cette libération.