De la destruction d'un mausolée orc.

Par Aliénor de Lisl le 20/10/2002 à 18:41:17 (#2370184)

Un rapport déposé en l'abbaye de Syl, à destination des membres de l'Ordre uniquement, et inconsultable par qui que ce soit de l'extérieur... Mais peut-être la rumeur d'une telle aventure court-elle déjà en ville... En effet, n'est-ce pas une belle victoire pour Goldmoon face à la menace orc qui a marqué la soirée, que l'ambassadrice de Syl raconte pour ses frères et soeurs ?


Je me trouvai avec maître Serra et son fils Ayrien lorsque le premier nommé dut se rendre à LightHaven, appelé pour l'affaire des orcs. Il nous invita à le suivre, et tandis qu'il incantait, je me mis en route avec l'enfant à pied ; nous étions alors au-dessus des monts de Jarko. Nous arrivâmes par hasard, dans les montagnes, face à un étrange portail qui semblait incongru dans ce lieu déserté, si ce n'est le présence de quelques gobelins. Je tentai d'éloigner un aventurier un peu trop curieux, attendant l'arrivée de maître Serra à qui j'avais fait part de cette découverte ; celui-ci arrive avec une compagnie complète. Le vicomte était présent, ainsi que l'un des vigiles de LightHaven ; quant au reste, je ne connaissais point ces personnes. Le mage Orlock qui semblait nous aider, ainsi que le chasseur Driscoll, nous accompagnait.

Après quelques débats nous empruntâmes tous le portail, nul ne voulant visiblement manquer les évènements qui suivraient. Nous étions finalement en assez grand nombre, et atterrîmes en une sorte de caveau sombre, où l'on pouvait discerner des restes humains... J'avais grand-peur pour Ayrien, qui n'avait absolument pas voulu obéir et rester à l'extérieur. Mais bref... L'exploration des lieux nous amena face à un coffre, nous croisâmes également ce qui me sembla une veuve noire ; je commençai à me demander si j'avais réellement bien fait d'emprunter la scintillante porte magique, mais ma curiosité l'avait emporté.

Nous nous trouvâmes finalement devant le mausolée orc que tant craignaient, haut de neuf mètres ; il me semble que c'est bien à ce moment qu'une distorsion du temps, ou une quelconque fourberie du dénommé Orlock nous renvoya tous ou presque dans les montagnes où nous avions trouvé le portail. La nuit s'était largement étendue, et le paysage semblait désolé, ode nocturne à la Faucheuse. Nous attendîmes quelque peu, concentrés, avant qu'un sortilège nous ramène à l'intérieur de cette cave suintante. Je suivis le groupe d'aventuriers que l'épisode passionait vers le même mausolée que précédemment, qui s'éleva bientôt sinistrement dans les ombres environnantes. Les ténèbres qui nous enveloppaient semblaient trrompeuses et tentatrices, et tandis que les hommes cherchaient à ébranler le mausolée de leurs coups, je commençai à craindre que cela ne finisse fort mal.

Ce spectre inquiétant prit soudain forme tangible, avec un hurlement du mage Orlock. Il appelait ses armées orcs à la rescousse afin de nettoyer ce lieu de notre présence... Le traître ! J'eus à peine le temps de penser cela avant que des hurlements inhumains et des bruits de lutte ne retentissent. Je reculai dans l'ombre, en direction inverse du vacarme guerrier, me sachant bien inutile pour les guerriers qui occissaient sans répit les immondes créatures. A peine incantai-je quelques pierres pour défense lorsque l'un des orcs porta son attention sur moi, craignant que mes invocations ne blessent l'un des guerriers. Je n'ai jamais tant regretté le livre de sorts perdu lors de mon retour en LightHaven... Tandis que sous mes yeux le chant funèbre des lames, des armures transpercées, s'élevait sans trêve.

Nos guerriers semblaient prendre l'avantage, à mon plus grand soulagement, lorsque je vis le vigile de LightHaven - son nom me revient, Vasco - en arrière et gisant, blessé. Je me précipitai vers lui, escomptant pouvoir être utile. Son bras portait une blessure sanguinolente, dont le sang s'échappait, emmenant chaque seconde avec lui une lueur de vie du guerrier. Sa lame pendait, piteuse, serrée dans ses doigts inertes. Il alignait des phrases sans sens commun, mais je compris que son bras portait cette blessure depuis fort longtemps, celle-ci s'étant déjà ouverte par trois fois. Ne possédant absolument aucune connaissance en les arts de la médecine, je tentai tant bien que mal de stopper l'hémorragie, d'un mouchoir qui fut bientôt trempé de sang ; les potions ne firent aucun effet également. Je ne pouvais que lui murmurer que tout irait bien, dans une impuissance rageuse.

Durant cet épisode, je m'étais désintéressée du combat, mais je finis par réaliser qu'un silence lourd était retombé sur la haute salle. Après ses armées, nos guerriers avaient en effet achevé le traître Orlok ; peu restaient encore, une bonne partie de la troupe décimée. Mais nous avions vaincu. La plupart ne prêtèrent qu'une attention brève à Vasco agonisant près de qui j'étais agenouillée, mais le vicomte Mark vint au secours de celui que je compris être son frère de foi. Adressant une prière à leur dieu Bréhan, tandis que je me tournai vers Syl avec désespoir, le vicomte fit ingurgiter une potion à Vasco ; mais son délire augmentait, et ses cris de condamné nous suppliant de l'achever me vrillaient les oreilles douloureusement. Nous tentâmes d'abord vainement, le reste de la troupe partie ouvrir le coffre que nous avions vu précédemment, de trouver une solution ; le vicomte enfin eut l'idée de passer autour du cou de Vasco sa propre insigne Royale, afin qu'elle le ramène en la capitale où il serait soigné. Cette solution inespérée fonctionna, à ma plus grande joie, et le silence retomba tel un étau enserrant nos silhouettes.

Le groupe qui s'était éloigné sans montrer aucun intérêt au vigile revint alors près du mausolée détruit, guidé par le chasseur Driscoll. Il nous invita à reprendre le portail de la première salle, qui nous permettrait de sortir de ce lieu où le sang semblait encore couler dans l'air vicié ; je le suivis avec plaisir. Mais décidément ce n'était pas un jour à accorder confiance à qui que ce soit... Driscoll, qui n'était au final qu'un mercenaire sans foi ni loi, avait bloqué le portail. Je dois avouer avoir suivi cette nouvelle mésaventure au travers de brumes, non loin de défaillir, le contre-coup nerveux je suppose, et ce n'est point une fierté. Je compris juste que le vicomte (ou était-ce cet homme qui m'avait galamment offert son bras au début de la soirée ?) avait attaqué le chasseur ; et que cet acte avait permis de débloquer le portail auquel il était lié. Je l'empruntai, tentant de réunir mes esprits, et me retrouvai alors au temple de LightHaven.

La suite, maîtres Muabdid et Arcas la connaissent ; Un homme, Aerendil il me semble, revenu par le même portail, m'aida à retrouver quelques forces, alors que l'épuisement et la tension morale m'avaient agenouillée sur ce sol sacré. Je trouvai avec plaisir peu après le refuge de Syl, et m'abandonnai à Elle et au royaume des rêves pour la fin d'une nuit déjà bien entamée, avec le soulagement de voir une menace pour le Royaume réduite à néant.

Aliénor de Lisl.

Par Elmar le 20/10/2002 à 18:47:03 (#2370234)

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(Bravo pour les talents d'écriture au passage.)

Par TooL le 20/10/2002 à 18:50:38 (#2370258)

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Par Satch / Doriane le 20/10/2002 à 19:20:08 (#2370479)

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Par Arcas Drake-3RD le 20/10/2002 à 19:55:03 (#2370724)

Lit attentivement le rapport de l'Ambassadrice Sylienne et adresse les paroles suivantes à la disciple sylienne :

Merci de rapport détaillé Dame Alienor.. par Syl.. qu'aurais je fait pour être présent pour vous aider dans ces péripéties et résoudre ces mystères...

Enfin... le mage Orlock est mort, son mausolé a été détruit.. et son antre bloquée... il est fort à penser qu'il ne reviendra plus sur nos terres.

Merci à tous ces braves combattants en particulier le Vigile Vasco et le Vicomte Mark Aegis qui ont permi de défaire la légende annoncé par ce shaman.

Que Syl guerisse vos blessures...

Par Muabdib Serra le 20/10/2002 à 20:00:48 (#2370767)

Il n'avait pu être présent pour le denouement pestant d'avoir laissé son fils et l'Ambassadrice sans protection

Il n'avait revu celle ci que blessée et l'avait conduite à l'hopital de Lighthaven

Il lu avec interet l'excellent rapport de la jeune femme

Par Isengard Drake le 20/10/2002 à 20:07:14 (#2370820)

Lit le rapport de sa soeur de foi, et dans un murmure...

..Alors ce Orlock n'etait qu'un traitre... il nous a bien trompé.. surtout moi.. J'enrage de ne pas avoir été présent...

Par Kosnov De Narisa le 20/10/2002 à 22:34:13 (#2371731)

:lit:

Par Erya le 21/10/2002 à 8:06:14 (#2372911)

:lit:

Par xerxces/jason dess le 21/10/2002 à 8:52:43 (#2373036)

:lit:

Par Camelias le 21/10/2002 à 8:55:51 (#2373043)

Interessant..

Par Kavadias Drake le 21/10/2002 à 11:05:03 (#2373598)

:lit:

Tres bien ecrit.

Par Ashraaf le 21/10/2002 à 11:12:31 (#2373647)

Au dela de ses competences d'ambassadrice et de diplomate cette jeune femme marche sur la voies de ses predececeurs de l'ordre gris
Intelligence, courage, calme et reflexion :)

Par Scalp Ze Nioubi le 21/10/2002 à 13:35:27 (#2374603)

Donc les doutes de Vasco était veridique...