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Un enfant d'Avallë des Blanches Tours

Par Leuan le 20/10/2002 à 17:47:48 (#2369908)

Voilà, après Les filles du Roi des Elfes l'exhumation de textes jamais publiés ou gobés par le monstre du Loch Ness forum continue :D

Je suis né dans une famille de petite mais ancienne noblesse marchande de la grande ville portuaire d'Avallë, et fus formé dès le plus jeune âge aux arts de l'honnête homme, les arts de la paix tels que lecture, écriture, tenue de comptes, une teinture de philosophie... et les arts de la guerre, plus pour former le corps parallèlement à l'esprit que par réelle nécessité car nos contrées étaient en paix depuis bien des années, et une légère rapière et un plastron de cuir finement ouvragé étaient les plus impressionants armements que j'eus l'occasion de manier avant mon arrivée sur Althéa... mais je m'avance trop.

De religion nous n'en avions point, pas plus qu'aucun homme sain d'esprit, après l'Ere des Dieux où ces entités avaient bien failli causer la perte de tout ce que nous connaissions en rivalisant entre elles pour convertir le plus de fidèles à leur cause pour le pouvoir qu'elles en retiraient, ou pour détruire les suivants de leurs rivales. L'Homme, et l'Homme seul était son propre salut et l'Humanité seule digne de toutes les admirations et de tous les efforts.
Par Humanité il faut entendre non seulement les humains, mais toutes les races intelligentes capables de vivre en relative bonne entente avec leurs pareilles, bien que ces autres races non-humaines se fissent de plus en plus rares depuis l'Ere des Dieux. Les Selkies, paisible peuple des profondeurs marines pouvant adopter indifféremment forme de phoque ou d'humain. Le Peuple Féel en particulier avait subi de tels coups qu'il ne s'en remettait pas et s'éteignait doucement, les anciennes lignées Féelles disparaissant sans descendance ou, comme celle de mon ancêtre Mabelrod, se mêlant aux humains jusqu'à ce que ne subsistent plus ici et là qu'une grâce poignante, de longs doigts fuselés, des yeux de couleurs étranges...

Pasithéa

Par Leuan le 20/10/2002 à 17:49:15 (#2369917)

L'adolescent aux yeux gris-verts resta en arrêt devant le tableau comme chaque fois qu'il passait dans la pièce. L'oeuvre représentait une femme avec un jeune garçon sur les genoux. Sa mère Pasithéa et son frère ainé, disparus alors qu'il était si jeune qu'il n'en gardait presque aucun souvenir. Il y avait de cela plus de dix ans ans maintenant et il en avait à peine quatorze. L'épouse de Stezan Ikinthil avait été, à sa manière, d'une beauté exceptionelle bien que pas tout à fait humaine. Les longs cheveux sombres aux reflets de bronze rayés d'une unique mèche blonde sur la tempe droite, les yeux verts et or, le visage aux traits à la fois délicats et volontaires, les mains à six doigts incroyablement longs et fins...
On aurait dit une féelle bien que Leuan sache par son père qu'elle était d'origine encore plus étrange, une magicienne et voyageuse d'outre-plan qui s'étant reposée quelques temps en Avallë des blanches tours s'était laissée courtiser et conquérir par un jeune homme de retour de son Errance, l'exil volontaire auquel se soumettait tout jeune Avalléan avant de revenir s'établir. Il entortilla une mèche de cheveux bruns-roux autour d'un doigt tout en continuant à penser.

Dans six ou sept ans ce serait à son tour de tourner le dos au grand phare d'Avallë et partir à la rencontre des humains qui peuplaient encore, au-delà de tout espoir, ce monde laissé dévasté par les affrontement des dieux, qui après avoir à peu de choses près anéanti l'enjeu de leur combat, étaient partis continuer leurs jeux ailleur. Seuls et seules, armés uniquement des sciences et arts magiques redécouverts par les savants et érudits d'Avallë, les jeunes gens se faisaient émissaires de renouveau et d'espérance, vagabondant ou restant en place selon les besoins, partageant et enseignant, détournant les esprits de retomber dans les anciennes superstitions, ce noir terreau dans lequel s'étaient enracinées les puissances connues sous le noms de divinités pour pousser ce fragment du multivers vers une quasi disparition de toute forme de vie intelligente.

Dans six ou sept ans... il suivrait probablement le rivage puisque son coeur le retenait en vue de la mer immense et du vol des mouettes. La navigation, la pêche, l'élevage des poissons et coquillages, tels seraient sans doutes les domaines dans lesquels il pourrait contribuer à la vie des communautés qui l'abriteraient.
Et les navires... la plus jeune fille du Roi des Elfes conquise en des temps anciens par Deornoth Ikinthil avait reçu pour dot de son père non de l'or et des joyaux mais les meilleurs charpentiers de navires du peuple Féel. Toute la flotte Avalléane avait bénéficié de leurs conseils et leur exemple, comme pourraient en bénéficier ceux chez qui il s'établirait un temps.
Mais la construction et la navigation des blanche nefs que les Féels eux-mêmes ne fabriquaient plus, cela était un secret et un orgueil familial jalousement gardé, dont il ne saurait finalement tout qu'une fois revenu vivant et la tête haute de son Errance. Quoique son sens aigu de l'observation, son amour du bois et des bateaux, lui en aient déjà révélé plus que ce qu'on avait voulu lui apprendre.

Se détournant enfin Leuan se demanda quelle voie aurait suivie son frère, lui qui l'aurait précédé en ce moment même ou à peu près s'il n'avait pas disparu avec leur mère, tué ou enlevé comme elle par l'étrange créature qui s'était introduite on ne savait comment dans la cité et dans leur demeure.

Par Zdravo, le le 20/10/2002 à 17:57:44 (#2369946)

:lit: :lit:

:D

Par Minuit D Hydre le 22/10/2002 à 2:26:02 (#2379756)

:lit:
Beau travail Leuan, j'espère te lire aussi souvent que possible. Cependant il serait bien que tu ahère un peu ton texte pour qu'il soit plus facile à lire. Sinon, j'en veux encore hihi.:merci:

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