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[Histoire] Une Lettre Archivée
Par Norah le 19/10/2002 Ă 4:02:54 (#2361694)
Bonne lecture. :)
Une Lettre Archivée
Manuscrit provenant de la ville nordique de Daralet, reçu à la cour de l’Empereur Caelin en l’an 366 of Rhethis Eipoth.
Recopiée par le scribe Wenheas pour les archives personnelles de Sa Majesté l’Empereur Caerlin II, en l’an 12 de Rhethis Eipoth.
A sa Majesté Caerlin, le plus digne et éclairé dirigeant de l’Empire Maritime de Yalain, juste et fidèle Régent du trône renversé de Haebrous, Souverain de Glystaene et de Nesortania, et Saint Chevalier Commandeur et Protecteur des limites de Dericost.
De Sir Walthryl Senjanh, vide-roi de Daralet, Chevalier de l’Ordre de Gilgranne, et porte-bannière de l’ancienne Relmontaine.
Mon Seigneur et Maître, C’est avec un profond regret que je me dois d’informer Sa Majesté de la pénible tournure que prennent les événements, et me tourner vers Elle, dans Son infinie Magnificence, pour demander Son assistance afin de remédier à l’infortune qui s’est abattue sur mon domaine. En l’espace d’un mois, c’est la quasi-totalité des enfants de Daralet qui a disparue.
Tout a commencé avec les orphelins de la région, qui sont souvent livrés à eux même pendant les nuits. Il est pensable que le premier à avoir disparu de cette façon fut une orpheline de Dericostian de douze ans, appelée Myshenna. Elle s’était enfuie de l’orphelinat, un soir, tandis que dormait la Sage Naelidrye, dirigeante de la mission locale.
La fillette avait convenue d’un rendez-vous galant avec un autre orphelin, Vendiir de son nom, dans l’une des étables aux abords de la ville. Quand elle ne s’est pas présentée aux prières du matin, la missionnaire était partie à sa recherche.
Elle découvrit le garçon, bafouillant que « la nuit l’avait emportée », pour citer ses propres mots. La peur l’avait rendu fou, il prétendait avoir entendu Myshenna hurler de douleur et de désespoir de depuis les nuages. La Sage avait du avoir recours à la magie pour affaiblir la raison de l’orphelin, afin de le calmer.
Nous avons d’abord pensé qu’il l’avait tuée dans un excès de jalousie – les passions de la jeunesse de Dericost sont légendaires, si Sa Majesté me pardonne de telles paroles – et que sa culpabilité l’avait rendue fou allié. Toutefois, au lendemain matin, ce n’était pas moins de 7 enfants qui manquaient cette fois-ci à l’appel de la Sage Naelidrye.
A ce moment, les citadins furent, pour la plupart, pris d’une peur panique, et investirent ma modeste forteresse, exigeant que je déploie la garde. Je crains que mes soldats n’aient eux d’autre recours que de réagir fermement avec quelques uns des citadins les plus déraisonnés. En dépit de ce manque de raison de la part des citadins, je demandais à quelques uns de mes plus fidèles chevaliers de surveiller les alentours de la ville cette nuit.
Bien qu’aucun d’entre eux n’aient entendus ou vu quoi que ce soit de suspect, quatre enfants de respectueuses familles de Daralet disparurent de leur domicile. Le lendemain matin il y eu une petite émeute quand la nouvelle se répandit, mais mes soldats et moi y mirent fin avec empressement.
Je voudrais épargner Sa Majesté d’autres pénibles détails sur cette affaire. Car les faits sont simples, et d’une itération exaspérante. Chaque nuit, quelque part, d’un seul enfant à une douzaine, disparaît sans laisser de traces, en dépit de l’état d’alerte de la garde. Il en reste une poignée au jour où j’écris cette lettre ; le temps que Sa Majesté la reçoive, il y a de fortes chances pour qu’il n’en reste plus un seul depuis longtemps.
Une chose sortant de l’ordinaire a quand même été remarquée, mis à part les disparitions et le chaos qui s’en suit. Parfois, en plein cœur de la nuit, quand les ténèbres sont telles qu’une bougie ne peut illuminer son propre chandelier, on entend des murmures. Ils sont distant, comme s’ils étaient portés par la brise, et semblent susurrés. Nous avons procédé à une incursion dans les ténèbres pour rechercher la provenance de ces psalmodies, mais malgré nos efforts ces murmures ne semblent jamais se rapprocher, ni même s’éloigner.
Sir Seddan, un chevalier de l’Ordre de Glystaene, d’une incomparable agilité, a également disparu en tentant de découvrir la source de ces murmures. Il s’était retardé derrière le reste du groupe de guère plus d’une douzaine de pas, quand sa torche a vacillée et s’est éteinte, comme si elle avait été trempée dans de l’eau. Pas un son ne se fit entendre. Quand il cessa de répondre aux appels du groupe, les soldats retournèrent là où ils l’avaient vu pour la dernière fois. Ils y découvrirent sa torche à terre, se consumant lentement, mais rien d’autre. Ses empreintes semblaient s’arrêter à mi-pas. Après cet incident, les hommes refusèrent de s’aventurer au-delà des portes de la cité.
Plus pénible encore, certains citadins ont prétendus entendu le rire des enfants la nuit, venu du ciel aux formes cauchemardesques, ou des champs desséchés bordant ce village maudit.
Je supplie Sa Majesté qu'Elle puisse envoyer de l'aide à Son loyal vassal en ce temps de crise. Les événements survenus autour de moi sont le centre d’odieux sortilèges magiques, un pouvoir que la Sage Naelidrye ne semble pas pouvoir égaler.
Je dois admettre que je suis impuissant devant cette chose, cette obscurité dans l'obscurité qui nous enlève sans laisser la moindre trace de son méfait.
Votre dévoué serviteur en Foi et Honneur,
Walthryl Senjanh
Par Matty21 le 21/10/2002 Ă 19:03:25 (#2377099)
Par Norah le 26/11/2002 Ă 22:59:44 (#2652008)
Par Vent des Globes le 30/11/2002 Ă 11:55:04 (#2678316)
*frissonne*
Par Polos le 1/12/2002 Ă 21:53:04 (#2688751)
/e caresse sa hache
Polos
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