Retour à Trandling - 70ème partie

Par Dodgee MIP le 18/10/2002 à 14:22:40 (#2357416)

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A l'assaut!

-Comte Girmog, mes hommes et moi sommes prêts à donner l’assaut à votre signal.
-Capitaine Karyl ?, le comte jeta un regard surpris vers l’officier qui venait de se presenter à lui, en armure et prêt à en découdre, avant de se reprendre. La nuit avait été très courte, et le comte avait passé le plus clair de son temps à deviser avec les principaux chefs sur l’assaut à venir.
-Je vous avais promis de monter à l’assaut en première ligne, comte, et mes hommes demandent l’honneur de m’accompagner pour gravir ces terrasses vers la cité forteresse. Pour la victoire et pour Brehan.

Leurs regards se croisèrent un long moment avant que le comte ne réponde. Malgré les oppositions qui les avaient séparés sur des décisions, le comte savait reconnaître la valeur de l’officier qui lui faisait face. N’était-il pas celui qui, simple lieutenant alors, leur avait permis d’éviter la déroute, même si son propre orgueil avait du mal à le reconnaître ? N’était-il pas celui qui avait permis aux troupes de gagner un peu de temps sur les légions mort-vivantes, en menant une guérilla pendant que l’ost avançait à un rythme effréné ? Ce même officier était devant lui à présent, soucieux d’honorer sa parole, même s’il savait qu’il allait sans doute lui en coûter la vie. A cet instant, le comte ne put que respecter le courage et la détermination du capitaine Karyl. Hochant la tête, il adressa une dernière recommandation à l’officier en guise d’agrément.

Les bottes s’enfonçaient légèrement dans la neige rendue dure par le froid. Le capitaine Treyan Karyl n’y prêtait plus guère attention avec l’habitude, se contentant de se frayer un chemin parmi les troupes. Bientôt l’assaut serait donné, et il allait honorer sa promesse faite au comte Girmog sur le champ de bataille : monter en première ligne à l’assaut de la cité. Ses hommes auraient pu ne pas le suivre, conscients que la première ligne serait sans doute décimée par les archers et que bien peu pourraient voir le haut des escarpements, aucun pourtant ne s’était défilé. Il remercia intérieurement ces hommes du soutien qu’il avait pu lire dans leurs regards. Des vétérans, mais aussi de jeunes recrues qui avaient placé en lui leur espoir, leur vie. De quel droit les emmenait-il vers une mort certaine ? D’ordinaire il n’avait qu’à obéir aux ordres, aujourd’hui il honorait une promesse. Il allait mener l’assaut vers les terrasses, essayant de gagner au plus vite les premières hauteurs pour empêcher les archers de continuer à pilonner les troupes gravissant le sentier. Le terrain avait été soigneusement dégagé pour qu’il n’y ait nul abri, nulle protection extérieure. Sans compter le combat qu’il faudrait mener une fois la première terrasse atteinte…

Rejoignant ses hommes, il se contenta de quelques paroles, ces phrases qu’il pouvait sortir pour chacun d’eux, parfois une légère remontrance amicale, parfois ces souvenirs communs ou encore ces projets d’avenir, une fois que tout serait fini. Les mots se faisaient rares, pour certains ils restaient bloqués dans la gorge, et le regard en disait bien plus long. Ils perdaient leur sens, maintenant qu’ils étaient devant la montée et que l’assaut allait être donné. Le lien qui unissait ces hommes qui allaient se porter en première ligne était bien plus fort que n’aurait pu l’exprimer le meilleur barde. Enfin, les trompes résonnèrent haut et fort dans la vallée. Le signal vint comme une délivrance pour ces hommes. Sous l’exemple de leur capitaine, les premiers hommes se ruèrent à l’assaut de la pente, le bouclier en avant pour tenter de se prémunir des flèches.

-Pour Brehan ! Pour Cymod !
-En avant ! Pour la lumière !

Les cris de guerre trouvèrent rapidement échos, les uns et les autres se répondant comme pour se donner du courage. Bientôt, ils se retrouvèrent à gravir le sentier menant à la première terrasse, quand une pluie de flèches s’abattit sur eux. Comme un seul homme, tous levèrent leur bouclier. Aux cris de guerre succédèrent les exclamations, la douleur et le sang. Les regards ne s’appesantirent pas vers ceux qui ne se relevaient pas. Il fallait se hâter avant la deuxième volée qui serait tout aussi meurtrière. A nouveau, les boucliers se levèrent, tentant de contrer les flèches qui se fichaient sans distinction sur ces parades désespérées ou sur les armures. A nouveau, la charge était ralentie, stoppée dans son élan, quand retentirent des cris et des exclamations du dos des hommes de tête. Pestant un instant contre ce qui pouvait se produire dans les rangs alors qu’ils étaient sous le feu ennemi, le capitaine Karyl tourna brièvement la tête avant de hoqueter de surprise.

Il crut d’abord à des barbares, voyant ces premiers hommes courir comme des forcenés pour se ruer à l’assaut, avant de reconnaître celui qui menait la petite troupe qui courait pour se joindre à eux. Zeed Mithror, avec à ses côtés Palan d’Arel et la jeune Qwineth, et ces hommes, l’un plus grand et plus imposant même que le comte Girmog, qu’il ne reconnaissait pas mais qui semblaient aller au combat sans la moindre peur. Le paladin, celui là même qui avait défendu les murailles de la forteresse avant sa chute courait maintenant pour la reprendre aux mains des mort-vivants. Une fois passée la surprise, les troupes galvanisées par cette apparition se mirent à courir de plus belle à l’assaut de la première terrasse…

Par Zeed Mithror le 18/10/2002 à 14:39:01 (#2357508)

La post-production la plus courte de toute l'histoire du ciné-forum... ;)

Par Castor tout-terrain! le 18/10/2002 à 14:40:32 (#2357516)

:lit:

Hum..je sens que la prochaine partie sera tres interessante...j'aime les grand combat épiques :)

Mais la presse dois surchauffé Dodgee, non? Faudra penser a la remplacer! Ca y va a un rythme fous ces jours ci !!

Dark *qui a lu, lit et espere encore en lire des Retour a Trandling* soul

Par Zeed Mithror le 18/10/2002 à 18:14:14 (#2358609)

Merci et bonne nouvelle pour toi alors : L'épisode 71 passe en post-prod... ;)

Quant à la presse, aucune inquiétude à avoir... elle est neuve. C'est pour cela qu'on se permet ce rythme soutenu... :D