Les forains

Par Souriceau le 13/10/2002 à 21:56:04 (#2330197)

Qu'ils étaient beaux, les forains, dancant, chantant, entrainant les riverains dans leurs farendoles enchantées...

QU' ils étaient beaux, ces clowns, ces pitres, jouant de leurs mains, de leurs pieds, aux rires des enfants...

Qu'ils étaient beaux, ces singes, ces ours, ces chats, bondissant, deci dela, pour le grand plaisir de dizaines d' yeux ébahis...

Wind howl... l'endroit n'était il pas rêvé? cette nuit, des roulottes, des charettes, des animaux de toutes sortes avaient franchis les portes de la ville. Ils s'étaient installés, non loin du cercle de pierre. Deux jours... dans deux jours, seulement, toute cette bonne compagnie se mettrait en route, a nouveau. Ils ne restaient jamais bien longtemps au même endroit...deux jours... c'est généralement le temps qu'il fallait pour que les plaintes aupres des duchés ne naissent, que les riverains ne s'apercoivent que leurs bourses sont vides, leurs maisons pillées... C'est pour cela, que les forains ne restaient jamais bien longtemps au même endroit...

Bien sur, il arrivait quelques fois qu'ils ne doivent quitter les lieux, plus tot, en douce, comme a leur derniere escale... celle ci fut quelque peu... mouvementée... Et les gardes eurent tot fait d'accuser les forains des effractions comises, les forcant a filer en quatrieme vitesse...C'était un gamin, un vaut-rien, un écervelé, qui avait tout fait foirer... celui ci n'avait pas l'ame d'un forain, ca, non! pas meme fichu de cambrioler une batisse, vide de tout domestique, en plus, sans ameuter tout le quartier...

"rhaaaaa, ce mioch', y faudra m'faire pensser a l'refiler a la prochaine escale..."

Avaient on put entendre le vieux monsieur Charbonnier, le directeur de cette petite guilde de forains, hurler, a plusieurs km a la ronde... Faut dire que celui la, il en avait, de la voix, quand il le voulait bien... Jamais il n'arriva que quiconque n'ose le défier, pas meme les ours et les félins!




Les affaires marchaient bien, en ce milieux d'apres midi, a la grande place de hurlevent... le soleil brillait, bien haut, aidant les bonnes gens a sortir de chez eux, leurs gamins dans les jambes...

Non loin du temple, un petit garcon jouait de la flutine d'os, dansant avec un ours brun, au son d'une mélodie, ma foie, bien entrainante... Une bonne dizaine d'enfants, le sourire aux lèvres, chantaient, et effectuaient une élégante farendole autour des deux compères... le petit joueur de flute bondissait, d'une jambe a l'autre, avec agilité. Tout autour de lui, les visages riaient, les mains claquaient. On put meme voir un brutos de la pire espece, vetu d'une epaisse armure cloutée, poser son casque corné et se joindre a la ronde des enfants. Tous, étaient heureux... Mais le petit joeur de flute, lui, ne l'était pas. ses yeux inspiraient la tristesse, alors qu'il jouait, qu'il danssait sans fin...

Les plus observateurs purent voir cette meme lueur, cette lueur triste, dans le regard de l'ours...

Par Onizuka/Ryo LooWang le 13/10/2002 à 23:13:51 (#2330602)

Comme à son habitude Ryo dresse son chapiteau
Héhéhéhéhé je vais profiter de cette fête pour faire mon numéro *:D *

Par Calice Nyrh le 14/10/2002 à 1:18:11 (#2331120)

Mais pourquoi tant de tristesse ?
Comment donner autant de joie sans la ressentir soi-même...

Fatigue...

Par Souriceau le 15/10/2002 à 10:22:56 (#2338188)

La nuit tombe doucement sur Hurle vent... peu a peu, la foule déserte les rues...

Les rires des enfants ne sont plus que murmures... Un peu partout, le long des ruelles, gisent balles de cuir et flambeaux.

Les forains se dispercent, certains finiront leur soirée a la taverne, d'autres le long des cotes maritimes. Alors que, quelque instants plutot, la ville n'etait que fete, musique et rires, elle n'est maintenant plus silence... elle n'est maintenant plus que hurle vent, la silencieuse...

Souriceau a grand froid et grande faim. Il a someil. Les yeux humides, les membres endoloris, il enfourche les poils bruns de l'ours, et grimpe agilement sur son dos. L'ours renifle les fines jambes tombant de chaque coté de sa tete, puis se met en route, a la voie de son petit maitre.

"Allez, Tobia, allons rejoindre le camp"

L'ours se dirige lentement, dans la nuit a présent noire, vers les tentes et les roulottes, au sud de la ville. En chemin, ils croisent un petit chapiteau, encour debout. Un drole de bonhomme les regarde, le sourire aux levres. Le petit joueur de flute ne se souvient pas déja l'avoir apercut, au sein de la troupe. Peut etre une nouvelle recrue.




Au camp, la fete se prolonge... Les forains rient, dancent, boivent autour du feu. certains repettent leur numero, pour le lendemain, d'autres encore roupillent dans un coin. Mais le petit joueur de flute, lui, il le sait bien,ne se joindra pas aux veilleurs. Son "exploit" a la dernière escale lui valut une bien bonne punition... Qu'importe... Il ne se melait que tres rarement a ces apres-fetes, de toute facon.

Il saute a terre,mollement, et accompagne l'ours sous la plus haute tente du camp.

"dépeche toi, pt'it gars, le vieux monsieur Charbonnier t'attend..."

La magicienne ébouriffe d'un geste affectueux le garcon. Il l'aime bien, la magicienne. Sa douceur, sa voie calme, posée avaient souvent suffit a faire naitre un petit sourire sur ses levres. Mais ce soir, il se contente d'un tout petit "bien"...

Le garcon apercoit le vieux monsieur Charbonnier, vacant a ses occupations habituelles, c'est a dire brailler a tout va. Il pose les yeux sur l'enfant et son ours. Il hurle un ordre bref, puis deux dresseurs s'approchent de l 'animal, l'attachent, et l'emmenent aux cages. L'ours grogne, mais ne se débat pas. Le garcon, lui, ne bronche pas. a quoi bon... cela ne ferait qu'empirer les choses. Puis demain, ils seraient a nouveaux réunis...

Le vieux monsieur Charbonnier entraine l'enfant un peu plus loin, la ou se trouvent deux garcons d'une quinzaine d'années, vetus de tenues identiques, rouge et bleues.

"bien, gamin... ce soir, tu es chargé de t'occuper d'une vielle maison, proche du temple... elle est vide, le propriétaire est sortit cet apres midi. Il se rendait a StoneCrest... Tu as la nuit pour toi; tu partiras avec les jumeaux et kedra. Et tache, cette fois ci, de faire ton boulot correctement...ou je risque, cette fois ci, d'etre bien moins clement..."

Par Arcken Lamelune le 16/10/2002 à 23:36:25 (#2349194)

:lit:

Par Yseult le 17/10/2002 à 3:21:01 (#2349723)

fait une priere à la lune pour que la nuit soit belle et propice au bonheur des habitants de cette jolie cite

arfert poutalia avretis abus fructus adum
ho vent porte ces mots à tout etre qu'il soit heureux ou desespere, riche ou pauvre, car nous meritons tous le bonheur