Le premier regard...

Par Shayna le 11/10/2002 à 7:05:29 (#2314837)

Beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts depuis la dernière fois ou je suis aller m’entraîner mais voilà que le besoin s’était fait sentir en cette froide journée. Je n’aurais peut-être pas dû y passé la journée entière, mes muscles crispés demandèrent leur repos.. j’incantai rapidement pour me rendre à cet endroit stratégique de mon sanctuaire, essoufflée, épuisée. Demain, mes jambes meurtries ne me tiendraient plus debout, mais pour l’heure, elles ne sentaient pas encore leur fatigue et transportaient sans remord mon corps frêle.. J’avançai alors vers l’endroit où je savais que mon repos serait possible.

J’ouvrai la porte doucement et pénétrai dans cette petite pièce sombre.. le plancher de bois était noirci par le temps. Quelques chaises et bureaux éparpillés séparaient l’ouverture de la salle au petit comptoir où j’allais systématiquement me chercher à boire à chaque fois. L’eau glacée m’était presque insupportable à avaler malgré le bien et l’envie qu’elle comblait. La lumière pénétrait qu’en de minces filets à l’intérieur par la petite fenêtre à ma gauche. D’un geste délicat, je me glissai jusqu’au premier pupitre où je pris place, sans bruit. Je pris une grande bouffée d’air fraîche mais humide, prisonnière de ce petit habitat où le manque d’ouverture lui faisaient défaut. Je profitai du moment de répit qu’il m’était alloué, sereinement.

Un vent frais surgit dans la place, je distinguais a peine le jour à travers l’encadrement de la porte, un homme imposant pénétra à l’intérieur. Le plancher craquait sous ses pas, soulevant une brume de poussière le long des fissures à chaque résonance. Il était grand et de forte carrure, de majestueuses ailes sombres étaient repliées légèrement derrière lui.

Il posa son regard noir et perçant furtivement sur moi, je n’étais plus rien, comme si l’expansion de son aura envahissait tout sur le lieu, m’englobant moi aussi dans cette obscurité, si forte et douce à la fois. J’en étais captive… tellement, que durant un moment, je n’existais plus. Il n’avait nul besoin de parler, sa présence à elle seule envahissait toute la salle.. je la sentais en moi, elle me glaçait le sang et pourtant, je ne me surpris à vouloir d’avantage, j’adorais cela.

J’aurais voulu lui parler, me montrer droite, parfaite et fière.. mais je savais que cela ne servirait à rien. Je le sentais, j’en avais la gorge nouée, il pouvait savoir qui j’étais réellement, comme si mon âme n’avait aucun secret pour lui. Je souris à cette pensée malgré la peur qu’elle engendrait. J’étais moi et il le savait, j’en étais à l’aise même si je ne comprenais pas pourquoi. Je m’y sentais comme au cœur d’un ouragan, ce court instant où tout autour n’est que noirceur, ce calme plat qui l’accompagne où qu’il soit..

Je ne résistai pas un instant de plus et j’allai m’asseoir à ses cotés, dangereusement enivrée par son être. Je le regardai droit dans les yeux, si obscurs et empreints d’une douce attention, je ne pouvais plus détourner mon regard, il m’envahissait d’avantage d’instant en instant. Mais qui était-il donc? J’ouvris les lèvres pour laisser entendre quelques mots, engageant une insouciante conversation. Mon regard perdu dans le sien, il m’avait charmée.. lui..

Par TooL le 11/10/2002 à 8:28:06 (#2314976)

:lit:

Par Satch / Doriane le 11/10/2002 à 8:58:18 (#2315055)

:lit:

Par Erya le 11/10/2002 à 9:12:42 (#2315087)

:lit:

Par Muabdib Serra le 11/10/2002 à 10:36:42 (#2315400)

:lit:

Par Kavadias Drake le 11/10/2002 à 10:42:28 (#2315430)

:lit:

Par EvangeL le 11/10/2002 à 11:23:13 (#2315638)

:lit:

Par Ambla Shezar le 11/10/2002 à 11:36:14 (#2315712)

:lit:

Par Rossi le 11/10/2002 à 13:10:19 (#2316358)

:lit: :)

Par Gaelle Drake3RD le 20/10/2002 à 23:59:17 (#2372142)

Elle sentait que sa fille était bien loin de la... de par ses pensées... rejoignant peut etre celui qui avait touché son coeur...

Par Fanelia Tory le 21/10/2002 à 0:33:31 (#2372277)

:lit: :chut:

Par Shayna le 21/10/2002 à 16:03:10 (#2375612)

Y a toujours un soleil dans les larmes que tu verses
Et quelqu'un qui sait
Ta patience et ta tendresse
Toi qui restes fort et droit
Devant les murs qui se dressent ...

sois le bienvenu chez moi
Sans or et sans promesse
J'ai tant à apprendre de toi
Tu n'abandonnes pas
Et vaux plus que ce que tu crois ...

Et si tu veux crier tes désirs
Ici tu peux pleurer sans rougir
Ici tu peux parler sans mentir
Bienvenu chez moi ...





-Florent Pagny-

Par Chich de Sian le 21/10/2002 à 16:05:57 (#2375635)

:lit: :)