Archives des forums MMO/MMORPG > La 4ème Prophétie > T4C - Feyd-Ehlan > Engourdissement. [Mort d'Aina]
Engourdissement.
Par Ame Sombre le 10/10/2002 à 0:26:29 (#2308226)
Pourtant.. pourtant il y a un nuage noir dans ce ciel si doux. Pourtant mon avance est non seulement freinée par la perspective de la venue de cette Maitresse adorée mais aussi par ces herbes. Elle est pourtant adorable cette douce herboriste, belle aussi à nen pas douter. Mais elle lui a donné de ces herbes pour son mal de crâne. Je ne suis quun mal de crâne à éradiquer (*soupir*)... Et je mengourdis lentement dans les bumes laiteuses que procurent ces herbes. Je mendors avec elle, laccompagnant. Je mendors et je ne peux plus linfluencer. Une sorte de neutralité sinstalle. De plus pouvoir penser nous réunies et nous réduit à néant. Corps sans but précis.
Quelle tristesse. Je vais devoir cotoyer ses bords de folie encore, le plus longtemps possible. Jaimerai que quelquun me sauve. Que quelquun nous permette de fusionner dans une douce harmonie, comme autrefois, comme avant la tempête, comme avant ce cataclysme de douleur. Jaimerai que ces Ogrimariens naient jamais touché à Khaelon. Jaimerai oublier ce jour où je me suis mise à lutter comme une désespérée pour exister (*léger baillement*). Jaimerai ne jamais avoir rencontré ce feydien, jaimerai ne jamais lavoir aimé.
Il faut que je me laisse endormir par ces douces herbes... Cela mévitera de commencer à regretter mon existence... (*respiration légère dune femme endormie*)
Torpeur.
Par Ame Sombre Aina le 12/10/2002 à 17:40:46 (#2323401)
Finalement elle ne prit pas la route qui menait vers les lourdes portes. Elle bifurqua dans un chemin de traverse pour se diriger vers les falaises.
Là, un vent mugissant régnait, la protégeant d'elle même et de ses souvenirs. Son corps tomba au sol comme une poupée de chiffon. Elle venait de sombrer dans un coma drogué.
Deux ombres apparurent sur cette scène irréaliste, au dessus de la prêtresse évanouie. Des jumelles sauf que l'une n'avait que du noir à la place de ses yeux, orbites desquelles coulait un sang sombre. L'autre avait un rictus mauvais, plein de haine, d'elle se dégageait une froideur exemplaire, glaçant presque tout sur son passage.
Deux femmes pour une seule. Deux parties d'Ame en désaccord. Elles engagèrent un combat. Mana et vent. Lame et pierre. Elles voulaient toutes deux regagner seule le corps qui leur était échue.
Une blessure sur l'une ou l'autre se marquait immédiatement sur leur fac simile palpable. Deux fois plus de blessures.
Ce qu'elles ne saisissaient pas c'est qu'aucune des deux ne pourrait jamais gagner. La victoire d'une signifiait la fin des deux.
Cette impossiblité à coopérer représentait la folie qui habitait Aina depuis sa rencontre avec Jalaza. La conséquence avait été plus profonde qu'on aurait pu le croire au premier abord. On ne réussi pas à vaincre l'opposition et la Foi d'une personne sans provoquer une cassure en elle...
Le combat continuait... Son apogée approchait presque... Le corps solitaire s'abimait à vue d'oeil, brisé en tout sens. Qui sait qu'elle en serait la fin.
To be continued... maybe.
Re: Torpeur.
Par Conrad McLeod le 12/10/2002 à 17:48:49 (#2323442)
Provient du message de Ame Sombre Aina
"Maybe"? Are you joking?? To be continued, sure.
To be continued... maybe.
Combat contre soi-même.
Par Yolinne MIP le 12/10/2002 à 21:24:14 (#2324635)
Le rideau tombe.
Par Aina HarLeaQuin le 13/10/2002 à 15:27:43 (#2328039)
Pendant ce temps lautre moitié de lAme regagnait le corps meurtri. Une envellope de chair devenue vide, sans sentiments, fade. La Prêtresse repris ses esprits quelques instants. Puis quelque chose détrange se passa, elle tomba à genoux, épuisée de ses blessures. Elle se tenait le crâne, se retenant dhurler. La faim constante avait déjà bien épuisée son corps, le combat de son Ame lavait meurtri de façon irrémédiable. Une moitié dAme dans un corps aussi âgé finalement et épuisé, ce nétait pas viable. Elle sen rendait compte.
Elle hurla de rage et de dépit avant de sécrouler. La pierre de Destinée ne brilla pas. Les tatouages runiques de son dos séteignirent lentement comme des chandelles soufflées.
Ame Sombre arrivait auprès de Faël alors quAina HarLea Quinn rendait son dernier soupir. Son corps offert aux ravages du bord de mer et aux oiseaux, ironiquement si proche du Chateau du Seigneur Bane.
Un seul oiseau ne resta pas là. Le Corbeau senvola vers LightHaven. Sa rune éteinte autour de son cou saurait indiquer à qui de droit que la Prêtresse nétait plus.
Dernière missive.
Par Ame Sombre Aina le 13/10/2002 à 16:53:49 (#2328489)
Mon Barde,
Ce nest pas la feydienne qui técris cette lettre mais la femme que tu as rencontré il y a de cela quelques temps maintenant. Un instant de lucidité me permet de le faire.
Je prend la plume une dernière fois je pense, alors je vais tout te dire. Je regrette tout dabord de navoir jamais pu toffrir tout ce que tu méritais. Mais le sang de la Tisseuse a provoqué une cassure en moi qui me rejetait au fond de mon être. Cela peut paraitre étrange mais cest la triste vérité. Ton amour ma permis de survivre tout ce temps.
Je suis désolée de ne pouvoir te dire ça en vis à vis, ni de pouvoir te revoir une dernière fois, encore un échec pour conclure ma longue vie. Mais je ne vais pas mourir en perdante. Je vais choisir cette mort.
Pour finir dêtre honnête. Au tout début, je navais aucune mauvaise idée en ce qui concernait notre relation puis cette autre voulait se servir de toi pour arriver à ses fins. Quelquun qui a un poste à SilverSky, cétait ôh combien intéressant. Jai toujours fait mon possible pour que cette relation reste secrète même aux yeux des feydiens pour que justement aucun de ces plans ne parviennent à leur fin.
Passe à Carna ma plus tendre affection, elle qui a su me pardonner et être une amie sincère. Quelle prenne soin delle pour une fois.
Je suis lasse de lutter, je veux avoir enfin la paix. Je termine cette dernière lettre avec toute ma tendresse mon bel amant, toute la tendresse d'une femme avec des sentiments. Soit heureux.
Ame Sombre Aina...
Par Syris Lloth le 13/10/2002 à 17:08:24 (#2328552)
Par Rendakith le 13/10/2002 à 17:11:09 (#2328566)
Destinataire...
Par Fenrill le 13/10/2002 à 17:16:29 (#2328592)
OOOOO Il se leva et sapprocha, cherchant du regard comme dhabitude le message roulé à sa patte, mais il ny avait rien
rien
étonnant en somme que le corbeau ne soit là quen observateur, trop étonnant pour que cela soit normal, sa maîtresse naimait pas les énigmes, quelque chose nallait pas
OOOOO Son esprit et sa vision du corbeau mirent plusieurs secondes à prendre conscience dun fait frappant pourtant
la rune scintillante sur le cou du corbeau ne brillait plus
OOOOO Un froid immense sembla geler le corps du poète alors que petit à petit se formaient les raisons dune telle absence
Il secoua la tête, incrédule devant lévidence
Ses lèvres bougèrent en un son inaudible rempli de détresse tangible, un gargouillement noyé par des soubresauts dus à un chagrin retenu avec peine
OOOOO Loiseau semblait être un trou noir aspirant la lumière, labsence de la rune semblait être lépicentre dun vortex, le regard argenté ne semblait focalisé que sur ce cou
ce cou monotone
Alors il tenta, comme tente les désespérés de toucher lesprit de celle quil voulait désespérément voir vivante à ce moment là
Mais rien
rien
les bribes de mots quarrivait à articuler Fenrill ne semblaient pas être perçues
Alors au chagrin se mêla une mortelle douleur, vrillant les chairs et le cur déjà en balance
OOOOO « Pourquoi ? Pourquoi ? » Articula t il à la ronde, sachant quil naurait aucune réponse que celle malsaine du destin
OOOOO Frappant rageusement le battant de la porte, regardant presque avec haine le corbeau qui avait annoncer comme toujours les événements
la fin dune ballade, la fin de cette ode où il avait voulu se brûler, simmoler
Dans sa douleur, il se demanda si il était vraiment nécessaire de chercher encore à échapper à son destin et à la foi viciée qui avait était mise en lui, il se demanda si sans elle il le pourrait
OOOOO Il se pencha enfin, vers le volatile, tendant le bras pour le faire monter sur son épaule
OOOOO Cette chose faite il avança vers la cave, tremblant, cette cave écrin de leur amour, de leur désir, détreintes et de la danse des regards noirs et argentés
Cette cave, brasier de douleur mais à la fois cachette pour son horrible et honnie détresse
OOOOO Une marche, deux marches, des marches
et les yeux scintillants du corbeau dans lobscurité pour enfin atteindre lalcôve où scintille encore des cristaux magiques, la lumière tamisée ne rendant que plus maussade et lugubre lesprit du jeune homme
OOOOO Des draperies de soie, des tapisseries et des décorations artistiques lhomme na cure, tout à changer, il adorait pourtant venir sy nicher, il traverse maintenant les atours reposant et onéreux
Cette soie où il est doublement piégé, cette toile où il reste agrippé comme un affamé, ce poison arachnéen qui coule en lui comme un vicieux bourreau
un cyanure implacable
OOOOO Encore des pas, il pose le corbeau prés de Nepheryth, le cadeau que lui avait donné celle qui à péri
encore une réminiscence douloureuse
OOOOO Enfin létabli, où il regarde douloureusement deux petites sculptures en bois laqué et peintes avec brio, dans une niche derrière, le buste dAina, figé dans le marbre et froid, les sortilèges animant les jeux de lumière autour nétant plus que souvenirs, ils étaient éphémères
OOOOO Et à nouveau ces deux statuettes, en réalité les pièces déchec dun jeu quil façonnait pour un cliente depuis longtemps à présent, il se remémorait les différents ouvrages, les rois, les reines, les fous, les cavaliers, les tours, quatorze pions
seuls deux étaient manquants, il allait les lui remettre
mais à quoi bon maintenant ?
OOOOO Saisissant les deux pièces il les posa sur un échiquier portant les répliques des précédentes commandes
il utilisa un des nouveaux pions pour faire chuter le roi noir
Un pion qui avait lapparence dun guerrier portant une flûte
un guerrier qui avait déjà chanter lahali dune couronne illégitime
OOOOO Mais ces gestes nétaient que meubles
en retournant vers lentrée et la clarté salvatrice du soleil, il distingua la lettre sur les soieries, il savait quelle était lauteur et se mordant la lèvre il louvrit
Il navait même plus lespoir du miracle, il voulait juste lire et relire cette lettre
OOOOO Les yeux vagabondent devant les mots légèrement écrits, ils scintillent de larmes, chaque syllabe étant un étau sur le torse tressaillant
Mêlant réconfort et doux souvenirs damour à une torture tyrannique, étranges étaient donc ces mots
Lassurance dune lutte intérieure, lassurance dun amour profond, lassurance de lutilité de cet amour et cette tendresse, cet amour proclamé, ces souhaits de bonheur, et laveux de cette lassitude de combattre pour la paix
OOOOO Il laissa la lettre sans la froisser, elle serait ancrée en conservée en lui et physiquement, elle avait voulu ainsi, elle avait choisi
Maudite était cette arachnide et ce quelle avait provoqué
quelle vienne ! Quelle vienne ! Quitte à mourir il lui casserait les pattes, que ce soit en se catapultant sur elle où en se jetant sur elle, flambante torche vivante
OOOOO Le barde pleurait, pleurait de tout son être, il avait saisi une arme, il pensait à Danica, à son père, il pensait encore à ce naufrage et à sa mère
Un roc de plus venait donc meurtrir son corps lapidé par le temps et la destinée
OOOOO Il laissa derrière lui la cave, temporairement, agité de spasmes périodiques et voûté par une nette souffrance
OOOOO Il irait voir une personne... Mais avant il devait sonner le son de son amour, peut être lentendrait elle ? Peut être
OOOOO Alors il joua, il joua
Un son lancinant de violon, le même que leur premier
Car il était un symbole pour lui et maintenant avec ses larmes, sa plus grande assurance damour
Il l'aimait... Il esperait qu'elle avait pu le comprendre... réellement...
Par Carna le 13/10/2002 à 19:23:51 (#2329300)
Elle se raisonna, songeant qu'Aina avait sa propre route a suivre, et que même si elle le regrettait souvent, cette dernière avait peu a voir avec sa route personnelle...
... c'est donc en ayant oublier ces pensées qu'elle se mit en route pour Lighthaven, son esprit vers d'autres lieux, d'autres gens.
Par Angel Darken le 13/10/2002 à 20:26:23 (#2329686)
Par Azaël Lloth le 13/10/2002 à 22:01:43 (#2330229)
Par Caithness Galliano le 13/10/2002 à 23:07:43 (#2330553)
Celle qui était leur bouche, leur gorge, la Prêtresse des Vents n'était plus.
Brisée par ce trop grand apport d'humanité. Brisée par ce peuple pour lequel ils allaient tenter de se battre.
La prêcheuse n'était plus...
Ils demandèrent à se retirer, pour choisir de nouveau.
Alors seulement, les bras ruissellants de sang, de son sang, elle ne pût dire :
Reposes en paix Aina. La liberté que tu as eu à ta naissance t'es finalement rendue. Regardes ce qu'ils t'ont fait. Tenter de carrier la pureté.
Ils ne nous auront pas tous, sois en sûre. Nous avons chacun nos démons.
Puisses-tu trouver le réel repos. Tu l'as mérité.
Et doucement, la Sorcière versa quelques larmes.
Encore une fois, elle avait échoué. Et un autre combat l'attendrait, tout aussi violent.
Par Faël HarLeaQuin le 13/10/2002 à 23:40:11 (#2330754)
Il détestait ne pas comprendre, de rage il jeta au sol le grimoire qu'il étudiait, un vrai sacrilège.
Puis il reconnut l'âme, des larmes montèrent instantanément à ses yeux, mais il les chassa d'un geste, il fallait qu'il sache.
Un peu d'encent pour la concentration, quelques mots de pouvoirs murmurés mainte et mainte fois et son esprit se détacha de son corps.
Il la vit enfin, faible et forte à la fois, fragile et invulnérable, sage et espiègle. La femme de sa vie, sa mère. Aina, Laël, Faël, toute la famille Har'Lea Quinn réunie dans un même plan pour la première fois. Une réunion tant charnelle que spirituelle tant leur amour respectif et leur connaissance des autres étaient poussés à l'extrême. Un lien ancestral les avait toujours unis et pérénisait aujourd'hui.
Il n'y eu pas de paroles, il y aurait un temps pour cela, juste des gestes, des sourires, des caresses. Seuls l'émotion et les sentiments avaient leur place à cet instant. Bientôt ils ne firent qu'un et tout fût dit.
Par Ame Sombre Aina le 13/10/2002 à 23:54:22 (#2330814)
Tout était dit, en cet instant et à jamais. La représentation était finie.
-The End-
Par SirWish Hills le 14/10/2002 à 3:24:05 (#2331356)
Lorsque je vint chercher ce nouveau regard éthéré, je la vit comme au premier jour, cette jeune et fière guerrière qui cachait un si long passé, comme si à la fin d'une vie on revenait au début de l'histoire.
Puisses tu être à jamais libre et en paix Aina. *sourit*
Par Héloïse le 14/10/2002 à 10:35:40 (#2332088)
Elle avait toujours vu Aina comme une ennemie. Jamais elle ne serait abaissée à adresser la parole à celle qui avait jadis trahit la Tisseuse. Et voir les Feydiens de l'époque s'acharner à vouloir la réintégrer de force au sein de l'Ordre l'avait mis hors d'elle-même.
Quand bien même aurait-elle pu être très utile à l'Ordre, il fallait éradiquer ses adversaires, plutôt que des les rallier à notre cause. Telle était la pensée d'Héloïse à l'époque. Telle l'est elle encore aujourd'hui.
"Puisse la Très Haute lui pardonner son affront une fois au royaume des morts...", pensa-t-elle.
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