Bienvenue sur JeuxOnLine - MMO, MMORPG et MOBA !
Les sites de JeuxOnLine...
 

Panneau de contrôle

Recherche | Retour aux forums

JOL Archives

Un dernier homage au poète disparu...

Par Gandalf SIGL le 9/10/2002 à 21:28:31 (#2307412)

*Voila*
*Je poste mon premier et surement mon dernier message sur ce forum pour rendre un dernier homage a l'homme qui est a mon sens l'un des rares que l'on puisse appeler poète sur ces terres... J'ai nomé Sire, bien qu'il n'apprécie pas ce qualificatif lui qui se voulait du peuple, Jeck D'ElvarSIGL qui nous a quitté il y a peu...il n'était pas illustre comme certains appartenant à de grandes familles qui s'assurent souvent un succès facile et immérité*

*Pour résumer son oeuvre je me suis permis de choisir ses plus beaux poèmes*...*je vous en supplie lisez les...ce n'est pas du temps de perdu croyez moi qui suis un lecteur tres modéré...*

Laissez vous pénétrer par les réçits que voici...

Les 12 freres:

En tout pouvoir humain il y a violence,
Car c'est la force qui mène au pouvoir.
Bon exemple pour s'en apercevoir
Fut le combat à mort et à outrance
Qui les treize fils du roi opposa.
Treize frères en armes et en armure,
Car tous pour gouverner ils étaient mûrs
Il fallut que le frère son sang tua.
Un combat abject, lutte fratricide,
Dont le vainqueur aurait sous son égide
Le royaume entier, son armée, ses villes.

Lors du combat nombreuse est l'assistance,
Beaucoup ont gardé ce jour en mémoire,
Au combat on ne pouvait plus sursoir,
La trompette sonne et le duel commence.
Le prince Louis le premier attaqua,
De son frère aîné versa la sang pur,
Lui marquant au front sinistre fêlure,
Hadrien, le premier qui succomba.
Son frère Pierre aux yeux limpides
Le frappe et de son sang Louis se vide,
Beaux sont les combats, les combattants vils.

Nul devait sortir avec innocence
Ou avec honneur de la lutte noire,
Jean ,dit le pieux, lui aussi, à en croire
Des historiens du roi la compétence,
Charles, son jumeau, dans le dos frappa
Avant de tomber, et ceci est sûr,
Aux pieds de la cause de sa souillure,
Aux côtés de sa victime tomba.
Avec eux s'abattirent André, Aristide,
De sauver un frère ils étaient avides,
Ils se tuèrent l'un l'autre, acte inutile.

Pascal, chavalier à bonne prestance,
Aurait pu changer de Goldmoon l'histoire,
Hélas, il ne devait plus d'aube voir,
Hélas, Michel le frappa de sa lance,
Puis vers des victimes autres s'élança
Pour infliger de cruelles blessures.
Il alla vers Pierre le prêtre pur,
Henri par derrière ses os brisa,
Mais Pierre n'est pas sauf, il est livide,
Benoît le jeune, Benoît le timide,
De ses jours avait tranché le court fil.

Il tomba sur le sol, sans connaissance,
C'est Henri, l'aîné, qui l'avait fait choir,
Le sang de Philippe au sol il fit boire.
Théodore était resté en défense,
Tuer son cher frère il ne voulait pas,
Son épée il défit sa ceinture
Mais Henri se voit en bonne posture
De son opposant la mort décida.
Théodore, rusé et intrépide,
Evita Henri qui frappa le vide
Et le transperça d'un estoc habile.

Prince, Artherk puisse pardonner l'injure
Que vous lui fîtes par ces trépas,
Sur ses commandements réglez vos pas.
Protégez Goldmoon des luttes homicides,
Soyez son bienfaiteur, soyez son guide,
Artherk pardonne au sauveur de ses fils.

Zackar:

Jeck croise aussi le chemin d'un très vieux mage, Zakar le Maudit, il en écoute la belle et douloureuse histoire, puis choisit de conter en vers cette souffrance (à la taverne de Silversky devant une bonne chopine bien sûr)

Jeune mage j'étais féru d'occultes sciences,
Je pratiquais alors maintes expériences
Pour comprendre la vie en connaissant la mort,
Pour ce je mis au point de bien macabres sorts.
Bien des années durant, j'ai étudié les livres
Et sans cesse étudiant j'en oubliai de vivre.

Tous mes âges passèrent, et travaillant toujours
Je ne connus repos ni douceur, ni amour
Ne quittant mon travail que contraint et forcé
De nourrir, reposer, mon corps frêle et lassé.
Les jours m'ont fait savant, les ans m'ont fait amer
Mais bien trop tôt pourtant mes forces déclinèrent.

Pouvais-je donc mourir, mon oeuvre inaccomplie,
Quand elle seule avait ma triste vie remplie?
Pouvais-je donc mourir sachant ma vie gâchée
Lorsque ma soif n'avait pas été étanchée?
Non, il est impossible à l'homme de devoir
D'aller rendre son âme avant son oeuvre voir.

J'utilisai mes sorts, mis en oeuvre mon art
Pour tenir mon âme à ses terrestres amarres,
Je prolongeai mes jours par d'horribles mixtures,
Gardant mon corps de la fatale pourriture.
Un jour je ne puis plus me maintenir ainsi
Mon corps était trop vieux pour toute pharmacie.

Je me décidai à prouver mes théories
En payant mon échec par de ma vie le prix.
Par un obscur rite je devins immortel
Toujours entre la vie et la mort qui m'appellent,
Je poursuis mes recherches en toute quiétude
Mais si grand est mon don, mon châtiment est rude.

Car depuis bien des ans, enfermé dans ma tour,
Et ne faisant partie d'aucun des deux séjours
Je cherche à revenir au monde des vivants
Ou bien à être mort définitivement.
Qu'Artherk prenne pitié d'un mage malchanceux
Qui il y a bien longtemps à l'espoir dit adieu.

II/IX/Greyleaf

Près du lac dit "des tatas", Jeck vit un arbre démoniaque gigantesque, bien plus grand que tous ceux qu'il avait vus jusqu' alors, mais alors qu'il commençait à s'éloigner doucement et sans faire de bruit, l'arbre s'approcha et s'adressa à lui en ces termes :

J'étais là alors que tu n'étais pas encor,
Petit humain vois donc combien faible est ton corps!
Songe que j'ai vu des prophéties s'accomplir,
Que maints vaillants combats hantent mes souvenirs,
Que j'ai pu voir s'abattre et des races et des rois
Qui du temps injurieux tous ont été la proie.

De très vastes armées je fus le général,
De si grandes armées qu'un fléau végétal,
La vaste forêt sur nos rivaux s'abattait
Pour dominer souvent j'affrontais et tuais.
Et ma famille même a péri sous mes coups,
J'y fus obligé mais je les aimais beaucoup.

Vois-tu humain, vois-tu, j'ai tout eu dans ma vie,
J'ai possédé, mené, et provoqué l'envie,
Que faire maintenant, que puis-je avoir de mieux,
Mon destin comparable à celui de grands dieux?
J'ai vécu, j'ai tué, j'ai vu maints beaux combats,
J'ai appris, j'ai aimé, aujourd'hui je suis las.


III/III/Révolte (mon préféré)

Quand les hommes arrivent au bout de leur patience,
Quand ils ont enduré trop d'épreuves d'un coup,
Sans se concerter, tous, ils rompent le silence,
S'en prennent au pouvoir qui les a mis à bout.
Quand ils n'en peuvent plus de douleur et de peine
D'injustice et de faim, de malheur et de haine,
Ils se lèvent ensemble et crient tout d'une voix,
En appellent à la justice et clament leurs droits.

Ils deviennent alors bien plus que des hommes,
Une entité divine aux paroles sacrées,
Une force puissante, et qui frappe et assomme
Les tyrans ou les lois qui viennent s'opposer.
Ce sont des innocents qui viennent se ruer
Sur les épées à nu des soldats du monarque,
Pour la cause de tous, des enfants sacrifiés,
Des hommes du commun que la fureur embarque
Qui leur rage et leurs droits aux nobles vont crier.

Et alors ce sont des familles anéanties,
Rébellion réprimée, morts sont femme et mari,
Les orphelins souffrent encor plus que leurs pères
Mais qu'importe à leur tour ils crieront leur colère.

Le combat des faibles contre les tout-puissants
Est illusoire et long mais un jour va venir
Où après les combats sur nous tous la justice
Règnera, justifiant la lutte et ses martyrs.
Luttons toujours car grand est notre sacrifice,

Plus belle est la lutte quand elle est sans espoir,
C'est à son agonie qu'elle entre dans l'Histoire.


III/V/Injustice

Lorsque l'on s'est battu pour une cause juste,
Qu'on a versé son sang
Pour sauver l'innocent,
Que le faible on a souvent couvert de son buste;

Que l'on a sacrifié soi-même et tous les siens
A l'enfant orphelin,
A un oiseau calin,
Aux causes des petits, à la cause du bien;

Que l'on a arpenté des pays et des plaines
Pendant toute une vie,
Sans flatter ses envies,
Juste parce qu'Artherk au bien nous enchaîne;

Et qu'au temps du retour dans son foyer aimant
Autrefois si prospère,
Dont on était le père,
Et l'époux respecté et l'adoré amant

Mais que la porte est close et le logis en ruines,
Le berceau calciné
Et le lit, chagriné,
Quand on voit que son toit laisse passer la bruine;

Qu'aucun rire ne sort, que le jardin est mort,
Que la vie n'est plus là
Et que l'on se sent las,
Comprenant que l'aimée dans l'infinité dort;

Que les amers regrets ne ramèneront pas
Un enfant nouveau né,
Une femme adorée,
Qui sont morts sans raison à cause de nos pas;

Alors on ressent bien la plus vive douleur,
Une douleur brûlante,
Chimère lancinante,
Lorsque l'on aperçoit l'étendue du malheur!

On s'en prend à soi-même et on s'en prend au monde
On en veut aux petits,
A qui ne compatit,
Pour quoi on s'est battu devient abject, immonde;

On veut renier son dieu et cesser son combat,
Reposer aux côtés
De ceux qu'on a ratés
Et chercher le repos dans le froid du trépas.

La tentation est grande et vraie la tentation
D'en finir pour toujours
Avec l'humain amour
Payer plus dans la mort aux proches d'attention...

Il faut vivre pourtant, tenir quand il est dûr
De vaincre ses démons,
De ne toucher le fond
Du désespoir amer, lassé de l'aventure,

Il faut vivre toujours, on ne peut délaisser
L'humanité souffrante
Et la foi gémissante,
Un tel combat ne doit pas être abandonné!

Même si il est vain, même si l'on n'espère
Plus jamais de repos
Si ce n'est le cadeau
D'une fin rapide, d'un réconfort amer,

Il faut vivre quand même et pour le bien lutter
Sans trêve ni langueur,
Sans espoir mais sans peur,
Artherk peut-être un jour nous prendra en pitié.


Voila la liste serait tres tres longue encore des milliers de lignes... j'espere que vous avez passé un bon moment...Si vous désirez davantage (ce dont je doute) n'hésitez pas à demander d'autres tres beaux poemes sont encore méconnus...sans parler d'un drame en 5 acte entierement rédigé par Jeck...

Voila...*fait une priere*
*Faites que ces écrits ne tombent pas dans l'oubli comme souvent cela se produit...*

Adieu...
Gandalf SIGL, chef du clan Sigl...serviteur d'artherk...combattra le mal sous toutes ses formes
*ami de jeck...*

Par Tyn' le 9/10/2002 à 21:32:25 (#2307444)

Jeck... Un vrai mythe de la Poésie Baazulienne... Je pense avoir lu tous ses poèmes, de vrais petits bijoux.. Quel dommage qu'il parte.

Kray - Si ce nom rappelle plus de choses..

Par TooL le 9/10/2002 à 21:43:56 (#2307518)

:lit:

Par Satch / Doriane le 10/10/2002 à 9:20:17 (#2309050)

:lit:

Par Muabdib Serra le 10/10/2002 à 9:29:33 (#2309083)

Oui un grand poéte vient de s'éteindre, puisse t'il reposer loin des tumultes

Par EvangeL le 10/10/2002 à 15:57:19 (#2311425)

oui de tres jolies ecrits ...

:lit:

Par Kavadias Drake le 10/10/2002 à 16:16:16 (#2311537)

:lit:

Par Khyok le 10/10/2002 à 18:38:17 (#2312372)

Un soupire... un sourire...

L'aura connu trop tard, dommage..

Sourit tout de même à la vue des écrits, fidèle à lui même...


:)

Par Lady Rowena le 10/10/2002 à 21:44:54 (#2313606)

Jolis poèmes que tu me rappelles là Gandalf, mais je suis surpris que tu n'y aies ajouté celui-ci, dont les derniers vers sont presque prophétiques :

Les tombes sont un peu à l'ouest de la cité,
Les âmes d'ici-bas redoutant leur séjour
Dans ce sinistre endroit où elles iront un jour,
Trop mal entretenues, elles sont évitées.

Toujours j'ai bu à la coupe des ambitions
Maintenant je suis là, mort et sans rémission.

Cet étrange épitaphe on peut voir parmi elles,
Rappelant au passant le vide de sa vie,
M'étaient-ils destinés ces deux vers que je vis,
ce distique était-il pour mon âme un rappel ?

L'or donnait sa couleur jaune à mes riches main
Pourtant malgré ce leurre un jour n'eut de demain.

Qu'avais-je en fait cherché en quittant mon foyer,
La richesse ou la gloire ont-elles été mes guides ?
En finirai-je moins dans un tombeau humide,
Un cercueil que des pleurs ne viendront pas noyer?

Vivant j'étais puissant et pourtant même un roi
Est promis à la mort et son sourire froid.

Mais allez-vous en donc, poètes d'outre-temps,
Mes os se mêleront bien assez tôt aux vôtres !
De mes secrètes peurs, ne vous faites l'apôtre,
Sachez que le jour noir sans reproche j'attends.

J'eus une vie honnête et respectant les dieux
Tranquille je sentis la mort voiler mes yeux.

Puisque mourir il faut, qu'il n'y a d'échappatoire,
Vivons le mieux possible et inquiets ne soyons,
Sont égaux dans la mort les rois et les souillons,
Ce jour-là je l'appris; morale de l'histoire :

Vivons comme on l'entend, n'attendons pas le jour
Où c'en sera fini, nous aurons notre tour.



Voilà, il me semble approprié. Je sais que Jeck est parti sans regret, son oeuvre accomplie, et que ton éptaphe l'aurait touché. Bye Jeck, où que tu sois et quoi que tu fasses maintenant, je sais que tu ne seras jamais loin de moi...

Par Gandalf SIGL le 12/10/2002 à 15:38:15 (#2322797)

*Dicerne une légère malice dans les yeux de la dame...*

Oui certainement prophétiques...

*Sourit quelque peu eclipsant de ce fait l'amertume de ces derniers jours...*

(Si toutefois vous étiez interessés de découvrir davantage de ces poemes vous pouvez toujours les consulter sur le http://membres.lycos.fr/sigl/poemes.htm ... )

(avis aux amateurs...qui ont le temps )

JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine