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Le linceul de minuit.
Par Ayame le 8/10/2002 à 23:44:17 (#2301150)
Peu osaient s'aventurer dans ce bois, les rumeurs couraient que des fées y avaient élus domicile, des fées mauvaises et hideuses, qui attiraient les voyageurs au détour d'un chemin, d'abord d'apparences agreable, un charme presque iréelle, qui ne pouvait laisser indifférent.
Puis lorsque la victime, confiante, s'engouffrait plus profondément dans la fôret, envoutée par la beauté de ces créatures féériques, se laissant guidée par leur formes enchanteresses, on retrouvait au petit matin, le corps livide, sans vie, de ce qui n'etait qu'un simple commerçant de passage, ou encore d'un inconscient qui se serais perdue dans les dédalles de ce bois maudis.
'Elle' etait différente, ce n'etait pas une fée, mais sa beauté etait a leur égale. Une chevelure merveilleuse, qui ondulait au rythme de sa démarche, des courbes délicieuses, une voix impérieuse qui se portait jusqu'au village non loin du bois.
Les rares personnes qui purent l'entre-voir, sombrèrent d'amour pour cette dame, que l'on disait tour à tour, déesse, humaine, ou encore illusion.
Beaucoup avaient tentés, poussés par la curiosité, ou charmés par cette apparition, de retourner dans les bois, pour la contempler de nouveau, mais pas un seul n'etaient revenus au village.
Il se nomait, Idrul, fils du banquier, la fougue de la jeunesse pulsait en ses veines, intrépide et téméraire, il était apprecier par tout le monde.
Se soir là, il venait de fêter son entrée en l'ecole d'archerie la plus reputée de son village, l'ambiance était joyeuse.
L'orchestre avait pris place sur la grande place, offrant une musique endiablée, les danses se succédaient, l'alcool coulait a flot, des cris de joie, des rires, un brouhaha presque assourdissant...La vie lui souriait.
Plus tard lorsque la fête arrivat à son terme, que les habitants commencèrent à rentrer en leurs demeures afin d'y trouver repos, son père le tira à l'écart, il lui offrit un arc magnifique, dont le bois etait sculté à une extrémitée en tête de vipère.
Exalté par ce cadeau, le jeune archer le remerciat d'une brêve embrassade, puis se dirigeat avec hâte, vers le camp d'entrainement du village.
Des heures durant, lorsque tous s'endormaient, Idrul s'entrainat à l'arc, ciblant les manequins de pailles avec une une dextérité remarquable.
Alors que le zènith de la lune approché, un chant s'élevat de bois des fées, le bras tendue, la corde de son arc lui caressant la joue, Idrul arrêtat son geste, redressant la tête, les oreilles n'ecoutant plus que les notes cristallines qui s'emplifiaient peu à peu.
D'un pas hasardeurx, il se laissat guidé par la mélodie, et sans même qui ne s'en apperçoive, il pénétras dans la fôret maudite, où les rayons de l'astre lunaire s'infiltrant à travers les branchages, semblaient marquer au sol un damier d'ombre et de lumière.
Le jeune archer, pouvait maintenant distinguer, en plus d'un chant mélodieux, le clapotit de l'eau du lac.
Discrétement il se cachat derrière un buisson, plissant les yeux, pour mieux percer l'obscurité environnante.
'Elle' etait là, la dame de minuit, dont il avait si souvent entendue parler, dont la beauté etait louée et redoutée.
Elle se baignait, une douce brume recouvrait la surface de l'eau, ce qui donnait l'illusion qu'elle flottait dans les airs.
La robe moirée qu'elle arborait laissée, au plus grand plaisir d'Idrul, entre voir ses formes généreuses.
Les yeux ecarquillait devant une telle apparation, Idrul admirat sans mots dire, la respiration courte, le coeur battant à chamade, la jeune femme qui se baignait devant lui.
Lorsqu'elle entreprit de sortir de l'eau, le jeune archer réprimat l'envie subite de courire vers elle, l'enlacer en ces bras, lui sussurer des paroles tendres, de cet amour qu'elle venait de lui insiprer.
Mais il n'en fit rien, se tenant toujours tapis dans l'ombre des feuillages.
Puis la 'dame de minuit' se recouvrat de sa cape en soie rouge, tranchant par sa couleur vive se paysage obscure.
Alors que la lune etait au firmament, les pensées d'Idrul s'embrouillèrent.
Dois-je lui parler ? Est-ce une de ces créatures horribles dont parlent les chasseurs ?
Il sérrat son arc, ne tenant plus en place dans son dérisoire refuge, la main crispée sur le bois, ses jointures en devinrent blanches,il ne voulait la laisser partire...il ne pouvait...la respiration courte, saccadée, le corps parcourut de spasmes nerveux, il vasciller sur ses jambes, n'ayant plus que pour seul appuit sa main fébrile, tremblante poser sur le tronc d'un arbre...non, elle ne pouvait lui echapper... il devait l'en empecher, alors en son esprit germat une idée immonde.
Il sortit une flêche de son carquois, silencieux...oubliant ce qu'il l'entourant, ne prètant plus attention aux hurlements des loups ou encore aux cris de la chouette, même les mises en gardes sur les terribles fées rodant dans ses bois, lui devenaient soudainement inconnues... d'un geste presque félin, il s'avançat vers elle..ne la quittant pas du regard..envouté..attirée malgrés lui..il avancait lentement..ne voulant pas trahir sa présence..le dos courbé, les épaules abaissées...il approchait encore...l'arc pointé sur le coeur de la 'dame de minuit'
La flêche sifflat, transperçant le fin tissus qui recouvrait la femme, elle hurlat sous la douleur..un cris intense, s'élevant plus fortement encore que tous les animaux de cette fôret.
Elle tombat au sol, s'écroulant lourdement sur l'herbe humide...la flêche n'avait pas atteint son coeur, sa sublime robe de moire se tachée d'auréoles brunes au niveau de son épaule bléssée..
Un sourire cynique se décinat sur les lèvres de l'archer, il avait réussit...elle était affaiblie...elle était à lui...
D'une démarche assurée, de grand vainceur qui contemple sa proie, il s'approchat d'elle...il abatit violement sa main sur la nuque de la jeune femme, tel un couperet venant embrasser la chair du supplicié...
Par Syl ! Qu'as tu fais ?!!
L'entente de sa voix, le troublat un instant, stoppant sa marche, mais sa beauté l'envouté, et de plus belle il s'avançat, encore et encore, toujours plus prés...
Idrul n'entendit pas le guerrier qui se glissat derrière son dos,il n'entendit pas l'homme tirer une lame aux reflets bleu nuit de son fourreaux... les étoiles scintillant étrangement, comme pour annoncer 'sa' venue...Le regard soudainement terrifié de la jeune femme qui se portait au dela d'Idrul, le fit enfin reagir...
La main portée a son arc, il se retournat brusquement, faisant face à un homme dont le regard etait plus terrifiant que toutes les descriptions qu'il avait pu entendre sur les abominables fées de la fôret...les yeux de l'homme semblaient lui transpercaient les entraillent...
Une douce chaleur lui prit à la gorge, une odeur âcre, et se regard...si froid...
Il s'écroulat au sol, le visage contre terre, son dernier souffle, fit vibrer quelques brindilles d'herbes.
'Elle' se relevat, plongeant ses yeux dans celui de l'assassin..le soutenant avec une insolence impérieuse..
Le silence si fit alors en la fôret, presque pesant, insoutenable, tous les animaux nocturnes s'etaient tus...comme si eux aussi venaient de mourir.
Un eclat bleuté éblouie la jeune femme qui fermat les yeux un courts instant, un souffle, un murmure...
Je marche dans tes pas, je chante dans ta voix...
Lorsqu'elle ouvrit de nouveau ses paupières, 'il' avait disparut, seul rester à ses pieds, le cadavre d'Idrul, mort pour avoir osé penser s'approprier la beauté d'une étincelle,
Atmeh..
Elle defit les liens qui retenait sa cape sur ses épaules, et lentement la déposat sur le corps sans vie de l'archer...
Puis elle tournat les talons, elle souriait...elle souriait, heureuse de l'avoir apperçut même au prix d'une mort...
Et des années plus tard, dans le village, l'on contait encore, l'histoire de la fôret de des fées, d'un jeune garcon épris d'une sylienne, dont le corp recouvert d'une cape en guise de linceul, fut retrouvé par son père...
Sur la grande place du village, pour dissuader les enfants de s'aventurer seuls dans les bois, fut accrochée en guise d'avertissement...la cape rouge d'Atmeh...Le linceul de minuit...
Pour deux véritables étincelles..
"Ecoute..."
Par Gaelle Drake3RD le 8/10/2002 à 23:54:14 (#2301202)
Se souvient... d'un chant triste, revoyant le corps du jeune homme tomber lentement ... de son visage ... et de sa cape
"sourit" j adore ton histoire.... "s incline"
Par EvangeL le 9/10/2002 à 0:06:21 (#2301277)
Par Neohken le 9/10/2002 à 0:39:57 (#2301437)
Voilà bien longtemps que de si beaux - bien que tristes - mots ne sont sortis de tes douces lèvres Ayame...
Par Louney Elros le 9/10/2002 à 1:00:38 (#2301499)
Par Arcas Drake-3RD le 9/10/2002 à 2:15:25 (#2301722)
Par Muabdib Serra le 9/10/2002 à 7:04:32 (#2302071)
Par Satch / Doriane le 9/10/2002 à 9:35:17 (#2302415)
Par Fanelia Tory le 9/10/2002 à 13:43:53 (#2303902)
Par MorticiaAbalham le 9/10/2002 à 14:20:24 (#2304206)
Chaque fée a son histoire, son vécue. Certaines se fondent chez les hommes, d'autres restent dans l'ombre.
Par TooL le 9/10/2002 à 14:23:10 (#2304229)
Par Wakan le 9/10/2002 à 14:28:17 (#2304272)
Par Enwë le 9/10/2002 à 18:38:18 (#2306178)
Cruelle destinée ...
Pour Elle ...
Enwë écouta la légende contée par cette dame de la Nuit qu'il avait une fois croisée.
Visage fermé, silencieux, il s'éloigna, laissant l'ombre protectrice effacer sa trace.
De contes de légendes...
Par Mark Aegis Glh le 9/10/2002 à 21:41:45 (#2307502)
A son retour d'Angélus, il se demanderait s'il n'avait pas, un beau soir lointain, croisé cette Dame de l'Ombre au verbe beau et clair au sein des cercles des Maîtres-Conteurs de Goldmoon, il y a des années...à cet âge où l'on tente encore, l'oeil émerveillé, de compter les étoiles...avant de grandir pour mieux les conter...
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