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La naissance d'un sorcier (attention C long)

Par Greyswandir le 7/10/2002 à 15:33:48 (#2291886)

Jeune avalonien, j'étais prédisposé à l'utilisation de la magie, et comme tout magicien, je partis à la recherche d'un maître, mes pas me portèrent jusqu'en forêt de Campacorentin, ou un maître voulu bien me prendre en apprentissage, mais pas exclusif, ce qui ne me paru guere normal!
- Comment suivre la progression d'autant d'apprentis! M’exclamai-je.
Il me regarda, me sourit et me dit:
- Je ne te donne pas le choix, jeune présomptueux, si tu veux suivre mes enseignements rentre dans le rang, et assied toi sur les bancs de mon école de magie...
- M'asseoir sur un banc? Mais je sais déjà lire et écrire, apprends moi à lancer des sortilèges, à maîtriser les arcanes!
- Tu es trop jeune, malgré ton talent, tu es un danger pour toi-même et pour les autres!
Il me chassa de l'association de Lethantis, cercle de magiciens connus et reconnus....
J’errais dans la forêt, essayant de lancer les sortilèges que j'avais vu mon ancien maître incanter, sans succès bien évidemment.
La fatigue brouillait ma vision, la faim déchirant mon ventre, je m'agenouillai pour boire l'eau croupie d'une cuvette naturelle creusée dans le bois d'un arbre mort. Une écharde me dérangea sur le dos de la main, mon peu de raisonnement me permit de me rendre compte que ce n'était pas une cuvette naturelle, mais un morceau de bois coupé à la hache, complètement de biais, signe caractéristique des gobelins qui vivaient dans la forêt.
Je murmurai:
-Pourquoi ne pas mourir de suite, par cette hache, plutôt que de continuer à endurer ces supplices...
Le Destin m'entendit et m'ouvrit ses bras, j'entendais déjà le lourd pas du gobelin chasseur sylvestre, pas qui devinrent feutrés dès qu'il me vit, pensant que sa victime pouvait fuir, s'il faisait du bruit.
Je me redressai et fit face à cet adversaire, supérieur à moi en tout point, ou presque...j'étais déjà grand pour mon age...
- Je ne te crains pas, gobelin, je t'attendais, donne moi une mort digne de mon ascendance, qu'on en finisse vite...
Les Ténèbres ne l'entendaient pas ainsi, et comptaient me faire payer cher cette ascendance...
Une brume enveloppa le gobelin, je ne la vit pas tout de suite, elle m'apparu ensuite comme une brume, mais je m'étonnais qu'un gobelin eut parlé aussi bien...
- Pour qui te prends tu, jeune avalonien, pour oser me défier de la sorte? Je te ferai souffrir milles morts pour ce défi !
Le gobelin me frappa du plat de sa hache à une vitesse hors du commun, j'étais de face, mais je ne vis pas le coup venir.

Par Greyswandir le 7/10/2002 à 15:34:35 (#2291890)

Je me réveillai, nu, dans une hutte ou je ne pouvais me tenir debout. Une main m'attrapa les cheveux, et me tira au dehors, la force qui m'ejecta de la cahute, me fit tomber par terre, au milieu d'un cercle de vieux arbres morts, de pierres dressées et de cahutes semblables à celle dont je venais de me faire éjecter.
Toute une tribu de gobelins se moquait de moi, me poussant, me tirant, me pinçant ou me griffant. Ils étaient si nombreux, si forts, moi si faible, que je me renfermai sur moi même, laissant place à l'animal qui était à l'intérieur de moi, crachant, sifflant, essayant de mordre toutes ces mains tendues pour me blesser. Enfin, ils en eurent assez, et m'attachèrent, toujours nu, au pied d'un arbre.
Je ne sais pas combien de temps passa comme cela, si c'était des jours, des semaines, ou des mois, la seule chose que j'étais capable de balbutier, étaient des mots incomprenhensibles, enfouis dans ma mémoire, je ne les comprenais moi-même.
Une nuit, alors que j'étais torturé par un jeune gobelin, un coup de bâton de trop rompit le lien de ma main droite, le gobelin essaya de reculer, mais ma main, trouva son bras dans le noir. Je fit passer mon lien autours de sa gorge...je ne lâchais pas, même plusieurs minutes après qu'il eut lâché un long râle, et que son corps eut cessé tout mouvement. je tirai alors son corps chaud a moi, son coeur ne battait plus, mais je me souvenais où j'avais entendu les derniers bruits dans son corps. je plongeai ma main dans son ventre, mais sa peau était trop épaisse, mes liens me dérangeaient, il fallait me libérer. Ces gobelins avaient pensé à tout, sauf à la maigreur qui m'atteignait à présent, et qui me permit de ne pas m'arracher le poignet, en m'extirpant de mon dernier lien. Par réflexe, je portais ma blessure à la bouche, et sentis un liquide chaud et visqueux me couler dans la gorge, je léchais tout le sang possible de ma blessure, qui commençai déjà à blanchir; la folie ma gagna et je me jetais sur la dépouille du gobelin mort, lui déchiquetant la gorge. Son sang avait un goût terreux, même vaseux, il était acre et portais une odeur atroce mais je le bus, jusqu'à presque le vomir. Le me redressai ensuite et m'enduit le corps de ce liquide salvateur, porteur d'une force nouvelle. C'est à ce moment qu'une brume s'enroula autour de moi, une voix susurrai à mon oreille des mots que je ne compris que bien plus tard. Mes mains dessinèrent des symboles sur mon corps, mon esprit se fortifiait comme mon corps du sang du gobelin, ma volonté de survivre devient folie, la folie devint rage, et de rage je sautai dans le centre du cercle formé par les cahutes, le cadavre du gobelin toujours au bout de sa corde. Les gobelins s'éveillaient, au clair de lune, et le spectacle d'un fou furieux tenant un de leur jeune guerrier mort, fini de les réveiller.
Les femelle hurlèrent et s'enfuirent, les guerriers ramassèrent leur armes et vinrent à la charge, leur chef, un gobelin du nom de Ulgrath, ne me chargeait pas, mais semblait invoquer je ne sais quelle puissance à son aide. La brume autour de moi devint un cri de douleur et l'éclair noir qu'Ulgrath venait d'invoquer s'écrasa sur cette brume hurlante. Je pris du sang de la gorge du gobelin mort, j'en aspergeai les guerriers gobelins en psalmodiant des mots inconnus jusqu'à lors, au contact du sang ainsi lancé la peau des gobelins réagit vivement, tel un acide, ils lâchèrent leurs armes et se roulèrent par terre.
Trois des quatre guerriers de la tribu de Ulgrath moururent ainsi, rongés par l'acide de leur propre sang. Je fixai avec les yeux d'un fou le quatrième guerrier qui croisa mon regard et ne pus plus faire un seul mouvement. Une incantation vint à mes lèvres, je la récitais à la limite du hurlement, une fois terminée, le gobelin vint vers moi et s'agenouilla devant moi, ignorant les ordres d'Ulgrath lui ordonnant de me tuer.
Je montrai Ulgrath du doigt, lâchant enfin le corps du gobelin mort, et ordonnai au guerrier gobelin de tuer Ulgrath, ce qu'il fit, sous mon contrôle, Ulgrath n'en croyant pas ses yeux, tentait de se défendre, mais le guerrier gobelin se battait comme si c'était son dernier combat, ce qui fut le cas, je l'abatis d'un coup de hache sur la nuque après qu'il eut tué Ulgrath.
La folie me quitta peu à peu, et je me vis nu et couvert de sang au milieu du carnage. J'entendis des bruissements dans la forêt et me retournai. Je vis deux archers, l'un venait de relever l'arc du second pour l'empêcher de me tuer d'une flèche qui eut été salvatrice pour moi... mais non, ils m'emmenèrent dans un fortin loin de là au nord.
Ils ne surent jamais comment les guerriers de la tribu d'Ulgrath fut décimé, ils avaient entendu les cris des femelles gobelins courant dans la foret et étaient remontés jusqu'au village de la tribu, l'espionnant au possible sans l'approcher, la férocité des guerriers d'Ulgrath étant reconnue...
Plusieurs prêtres vinrent à mon chevet, priants , psaldmodiants des chants à leurs dieux. Mais une nuit, un maître des arts magiques venant de la cité de Camelot vint au fortin, la capuche de sa cape lui cachait le visage, ou bien était-ce un sortilège, personne ne le sus jamais. Comme personne ne pus décrire son visage sans bafouiller, et trembler de peur.
Il invoqua à lui des puissances occultes, et les brumes qui m'entouraient s'évanouirent. Il sourit, ceux présent dans la pièce s'entendent pour dire que c'était un sourire carnassier, d'une dentition qui ne pouvait être humaine, et dit :
- Laissez le se reposer 7 jours et 7 nuits, sans l'approcher ni le toucher, ce serait dangereux pour vous, j'enverrai quelqu'un le surveiller pour qu'il ne soit pas un danger pour le fortin; après ces 7 jours il se lèvera et marchera de nouveau ou il sera mort et il ne vous restera plus qu'a l'enterrer, en lui donnant les sacrement que vous voudrez, tel qu'il est la, il ne croit plus en rien ni en personne. Tous sortirent de la pièce, et le mage referma la porte, la verrouillant par magie de l'intérieur, pour plus de sécurité. Une ombre se matérialisa sur le rebord de la fenêtre, deux yeux humains se posaient sur le corps à moitie recouvert de blessures et encore meurtri de tant de temps passé chez les gobelins, et ce fut la seule fois de son existence que cet être ressenti de la pitié, alors qu'elle était capable d'ôter la vie d'un coup de dague, elle ne pus que rester silencieuse devant la souffrance de ce jeune homme.
Le maître du fortin, le seigneur Ulfwych, remercia le mage, mais celui-ci refusa l'hospitalité, prétextant quelque réunion avec ses pairs.
7 jours passèrent, emplis de délires, de cauchemars. La plupart des habitants du fortin pensaient que quelqu'un invoquai le diable en cette pièce tant les hurlements se faisaient stridents.
6 nuits passèrent, où l'ombre veillait sur le sommeil du pauvre jeune homme. Malgré les tremblements qui le secouaient entre deux cris, elle savait qu'elle ne devait pas intervenir, ne devait pas faire pencher la balance, que seul le jeune homme devait faire son choix...
La 7eme nuit, cela faisait un moment qu'il était tourné sur le coté, quand elle se rendit compte qu'il ne tremblait plus, qu'il ne hurlait plus. Elle s'approcha, bravant tout les interdits du contrat passé avec le mage, et mit la main sur l'épaule du jeune homme, pour s'apercevoir, qu'il venait de vomir un plein seau de sang noir et fumant. Ce n'était pas du sang humain, ce n'était pas possible, les yeux révulsés du jeune homme indiquaient une grave crise, elle réagit vite se s’assit à califourchon sur lui, lui massant la poitrine de ses mains aux doigts entrecroisés, comme elle avait si souvent vu les clercs le faire en cas de crise. Un râle sortit de la poitrine, une râle qui n'était pas humain, il se mit à parler d’une voix qui ne pouvait pas être humaine, elle bondit dans un coin de la pièce, cherchant la fenêtre des yeux pour s'échapper, mais le corps suivit son mouvement et la plaqua contre le mur. La voix sifflait et murmurait :
- Tu as pitié de cet être qui a déjà prit autant de vies que toi! Bien, assume ton geste, je te le laisse, il est à toi, je me suis assez amusé de lui, je te le reprendrai le moment venu !
Le corps du jeune homme perdit toute vie et tomba par terre.
Elle le ramassa tant bien que mal, et le traîna jusqu'au lit, taché de sang noir. Quelques heures plus tard, le 7eme jour point et elle savait son contrat terminé, qu'il soit mort ou vif, elle quitta la pièce avec la dernière ombre de la nuit, sans se retourner pour voir quel chemin avait pris le jeune homme.
L'aube se levant, le verrou magique disparu, et les deux clercs du fortin entrèrent dans la pièce, s'attendant à tout sauf à trouver un jeune homme assis sur le lit, le regard perdu dans le vague, puis les regardant, en demandant ou il était.
Le plus vieux des deux clercs, en voyant la scène dit :
-Bénédiction, tu es vivant, que la Lumière de Camelot soit louée.
-Benedict sera désormais mon nom, pour me rappeler de cette journée, celle de ma naissance à cette nouvelle vie...
Les clercs se regardèrent et surent que le jeune homme avait recouvré la vie, mais aussi sa mémoire, et à son regard d'acier, qu’il avait choisi sa voie.
Le seigneur Ulfwych lui permit d'emprunter un cheval pour retourner en Avalon, mais en chemin, Benedict pris un autre cheval pour aller à Camelot, la cité de la Lumière, la bas il rencontra son nouveau maître, entièrement de noir vêtu, et au sourire si carnassier.
Il arrive souvent à Benedict de se réveiller la nuit et de sentir sur lui un regard perçant, puis il se retourne, se drapant de ce regard comme d'une chaude couverture, attendant que cette créature sorte de l'ombre, soit pour lui prendre la vie, soit pour la vivre avec lui...

Par Greyswandir le 7/10/2002 à 15:35:40 (#2291896)

L’heure de la fin de mon apprentissage arrivait, j'avais parcouru les plaines de Salisbury, usé du contrôle mental, et déjà asservi la plupart des créatures y vivant, les unes après les autres je les contrôlai sauf les créatures magiques, mais je ne m'inquiétai pas à ce sujet, un jour viendrai où tous m'obéiraient.
Mon maître semblait nerveux, je le sentais, mais je sentais aussi qu'il voulait me le cacher.
Nous allâmes comme d'habitude à la tour des invocations en Cornouaille, je ne fus pas surpris que mon maître fit lui même le rite d'Appel des Ténèbres pour la fin de mon apprentissage, et je sentais une différence dans le ton de l'Invocation Noire, il libéra le bien et le mal en lui, chose que seul le Maître Noir peux faire, et là je vis la représentation physique de son âme, qui avait clairement sombré dans le mal.
Je savais que si je bougeai, j'attirai son attention, ce qui était dangereux, vu que pour le moment il n'était que haine et chaos, malgré cela il se retourna quand même vers moi se focalisant sur mon âme. Je ressentit les premiers frissons de la possession. Je réagi en barrant sa volonté de la mienne mais la force de sa haine décuplée par l'Appel des Ténèbres me terrassa. Son esprit s’insinua en moi, fouillant mes souvenirs, me faisant revivre toutes mes douleurs passées, cherchant aveuglement au travers de ma mémoire de quoi me détruire.
Mon corps brûla de l'intérieur, tous mes membres n'étaient que douleur, effet de la violence de mes souvenirs rappelés. Les blessures que m'avaient fait les gobelins se rouvraient après tant de temps, je levais mes mains pleines de sang, en un geste de supplication, espérant faire intervenir le bien qui pouvait rester en lui, mais il ne lâcha pas prise, et je comprit qu'un seul de nous deux sortirai de la tour, un seul Maître Noir ne pouvait exister, sinon ils se battraient éternellement et déchireraient le monde...
Je tombai à genoux, croisai mes bras contre ma poitrine, passant mes mains sur mon visage, je sentais le doux liquide chaud sur mon visage, essayant de rappeler à moi le souvenir de quelque chose de doux, pour me protéger. Ma mère m’apparu, je m’en servis comme d’un bouclier, mais il chercha sa mort en moi et la trouva, je la vit percée de milles flèches par des ombres fuyantes dans la foret près de mon village natal. Mon seul bouclier venait de tomber, il n’avait pas tenu longtemps mais je compris le fonctionnement de ce combat intérieur, mon maître en siffla de plaisir et redoubla ses efforts.
Dans mes souvenir d'enfants, le souvenir de la mort de ma mère appela à moi la vision des deux clercs qui avaient sauvé le reste du village, le jour de cette attaque elfe, je revoyais le visage angélique de ce jeune homme aux cheveux blanc, l'aura qui l'entourai, la douceur de son regard, sa tristesse ...j'élevai autour de moi une forteresse mentale en m'appuyant sur la force et la profondeur de cette tristesse, des larmes coulaient sur mes joues, l'air tourbillonnait autour de moi, mais je sentais déjà la présence des ombres de la foret qu'il invoquait m'entourer et préparer leur flèches meurtrières, il leur donna ordre de tirer, le plus vieux des deux clercs s'interposa comme dans mon souvenir, une seule flèche passa, me transperçant le flanc, que je sentais saigner abondamment, je savais que mon combat allait se terminer bientôt, par la perte de mon âme ou de celle de mon corps...
Le regard du jeune clerc perdant son ami, sa haine de la mort, suivie de l'invocation d'éclairs de foudre me revenait à l'esprit, j'ouvris les yeux, me relevai péniblement, mes mains devant moi comme tenant une boule, la façonnant de toute cette rage, puis écartant les bras, dans un geste de supplication au ciel, les éclairs de mes souvenirs s'abattaient sur mon maître, je fut projeté contre un mur de la tour dans l'explosion et perdis conscience.
Le calme revint dans la Tour des Invocations, les habitants de Cornouaille n'avaient vu là qu'un coup de tonnerre de plus, un banal orage...
Étais-je en vie? Non sûrement pas.
Mort? Non plus, je pouvais bouger, j’ouvris les yeux.
Je ne voyais rien, ni lumière ni ténèbres, juste un gris sombre voilait ma vision, tout était flou, je ne distinguai même pas mes mains, juste deux ombres que j'estimai m'appartenir.
Je me levai, entouré d'autres ombres, aux formes diverses allant d'hommes et de femmes aux pires bêtes imaginaires, je les entendais murmurer, d'autres criaient, mais je n'arrivai à en discerner aucune au point de la reconnaître, ou de comprendre ce qu’elles disaient.
Une forme s'approcha de moi, je reconnu la voix de mon maître, qui était redevenue normale :
- Tu as terminé ton apprentissage, ton âme est au milieu des Chemins, choisiras tu la vie, ou la non vie pour poursuivre ta route ?
- Suis-je mort ?
- Non, pas encore, mais la vie quitte ton corps, ce qui n'est pas un problème en soi, la nouvelle puissance qui est en toi te permettrait de faire retourner ton âme dans ton corps, et d'en simuler la vie.
L’ombre s'écarta de moi, me montrant le chemin à suivre d'un geste fantomatique. - Qui sont-ils ?
- Grâce à toi, ce sont mes frères. Ce sont les âmes des Maîtres Noirs avant toi, un jour tu viendras ici pour finir ton chemin, nous sommes les Ténèbres, ceux qui te suivront toute ta vie, ou plutôt toute ta non vie si tu ne te dépêche pas de choisir, ton corps meurt...
J’hâtais le pas, si on estime que je marchais...
Un endroit s'illumina dans la grisaille ambiante, et je vis une fontaine, me retournant pour demander à mon maître si c'était le lieu où je devais aller, je ne vis plus personne, je regardai mes mains, elles étaient redevenues normales, je m'approchais de la fontaine.
Il n'y avait qu'un seul bassin, deux têtes crachant de l'eau se faisait face, un visage angélique et un visage démoniaque.
J’entrais dans le bassin, les têtes étaient trop hautes pour que je puisse les atteindre depuis le bord. Je me lavais le corps de mon sang, et vis que cette eau referma mes anciennes blessures, toutes sauf une, celle de la flèche de mon enfance, qui saignait abondamment. J’avais froid, malgré les frissons qui me parcouraient, je fis face à chacun des deux têtes, cherchant un élément qui me permettrait de choisir, le démon semblai puissant, il inspirai la crainte et le respect. L'ange quand à lui semblait heureux, aucune tourmente ne transformai ses traits, ses yeux étaient doux et il était agréable de les regarder, alors que le regard du démon était dur à supporter.
Le froid était de plus en plus difficile à supporter, je tremblai, ma force me quittait, je titubai en m'approchant d'un des deux visages et bu, puis tombai inconscient...

Par Greyswandir le 7/10/2002 à 15:36:48 (#2291900)

- Papa, regarde il y à quelqu'un là dedans, cria la petite fille
- Je t'ai dit de rester à coté de moi, tu ne devais pas quitter le sentier, sermonna gentiment le père. Son visage s'obscurci quand il reconnu le lieu, la Tour des Invocations. Selon les grands mages de Camelot, ce lieu a été le théâtre de choses étranges par le passé et il se promit de ne plus revenir ici avec sa fille pour couper du bois...
Effectivement, un jeune homme gisait sur le sol de pierre de la tour, à moitié nu et couvert de sang.
Ses réflexes militaires reprenant le dessus, il montra du doigt le sol devant la petite fille, elle hocha sa petite tête blonde, indiquant qu'elle avait comprit qu'elle ne devait plus bouger.
Il entra en faisant le moins de bruit possible, tenant sa hachette dans la main droite, la main gauche ouverte devant lui, comme pour écarter les ténèbres de cet endroit.
Il arriva au corps, et se rendit compte qu'il était encore chaud, mais que la vie l'avait quitté depuis peu de temps, il accrocha sa hachette à sa ceinture, et se concentra, appela à lui la sainteté de la lumière de l'église de Camelot dont il faisait partie, et ordonna à l'âme qui était présente autour du corps de la réintégrer, car il savait que l'âme d'un défunt mettait quelques minutes à partir vraiment et abandonner le corps, et il était capable de lui permettre d'y retourner.
Ce que fit l'âme et il sentit des flots de vie se remettre à s'écouler dans le corps devant lui, et la blessure mortelle se remettre à saigner. Il pansa la blessure, et chercha dans la tour la flèche qui avait blessé le jeune homme pour voir si un poison était présent, car le jeune homme ne reprenait toujours pas conscience. Il ne la trouva pas, et ceci le troubla... Quelle flèche l'avait blessé? Et si celui qui l'avait tiré, pourquoi ne pas avoir achevé sa victime? Or le jeune ne présentait que cette blessure...étrange...
Au bout d'une heure, la nuit se rapprochait, il décida d'emmener le jeune homme chez lui, plutôt que de rester ici, mettant sa vie en danger en même temps que celle de sa fille.
Il faisait déjà nuit quand il arriva à sa demeure, la fille courrait chercher tout ce qu'il avait demandé: un linge propre et une bassine d'eau tiède.
Il refit le pansement du jeune homme, et l'allongea sur sa couche.
"Il est malade? Demandait la petite fille ?"
"Je ne pense pas, il a l'air de dormir paisiblement." Et ceci n'apportai aucune réponse à ses interrogations.
"Il un joli visage, il vient d'ou ? Je n'ai jamais vu quelqu'un comme lui."
"Il est Avalonnien. Avalon est un pays éloigné ou les gens font de la magie, mais pas celle des prêtres que tu as déjà vu, une magie faite pour détruire. Ce sont ces magiciens qui aident les armées du Roi à défendre notre pays contre ses envahisseurs." Et il se demandait à quel ordre pouvait appartenir cet avalonien, il ne portait pas de signe distinctif, ni d'indice indiquant son art.
"Vas te coucher, je vais rester à veiller sur lui" dit-il gentiment en embrassant le front de la jeune fille.
"D'accord, mais si tu as besoin que je t'aide, viens me réveiller!" dit-elle en mettant ses petits poings contre ses hanches.
Il sourit et opinat du chef, se dit qu'elle ressemblai de plus en plus à sa mère, et comme elle allait se coucher, retomba dans sa tristesse habituelle.
Cela faisait déjà un moment que j'avais repris conscience. je gardais mes yeux fermés et pris la mesure de mes nouveaux pouvoirs. Je sentais une fontaine de joie et de bonté, très proche de moi, j'aurai voulu m'en approcher, mais je détectai un être puissant derrière une fine apparence de calme et de sérénité. Il semblait triste et mélancolique, voir même perdu dans des abîmes de peine.
Le petit être que j'avais détecté s'écartât, et le bouclier de sérénité tomba. Je devinai un être en proie à des sentiments contradictoire. j'ouvris les yeux, prêt à user de mes sortilèges, et je vis une jeune fille blonde s'éloigner pour sortir de la pièce. Après un rapide examen, j'étais dans la pièce principale d'une habitation humaine, je refermai les yeux, je n'avais rien a craindre et m'endormi, feignant toujours l'inconscience.

Par Greyswandir le 7/10/2002 à 15:37:45 (#2291907)

Le matin arriva, après quelques heures de repos, j'étais assez fort pour me lever, ce que je fis.
"Bonjour, bien dormi?" me dit une voix où je sus percevoir un aspect guerrier. Cet homme, qui me parlait, devait avoir l'habitude d'être obéis...un homme d'armes? Probablement, et de haut rang.
"Oui merci" et baissant les yeux sur le bandage entourant mes flancs. "Je vous dois la vie. Merci infiniment, comment pourrai-je ..."
Il m'interrompit en levant la main et dit "Raconte moi ce qui c'est passé avant que ma fille ne se lève, elle devrait le faire bientôt. Un conseil ne me ment pas, je le saurai."
"Je vous dois bien ça..." Je sentais son attention se fixer sur moi, et je levais mes barrières mentales. Il ne saurait pas faire la différence entre le vrai et le faux dans mes propos..." Je me nomme Benedict, j'étais dans la foret quand j'ai été attaqué par quelqu'un que je n'ai pas réussi à voir. J'ai pris une flèche et j'ai couru me réfugier dans cette vieille tour, où je suis tombé inconscient, et ou vous m'avez trouvé. Que les lumières de camelot vous en remercient paladin"
"Mon nom est Alban. Comment sais-tu que je suis paladin?"
"Je l’ai deviné: vous avez une fille, hors les clercs ne se marient pas et n'ont normalement pas d'enfants. Votre carrure laisse penser que vous n'etes pas étranger aux arts de la guerre, qui plus est, je pense que ma blessure était très profonde, j'aurai du y succomber, ce que je pense avoir fait. Donc vous m'avez ramené d'entre les morts, peu peuvent le faire, et les paladins sont parmi ces exceptions."
"Bien vu, tu es perspicace, tu dois être magicien pour être aussi malin. C'est un trait de caractère commun à tous les mages, le sens du détail et du discernement."
"Oui et non, je suis mage, mais mon art n'est pas connu dans ces contrées. Peu pratiquent ma magie, parce quelle est plus dangereuse que la thaumaturgie ou la théurgie."
"Je ne connais rien en magie, mais je connais les grands ordres de mages, auquel es-tu lié?"
"Aucun, je vous le jure"
Alban se rapprochait, il sentait que quelque chose lui échappait et il n'aimait pas ça. Normalement les gens ne pouvaient lui mentir en le regardant dans les yeux. Et il lui semblait que ce jeune homme le faisait effrontément, malgré son discours cohérent.
Je lui devais la vérité. Je me levai et appelai à moi mon armure de folie, le sort de protection le plus puissant que je pouvais invoquer puis me rassis.
Les yeux d'Alban s'écarquillèrent, il recula et dit:
"Tu es un sorcier?"
"Oui, je te dois la vérité et la voila: je suis Maître des Robes Noires." Ma voix était froide, le vouvoiement du début de conversation abandonné.
S'il devait y avoir combat, Alban savait qu'un sorcier était très dangereux. Et qui plus est, le jeune sorcier avait déjà invoqué son armure, alors que lui était sans armes. Le sorcier n'avait besoin de rien pour le terrasser mais bizarrement il s'était assis sur le lit et ne semblait pas belliqueux.
"Que faisais-tu dans la tour?"
"Cette information est réservée aux initiés, excuse-moi de ne pas te répondre. Je ne te veux aucun mal. Je te remercie d'avoir pris soin de moi,et je me rends compte qu'il faut que je parte prestement. Comme cela tu pourra inventer une histoire à raconter à ta fille pour ne pas lui dire la vérité. Je disparaîtrai et personne ne saura que tu as hébergé un sorcier". Je me levai et la douleur dans mon flanc m'arracha une grimace.
"Non, reste je me moque des "Qu'en dira-t-on" et pour ma fille tu es un magicien ce qui est vrai. Tu as besoin de repos, rassied toi."
Nos regards se croisèrent mais je ne me lançai pas dans l'exploration de son esprit. Il avait été bon avec moi, je me rassis et hochant la tête:
"Merci, tu es un de ces rares paladins de la vieille école, pas un de ces jeunes fous ivres de gloire et de puissance. Que tout ce qui est béni pour toi, te protège toi et ta fille. J'accepte ton hospitalité mais il me faudra partir dans la nuit prochaine."
Alban sourit, héberger un sorcier, quelle idée avait-il eu là. Mais ce sorcier était bien jeune, sa vie du être tragique pour qu'il emprunte cette voie. Il ne connaissait pas assez le jeune Benedict pour lui poser toutes ces questions.
La journée se passa tranquillement, la jeune fille était émerveillée par les tours de magie de Benedict, le soir arriva vite, et le père envoya sa fille se coucher, comme tous les soirs.
"Dors bien ma fille, et fait de beau rêves." Il passa sa main sur la tête de la jeune fille, touchant ses cheveux blonds et soyeux.
"Au revoir jeune fille" dit Benedict en faisant un signe de la main
-"Ho, tu pars déjà? Je ne te reverrai plus?" Dit la petite fille peinée.
Benedict sourit, fit un geste de la main. Puis, l'ouvrant doucement, il laissa s'échapper un papillon fait d'ombre et de lumière, qui vola à travers la pièce et disparu. Pendant que la fille regardait le papillon, les regards de Benedict et d'Alban de croisèrent, le visage de Benedict était froid, ce qui fit frissonner Alban. Ce jeune homme était bien un maître sorcier, ses yeux ne s'y trompaient pas. Mais comment quelqu'un d'aussi jeune et d'aussi gentil pouvait receler autant de pouvoir ténébreux?
La petite fille alla se coucher, émerveillée par le papillon et la rencontre de ce magicien.
Quand ils se retrouverent seuls, Benedict sourit et dit:
"Nous nous reverrons, j'en suis sûr, nos destins semblent croisés, je ne sais pas encore comment, mais je le sens"
Benedict se leva, serra la main d'Alban et ouvrit la porte de la maison.
Alban se retourna vers la cuisine et dit :
"Tu ne veux pas emmener de provisions? Ou une couverture ou deux?"
Un courant d'air traversa la pièce, Alban se retourna pour voir la porte toujours ouverte, et Benedict avait disparu. Il sortit sur le pas de la porte mais l'étendue de champs autour de sa maisonnée était déserte, il avait disparu.
Alban dit à voix basse "Nous allons effectivement nous revoir, jeune sorcier."
Et ferma la porte.

Par corall le 7/10/2002 à 15:40:53 (#2291923)

:rasta: truc de fou:bouffon:

Par Idhril le 7/10/2002 à 15:53:58 (#2291989)

CaEtreGrimoireBoitenfer
CaEtreSansInteretCaLaid
CaSurCaJusteBonPourFaireDormirBebeRozface
CaBearkCaVrai

CaFaireBientotMort
CaSurCaVrai
CaTributArracherNezCa
CaBientot

Par Niela le 7/10/2002 à 16:00:54 (#2292014)

:aide: :aide: :aide:

Par Mendac SmitépuiStou le 7/10/2002 à 16:29:42 (#2292169)

:lit:

:lit:

:lit:

:lit:

:lit:



J'aimerai avoir autant d'imagination. Quelle belle introduction au background des sorciers!

Bravo

Par Calysta le 7/10/2002 à 18:49:38 (#2293084)

Ca fait peur au début quand on voit la taille du texte, mais ca vaut le détour ^-^ Bravo en tout cas ;)

Par Dark Hyunkel le 7/10/2002 à 20:27:27 (#2293730)

grey t abuse tu sais ma reaction face a ce genre de post:rolleyes:


c bien parceque c toi vieux frere.. allez je me lance ca va peut etre etre long :ange:

Par Dark Hyunkel le 7/10/2002 à 20:41:55 (#2293859)

:lit: :lit: :lit: ... BRAVO :)

a quand la suite ??:p

Par Xenalafermiere le 7/10/2002 à 21:39:13 (#2294211)

Flood ;) ;)

(post inutile)

Par kelisia le 8/10/2002 à 1:54:06 (#2295635)

/clap

Ravie d'en savoir un peu plus sur vous messire :)

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