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Doutes devant les eaux et les flammes
Par Warek SethDae le 3/10/2002 à 3:19:40 (#2273606)
D'ici il pouvait regarder la riviere filer dans son lit, les feuilles mortes portées par le courant s'eloigner, disparaissant peu a peu dans les flots longtain. C'etait pour lui comme si, son propre sang se rependait dans l'eau, il se vidait de son liquide vitale. Sa vie défilait devant ses yeux, quelques notes de musique, dernier souvenir de sa mère, le son de la harpe qu'il gardait depuis toujours s'élancait dans la piece, comme si le vent avait gardé pour lui ce souvenir, et de son soufle redonnait vie a cette instant, en jouant des cordes de la harpe silencieuse depuis tant d'années. Les feuilles mortes filaient dans les eaux sombres tel des pages que l'on tourne apres les avoir lu, il n'en restait que des souvenirs.
Et lui restait là, debout devant sa fenetre, toute sa vie avait été dédié à l'étude, de son passage il ne resterai que quelques livres dont une main habile avait noirci les pages. Par le passé, il avait su se montrer sage, il avait parcouru toutes les contrées, cherchant les verités sur son chemin, tout les plus grands, ils les avaient rencontré. Par deux fois, sa volonté l'avait poussé a rencontrer l'Oracle, gardien de l'equilibre d'Althéa. Le Baron avait fait preuve d'un grand courage, il avait affronté les puissants drakes, traversé les plus dangereuses routes de l'Ile Maudite. Lui, le premier des seraphins, le pacifiste qui n'avait jamais levé la main sur un autre humain, il se remenorait ce qu'il avait vecu.
Aujourd'hui, il assumait la lourde responsabilité de diriger la baronnie d'HavreClair, et il attendait a sa fenetre que le soufle lui revienne. Peut etre etait il temps de tout abandonner, de partir avant que ses dernieres forces ne le quittent. Le reflet du soleil sur la riviere se fit plus dense, il cru reconnaitre une silhouete familiere sur l'eau. Elle, depuis sa rencontre, tout avait changé. Son parfum envahie l'esprit du Baron, il vit alors son sourire, ses gestes élégants, sa tenue gracieuse, ses yeux si envoutant.
Il prit une longue bouffé d'air, puis se retourna pour regarder la table qui siegeait au milieu de la piece. Il s'en approcha, et ses yeux furent attirés par le feu qui crépitait dans la cheminé, l'odeur du bois sec que l'on brule parvient a ses narines. Sombre souvenir, il revit son ancienne maison bruler, l'agitation, le peuple se regroupant peu à peu pour essayer d'eteindre le feu. Là, c'est ici qu'avait commencé sa faiblesse, depuis ce moment ses forces n'ont cessé de l'abandonner. Le feu s'ennivra, sa puissance allait grandissante, la chaleur, il faisait de plus en plus chaud. Warek l'entendit tousser, son image etait encore présente dans son esprit, elle se tenait devant lui, veillant toujours a ce que rien ne lui arrive. Non, ce n'était que la fillette de Calice qui dormait avec sa mere dans l'autre piece et qui venait de tousser. Elle, celle dont l'image hantait l'esprit du Baron, elle n'etait pas là.
Un soupir. Il se retourna laissant le feu dans son dos,ses souvenirs dans les flammes.
Devant lui était posé son manuscrit qu'il affectionnait tant. Warek se diriga vers la fenetre et baissa un peu la jalousie. Du tiroir de son bureau, il tira un stylet propre, en argent blanc, et plonga la mine dans l'encre noir qui reposait dans un petit flacon sur la table. Puis s'installant en face de l'ouvrage, il fit tourner les pages pour arriver sur un feuillet vierge. Ce faisant, il rejeta la tete en arriere et prit une profonde inspiration.
(a suivre)
Par Warek SethDae le 3/10/2002 à 13:19:37 (#2275145)
Ma main se pose sur le parchemin reche qui n'attant que la fraicheure de l'encre pour se sentir revivre. Il fait lourd dans la piece, le feu brulait toujours avec vigueur dans la cheminée, j'entend le soufle des deux enfants et de leur mères dans la piece d'a coté. Voila, que les événements de ma derniere soirée me reviennent a l'esprit, je marchais dans ma ville, les cris joyeux des enfants. Ils avaient grandit bien trop vite, pourquoi n'ai je pas encore pris le temps de trouver un remede contre ce mal qui les ronge, pourquoi n'ai je pas entendu Calice appeller au secour cette nuit. Voila plusieurs jours que je ne voyais meme plus les Syliens, je me rappelle encore de ce jour benie où avec eux je me suis rendu dans le temple sacré de Syl, la puissance de ce lieu m'avait cloué au sol, l'endroi etait merveilleux, et deux jours durant sans dormir et sans manger j'avais parcouru les lignes des precieux ouvrages de la bibliotheque de ce temple perdue. Non, cela n'avait rien a voir, à cette époque je me sentais encore parfaitement bien, l'inspiration etait toujours dans mon esprit, le courage dans mon coeur.
Sans que j'y fasse attention le stylet parcourt le papier, les mots s'enchainent sans meme que je n'y pense, que suis je entrain de faire ? Mon testament ? Tout mon corps sentirai lui aussi que ma fin est proche ?
A temps regulier ma main stope son oeuvre pour plonger la fine mine d'argent dans l'encre noire, puis elle reprend sa folle course.
Les images s'enchainent dans mon esprit, je la revoie la haut, dans les montagnes, elle riait, nous etions tout les deux à rire ici, à partager une si douce soirée. Déjà plus tôt, je l'avais regardé danser aux rythmes des cordes de Joshua, elle etait magnifique, virvoltante dans les airs, les notes du luth s'ettendaient dans le cercle, se heurtant aux lourdes pierres et aux larges arbres, ce melant aux vents pour caresser Son visage, les yeux pétillaient de joie, je m'imaginais a ce moment la dans ses bras. Son bonheur etait le mien.
Mon anciene demeure avait brulé, la fille de Calice avait etait mordu sauvagement, Calice elle meme avait failli perdre la vie, Demoiselle D'Eleas c'etait vue sans pierre de destiné, inconsciente d'etre dans un lit de sang qu'elle alimentait, si proche de la mort, Eleandra, j'aurai du te garder plus longtemps pour discuter dans mon bureau ainsi la mort ne t'aurais pas prise ce soir, mais non, j'ai preferé de laisser partir pour aller La rejoindre. Aujourd'hui tu n'es plus parmis nous, si ce n'est ce qu'il reste de toi, des souvenirs.
Je ne voyais qu'Elle, plus rien d'autre ne comptait, meme Calice, elle qui connaissait tant de chose sur moi, elle qui dans les cartes avaient vu mon passé et mon avenir. Maintenant je me rappelle de ses yeux a ce moment quand nous etions tout deux assis sur le pont, un Endroi Parfait, elle avait vu, trois cartes, trois cartes qu'elle avaient retournés, le Voile de mon passée, la Tempérance de mon présent, et la Croisé des chemins de mon avenir. Voila ce que je devais faire, choisir mon chemin, jamais au paravant je n'avais pris tel decisions, toujours je m'etais laissé conduire par les événements, sans faire le moindre choix. J'avais repoussé ce moment depuis tant de temps. Qu'etais je entrain d'ecrire ? Mon testament ?
Ma main reposa le stylet, et sur le parchemin garnit d'une calygraphie courbée et alongée je me pencha pour y lire ....
(a suivre)
Par Nuit d'onyx le 3/10/2002 à 14:03:03 (#2275400)
Un doux frisson,
Une question
Quon redoute
Eau, feu, et vent,
Trouble damour,
Cruel toujours,
Un sentiment
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