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Chez Mithanna Snowraven.
Par Azulynn Tvar le 22/9/2002 à 19:45:11 (#2212107)
La simplicité des lieux était étonnante, on aurait presque pu la qualifier de dénuement ; une table de bois brut, quelques chaises, une armoire grossière, de menus objets semblaient posés là par inadvertance, car l'on n'avait pas réellement su quoi en faire. Une horloge déroulait le temps mécaniquement, indifférente à la folie qui régnait à l'extérieur ; une sérénité simple semblait régner en ces lieux, une chaleur prégnante, qui avait eu tôt fait de reprendre ses droits sur le froid. Sur un bureau, des vélins éparpillés ; noircis d'une écriture serrée pour autant qu'on puisse en juger, quelques esquisses se démarqaunt. Plongée dans une semi-obscurité (les bourrasques ayant tout de même réussi à faire quelques victimes parmi les bougies), la pièce gardait dans ses armoires apparemment insignifiantes quelques secrets de sa maîtresse.
- Azulynn si je ne m'abuse ?
Le ton était dénué d'expression, et la voyageuse esquissa un geste de surprise. L'hôte fit volte-face. Sa personne était un contraste en elle-même ; les traits d'une femme d'âge mur allait de paire avec une chevelure neigeuse, une taille très inférieure à la moyenne et une aura plus qu'imposante. Ses yeux étaient intégralement bleus, en lieu et place du blanc commun à la plupart des mortels, un bleu qui paraissait s'étendre à tout le corps fin perdu dans sa tunique. Il aurait paru parfaitement incongru que de potentielles blessures coule un sang carmin, d'ailleurs. L'eau n'a jamais engendré le feu.
- Oui, dame Snowraven, mes respects.
Passé un instant d'étonnement, Azulynn avait répondu avec précipitation, craignant de paraître impolie. D'un geste tout aussi brusque, elle rabattit vers l'arrière la lourde capuche noire qui dissimulait jusqu'à ses yeux, dévoilant pleinement ses traits tandis que quelques mèches lui revenaient sur le visage, échappant au fin diadème qui ceignait sa tête.
- Point besoin d'obséquiosité, ma fille, répliqua Mithanna sur un ton désabusé.
- Mon nom ne paraît pas.. vous être inconnu, poursuivit la visiteuse après un instant d'hésitation.
- Elles me laissent rarement ignorante du devenir de ceux qui Leur sont liés, Azulynn Tvar anciennement Sylrus, traîtresse repentie.
Azulynn pâlit, honte ou colère froide ? Il importait de se maîtriser. Elle n'était aucunement là pour déclarer une guerre ouverte à celle qui pourrait être son alliée et une aide précieuse. Mithanna Snowraven faisait toujours preuve d'une indifférence neutre - pour sa part, l'avisée sorcière n'eut jamais révélé les raisons qui l'avaient poussée à laisser pénétrer la jeune femme dans son antre.
Un nouveau hurlement du tonnerre leur parvint, sembla presque feutré à Azulynn. Son hôte désigna d'un geste qui ne souffrait pas de discussion une porte, à sa gauche.
- Allez dormir. Vous êtes lasse, et vous souffrez.
- Je ne voudrais pas...
- Etes-vous venue ici pour prendre le thé, tant de chemin Azulynn ? Allez. Nous parlerons demain.
Deux yeux d'émeraude se fixèrent sur Mithanna, sidérés, avant que leur propriétaire ne trouve la nuit sans concession de la chambre indiquée et de s'abandonner au sommeil, plus réparateur sans doute que ses précédentes nuits.
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Le silence régnait au réveil de la jeune femme, le silence fragile qui panse les douleurs du ciel torturé, le temps d'une nuit. Elle trouva la pièce principale vide, et son regard s'attarda sur la table grossière située au milieu de la pièce. De la nourriture s'y trouvait, mais ce n'est pas ce qui retint son attention ; elle s'en approcha, écartant une miche de pain et une carafe de lait avec précaution. Devant ses yeux se déployait un oiseau dont la finesse des traits contrastait étrangement avec le bois brut, deux longues ailes en suspension dans les airs, une silhouette gracieuse et racée. Et surtout, deux pierres luisant d'un éclat presque vivant, d'une couleur d'herbe printanière, qui semblaient fixer d'une volonté propre celui qui se permettait de les scruter.
- Bonjour, Azulynn.
Cette dernière sursauta et se retourna vivement. Mithanna Snowraven semblait être apparue par un quelconque enchantement, inchangée, intemporelle. Ses yeux unis étaient posés sur sa vis-à-vis avec sagesse.
- Le bon jour à vous, dame, répondit Azulynn non sans un certain trouble.
- Vous êtes reposée. (Elle énonçait cela comme une évidence) Sortons.
- Dame... (Hésitation.) Cet oiseau...
- Bien des choses vous dépassent, Azulynn Tvar...
Elle n'ajouta rien, et franchit la porte, sa visiteuse dans son sillage.
L'aube se faisait encore sentir, la rosée gouttant aux plantes qui entouraient la demeure. Le soleil prenait de l'assurance au loin, par-delà les mers qui entouraient la Maudite ; et le jour naissant dessinait d'exquises volutes aux teintes pastels sur l'horizon. La sorcière blanche se dirigea vers l'arrière de la maison, passant sous une tonnelle pour pénétrer ce qui semblait un monde miniature de verdure et de couleurs. De hautes haies cachaient le lieu aux yeux de potentiels curieux, et malgré ses petites dimensions, l'endroit était charmant. Une minuscule fontaine déversait son eau translucide dans une vasque de pierre, et à son côté se trouvait ce qui semblait être un autel ; une pierre cubique couverte entièrement d'un tissu blanc et brillant, surplombé d'une sculpture apparemment de glace (Azulynn regarda alternativement le soleil et la figurine, ébahie), aux formes n'évoquant rien qu'une subtile émotion, fugace, luciole.
Sans façon, la maîtresse des lieux reprit les soins qu'elle prodiguait à ses plantes, Azulynn hésitante restant les bras ballants, promenant un regard déboussolé sur les lieux.
- Pourquoi êtes-vous ici, ma fille ?
Un silence succéda aux paroles de Mithanna, avant qu'Azulynn ne réponde à mi-voix.
- Je me suis perdue en route...
- Vous n'avez pas fini de vous perdre. Peu de personnes savent suivre la meilleure route pour eux sans déviations, sans retards ; il est déjà bien de finir par la rejoindre.
- Dame ?... Suis-je réellement liée aux eaux ?
- Vous seule pouvez répondre à cette question, mais je doute que vous seriez ici sinon, répliqua-t-elle d'un ton placide. Etes-vous fidèle à un dieu ?
- Non... Non. Pourquoi ?
- Les mystères et réponses qui doivent vous être apportés, de moindre importance soient-ils, viendront chacun en leur temps ; Syl, gardienne des Mystères, le souhaite ainsi. Votre question est d'une inutilité flagrante.
Azulynn se trouva bête et silencieuse, tandis que son hôte marquait une pause.
- Ce lieu est sanctuaire de Syl. Je suis suivante de Syl. Songez-y, Azulynn.
Et prouvez-moi que vous êtes digne de ce que vous êtes venue trouver.
A suivre.
http://mavazu.free.fr/azulynn17bis.jpg
En eaux troubles...
Par Fenrill le 22/9/2002 à 20:02:27 (#2212287)
Un trés beau texte que je me permet de remettre en haut de l'affiche !! car il le mérite... et dont j'attend bien sûr la suite ... :lit: :cool: :amour:
*clap clap clap*
Par Tirésias de Calis le 22/9/2002 à 20:18:06 (#2212449)
:)
Par Azulynn Tvar le 23/9/2002 à 6:10:43 (#2214445)
Par Gandalf Rawls le 23/9/2002 à 6:57:36 (#2214476)
Par Alanis Lyn le 23/9/2002 à 11:30:51 (#2215354)
Par Ibuki Tribal le 23/9/2002 à 15:17:45 (#2216881)
Par Ibuki Tribal le 23/9/2002 à 15:25:43 (#2216914)
Chez Mithanna Snowraven (II)
Par Azulynn Tvar le 23/9/2002 à 17:59:08 (#2217998)
Azulynn lui sourit amicalement, tandis que sa vis-à-vis la considérait ; remarquant l'aura de tristesse douce, les yeux translucides et la finesse presque irréelle.
- Bonjour... Dahliane ?
Un signe affirmatif ponctua ces mots, tandis que Dahliane désignait sa gorge, lui signifiant qu'elle ne pouvait lui répondre. Une lueur de compréhension illumina les prunelles d'Azulynn, et la 'discussion' s'arrêta là ; elle avait bien tenté de présenter à Dahliane un carnet afin qu'elles puissent converser par cette entremise, mais la servante de Mithanna ne savait apparemment écrire. Abandonnant l'espoir de ce contact humain, Azulynn se trouva désoeuvrée dans le calme empirique qui régnait.
Elle occupa ses journées en méditation, et nombreuses immersions dans l'océan tout proche. Sa solitude ne lui pesait pas réellement ; l'introspection qui en résultait lui permit de faire un certain point sur ses sentiments, ses projets et sa vie d'ailleurs, trop occupée depuis quelques temps pour qu'elle prenne assez de recul, à WindHowl. La douleur provoquée par le souvenir du barde commençait, lentement, à s'apaiser ; un amour trop bref, trop brusque, pour s'enraciner profondément dans ce coeur, noyé dans les eaux de l'oubli. La jeune femme se prenait à sourire, seule, lors de ses bains infinis où elle contemplait le ciel ou les profondeurs. Le souvenir de la longue période noire qu'elle avait vécu, à l'agonie de son premier amour, lui avait fait comprendre déjà que nulle douleur est éternelle ; qu'il faut savoir oublier, apprendre, continuer, gardant au coeur cette meurtrissure, mais sans jamais s'arrêter. Elle n'avait pas le droit de se laisser couler pour ce misérable - qu'elle avait aimé, oh oui, mais l'être qu'elle avait chéri était mort avec la révélation de toutes ces manigances, de cette vie partagée. Ainsi soit-il.
Le souvenir du minuscule jardin d'Eden étreignait souvent la jeune femme. Le calme, la paix ; était-elle donc autorisée à s'y rendre ? Minutieusement, elle reconstituait souvent dans son esprit les mille détails de la fugace perfection du jardin, pour le simple plaisir de la sensation d'apaisement provoqué. La figurine de glace l'intriguait particulièrement. Elle n'eut pas été étonnée si celle-ci s'était mise à scintiller ; elle semblait poussières d'étoiles figées un instant pour parader sous un regard fasciné.
La nuit venue, le sommeil doux et la respiration à fleur de peau ; mais pas ce jour-là. Azulynn battit des paupières dans une sorte de brume rêveuse. Les ombres s'étendaient, enveloppaient tout de leur linceul, le calme était l'exact opposé de la nuit qui avait vu son arrivée ; à peine entrevoyait-on de ci de là un reflet, une arête acérée d'un meuble, les formes d'une statuette décorative, sous l'égide pâle d'un croissant de lune. Une plainte étouffée lui échappa, l'ennui d'être réveillée, mêlé à un autre sentiment, plus flou. Elle rejeta les couvertures, une jambe nue se distingua ; et les yeux grands ouverts, les pupilles pâles et dilatées, elle prit un chemin invisible, semblant rêver éveillée.
La nuit l'accueillit à bras ouverts, guidant des pas incertains de ses ombres habiles. A peine remarqua-t-elle la fumée qui semblait émaner de la Lune elle-même, voilant ses attraits chatoyants. Azulynn ne réalisa pas où elle se trouvait ; elle s'en moquait d'ailleurs éperdument, puisque tout n'était que monde onirique, c'était évident. Un éclair perça ses brumes ; la nuit s'y fondait intimement, mais les formes restaient éclatantes, accueillant avec indulgence cette étrangère. Un sourire éclaira des lèvres translucides, un visage aimable, bonhomme ; des bras gras. La jeune femme l'accepta avec la complaisance que l'on accorde aux rêves ; ou savait-elle ?... Elle se sentit s'agenouiller, ne voyant que les formes à peine esquissées, la bouche glaciale qui chuchottait doucement, soudain.
Elle parle sans cesse et jamais ne se répète... *
La sueur perla à son front. Le plafond, soudain. Les yeux fous et la pièce autour, calme.
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La jeune femme trouva le lendemain son hôte elle-même installée à son bureau, et Dahliane occupée à balayer la pièce principale ; un flash. Bras dodus. Impossible de se rappeler où, quand, comment ? Elle chassa cette idée, et Mithanna ne tarda à se retourner, la considérant comme si elle n'avait été absente que le temps de quelques minutes.
- Déjeunez, ma fille. Et préparez-vous.
Son ton était autoritaire, et contrastait toujours autant avec sa taille presque d'enfant. La visiteuse acquiesça, et picora quelque nourriture, avant que Mithanna ne quitte les vélins sur lesquels elle était penchée et lui fasse signe de la suivre. Une minuscule clairière, non loin de l'habitation, résonna de leurs pas feutrés, et Mithanna fit volte-face en murmurant quelques mots indistincts. Des formes semblables s'alignèrent entre les deux femmes, tandis que la sorcière aux cheveux neigeux disparaissait. Les contours se précisaient, et un démon rougeâtre se révéla à Azulynn, créature d'écailles dont la jeune femme sentit les relents de chaleur soudain, des yeux de sang, de mort. Sans compter une hache pas spécialement engageante.
Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'avait pas l'air réellement disposé à palabrer.
Instinctement, malgré l'affolement naissant, elle incanta quelques barrières magiques. Elle s'apprêtait à poursuivre par les flammes dévastatrices dont elle avait tant usé ; se ravisant, elle fit un bond de côté, échappant à une première attaque brûlante. Le regard fixé sur le démon, elle passa en revue rapidement tout ce qui pouvait lui être utile. Serment de ne plus user du feu ; elle ne maîtrisait ni la terre, ni les vents ; l'eau s'imposait, elle le savait inconsciemment. Mais elle ne savait plus en user ! Et à l'évidence, quelques gerbes ne suffiraient pas à arrêter la créature. Mithanna s'était littéralement évanouie dans la nature. Azulynn pesta en continuant sa course désordonnée, sachant pertinemment que la créature ne serait pas longtemps dupe.
Celle-ci commençait à s'agacer, effectivement, et l'espace disponible dans la clairière était bien trop réduit pour qu'il ne piège pas sa proie. Celle-ci s'essoufflait. Une nouvelle attaque l'obligea à se jeter à terre, en avant, pour éviter la hache brûlante qui s'abattit dans l'herbe calcinée. Elle roula de côté, à peine à temps pour que l'arme ne déchiquette que le bas de sa robe noire et fine. Les protections s'épuisaient ; la jeune femme ne voyait pas d'issue. Elle entra sous la voûte végétale, et un arbre s'abattit sinistrement dans son sillage. Déboussolée, elle se força à réfléchir, profitant du court répit qu'elle avait trouvé ; le pourquoi de cette épreuve soudaine importait peu pour l'instant ; quel pouvait être le point faible de la créature ?
La question ne trouva pas de réponse, un hurlement interrompant ses pensées. Elle sentit cruellement la blessure laissée par une pointe enflammée fichée dans son épaule, qui avait trompé ses barrières magiques. La douleur la tenaillait maintenant ; elle ne pourrait courir bien longtemps comme cela sans se trouver bientôt morte. S'arrêtant soudain, elle fit volte-face, profitant de l'hésitation de son adversaire pour se concentrer et faire apparaître un carcan glacial autour de lui, qui tint à peine quelques minutes avant de partir totalement en fumée sous la chaleur que dégageait le monstre. La frêle jeune femme profita de ces instants pour soigner légèrement sa blessure et reconstruire ses protections.
Promenant rapidement son regard aux alentours, elle entr'aperçut l'océan qui s'étendait non loin de là ; elle était presque à la lisière de la petite forêt. Elle se remit aussitôt à courir éperdument, un hurlement de son adversaire venant ponctuer sa liberté retrouvée, et un bruit de cavalcade la suivit bientôt. Elle traversa le petit banc de sable en trébuchant, avant de se jeter d'un plongeon vif dans l'eau claire. Un jet enflammé s'éteignit à l'endroit précis où elle venait de disparaître. Elle resta sous l'eau, des secondes qui lui parurent interminables. Azulynn savait pertinemment que le monstre l'attendait en piaffant, et ne comptait pas retourner gentiment là d'où il était venu. Un souffle lui sembla se glisser à son oreille, la revigorer ; elle se rassénéra. Les flots seraient avec elle. Elle ne savait pas comment ; mais ils lui avaient soufflé de ne plus avoir de crainte. Elle entama un dialogue silencieux et instinctif avec l'élément mouvant autour d'elle, qui calmait sa blessure.
A bout de souffle, elle remonta vers la surface, n'ayant plus d'autre alternative. Une esquisse indistincte lui indiquait son adversaire à travers le miroir séparant l'eau de l'air ; elle émergea volontairement violemment, les hautes éclaboussures la dissimulant pour quelques secondes. Ses yeux se portèrent vers le ciel, et quelques mots fusèrent de ses lèvres, sons qui résonnèrent en elle comme inconnus, pourtant si étrangement familiers.
Une plainte lui fit ramener les yeux sur terre, sur un spectacle inattendu ; un micro-climat semblait s'être formé, et le vent tournoyait furieusement sur la plage baignée de soleil, la glace fusant, impétueusement ; un étau glacial, linceul blanc de la mort, enveloppa bientôt l'adversaire inattendu auquel elle avait fait face, le figeant en une statue cyniquement mortelle.
La tempête immaculée se brouilla sous ses yeux, se fondant dans un même abysse noir dans lequel elle se laissa tomber.
A suivre.
(* : Provient d'une citation d'Octavio Paz : "L'eau parle sans cesse et jamais ne se répète.")
Chez Mithanna Snowraven (III)
Par Azulynn Tvar le 23/9/2002 à 18:46:25 (#2218358)
- Vous voilà revenue à nous, Azulynn.
Elle s'assit près de la convalescente, le port altier, et reprit de sa voix sans concession.
- Elles sont vos amies et alliées, ma fille. Elles parlent sans cesse et jamais ne se répètent. Inconsciemment, chaque jour, elles vous ont parlé et appris. Croyez-vous qu'un tel blizzard se forme par accident ? Vous n'aviez pas besoin d'apprentissage. Juste de vous révéler à vous-même ce que vous saviez inconsciemment. Vous y êtes née, Azulynn Tvar. Vous les avez trahies ; elles ne vous ont pourtant pas reniée. Respectez-les ; soyez leur amie, jamais leur maître.
Allez donc ; vous savez où me trouver. Elles ne me laisseront pas ignorante de votre destinée ; prenez garde à vous, Azulynn. Un jour, peut-être, connaîtrez-vous ce passé qui vous Les a attachées à jamais.
Et réfléchissez aux raisons d'une incantation au nom de Syl comme vous l'avez fait.
La sorcière blanche se releva, et disparut, laissant derrière elle un souvenir d'apparition, et un éclair neigeux. Elle n'avait pas laissé à la jeune femme le temps de répondre ; il n'y avait rien à répondre.
Quelques heures plus tard, Azulynn quitta la maison vide de ses occupantes, vêtue seulement d'une fine armure d'anneaux, sa robe sombre en loques probablement ayant disparu. Plus tard, elle trouverait dans sa besace un fin vêtement blanc, ainsi qu'une pierre brute luisant d'un éclat azuléen. Elle ne quitta pourtant l'île Maudite qu'après de longues minutes. Seules Mithanna Snowraven, et, peut-être, quelques autres, auraient pu la trouver agenouillée devant une statuette glacée ; elle se trouva seule, et ce fut sans doute mieux ainsi.
--
Pendant ce temps, deux femmes vêtues de bleu, l'une enfantine, l'autre imposante, étaient attablées autour de deux tasses fumantes.
- Elle prie.
Sa vis-à-vis lui répondit par signes, son visage affable et malicieux contrastant avec les mots placides de la frêle sorcière.
- Bien sûr. Il n'était que trop temps que cela lui soit révélé.
Je ne suis tout de même pas mécontente de délaisser le balai... Je serais curieuse de savoir ce qu'elle a écrit sur le carnet que nous lui avions laissé, il y a bien longtemps.
- Syl seule le sait, conclut la sorcière blanche avec un sourire léger.
(édité pour rajouts, wala, c'est fini :rolleyes: )
Par Cyran le 23/9/2002 à 19:21:53 (#2218675)
Magnifiquement raconté, comme d'habitude... :)
Y a rien d'autre à dire, le texte parle de lui-même...
Ca me fait penser que je dois encore déterrer l'autre... foutue rentrée :rolleyes:
Par Aina HarLeaQuin le 23/9/2002 à 19:27:59 (#2218720)
Par Lune S-Pheles le 23/9/2002 à 20:16:47 (#2219052)
Que ton Passé soit révélé et ta Destinée ainsi tracée mon amie...
Lune S-Pheles.
Par Tirésias de Calis le 23/9/2002 à 21:56:55 (#2219804)
JOL Archives 1.0.1
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