La nuit...

Par Calice Kerl le 16/9/2002 à 18:50:16 (#2168918)

La nuit, il n'y a pas que les chats qui sortent.

A l'heure où les portes des tavernes ont fermé.
A l'heure où la lune est haute et parfois voilée.
A l'heure où presque tout est silencieux.

Arrive par nuée, comme un brouillard puissant et invisible, le Maitre des Songes et sa cohorte de Rêves et de Cauchemar.

Il erre par monts et par vaux. Survolant collines, montagnes. S'immiscant dans les ruelles des villes.

S'arretant, parfois.
Continuant, toujours.

Cette druidesse, sur l'herbe, au pied d'un arbre blottie.
Ce guerrier, après avoir veillé, sur son lit allongé.
Ce voleur, près de son butin, la tête entre ses bras croisés.
Cette âme damnée, assise, le visage sur le coté.

Tous par le sommeil enlacés.
Tous, par le Maitre des Songes embrassés.

Rêve ou cauchemard ?

Par Joshua l'aveugle le 16/9/2002 à 20:44:18 (#2169737)

Chez moi il s'offra une trêve,
Il y posa son baluchon,
Et dans sa toile dormait un rêve
Fait de magie et d'illusions.

Pas d'écrin ou de noeud de soie
Pour ce cadeau que j'ai ouvert.
Battements de coeurs et cris d'effrois,
Voilà ce qu'il m'avait offert.

Par moi ce soir il est passé,
A mon réveil, aucune trace...
Moi je sais qui s'est arrété,
Maïtre des Songes je t'embrasse...

Par Orkyd La Veuve le 16/9/2002 à 21:45:36 (#2170191)

Elle prend son bout de charbon...

Hier je n'en comptais encore pas sept,
Mais aujourd'hui j'ai déjà mille ans,
Et mon corps semble être resté le même,
Mon âme est pourtant proche de la mort
Où autrefois les fleurs étaient multicolores
Rivalisant dans la taille et la magnificence des couleurs,
Mon monde a perdu sa lumière
Et va mourant... dans la plus éternelle des nuits
Apres que les sens soient affamés et mendiant le silence
Allongé,je veillais plein de peur, rêvant dans le noir
S'alliant à la honte
La faute paralyse ma volonté
Et aussitôt je deviens moi-même près de mourir de faiblesse
Ceci ressemble à la damnation, le chant éternel
Quand tout seulement ne parait plus que plein de douleur et de détresse...!

Plisse les yeux et continue sur son grimoire un autre compte trop réel pour elle...

Mon amour, laisse-moi te parler de la beauté de la tombe:
Le vitrail, viole(n)t, accentuant la mélancolie.
Les fleurs sombres, toutes flétries, fragiles et vieilles,
Toujours, leur parfum subsiste comme un secret jamais revelé.
Comme un rêve, ou une mémoire qui flotte dans cette voûte,
Attendant le moment ou elle devra être rappellée.
Peut être par quelque visiteurs cherchant l'existence,
D'un genre étrange de tristesse, d'une quelquonque maladie inconnue.
Ses symptômes sont fou, causés par la musique dans sa tête,
Chantée par une chorale sans fin appelée:

" les Voix du Mort ".

Elle laisse couler des larmes de son visage et continue de grifonner...

C'est son aspiration pour le silence, pour l'absence de son,
Qui le mèneront au chemin éternel caché sous la terre.
Où il devra découvrir, trouver, à travers maintes terreurs et craintes,
Derrière les portes noir en fer...
Quelque chose dort ici,
Un petit bébé mort, les mensonges cachés d'un jeune garçon,
Si fragile et effrayé, estropié et triste...

http://www.soporaeternus.de/images/gal4/pic1.jpg

Elle referme tristement son grimoire, taché par des larmes qui ont trop souvent coulé...

Par Xam le 16/9/2002 à 21:49:48 (#2170224)

Chaque nuit parait identique , mais le voile qui la garde revele chaque soir une nouvelle malice ...